Nayemont-les-Fosses
Nayemont-les-Fosses est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Nayemont-les-Fosses | |
Nayemont au premier plan, Saint-Dié au second | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
Annabelle Soudière 2020-2026 |
Code postal | 88100 |
Code commune | 88320 |
Démographie | |
Gentilé | Nayemontais, Nayemontaises |
Population municipale |
791 hab. (2018 ) |
Densité | 89 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 17′ 51″ nord, 7° 00′ 25″ est |
Altitude | 500 m Min. 345 m Max. 890 m |
Superficie | 8,91 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Saint-Dié-des-Vosges (banlieue) |
Aire d'attraction | Saint-Dié-des-Vosges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Dié-des-Vosges-2 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.nayemontlesfosses.fr |
Ses habitants sont appelés les Nayemontais.
Géographie
Située au nord-est de Saint-Dié-des-Vosges dont elle est limitrophe, la commune occupe une partie de l'adret du massif de l'Ormont, jusqu'à la rive droite de la Fave. L'habitat s'y est dispersé au gré du relief, les principaux lieudits se nomment Brompont, les Basses Fosses, les Hautes Fosses...
Hameaux
- Village
- Basses-Fosses
- Brompont
- Dijon
- Hautes-Fosses
Écarts
- Haut-de-la-Faîte
- Marémeix
Urbanisme
Typologie
Nayemont-les-Fosses est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Dié-des-Vosges, une agglomération intra-départementale regroupant 16 communes[4] et 41 161 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 47 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (77,6 %), zones urbanisées (9,7 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %), prairies (3,7 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Des découvertes archéologiques faites dans le secteur de Brompont sont datées du 4e millénaire, âge néolithique : 1 burin d'angle, 1 grattoir, 1 perçoir, des lamelles et une armature de flèche indiquent la présence humaine. Il s'agit peut-être de l'incursion de chasseurs, de passage d'explorateurs ou d'une première pénétration agro-pastorale.
L'introduction de l'araire, charrue primitive, tirée par des bœufs permet de s'attaquer à des terres lourdes, des espèces végétales résistantes s'accommodant à des conditions climatiques rudes sont cultivées.
Une exploitation rationnelle du cheptel domestique, notamment par l'utilisation systématique des produits laitiers autorise la conquête de zones où la culture reste difficile. Ainsi la civilisation agro-pastorale peut atteindre les flancs de la montagne vosgienne, donc notre canton. Les chemins, eux, escaladent les hauteurs en suivant les lignes de partage des eaux.
À cette époque, le passage des chasséens marque la Déodatie, il semble que l'arrondissement ait subi une occupation temporaire de cette population. La chasséen résulte du brassage de trois courants culturels du Danube, de la Méditerranée jusqu'à l'Orient et de l'Atlantique. L'âge du cuivre et du bronze furent discrets, l'âge du fer est celui de l'époque celte.
- Ve – VIe siècle
C'est la fin de la gaule romaine et la dissolution de l'autorité centrale. C'est une période très agitée par des guerres et des révoltes.
- Vers 900
Le château du Spitzemberg (commune de La Petite-Fosse), est édifié sur des ruines gallo-romaines.
- De 915 à 950
Comme les autres forteresses de la région, le château sert de refuge lors des invasions hongroises.
- En 959
Création du duché de Lorraine par l'empereur germanique Othon Ier, empereur romain germanique (936-973), duché dont la seigneurie du Spitzemberg fait partie. Le duché ne deviendra indépendant que fin 1400.
- Au XIIe siècle
La seigneurie appartient aux seigneurs de Paroye.
- En 1243
Le duc de Lorraine devient propriétaire du château. Le château est habité par un officier et une garnison. Ils sont chargés de la garde et de la défense notamment de Saint-Dié.
Le village d'Ayemont (Nayemont), Les Hautes-Fosses (ou Collognes), les Basse Fosses (ou Simonelles) font partie du domaine. Cognolles et Simonelles étant les patronymes des familles installées dans ces lieux.
- En 1477
La mort de Charles le Téméraire près de Nancy est attribuée à Claude Bausmont, châtelain et cellerier de Saint-Dié, seigneur en très faible part de sainte Marguerée[11].
- En 1550
Christine de Danemark, veuve du duc de Lorraine François Ier et mère du duc Charles III réside au château.
- En 1560
Christine de Danemark accorde aux habitants de la chatellerie de Spitzemberg le droit d'usage dans les bois de la Goutte d'Ayemont. À cette époque, Ayemont était le chef-lieu du doyenné de Spitzemberg - dont dépendaient Hautes Fosses et Basse Fosses - et appartenait au bailliage de Saint-Dié. Christine fit aménager des chemins forestiers pour ses promenades, l'un d'eux est encore appelé "Chemin de la Reine". La garde au château était une servitude à l'origine d'incidents avec le chapitre de Saint-Dié et avec Sainte-Marguerite. Il fut possible d'être dispensé du tour de guet en s'acquittant d'un impôt en nature, généralement seigle ou avoine.
Le village, qui n’a pas d’église, dépendait, comme aujourd’hui, de la paroisse de Sainte-Marguerite.
De 1790 à l’an X, Nayemont a fait partie du canton de Bertrimoutier.
Blasonnement :
D'une montagne de sinople à deux coupeaux, chargée d'un pic d'or ondé d'azur en senestre à la pointe et d'un château d'argent donjonné, crénelé, maçonné et ouvert en dextre, au chef d'azur à trois étoiles d'or.
Commentaires : Le blason représente le massif de l’Ormont, le piton du Spitzemberg et, par sa fasce ondée, les nombreuses sources locales. Le château rappelle que Nayemont dépendait de la communauté de Spitzemberg. Les trois étoiles — signe d’argent — rappellent qu'un chariot d’or serait enfoui au col du Chariot[12],[13]. |
Politique et administration
Finances locales
En 2015, les finances communales était constituées ainsi[14] :
- total des produits de fonctionnement : 513 000 €, soit 573 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 345 000 €, soit 385 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 35 000 €, soit 39 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 254 000 €, soit 284 € par habitant ;
- endettement : 0 €, soit 0 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 23,62 % ;
- taxe foncière sur le bâti : 11,41 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 26,28 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 18,79 %.
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2018, la commune comptait 791 habitants[Note 3], en diminution de 7,7 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- La roche d'Ormont (montagne) surplombe le village à une altitude de 807 mètres, les roches du Sapin-Sec d'où l'on découvre la vallée de la Meurthe à Saint-Dié. La photo insérée supra a été prise depuis la route forestière qui y mène.
- Le monument aux morts inauguré le 1er juillet 1923[19].
- La commune a été décorée le 24 août 1922 de la croix de guerre 1914-1918[20].
Pour approfondir
Bibliographie
- Archives communales de Nayemont-les-Fosses (1647-1978)
- Les racines du Pays
- INSEE, « Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- INPN, « Inventaire du patrimoine naturel de la commune », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Nayemont-les-Fosses sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Dié-des-Vosges », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Dié-des-Vosges », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ce militaire est apparenté à la famille des seigneurs de Bauzemont, ce village haut perché près de Dompaire deviendra Bouzemont
- Description sur le site communal
- L'armorial de Nayemont-les-Fosses
- « Les comptes de la commune » [archive du ], sur alize2.finances.gouv.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Le monument aux morts
- Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
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