Grande-rue Saint-Michel

La grande-rue Saint-Michel (en occitan : carrièra granda de Sant Miquèl) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle traverse le quartier Saint-Michel, dans le secteur 5 - Sud-Est.

Pour les articles homonymes, voir Rue Saint-Michel.

Grande-rue Saint-Michel
(oc) Carrièra granda de Sant Miquèl
Situation
Coordonnées 43° 35′ 10″ nord, 1° 26′ 50″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Saint-Michel (Secteur 5)
Début no 1 boulevard des Récollets et no 1 boulevard André-Delacourtie
Fin no 14 place Auguste-Lafourcade
Morphologie
Type Rue
Longueur 870 m
Largeur entre 9 et 20 m
Histoire
Anciens noms Rue ou grande-rue Saint-Michel (XVIe siècle)
Grande-rue Sainte-Catherine (XVIe siècle)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Description

Voies rencontrées

La grande-rue Saint-Michel rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Boulevard des Récollets (g)
  2. Boulevard André-Delacourtie (d)
  3. Rue Saint-Denis (d)
  4. Rue Saint-Léon (g)
  5. Rue Louis-Pasteur (g)
  6. Rue du Gorp (d)
  7. Rue Ludwig-van-Beethoven (g)
  8. Rue Notre-Dame (d)
  9. Rue François-Magendie (d)
  10. Rue Poudepé (g)
  11. Rue Sainte-Catherine (d)
  12. Place Auguste-Lafourcade

Transports

La grande-rue Saint-Michel est parcourue et desservie par la ligne L4 du Linéo. Elle est de plus desservie par les stations Saint-Michel – Marcel-Langer et Palais-de-Justice de la ligne du métro. À cette dernière station se trouve également le terminus des lignes   du tramway et un arrêt de la ligne 31 des bus toulousains.

Plusieurs stations de vélos en libre-service VélôToulouse se trouvent dans la grande-rue Saint-Michel ou à proximité : les stations no 68 (1 bis allées Jules-Guesde), no 103 (139 grande-rue Saint-Michel), no 116 (50 grande-rue Saint-Michel) et no 128 (18 bis grande-rue Saint-Michel).

Odonymie

La grande-rue Saint-Michel tient son nom de l'église Saint-Michel, ancienne chapelle médiévale plusieurs fois remaniée et agrandie, jusqu'à sa destruction pendant la Révolution française, et qui desservait le faubourg Saint-Michel qui s'était constitué autour de la porte Narbonnaise et de la route de Narbonne (emplacement du côté droit de l'actuel no 12 place Auguste-Lafourcade). Ce nom se retrouvait d'ailleurs pour plusieurs des voies du faubourg : allée Saint-Michel et Saint-Michel-prolongée (actuelles allées Jules-Guesde et allées Paul-Feuga), impasse Saint-Michel (actuelle rue François-Magendie), places intérieure et extérieure Saint-Michel (actuelles place du Parlement et place Auguste-Lafourcade) ou encore pont Saint-Michel... La rue Saint-Michel porta également le nom de rue Sainte-Catherine : une chapelle de ce nom, fondée au XIIIe siècle, se trouvait effectivement au carrefour de l'actuelle rue Sainte-Catherine. En 1794, pendant la Révolution française, on lui attribua quelque temps le nom du Triomphe, mais il ne subsista pas[1].

Patrimoine

Prison Saint-Michel

Les travaux de construction de la prison Saint-Michel commencent en 1861, menés par l'architecte Jacques-Jean Esquié. Il s'inspire des conceptions nouvelles sur l'enfermement et l'architecture carcérale panoptique, et en particulier du Eastern State Penitentiary à Philadelphie. Après son renvoi, pour des motifs politiques, en 1867, Jacques-Jean Esquié est remplacé par Edmond Chambert, qui termine les travaux l'année suivante. La prison se compose d'une rotonde centrale à partir de laquelle partent cinq corps de bâtiment rayonnants, qui abritent les quartiers de détention, affectés chacun à une catégorie légale de détenus. Le castelet d'entrée, avec ses deux tours crénelées et ses meurtrières, rappelle l'architecture militaire du Moyen Âge. En 2002, la prison Saint-Michel est remplacée par la maison d'arrêt de Seysses, mais elle continue à être utilisée jusqu'en 2008 pour les détenus en semi-liberté[3].

Immeubles et maisons

  • no  16 : emplacement de l'orphelinat Saint-Joseph du Bon Secours, puis du couvent des frères Lazaristes ; salle Saint-Michel et immeuble[6].
  • no  40 : immeuble.
    Ce petit immeuble, de style Art déco, est construit en 1926 par les frères Antoine et Pierre Thuriès. La façade joue de la polychromie du mur en brique, et des encadrements des fenêtres et des portes en béton enduit. Au rez-de-chaussée s'ouvrent les deux ouvertures des garages, signes de l'avènement de l'automobile en ville. À droite, la porte d'entrée a conservé sa menuiserie et sa ferronnerie. Aux étages, les fenêtres sont dotées de garde-corps en fonte[7].
  • no  59 : maison.
    La maison, de style néo-classique, est caractéristique des constructions toulousaines du deuxième quart du XIXe siècle. La façade est rythmée par les pilastres cannelés à chapiteaux ioniques qui séparent les travées. Les ouvertures – porte et fenêtres –, voûtées en plein cintre, ont des encadrements moulurés. Au 1er étage, les fenêtres ont des garde-corps de fonte à balustres encadrant un vase. La fenêtre centrale est mise en valeur par un balcon en pierre, dont le garde-corps imposant présente deux griffons qui encadrent un vase. Le 1er étage, couronné d'une corniche à modillons, est surmonté d'un 2e étage sans ornement, ajouté lors de travaux d'agrandissement au XXe siècle[8].
  • no  95 : immeuble ; cinéma Le Cratère[9].
  • no  97-101 : maison Corbière et maison Souleillan ; école du Sud, puis école élémentaire Pierre Dupont.
    En 1869, l'école de garçons du faubourg Saint-Michel est installée dans une maison de la fin du XVIIIe siècle, achetée à M. Corbière, procureur général de la cour d'appel de Toulouse (actuels no 97-99). Elle présente sur la grande-rue Saint-Michel une façade de style néo-classique. Les fenêtres, ornées de clefs à bande passante, alternent avec des tables. La porte est encadrée par des chaînes verticales en bossage, et décorée d'une agrafe sculptée.
    La maison est réaménagée afin d'accueillir les locaux de l'école, selon les plans de l'architecte de la ville, Alexandre Laffon. En 1889, l'architecte Eugène Curvale est chargé de la construction d'un gymnase et d'une cantine. En 1914, la municipalité achète la maison Souleillan pour agrandir l'école (emplacement de l'actuel no 101). En 1935, l'école du Sud prend le nom de Pierre Dupont (1851-1934), ancien directeur de l'école entre 1883 et 1920. Dans les années 1950, la maison Souleillan est démolie et remplacée par un nouveau corps de bâtiment, typique de l'architecture scolaire moderne[10],[9].
  • no  166 : immeuble[12].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, Toulouse, Milan, (ISBN 978-2867263545).

Articles connexes

Liens externes

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