Agrafe (architecture)

Une agrafe en architecture et construction désigne un élément de fixation souvent métallique permettant de liaisonner deux éléments :

  • pièce généralement métallique et forgée, l'agrafe, ou crampon s'encastre entre deux pierres taillées afin de les faire tenir ensemble et de consolider la statique d'un mur. Elle participe au chaînage de la maçonnerie ;
  • pièce métallique servant à solidifier l'extrémité d'une pièce de bois ou à relier les extrémités de deux pièces de bois ;
  • clameau ;
  • pièces métalliques solidarisant à la structure porteuse des pierres pelliculaires de décor de façade ;
  • dans la décoration des façades, l’agrafe est la clé d'arc dont l’ornement en volutes entoure les moulures des arcades. Dans certains cas, il peut s’agir d’éléments d’ornements représentants comme les mascarons.

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Linteau consolidé par une agrafe (Stadtburg).

Crampons de maçonnerie, queue d'aronde

Mur païen du mont Sainte-Odile, liaisonnement en queue d'aronde.

Les anciens ont fait usage au lieu de mortier, de goujons ou de fers scellés au plomb pour solidariser les assises horizontales des murs en pierre de taille. Pour liaisonner les blocs entre eux, on a employé des crampons de fer. Richard Pococke dit avoir trouvé de tels crampons dans les ruines d'Héliopolis en Égypte dans les restes d'un mur de 3 pieds 8 pouces d'épaisseur.

Quelquefois les anciens se servaient de clefs de bois très dur et liant, taillées en queues d'aronde[1], placées dans des réservations de la pierre appelées mortaises. Cette dernière technique est employée par les Grecs et par les Romains dont les crampons sont en bronze. Le bronze a sur le fer ou le bois la propriété de se conserver sans altération, surtout lorsque le bronze a pris son vert de gris et qu'il n'est en contact avec aucune matière corrosive. On retrouve la technique utilisée dans le mur païen du mont Sainte-Odile en Alsace, datant du premier Moyen Âge.

En menuiserie, ce genre de fixation est appelé « clé à queue d'aronde[2] ».

En génie mécanique, ce type d'attache est appelé « clavette à queue d'aronde[3] ».

Clameau des charpentiers

Agrafe de poteau

Agrafe d'une baie

Ornement placé au sommet d'un arc (baie de porte ou de fenêtre), formé généralement d'une pierre de clef sculptée.

Notes et références

  1. Jean-Baptiste Rondelet, Traité théorique et pratique de l'art de bâtir, 7 volumes, 1817.
  2. « Clé à queue d'aronde », gdt.oqlf.gouv.qc.ca, 2004 (consulté le 30 avril 2019).
  3. « Clavette à queue d'aronde », gdt.oqlf.gouv.qc.ca, 2004 (consulté le 30 avril 2019).
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