Pulligny

Pulligny est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Cet article possède un paronyme, voir Bulligny.

Pulligny

La mairie.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes Moselle et Madon
Maire
Mandat
Denis Gardel
2020-2026
Code postal 54160
Code commune 54437
Démographie
Gentilé Pullinéens [1]
Population
municipale
1 155 hab. (2018 )
Densité 124 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 32′ 34″ nord, 6° 08′ 32″ est
Altitude Min. 225 m
Max. 340 m
Superficie 9,3 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Neuves-Maisons
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Pulligny
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Pulligny
Géolocalisation sur la carte : France
Pulligny
Géolocalisation sur la carte : France
Pulligny
Liens
Site web pulligny.fr

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Pulligny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (32,9 %), forêts (29,1 %), prairies (24,7 %), cultures permanentes (7,2 %), zones urbanisées (6,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Jehan Leclerc de Pulligney défend les intérêts des « habitans de Dompremey » (sic) et de son seigneur lors d'un procès en 1428. Il remplace le procureur Jacques d'Arc. « Vaucoulour et Robert seigneur de Baudrecourt et de Bloise, cappitaine de Vaucoulour » (sic) et Greux sont souvent cités dans un acte le concernant. Pulligney est un des anciens noms du village.

    La famille Le Clerc est originaire de la commune. Ses membres sont co-seigneurs de cette terre et portent le nom de Leclerc de Pulligny, à la suite de décrets impériaux de 1860 et 1861.

    Seconde Guerre mondiale

    Le , la 212e division d'infanterie allemande du Generalleutnant Theodor Endres dont le poste de commandement se trouve à Ceintrey prend possession du village, les transmissions ayant signalé des francs-tireurs qui auraient abattu un gradé allemand sur la route de la gare. Émile Jacquemin, un ouvrier aux aciéries de Neuves-Maisons, dont Roger Bruge indique qu'il a été désigné comme asocial (terminologie nazie pour désigner ceux qui étaient considérés comme bolchéviques ) par le maire de la commune, sommé de faire une liste d'otages[9], est fusillé devant la maison de M. Menet sur l'ordre du Général Endres.

    Après avoir fait évacuer les habitants sur les hauteurs d'Autrey, les Allemands incendient Pulligny. Cinquante-huit maisons sont totalement détruites, quarante-deux sont très endommagées[10]. Un odonyme local (Rue du 21-Juin-1940) rappelle ces événements.

    Pulligny a reçu la croix de guerre le des mains du ministre Paul Ramadier

    [11].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    février 1939 avril 1945 Henri Trotot    
    mars 1971 mars 1977 Roger GIROT    
    mars 1977 mars 1983 Pierre BALTHAZARD    
    mars 1983 mars 2001 Mme COLIN    
    mars 2001 mars 2008 Denis Gardel    
    mars 2008 mai 2020 Jean-Luc Dussaucy    
    mai 2020 En cours Denis Gardel [12]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2018, la commune comptait 1 155 habitants[Note 3], en diminution de 3,27 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    754829884876874866855850770
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    769734711682628662640623639
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    649677689725719705592608776
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    7647928461 1131 1711 2251 2341 2431 194
    2018 - - - - - - - -
    1 155--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Carrefour rue du général Leclerc et rue de Pierreville.

    Édifices civils

    Maison des Loups.
    Maison Pierret.
    • Trésor de monnaies romaines trouvé au lieu-dit la Plaine.
    • Substructions gallo-romaines sous les ruines du château fondé en 1187.
    • Château fort construit en 1187, par Jean Ier de Pulligny et détruit sans doute pendant la guerre de Trente Ans, était situé dans le bas du village près des rives du Madon ; son enceinte constituait un carré de soixante mètres de côté avec quatre tours d'angle ; la dernière au nord-est n'a complètement disparu qu'au XIXe siècle ; le château était entouré de fossés artificiels alimentés par le ruisseau de Revry.
    • Mairie: cette ferme du XVIe siècle a été donnée vers 1890 à l'abbé Piant, curé de Pulligny de 1883 à 1936, par Élisabeth Robaine. En 1892, on y créa des écoles maternelle et primaire libres confiées aux religieuses de la doctrine chrétienne ; ces établissements furent supprimés en 1905 ; l'immeuble fut inauguré en tant que maison paroissiale en 1908 ; l'abbé Piant transforma les engrangements à gauche, supprimant la porte charretière, créant un théâtre à l'étage, éclairé par des fenêtres jumelles qui remplacèrent une gerbière; son successeur y fit ouvrir une porte de garage. l'immeuble fut transformé en mairie en 1983.
    • La Maison des Loups XIVe/XVIe, maison seigneuriale, objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1926[17].
    • Maison Pierret, située 2 rue des Loups, du XVe siècle, objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1926[18].
    • Moulin à blé, Moulin à foulon, scierie, usine de construction mécanique, centrale hydro-électrique. Moulin très ancien mentionné dès 1314, occupé par les reîtres allemands en 1587, loué par les co-seigneurs de Pulligny en 1792 puis vendu comme bien d'immigré en 1794 ; après 1870, transformé en atelier de construction et réparation de petit matériel agricole ; une scie à grumes, une génératrice qui produira l'électricité pour les particuliers du village jusqu'en 1946, un atelier de construction mécanique et métallique remplaceront le moulin à grains ; la force motrice nécessaire sera produite par une turbine de type « fontaine » qui remplacera la roue à aubes ; les nouvelles activités du moulin disparaîtront les unes après les autres.

    Édifices religieux

    Eglise Saint-Pierre-aux-Liens.
    • Église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens de style gothique élevée au XVe siècle ; plusieurs chapelles ont été accolées aux XVe et XVIe siècles au bas-côté nord ; la base de la tour est contemporaine de l'église, mais la partie supérieure a été rebâtie en 1721, et surmontée d'une flèche dont la charpente a été restaurée en 1886, date portée. Cet édifice est l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1926[19].
    • Chapelle de Notre-Dame de Pitié, de style gothique flamboyant, construite à l'emplacement d'un ancien oratoire dit de Savignon en 1868, et bénit le .

    Croyances liées à la commune

    Selon les partisans de la survivance de Jeanne d'arc au supplice du bûcher , ses restes auraient été un temps ensevelis quelque part dans le chœur de l'église sous le nom de Jeanne des Armoises puis déplacés dans l'ossuaire du cimetière, peu de temps avant la canonisation de la sainte.

    Inscrption dans le chœur.

    Une inscription en vieux français en lettres rouges portant ses initiales est visible sur un des murs du chœur côté sacristie.

    Selon cette même controverse , Jeanne des Armoises (postulante de Jeanne d'Arc) aurait épousé Robert des Armoises et qu'elle aurait fini ses jours à Autrey, village voisin de Pulligny.

    Seigneur de Pulligny. La plus ancienne preuve authentique que nous ayons de l'existence de Pulligny, en atteste en même temps la haute antiquité : en 1187, Jean de Pulligny y fit bâtir un château. Le manoir élevé en 1187 devait être pendant des siècles la propriété d'une famille de chevaliers qui porta le nom de Pulligny, adopta comme armoiries l'écu d'azur au Lion d'argent, armé, et couronné d'or, posséda les villages de Pulligny, Ceintrey et Voinénont et contracta de nombreuses alliances avec les principales maisons lorraines. Jean, fondateur du château de Pulligny, n'était point un homme nouveau, sa maison était, déjà connue : Adson cite comme 49e évêque de Toul, Gérard, de l'illustre famille de Pulligny, « de nohilï stirpe de Pulligneyo ». Quelle qu'en soit la valeur généalogique, ce mot nous révèle tout au moins la considération dont jouissait cette noble maison.

    Personnalités liées à la commune

    • Eugène Martin (1859-1948) écrivain, né à Pulligny, auteur notamment d'une monographie sur Pulligny : Pulligny: étude historique et archéologique Éditeur Crépin-Leblond, 1893 [lire en ligne][20],[21].

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    D'azur au lion d'argent, armé et lampassé d'or[22].
    Détails

    Voir aussi

    Articles connexes

    Lien externe

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Les combattants du 18 juin, tome 4 : Le Cessez-le-feu, Fayard, 1988, p. 111
    10. « Dossier de presse : Pulligny à l'heure de la guerre suivi de Pulligny ancien village viticole », sur pulligny.fr (consulté le ).
    11. Roger Bruge, Juin 1940 le mois maudit, Fayard, 1980
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. « Maison des Loups », notice no PA00106355, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. « Maison Pierret », notice no PA00106356, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. « Église Saint-Pierre-aux-Liens », notice no PA00106354, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. Eugène Martin sur Worldcat.
    21. Henry Carnoy, Dictionnaire biographique international des écrivains, Georg Olms Verlag, 1987, p. 55-56.
    22. Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique historique et administrative, deuxième partie, 1843
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