Paul Charavel

Paul Frédéric Antoine Charavel, né à Marseille le et mort au Vésinet le [1], est un peintre français.

Il a notamment peint de nombreux paysages des alentours de Saint-Tropez et réalisé des fresques religieuses essentiellement dans l'Aisne. Il se distingue en particulier par ses scènes de baignade et rend un hommage permanent à la lumière.

Biographie

Paul Charavel est en 1896 élève de l'École des beaux-arts de Bordeaux avant d'être l'élève de Léon Bonnat et d'Albert Maignan à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Après un séjour en Espagne en 1903 où les photographies qu'il réalise à Ávila demeureront citées comme remarquables[2], il s'installe à l'« Oustalet des pescadous », propriété voisine de Saint-Tropez (elle deviendra ensuite la propriété d'Henri Manguin) où il côtoie Paul Signac, Henri Matisse et Albert Marquet[3].

Après la Première Guerre mondiale, Paul Charavel s'installe pendant quelques années à Saint-Quentin, exécutant, dans le sillage des travaux de son frère Jean Charavel (1881-1957)[4], architecte de la reconstruction[5], des fresques murales et des vitraux pour des églises du département[3], les deux frères contribuant de la sorte ensemble, par la reconstruction une et entière de villages complètement rasés, à façonner des modèles de nouveaux lieux de vie, modernes et animés[6]. La Société académique de Saint-Quentin évoque un Portrait de Jean Charavel peint par son frère Paul[7].

Paul Charavel devint aveugle au soir de sa vie[3].

Famille

La famille de Paul Charavel est originaire du hameau de Charavel (commune de Sabran (Gard)). Son épouse (Jubiot) était également originaire de la commune. Le couple a eu deux filles, dont Josette (1916-1956, violoniste), qui épousera Jacques Bugard[8] (1919-2006), violoniste, altiste, directeur de Conservatoire et compositeur de musique sacrée), environnement familial auquel se rattache une très rare nature morte de Paul Charavel, Nature morte au violon, conservée au musée des beaux-arts de Liège[9].

Expositions personnelles

  • Gemälde-Galerie Abels, Cologne, mars-.

Vente publique

  • Vente de l'atelier Paul Charavel, Paris, hôtel Drouot, .

Œuvres

L’essentiel des peintures et dessins de Paul Charavel fait partie de collections privées comme celle de l'altiste Maurice Vieux, ami de Josette Bugard-Charavel. Le musée des Beaux-Arts de Menton (Ávila), le musée d'Art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole[10], le musée Fabre de Montpellier[11], le musée des Augustins de Toulouse (Paysage de la baie de Saint-Tropez, 114x146cm, 1935), le musée des Beaux-Arts de Liège (Nature morte au violon, 65x92cm)[9] conservent des toiles de l’artiste.

Paul Charavel a réalisé de nombreux dessins au crayon noir, à la mine de plomb, au fusain, et des lithographies.

Contributions bibliophiliques

  • Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie suivi de La chaumière indienne, dessins coloriés à l'aquarelle par Paul Charavel, Paris, Éditions Nilsson, Collection « Lotus », 1928.
  • André Geiger, « La Côte de Provence - Aspects du Golfe à Saint-Tropez », huit illustrations de Paul Charavel, L'Illustration, journal universel - L'automobile et le tourisme, n°4727, 1933.

Œuvres religieuses

Réception critique

  • « Ce Marseillais donne à son impressionnisme une certaine solidité, le soleil fort cerne et sculpte ses volumes. » - Gérald Schurr[14]
  • « Ses scènes de genre et surtout de baignades prennent un caractère solide, grâce à la lumière qui souligne les formes. » - Dictionnaire Bénézit[15]

Récompenses

Au Salon des artistes français, dont il est devenu sociétaire en 1901 :

  • 1902 : mention honorable ;
  • 1907 : médaille de troisième classe pour le tableau Ávila, conservé au musée des Beaux-Arts de Menton ;
  • 1927 : médaille d'or.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Raymond Charmet, Paul Charavel, Cannes, Éditions du Drap d'or, 1965.
  • Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, valeur de demain, tome 1, Les Éditions de l'Amateur, 1975.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.

Liens externes

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