Vendelles

Vendelles est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Vendelles

La mairie et l'ancienne école.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Saint-Quentin
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Vermandois
Maire
Mandat
Stéphane Pruvost
2020-2026
Code postal 02490
Code commune 02774
Démographie
Gentilé Vendellois(es) [1]
Population
municipale
116 hab. (2018 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 54′ 41″ nord, 3° 08′ 15″ est
Altitude Min. 78 m
Max. 123 m
Superficie 5,28 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Quentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Quentin-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Vendelles
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Vendelles
Géolocalisation sur la carte : France
Vendelles
Géolocalisation sur la carte : France
Vendelles

    Géographie

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Vendelles
    Jeancourt Le Verguier
    Bernes Maissemy
    Vermand

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 49, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Vendelles est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,6 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Religion : le protestantisme

    En 1691, alors que la France connaît les rigueurs de la révocation de l'édit de Nantes (1685), le village, ainsi que six autres localités environnantes ( Hargicourt, Jeancourt, Nauroy, Lempire, Templeux-le-Guérard et Montbrehain), voit une partie de ses habitants se convertir au protestantisme à la suite des visites du prédicant itinérant Gardien Givry. Les prédications clandestines ont lieu au lieu-dit la Boîte à Cailloux, vallon isolé situé sur le terroir d'Hesbécourt[10]. Une communauté protestante restera dès lors implantée dans le village. Le temple est aujourd'hui désaffecté.

    La guerre 1914-1918 à Vendelles

    Comme d'autres villages de la région, Vendelles est sorti meurtri de la Grande Guerre car le village a été entièrement rasé en 1917 par les Allemands.
    Le , soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, l'armée française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent à Vendelles[11]. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en . Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne, l'activité des occupants consistait principalement à assurer le logement des combattants (dans chaque maison, les habitants n'avaient droit qu'à une pièce pour vivre, le reste de la maison étant réservé aux troupes d'occupation et aux soldats en repos), le fonctionnement d'un lazaret (hôpital militaire) et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la Kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. Voici des extraits d'un arrêté de la kommandantur d'Holnon valable pour 25 communes de la région: " Holnon le . Tous les ouvriers et les femmes et les enfants de 15 ans sont obligés de faire travaux des champs tous les jours aussi dimanche de quatre heure du matin jusque huit heure du soir... Après la récolte les fainéants seront emprisonnés 6 mois... Les femmes fainéantes seront exilées à Holnon pour travailler. Après la récolte, les femmes seront emprisonnées 6 mois... Les enfants fainéants seront punis de coups de bâton.De plus le commandant réserve de punir les ouvriers fainéants de 20 coups de bâton tous les jours...Les ouvriers de la commune Vendelles sont punis sévèrement".(voir le document entier sur Gallica en cliquant sur le lien ci-après[12]).
    En , le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages seraient détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises. Dès le , les habitants du Vendelles furent emmenés à la halte du chemin de fer, installés dans des wagons à bestiaux, emmenés à Saint-Quentin et dispersés dans des lieux occupés, jusqu'en Belgique. En , avant du retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, les maisons ont été pillées et incendiées, le village a été systématiquement détruit. L'église, le temple, la mairie, l'école et toutes les maisons ont été dynamités et les arbres sciés à 1 m de hauteur[13].
    Le village, vidé de ses habitants, est resté occupé par les Allemands et a été repris le après de durs combats par les troupes britanniques[14].
    Les ruines du village seront plusieurs fois reprises par chaque camp et n'est que le que Vendelles sera définitivement libéré par les Britanniques.[15]
    Après l'armistice, de nombreux habitants ne revinrent pas s'installer à Vendelles et, avec les dommages de guerre, commencèrent une nouvelle vie dans d'autres lieux. Pour ceux qui furent de retour commença une longue période de plus de 10 ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes. De 223 habitants habitants avant la guerre, Vendelles n'en comptait plus que 109 en 1921, soit la moitié en moins.
    Vu les souffrances endurées par la population pendant les 4 années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la croix de guerre 1914-1918 (France) le [16]. Dans le cimetière, sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 5 Vendellois morts pour la France[17].

    La halte de Vendelles – Le Verguier

    De 1880 à 1956, Vendelles a possédé une halte située sur la ligne de Chemin de fer de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin, qu'on dénommait en picard « 'ch'tiot Vélu », qui appartenait à la Compagnie des Chemins de fer du Nord. Ouverte en 1880 cette ligne a fonctionné jusqu'au pour le trafic voyageurs et au pour le fret. La gare la plus proche était celle d'Hervilly à 2 km vers Roisel et la gare de Bihécourt à 4 km vers Vermand.
    Cette halte située entre Vendelles (à km) et Le Verguier km), juste sous le pont était un simple abri en briques recouvert de tôles construit juste à côté de la voie comme on le voit sur la photo. Le train s'arrêtait 4 fois par jour dans le sens Vélu - Saint-Quentin et 3 fois en sens inverse. À une époque où le chemin de fer était le seul moyen de déplacement, cette halte était très utilisée par les habitants pour se rendre à Roisel, Vermand ou Saint-Quentin et servait aussi au transport des marchandises et encore des betteraves jusqu'à la râperie de Montigny.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Vendelles est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[18].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[19]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Quentin-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[19], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[20].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1876 après 1877 Marié[21]    
    mars 2001 mars 2008 Ludovic Lizere    
    mars 2008[22] mars 2014 Jean Kovarik    
    mars 2014[23] En cours
    (au 14 juillet 2020)
    Stéphane Pruvost SE Professeur des écoles
    Réélu pour le mandat 2020-2026[24]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

    En 2018, la commune comptait 116 habitants[Note 3], en augmentation de 6,42 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    230196244268323330333324309
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    318319345328326315337314309
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    250242223109156160155139159
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    133139129119121127110109117
    2018 - - - - - - - -
    116--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Deogratias, vitraux de Paul Charavel.
    • Temple protestant, actuellement désaffecté.
    • Mairie.

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/aisne-02
    2. « Les horaires des lignes » Lignes du réseau Trans'80 », sur trans80.hautsdefrance.fr).
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Louis Rossier, Histoire des Protestants de Picardie, Grassart, Paris, 1861, p. 267.
    11. http://www.carto1418.fr/19140828.php
    12. « Nouvelles de France : chronique hebdomadaire de la presse française », sur Gallica, (consulté le ).
    13. http://www.carto1418.fr/target/19170316.html
    14. « Le Petit journal », sur Gallica, (consulté le ).
    15. « Le Miroir : entièrement illustré par la photographie », sur Gallica, (consulté le ).
    16. http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
    17. https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&id=205914&rubrique=monuments
    18. « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    19. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Vendelles », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    20. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    21. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1877, p214.
    22. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    23. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    24. « Un nouveau mandat pour Stéphane Pruvost et son équipe à Vendelles », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ) « Et il n'est pas question pour le maire de fusionner sa commune avec une autre ».
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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