Quai Anatole-France

Le quai Anatole-France se situe à Paris dans le 7e arrondissement.

7e arrt
Quai Anatole-France

Gare du musée d'Orsay au quai Anatole-France.
Situation
Arrondissement 7e
Quartier Saint-Thomas-d'Aquin
Invalides
Début Quai Voltaire
Fin Quai d'Orsay
Morphologie
Longueur 585 m
Largeur 19,9 m
Historique
Dénomination 1947
Ancien nom Quai de la Grenouillière
quai d'Orsay
quai Bonaparte
Géocodification
Ville de Paris 0345
DGI 0307
Géolocalisation sur la carte : 7e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès

Long de 585 mètres, il commence après le quai Voltaire, au niveau de la rue du Bac, et se poursuit par le quai d'Orsay, au départ du boulevard Saint-Germain et au niveau du palais Bourbon.

Le quartier est desservi par la ligne , à la station Assemblée nationale, par la ligne C du RER, à la gare du Musée d'Orsay, ainsi que par les lignes de bus RATP 68-69.

La voie donne accès au musée d'Orsay et à la passerelle Léopold-Sédar-Senghor. En contrebas, sur les berges de Seine piétonnes, se situe la promenade Édouard-Glissant.

Origine du nom

Anatole France.

Ce quai a pris en 1947 le nom de l’écrivain Anatole France ().

Il existe aussi, depuis 1926 et dans le même arrondissement de Paris, une avenue Anatole-France, mais cette voie publique fait figure de simple « allée » du Champ-de-Mars.

Historique

Le quai Anatole-France n'est que la partie orientale du quai d'Orsay, délimitée par le pont Royal et le pont de la Concorde. Il a pris le nom actuel en 1947. Anatole France était un familier des quais de la Rive gauche : il avait habité 15, quai Malaquais et son père avait tenu une librairie 9, quai Voltaire.

D'abord appelé « quai de la Grenouillière » par l'arrêt du Conseil du  ; il avait été rebaptisé « quai d'Orsay » par l'arrêt du Conseil du . Dénommé « quai Bonaparte » par l'arrêté des Consuls du 13 messidor an X, il reprit la dénomination « quai d'Orsay » en 1815.

La partie du quai comprise entre le no 5 et la rue de Bellechasse a été nommée « place Henry-de-Montherlant » en 1982.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Palais de la Légion d'honneur ou « hôtel de Salm ».
No 25 : hôtel Collot.
  • No 25 : hôtel Collot, dessiné par Louis Visconti en style néoclassique et construit en 1840-1841 par Antoine Vivenel, pour Jean-Pierre Collot (1764-1852), fournisseur aux armées et directeur de la Monnaie de Paris de 1821 à 1842. La façade, ornée de colonnes superposées, est édifiée en léger retrait sur un soubassement à bossages, ménageant une terrasse où se dressent deux statues imitées de l'Antique. L'hôtel s'élève à l'emplacement des jardins de l'ancien hôtel du Maine, construit pour le duc du Maine par Antoine Mazin, Robert de Cotte et Armand-Claude Mollet entre 1716 et 1726. L'hôtel Collot est vendu en 1852, à la mort de son commanditaire, au général Mahmoud Ben Ayed, issu d'une importante famille de Djerba remontant au XVIIe siècle. Nommé directeur des magasins de l'État par le bey de Tunis Ahmed Ier, progressivement titulaire de tous les fermages de Tunisie, il crée une banque en 1847 et obtient le monopole de l'émission de billets au porteur remboursables, garantis sur des fonds d'État. Selon le rapport d'un inspecteur des finances envoyé en mission à Tunis, il détourne de 50 à 60 millions de francs. Dès 1850, le général obtient la nationalité française et, en 1852, il quitte la Tunisie avec son trésor tout en y conservant certaines affaires. Outre l'hôtel Collot, il achète des immeubles de rapport à Paris, ainsi que le château de Bouges en 1853. Mais il fait l'objet de poursuites qui le contraignent à fuir à Constantinople et à revendre ses biens[3]. L'hôtel abrite ensuite l'ambassade d’Espagne de 1864 à 1880. Il fut acquis en 1923 par l'antiquaire Isaac Founes, spécialiste de mobilier français, puis en 1932 par la Société générale commerciale de l'Est, qui y installa ses bureaux et dont les propriétaires en firent leur résidence jusqu’en 2004, date à laquelle il devint la propriété des antiquaires Nicolas et Alexis Kugel qui l'ont fait restaurer soigneusement par l'architecte Laurent Bourgois et le décorateur François-Joseph Graf et y ont installé leur galerie[4],[5].
No 27 : immeuble de style Art nouveau.

Notes et références

  1. « Le Jefferson de Cardot », forez-info.com, 31 juillet 2006.
  2. Marion Joseph et Laure Kermanac'h, « Où les candidats ont installé leur QG de campagne 2012 », lefigaro.fr, 10 janvier 2012.
  3. Vincent Cochet, Le Château de Bouges, Paris, Éditions du patrimoine, coll. « Itinéraires du patrimoine », 2004, 63 p. (ISBN 978-2757705414), p. 19.
  4. Site web de La Galerie J. Kugel.
  5. Sylvie Bommel, « Big brothers », Vanity Fair n°60, août 2018, p. 78-85 et 114.
  6. http://www.insecula.com/salle/MS01213.html.

Voir aussi

Liens externes

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