Bataille de La Croix-Avranchin (10 septembre 1795)

La première bataille de La Croix-Avranchin se déroule le , pendant la Chouannerie.

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Bataille de La Croix-Avranchin
Église de La Croix-Avranchin
Informations générales
Date
Lieu La Croix-Avranchin
Issue Victoire des Chouans
Belligérants
Républicains Chouans
Commandants
inconnuMarie Eugène Charles Tuffin de La Rouërie
• Louis-François Dauguet
Forces en présence
200 hommes[1]600 à 800 hommes
Pertes
18 à 62 morts[2],[3],[1]
18 prisonniers[1]
inconnues
2 prisonniers (fusillés)[1]

Chouannerie

Batailles

Coordonnées 48° 32′ 48″ nord, 1° 22′ 56″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Manche
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Géolocalisation sur la carte : France

Le combat

Dans ses mémoires, Pontbriand fixe la date du combat au , mais il a lieu le en réalité[3]. Ce jour-là, 200 soldats républicains de la garnison d'Avranches se portent sur La Croix-Avranchin afin de protéger un convoi de blé. Arrivés dans le bourg ils y surprennent un petit groupe de chouans, deux d'entre eux sont pris et fusillés, trois autres, blessés, parviennent à se sauver et donnent l'alarme. Marie Eugène Charles Tuffin de La Rouërie et Dauguet, dit « Fleur-de-Rose » réunissent leurs troupes et marchent sur le bourg. Les soldats républicains attendent les voitures de grains et se sont dispersés, quelques-uns sont même ivres. Les chouans attaquent La Croix-Avranchin sur trois côtés à la fois et mettent les Bleus en déroute en un quart d'heure[1].

Les pertes

Selon le rapport républicain, les pertes de leurs troupes sont de plus de 30 hommes[3], pour Pontbriand, ils laissent 62 morts et 18 prisonniers capturés par le capitaine Thomas Renou. Celui-ci leur propose de servir sous ses ordres, ce qu'ils acceptent[1]. Selon Léon de La Sicotière, les patriotes perdent 18 hommes[2].

« Deux cents hommes de la garnison d’Avranches se portèrent sur la Croix-Avranchine pour protéger la rentrée des blés de quelques Patriotes de la ville ; ils y surprirent plusieurs Royalistes isolés de la colonne Normande, qui y étaient logés ; deux furent pris et fusillés ; trois autres blessés réussirent à se sauver et vinrent donner l’alarme au quartier de Tuffin de la Rouarie, qui se trouvait avec cette colonne. Aussitôt qu’il eut réuni ses hommes, il marcha sur ce bourg, où les soldats s’étaient dispersés dans les maisons en attendant les voitures de grains ; une partie d’entre eux étaient déjà ivres. Tuffin et Dauguet pénétrèrent par trois côtés à la fois, et trouvèrent si peu de résistance que, dans un quart d’heure, cette troupe était en fuite, avec perte de quatre-vingts hommes, dont soixante-deux furent tués. Le capitaine Renou, dit Alexandre, fit à lui seul dix-huit prisonniers dans une maison ; il leur proposa de servir avec lui, ce qu’ils acceptèrent ; il les incorpora tous dans sa compagnie et en fut très content pendant toute la guerre.

La colonne Normande eut dans ce temps plusieurs autres affaires, du côté de Ducey, de Genest et de Pontorson, dont on ne connait pas les détails[1]. »

 Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand

Références

Bibliographie

  • Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, édition Plon, Paris, (réimpr. Y. Salmon, 1988), p. 200-201.
  • Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , p. 453.
  • Marie-Paul du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy, édition Honoré Champion, Paris, (réimpr. La Découvrance, 1994), p.174-175.
  • Félix Jourdan, La chouannerie dans l'Avranchin, 2e partie, , p.42. , p.126.
  • Léon de La Sicotière, Louis de Frotté et les insurrections normandes, 1793-1832, t. I, Plon, , 667 p. (lire en ligne). 
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