Pop française des années 1960

On peut classer dans la catégorie pop française des années 1960 tous les artistes plus ou moins liés aux styles pop en vogue dans les pays anglo-saxons à la même période. Pour cette raison les artistes de ce que l'on appelle la « chanson française » n'entrent pas dans cette catégorie.

Cependant la frontière entre les deux styles est parfois perméable, tel Serge Gainsbourg avec Qui est "in" qui est "out" ou Docteur Jekyll et Mister Hide. Il est difficile de faire rentrer la pop dans un genre particulier. En effet, à l'instar des artistes anglo-saxons, la plupart des artistes classés rock ont aussi fait des disques pop. Par exemple Da dou ron ron de Johnny Hallyday. La pop française des années 1960 coïncide avec l'apogée du super 45 tours quatre titres sur le marché local. Ce format est apparu dans les années 1950 mais ce sont les premiers rockers français puis les « yéyés » qui le popularisent (plus accessible au jeune public, du fait de son coût moins élevé que le format 33 tours).

Historique

Tout au long des années 1960, la pop française eut la faveur des adolescents en raison du coût élevé des albums 30 cm. Le 45 tours simple, auparavant réservé aux juke-boxes commence à s'imposer à partir de 1968. Temple du rock 'n' roll à la fin des années 1950, c'est au Golf-Drouot qu'est née la pop française en 1966[1].

Si de nombreux artistes ont réussi à s'imposer d'autres n'ont eu qu'un seul succès voire n'ont jamais percé.

Jusqu'en 1966, malgré plusieurs créations originales (Laisse les filles d'Hallyday, Daniela des Chaussettes Noires, La plus belle pour aller danser écrite par Aznavour pour Sylvie Vartan - ... - quelques exemples parmi d'autres), beaucoup de chansons de la nouvelle génération d'artistes sont des adaptations de succès anglo-saxon. De nouvelles modes apparaissent et la jeunesse danse alors le twist et le madison. À partir de 1964 l'engouement pour le rock 'n' roll marque le pas et la chanson dite « de variétés » reprend ses droits ; Adamo et Claude François en sont « le fer de lance ». Les pionniers du rock français, Eddy Mitchell et Johnny Hallyday évoluent vers le rhythm and blues, la soul et la pop (ils reviendront au rock plus tard) : Mitchell enregistre en 1965 Du rock 'n' roll au rhythm 'n' blues et l'année suivante l'album pop Seul. Quant à Hallyday, en 1965 il sort l'album (très rhythm and blues) Johnny chante Hallyday, puis en 1966 l'album pop La Génération perdue. Si les adaptations perdurent au-delà des années yéyés, à partir de 1966 jusqu'en 1976[pourquoi ?], une nouvelle génération de chanteurs (Jacques Dutronc et sa chanson Et moi, et moi, et moi, Michel Polnareff et son album Love Me, Please Love Me, Antoine et sa chanson Les Élucubrations d'Antoine), plus tard Julien Clerc, François Béranger, Catherine Ribeiro, Gilles Servat, Joan-Pau Verdier) et de groupes (Triangle, Les Variations, Magma, Zoo, Martin Circus, Au Bonheur des dames) rompent avec les chansons yéyés, composent ou/et interprètent des compositions originales, se produisant dans des concerts multiples, des festivals, puis dans des salles de plus en plus importantes[2].

Postérité

La vague néo-pop française dans les années 1980, croisement entre la légèreté yéyé et le vague à l'âme du new wave, est marquée par les figures de Françoise Hardy[Information douteuse], Laurent Voulzy, Lio, Étienne Daho, le groupe Niagara[3]. Dans les années 2010 est née une nouvelle génération néo-pop, d'Aline à La Femme, de Lescop à Granville[4].

Notes et références

  1. Albert Raisner, L'aventure pop, Robert Laffont, , p. 30.
  2. Jacques Vassal, Léo Ferré, la voix sans maître, Le cherche Midi, , p. 121.
  3. Christian Cazalot et Éric Cazalot, Serge Gainsbourg, le maître chanteur, Groupe Express, , p. 192.
  4. JD Beauvallet et Jean-Marc Lalanne, « Entretien intime et chaleureux avec Etienne Daho », sur Les inrocks, .

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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