Place Auguste-Lafourcade
La place Auguste-Lafourcade (en occitan : plaça Auguste Lafourcade) est une place de Toulouse, en France. Elle se situe au nord du quartier Saint-Michel, dans le secteur 5 - Sud-Est.
Place Auguste-Lafourcade (oc) Plaça Auguste Lafourcade | |
La station de métro Palais-de-Justice sur la place Auguste-Lafourcade. | |
Situation | |
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Coordonnées | 43° 35′ 32″ nord, 1° 26′ 41″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Ville | Toulouse |
Quartier(s) | Saint-Michel (secteur 5) |
Morphologie | |
Type | Place |
Forme | Trapézoïdale |
Longueur | entre 80 et 85 m |
Largeur | entre 40 et 53 m |
Superficie | 3 700 m2 |
Histoire | |
Anciens noms | Place Saint-Michel (XVIe siècle) Place extérieure Saint-Michel (XIXe siècle) Place Auguste-Lafourcade (fin du XIXe siècle) |
Situation et accès
Voies rencontrées
La place Auguste-Lafourcade rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :
- Rue Achille-Viadieu
- Allées Paul-Feuga
- Rond-point Jean-Étienne-Duranti
- Allées Jules-Guesde
- Grande-rue Saint-Michel
Odonymie
La place porte le nom d'Auguste Lafourcade, qui avait été professeur, puis directeur de l'école primaire supérieure du quartier Saint-Michel (emplacement de l'actuel lycée Berthelot, no 59 rue Achille-Viadieu).
Patrimoine et lieux d'intérêt
Fontaine Ariège-Garonne
La fontaine Ariège-Garonne est créée en 1896, par la collaboration de l'architecte Joseph Thillet et du sculpteur Alexandre Laporte. Elle est installée au Jardin des plantes. En 1982, elle est déplacée pour cacher le mur aveugle d'un immeuble de la grande-rue Saint-Michel (actuel no 166)[1]. La partie centrale de la fontaine est occupée par la statue en marbre blanc de la Garonne et l'Ariège. La Garonne, sous les traits d'une femme qui se tient debout, écarte les rochers pyrénéens d'où jaillit sa source. À ses pieds, une jeune fille, l'Ariège, verse sa cruche dans les eaux de la Garonne, qui rejoint la vasque supérieure, avant de s'écouler dans le grand bassin. Le groupe sculpté prend place dans une niche voûtée en berceau, encadrée de deux paires de pilastres à chapiteaux doriques, soutenant un entablement décoré de triglyphes et surmonté d'une large corniche à modillons.
Caserne Saint-Michel
Un immeuble est construit en 1839 par l'architecte Urbain Vitry au profit de MM. Raspaud et Azéma, à l'angle des allées Jules-Guesde. En 1840, le conseil municipal de Toulouse et le conseil général de la Haute-Garonne s'accordent pour le louer afin d'abriter la gendarmerie à cheval, le bâtiment se trouvant à proximité immédiate du palais de justice et de la prison d'arrêt départementale (emplacement de l'actuel no 2 allées Jules-Guesde)[2]. En janvier 1841, les trois brigades à cheval de la gendarmerie s'installent dans le bâtiment. La caserne Saint-Michel est restée le siège du Groupement de gendarmerie de la Haute-Garonne.
L'immeuble, de style néo-classique, développe sur la place Auguste-Lafourcade, malgré la sobriété du décor, une certaine monumentalité : la longue façade de treize travées s'élève sur deux étages décroissants, séparés par une fine corniche. Le rez-de-chaussée et l'entresol sont percés de fenêtres rectangulaires et réunis par de grandes arcades voûtées en berceau. Les travées centrales, où s'ouvre la grande porte cochère, sont traitées en bossage. Au 1er étage, les fenêtres sont simplement surmontées de corniches. L'élévation est couronnée par une corniche à modillons[3].
Immeubles
- no 2 : immeuble.
L'immeuble a été aménagé en plusieurs phases. Au rez-de-chaussée, probablement aménagé dans la première moitié du XVIe siècle, la porte a un linteau de pierre sculpté, où prend place le monogramme IHS, surmonté d'une lucarne, dont le linteau en accolade est de style gothique. Les étages, de style classique, ont été reconstruits ou simplement remaniés au cours du XVIIe siècle. Le dernier étage de comble est percé de mirandes qui ont conservé leur grille de fer forgé[4].
- no 10 : immeuble.
L'immeuble, de style néo-classique, est construit dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Au rez-de-chaussée, la porte est centrale, encadrée de deux ouvertures de boutique voûtées en anse de panier. Elle est mise en valeur par une imposte en fer forgé, dont les motifs de courbes encadrent le monogramme M, et une agrafe qui porte un mascaron en terre cuite. Aux deux premiers étages, les fenêtres ont conservé des garde-corps en fer forgé[5].
Notes et références
- Notice no IA31130717, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Jean Rocacher, « Fouiles archéologiques de la cité judiciaire », L'Auta, 2004, p. 424-425.
- Notice no IA31124702, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31109654, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31118924, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).
Articles connexes
Liens externes
- Inventaire préliminaire de la ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
- Inventaire général du patrimoine culturel d'Occitanie, sur le site Ressources patrimoines - La médiathèque culturelle de la région Occitanie (consulté le ).
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