Paul Marmottan

Paul Marmottan, né le et mort à Paris le , est un écrivain d'art et historien, critique d'art, collectionneur et mécène français.

Paul Marmottan
Naissance
Paris
Décès
Paris
Profession
Écrivain d'art et historien
Activité principale
Collectionneur et mécène
Autres activités
Historien, critique d'art
Ascendants

Il a fondé par legs le musée, la bibliothèque et l'hôpital qui portent son nom[1].

Biographie

Famille

Paul Marmottan est né à Paris le et mort à Paris le à Paris[2]. Il est le fils de Jules Marmottan, collectionneur passionné par le Moyen Âge et la Renaissance qui avait déjà assemblé dans son hôtel du quartier du Ranelagh une collection de premier plan.

En 1882 Jules Marmottan acheta au Duc de Valmy un pavillon de chasse situé près du Bois de Boulogne, qui fut transformé en hôtel particulier par son fils.

Études

Après des études au collège de Juilly en Seine-et-Marne, il poursuit des études de droit. Il obtient son doctorat en 1880[2].

Collectionneur

Paul consacre sa collection au Premier Empire.

À sa mort en 1932 il lègue la totalité de ses collections, comprenant celles de son père, consacrées aux primitifs italiens, allemands et espagnols, à l’Académie des beaux-arts ainsi que son hôtel, qui sera transformé deux ans plus tard et donnera naissance au Musée Marmottan[3].

Consacré à l’Empire, le Musée Marmottan deviendra au fil des années un des hauts lieux de l’impressionnisme avec des donations Donop de Monchy et Michel Monet ainsi qu'une collection de miniatures (G. Wildenstein)..

Paul Marmottan lègue également sa bibliothèque sise à Boulogne-Billancourt à l'Académie des beaux-arts; c'est l’actuelle Bibliothèque Paul-Marmottan, qui conserve une documentation d'imprimés et d'estampes sur la période napoléonienne dans un décor meublé d'objets attachés au souvenir de l'Empire. La ville de Boulogne en assure aujourd'hui la gestion . Enfin, il lègue également une somme de 140 000 francs au Musée d'art et d'histoire de Saint-Denis, auquel il faisait régulièrement don d'œuvres d'art depuis 1925[4].

Donations aux musées de Province

Au service d'étude et de documentation du département des peintures du musée du Louvre, dans les boîtes d'archives ; "Collectionneurs, marchands, mécènes", il y a une boîte consacrée à Paul Marmottan, dans cette boîte un dossier contient des feuilles dactylographiées indiquant musée par musée les dons fait par P. Marmottan, avec aussi la mention de la réception d'une lettre de remerciements des maires des villes bénéficiaires. En voici la liste : Angers, Annecy, Arras, Avesnes-sur-Helpe, Beaune, Cannes, Châlons-en-Champagne, Chalon-sur-Saône, Condé-sur-l’Escaut, Dieppe, Dunkerque, Épinal, Grenoble, La Flèche, Neuilly-sur-Seine( Mairie), Meaux, Paris, Musée de l’Armée, Paris, Opéra, Pontoise, Reims, Riom, Saint-Cloud, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Quentin, Senlis, Sens, Soissons[5], Valenciennes.

Publications

Paul Marmottan a publié plus de 200 ouvrages. Écrivain d'art et historien[1], il publia notamment :

  • Les Primevères, poésies. Paris : Sandoz et Fischbacher, 1877.
  • L'École française de peinture (1789-1830), Paris : H. Laurens, 1886.
  • Les Statues de Paris. Paris : H. Laurens, 1886, 256 p.
  • Introduction, in Guiffrey Jules, La Tapisserie de la chaste Suzanne : notice historique et critique. Paris : E. Plon, 1887.
  • Les Peintres de la ville de Saint Omer depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours, Paris : Plon, Nourrit et Cie, 1888, VI-43 p.
  • Les Peintres de la ville d'Arras depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours, Paris : Plon, Nourrit et Cie, 1889, V-64p.
  • Jacques-Albert Gérin, peintre valenciennois du XVIIe siècle, Paris : E. Lechevalier, 1893, VIII-44 p.
  • Bonaparte et la république de Lucques (1801-1805), Paris : H. Champion, 1896.
  • Le Royaume d'Étrurie (1801-1807), Paris : P. Ollendorff, 1896.
  • Lettres de Mme de Laplace à Élisa Napoléon, princesse de Lucques et de Piombino, Paris : A. Charles, 1897.
  • Documents sur le royaume d'Étrurie (1801-1807), Paris : É. Paul, 1900, VII-80 p.
  • Les Arts en Toscane sous Napoléon. La princesse Élisa, Paris : H. Champion, 1901, 304 p.
  • Le Palais du Roi de Rome à Chaillot, Paris : P. Chéronnet, 1912, 80 p.
  • Le Peintre Louis Boilly (1761-1845), Paris : H. Gateau, 1913, 72 pl. et fig.
  • Le Palais impérial de Strasbourg, Paris : Félix Alcan, 1917, 218 p.
  • Le Pont d'Iéna, Paris : P. Chéronnet, 1917, 64 p.
  • Joseph Bonaparte et les Piranesi, Paris : Félix Alcan, 1923.
  • Une grande marque d'horlogerie française sous Napoléon : Abraham-Louis Breguet, Paris : L. Maretheux, 1923, 2 pl.
  • Un architecte des Consuls et de Murat : Étienne Chérubin Leconte, Paris : A. Picard, 1925, 42 p.
  • Le Style Empire : architecture et décors d'intérieurs. T. IV. Étude critique et descriptive, Paris : F. Contet, 1927.

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

    Références

    1. Grand dictionnaire encyclopédique Larousse, édition 1984, p. 6684
    2. Ulrich Leben, « MARMOTTAN, Paul », sur le site de l'Institut national d'histoire de l'art, (consulté le ).
    3. Didier Rykner, « Comment l’Académie des Beaux-Arts bafoue le legs de Paul Marmottan », sur le site de la Tribune de l'art, (consulté le ).
    4. Bulletin municipal pour l'année 1933, Archives municipales de Saint-Denis, p. 24.
    5. Plusieurs tableaux dont un tableau de Jacques-Augustin-Catherine Pajou.
    • Portail des collections
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.