Placide Poussielgue-Rusand

Placide Poussielgue-Rusand (1824-1889) est un orfèvre et bronzier parisien connu surtout pour ses objets liturgiques (calices, ciboires, patènes, ostensoirs...) et bronzes d'église (chandeliers d'autel, candélabres, lustres, lampes, croix d'autel et croix de procession, autel...).

Biographie

La famille Poussielgue est installée à La Valette (Malte), depuis le milieu du XVIIe siècle. Le grand-père de l’orfèvre, Mathieu Poussielgue, s’installa en France en 1800. Antoine-Jean-Baptiste-Joseph-Vincent, père de l’orfèvre épousa, le , Marguerite Rusand, une des filles de l’imprimeur lyonnais Mathieu-Placide Rusand. Deux ans plus tard, son beau-père lui confia la gestion d’une succursale à Paris, 3 rue de l’Abbaye.

Au décès de son épouse en 1833, Jean-Baptiste Poussielgue-Rusand céda l’entreprise familiale à son frère Ange Poussielgue. Ayant obtenu un brevet de libraire, le , il fonda une « Librairie ecclésiastique et classique », 9 rue Hautefeuille. en plus de livres, la librairie vendait des objets d’orfèvrerie religieuse[1].

Placide Poussielgue-Rusand se fit orfèvre. Il reprit en 1849 la maison Choiselat-Gallien. Son sens du commerce lui permit d'organiser de façon industrielle sa production d'objets modulables, vendus sur catalogue. En 1862, son entreprise employait 250 ouvriers[2].

Reconnus par ses pairs, il obtint des prix aux expositions[Lesquelles ?] de 1851 à 1878. Il présida le jury de l'orfèvrerie en 1889.

À sa mort, son entreprise prend le nom de Maison Poussielgue-Rusand Fils, dirigée par son fils, Maurice Poussielgue-Rusand (1861-1933), puis son petit-fils, Jean-Marie Poussielgue-Rusand (1895-1967) qui ferme l'entreprise en 1963[3].

Œuvres principales

Il est aussi l'auteur de plusieurs mobiliers liturgiques et reliquaires :

Il travailla aussi pour la cathédrale Notre-Dame d'Amiens où il réalisa notamment :

Pour l'église Saint-Rémi d'Amiens, il réalisa le reliquaire de la Sainte Larme de Selincourt, et son atelier produisit le reliquaire de la Sainte Coiffe pour la cathédrale Saint-Étienne de Cahors.

Il est également le maître d'œuvre de nombreux objets conservés par le trésor de la cathédrale Notre-Dame de Laon.

Vers 1870, il forme Émile-Dominique Evellin, orfèvre breton[4] .

Distinction

Voir aussi

Bibliographie

Il reprend les œuvres de la maison Choiselat-Gallien que Placide Poussielgue-Rusand a repris.

Il est composé des œuvres du Père Arthur Martin de style néogothique

Très complet, il contient un grand nombre d'objets de différents styles dont certains sont issus des fonds de la maison Choiselat-Gallien et de la Maison Bachelet. Certaines œuvres sont signées Eugène Viollet-Le-Duc, Arthur Martin, Abadie, Duthoit, Daumet... Au début, se trouve une "nomenclature de quelques pièces d'orfèvrerie et de bronzes" qui reprend la liste des bâtiments prestigieux contenant des œuvres réalisées par la maison Poussielgue-Rusand..

  • Bernard Berthod, Elisabeth Hardouin-Fugier, Gaël Favier, Illustrations de Camille Déprez, Dictionnaire des arts liturgiques, Frémur éditions, 2015 (ISBN 979-10-92137-05-7), (OCLC 936568596)

Articles connexes

Liens externes

Notes

    Références

    1. « Placide Poussièlgue-Rusand », sur Dictionnaire des arts liturgiques, (consulté le ).
    2. http://www.musee-orsay.fr/fr/espace-professionnels/professionnels/chercheurs/rech-rec-art-home/notice-artiste.html?nnumid=37765
    3. M.-.M. Massé, Dictionnaire du Second Empire, Fayard, Paris, 1995
    4. Michel Évellin (d'après François Évellin, fils de Émile-Louis), « Émile Dominique Évellin - 1841 – 1895 - Marie Thérèse Évellin-Logé - 1851 – 1937 », sur michel.evellin.perso.neuf.fr (consulté le ).


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