Réserve naturelle nationale des hauts plateaux du Vercors

La réserve naturelle nationale des hauts plateaux du Vercors (RNN74) est une réserve naturelle nationale située au cœur du Vercors en Auvergne-Rhône-Alpes. Créée en 1985 sur une superficie de 17 000 ha, elle englobe 10 % du territoire du Parc naturel régional du Vercors et constitue la plus vaste réserve naturelle terrestre de France métropolitaine. Elle protège la zone des haut-plateaux constitués d'alpages, de forêts, de dalles calcaires et de falaises.

Ne pas confondre avec la réserve de vie sauvage du Vercors

Localisation

Périmètre de la réserve naturelle.

Le territoire de la réserve naturelle se trouve dans les départements de l'Isère et de la Drôme. Il concerne les communes de Châtillon-en-Diois, Chichilianne, Corrençon-en-Vercors, Gresse-en-Vercors, La Chapelle-en-Vercors, Laval-d'Aix, Romeyer, Saint-Agnan-en-Vercors, Saint-Andéol, Saint-Martin-de-Clelles, Saint-Michel-les-Portes et Treschenu-Creyers. L'altitude s'échelonne de 1 050 m à 2 341 m au sommet du Grand Veymont. Outre les hauts-plateaux, le territoire englobe également le Mont Aiguille.

La réserve naturelle n'abrite aucun habitat permanent ni aucune route à grande circulation : seules des routes forestières la parcourent et ne sont utilisées que par les gestionnaires de la réserve naturelle.

Histoire du site et de la réserve

Vue aérienne des hauts plateaux

Le Vercors est apparu il y a 23 millions d'années en surgissant des profondeurs de l'océan. Son histoire géologique se décompose en des phases successives : sédimentation, émergence, érosion. Le calcaire, roche sédimentaire est omniprésent et a déterminé les activités humaines. Un autre facteur déterminant est le climat très constrasté à la frontière entre les Préalpes du nord et celles du sud[2].

Les hauts plateaux sont fréquentés par l'homme depuis l'antiquité (une carrière romaine de pierre calcaire est encore visible dans la plaine de la Queyrie[3] à 1 800 m d'altitude) mais il n'y a jamais habité. Une longue tradition de pastoralisme existe sur les hauts plateaux.

Écologie (Biodiversité, intérêt écopaysager…)

Lapiaz et pins à crochets
L'arbre taillé de la Queyrie

Le territoire de la réserve naturelle est marqué par une alternance d'alpages, de forêts, de dalles calcaires et de falaises. Il abrite la plus grande forêt de pins à crochets des Alpes calcaires et une flore riche de quelque 738 espèces[4].

Géologie

La roche calcaire est omniprésente sur le territoire de la réserve naturelle. Elle est très souvent apparente ou recouverte d'un sol de faible épaisseur. Le sous-sol est le domaine du karst avec de nombreux gouffres (Scialet Zakapouët [5], Scialet du Playnet , Scialet du Pharaon, Pot Deux, Trou Spinette , Scialet Vincens) et lapiaz. Une conséquence de ce relief est la quasi absence d'eau de surface sur les hauts-plateaux.

Flore

Parmi les nombreuses espèces présentes sur les hauts plateaux, on peut mentionner le Pavot des Alpes, la Petrocalle des Pyrénées, la Renoncule de Séguier, l'Aconit tue-loup, l'Édelweiss, la Berardie laineuse, la Tulipe sauvage[2]

Faune

La vie animale est discrète mais foisonnante. Parmi les mammifères, on peut observer la plupart des espèces montagnardes : Bouquetin (réintroduit), Chamois, Mouflon, Chevreuil, Cerf, Sanglier, Marmotte (réintroduite), Lièvre variable. Le Loup est également présent en permanence sur le massif[2],[4].

Parmi les oiseaux présents, signalons le Tétras lyre, le Lagopède alpin, la Chouette chevêchette, la Chouette de Tengmalm, l'Aigle royal. Le Vautour fauve et le Gypaète barbu ont été réintroduits[2],[4].

Intérêt touristique et pédagogique

Les hauts-plateaux
Balisage au Pas des Bachassons

La réserve naturelle est parcourue par de très nombreux itinéraires balisés de randonnée pédestre, parmi lesquels les sentiers de grande randonnée GR 9, GR 91 et GR 95.

Administration, Plan de gestion, règlement

La réserve naturelle est administrée par les services du Parc naturel régional du Vercors au sein duquel elle se trouve.

Outils et statut juridique

La réserve naturelle a été créée par un décret du [6]. Une réserve biologique intégrale de 2 160 ha a été instaurée en son sein.


Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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