Sabran (Gard)
Sabran est une commune française située dans le département du Gard, en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Sabran.
Sabran | |||||
![]() Le chapelle Saint-Julien-de-Pistrin | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Gard | ||||
Arrondissement | Nîmes | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Gard Rhodanien | ||||
Maire Mandat |
Sylvie Nicolle 2020-2026 |
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Code postal | 30200 | ||||
Code commune | 30225 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 647 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 46 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 09′ 07″ nord, 4° 32′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 39 m Max. 285 m |
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Superficie | 35,64 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Bagnols-sur-Cèze (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bagnols-sur-Cèze | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Gard
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Sur 3 564 hectares, site et paysage de 8 hameaux : Cadignac, Carmes, Charavel, Colombier, Combe, Donnat, Mégier, Sabran, dont quatre dans la plaine, quatre sur le plateau et un village éponyme sur une éminence qui domine tout le territoire (alt. 275 m).
La Cèze coule d'ouest vers l'est dans une plaine alluvionnaire riche (lœss et limons du quaternaire) bordée au sud de collines de tailles comprises entre 120 m et 240 m (formations calcaires du Mésozoïque). Des ruisseaux dévalent vers la Cèze.
La culture dominante est la vigne qui produit des vins AOC Côtes-du-rhône et des vins de consommation courante sur 1 310 hectares. Quelques asperges et fruits sur 400 hectares.
La forêt couvre 1 512 hectares, chênes verts et résineux plantés par les Eaux et Forêts le siècle dernier, châtaigniers non entretenus. Cette végétation joue un rôle important dans le maintien et la protection des terres érodables dans une région qui connait de violents orages, la grêle, de fortes chaleurs et le mistral.
Cette végétation abondante abrite des sangliers qui imposent des mesures de cohabitation avec la non-destruction des cultures.
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1988 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,9 | 3 | 5,6 | 7,7 | 12 | 15,3 | 17,8 | 17,7 | 13,9 | 10,9 | 5,9 | 3,2 | 9,7 |
Température moyenne (°C) | 5,8 | 6,7 | 9,9 | 12,3 | 16,8 | 20,5 | 23,3 | 23,1 | 18,5 | 14,3 | 8,8 | 5,8 | 13,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,7 | 10,4 | 14,2 | 16,8 | 21,7 | 25,7 | 28,8 | 28,5 | 23 | 17,8 | 11,7 | 8,4 | 18 |
Record de froid (°C) date du record |
−6,8 04.01.1993 |
−5,6 13.02.1999 |
−6,6 01.03.05 |
0,3 14.04.1998 |
3,4 08.05.1997 |
8 01.06.06 |
9,3 11.07.1993 |
10,6 10.08.07 |
4,6 28.09.1993 |
1,1 30.10.08 |
−4,5 23.11.1988 |
−7,8 14.12.01 |
−7,8 2001 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18,5 19.01.07 |
21,1 23.02.1990 |
26,2 18.03.1997 |
29,4 24.04.07 |
32 31.05.01 |
35,7 14.06.03 |
37,3 21.07.06 |
40,7 11.08.03 |
33,2 03.09.05 |
27,9 02.10.1997 |
19,3 01.11.1994 |
18,2 05.12.1988 |
40,7 2003 |
Ensoleillement (h) | 142,9 | 168,1 | 220,9 | 227 | 263,9 | 312,4 | 339,7 | 298 | 241,5 | 168,6 | 148,8 | 136,5 | 2 668,2 |
Précipitations (mm) | 66,8 | 34,9 | 37,1 | 71,6 | 68,3 | 43,6 | 33 | 47,4 | 118,3 | 125,1 | 87,3 | 51,6 | 785 |
Urbanisme
Typologie
Sabran est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[6],[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bagnols-sur-Cèze, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,3 %), cultures permanentes (43,6 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), terres arables (2,3 %), zones urbanisées (1,6 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Moyen Âge
Les barons de Sabran, seigneurs mineurs, rendent hommage et reconnaissance aux évêques d'Uzès seigneurs majeurs de toute la Sabranenque. Sabranet (1208), Rostang(1228), Pierre de Sabran (1262), Anne de Montcamp (1603), Joseph de Nicolay (1714) font reconnaissance à plein ou en partie et hommage quelquefois à genoux, mains jointes entre celles du Prélat.
Arrivés près de la vallée du Rhône, au début de 1382, les Tuchins campèrent dand les gorges de la Cèze où ils furent rejoints par des nobles dont Régis de Saint-Michel-d'Euzet, Étienne Augier, dit Ferragut du Pin, Vachon de Pont-Saint-Esprit et Verchère de Vénéjan qui prirent leur tête. Ils s’emparèrent alors de Cavillargues, Chusclan et Tresques, avant de piller les châteaux de Sabran, La Roque-sur-Cèze, Saint-Laurent-des-Arbres et Cornillon. Dans ce dernier château se trouvait le trésor de Clément VI. Son neveu, Guillaume III Roger de Beaufort, alors Lieutenant des armes du Sénéchal de Beaucaire, organisa la répression. En , il recruta des mercenaires et fit venir une compagnie d’arbelètiers d’Avignon. Ses troupes cantonnées à Bagnols-sur-Cèze attaquèrent alors Cornillon. Dirigées par Gantonnet d'Abzac, Commandant du Saint-Père pour le Païs de Saint-Esprit, elles semèrent la terreur. Guillaume III fit ensuite intervenir son capitaine des gardes de Bagnols, Jean Coq. Ce dernier réussit à pacifier le pays en expulsant les chefs du Tuchinat. Ce qui permit de signer la paix en février 1383[12].
Période moderne
Le Mandatement de Sabran est composé de 7 ou 8 hameaux groupés en 3 paroisses à Sainte-Agathe de Sabran, Notre-Dame de Colombiers et Saint-Julien-du-Pistrin à Combe. Les 3 prêtres ont soing de l'éducation des enfants autant qu'ils le peuvent dans une seule école, une chambre d'école supplémentaire sera ouverte plus tard.
Chaque année, à la St-Martin, l'élection met en place le 1er Consul (Sabran et Mégier), le 2e (Carmes et Donat), le 3e (Combe et Colombier). Les Consuls prêtent serment devant le Viguier seigneurial, la main sur les Évangiles.
Le , Louis XIV nomme le baron Joseph de Nicolay, maire perpétuel de Sabran. Le soulèvement camisard, la coupe des bois communaux par les voleurs, le terrible hiver 1709 perturbent la vie communale, comme les tempêtes de grêle de 1726 et la peste qui décime la population. Les églises de Carmes (St-Josepn 1778) et Mégier (St-Castor 1782) sont construites.
En 1789, la population est de 333 feux soit 1 400 âmes environ. Le cahier de doléances de la Révolution est rédigé en 22 articles signé de 33 notables et 3 députés remettent le cahier à Nîmes.
De nos jours, le solde migratoire est croissant, 840 habitants en 1954, 1 800 environ en 2004. L'agriculture est la principale activité, peu d'artisanat, pas de commerce, pas d'industrie. L'école maternelle et primaire est à Combe (170 élèves). La vie associative intense concerne les loisirs, le sport, la musique et la culture. Deux églises sont construites à Donat (St-Donat 1901) et à Combe (1895 Sacré-Cœur de Jésus), cette dernière offerte à la communauté à titre personnel par Marie-Thérèse Constant au début des années 1960. Sabran, grande "banlieue" de Bagnols-sur-Cèze est intégrée dans la Communauté de communes Rhône Cèze Languedoc.
Héraldique
![]() |
Blason | De vair au chef losangé d'or et de sinople. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2018, la commune comptait 1 647 habitants[Note 4], en diminution de 7,42 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
Les Monuments historiques caractérisent Sabran. La « chapelle des Templiers » est classée à l'inventaire des Monuments historiques (domaine de Boussargues) et le village de Sabran est inscrit à l'inventaire des Sites pittoresques du Gard. Les ruines du château et la Madone sont du domaine privé. La chapelle Saint-Julien-de-Pistrin (XIIe siècle) vient d'être restaurée. La commune compte six églises, cinq cimetières et cinq châteaux d'eau dans ses huit hameaux de Cadignac, Carmes, Charavel, Colombier, Combe, Donnat, Mégier et Sabran. L'église de Combe, datant du XIXe, a été offerte par Marie-Thérèse Constant qui l'avait acquise de Florentin Collain ancien maire.
Autres données de l'habitat dispersé : 5 cimetières, 5 châteaux d'eau.
- Ruines du château de Sabran du XIe siècle. Les vestiges du château ont été inscrits au titre des monuments historiques en 2016[18].
Églises et chapelles des XIe et XIIe siècles
- Église du Sacré-Cœur-de-Jésus de Combe.
- Église Notre-Dame de Colombier.
- Église Saint-Castor de Mégier.
- Église Saint-Donat de Donnat.
- Église Saint-Joseph de Carme.
- Ancienne église castrale Sainte-Agathe. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2016[18].
- Chapelle Saint-Symphorien de Boussargues.
- Chapelle Saint-Julien-de-Pistrin.
- Commanderie des Templiers de Boussargues (propriété privée)
Personnalités liées à la commune
- Elzéar de Sabran et Delphine de Sabran, époux et saints de l'Église catholique.
Voir aussi
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean-Pierre Saltarelli, Les seigneurs de Cornillon au XIVe siècle, 1997, sur le site de la commune de Cornillon en ligne
- Article Midi Libre du 12 octobre 2013, décès du Maire de Sabran,
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Ancienne église castrale Sainte-Agathe et vestiges du château de Sabran », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
Liens externes
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