Montépilloy

Montépilloy [mɔ̃tepilwa] est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Montépilloy
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Senlis
Intercommunalité Communauté de communes Senlis Sud Oise
Maire
Mandat
Laurent Blot
2020-2026
Code postal 60810
Code commune 60415
Démographie
Gentilé Montépillusien, Montépillusienne
Population
municipale
140 hab. (2018 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 12′ 36″ nord, 2° 41′ 56″ est
Altitude Min. 84 m
Max. 147 m
Superficie 5,86 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-Sainte-Maxence
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Montépilloy
Géolocalisation sur la carte : Oise
Montépilloy
Géolocalisation sur la carte : France
Montépilloy
Géolocalisation sur la carte : France
Montépilloy

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Montépilloy est située à km à l'est de Senlis et à 47 km au nord-est de Paris, près de la D 1324 entre Senlis et Crépy-en-Valois. La distance autoroutière de Paris via l'autoroute A1 est de 55 km[1].

    Hameaux et écarts

    La commune se compose du village qui lui donne son nom, ainsi que de deux écarts, le moulin de Montépilloy et Boasne. Le premier se résume aujourd'hui à une ferme désaffectée, près de Rully ; le deuxième est un tout petit village qui était jadis plus important, et qui était une paroisse indépendante sous l'Ancien Régime.

    Géographie physique

    Montépilloy est implantée sur le plateau d'une butte-témoin culminant à 133,5 m au-dessus du niveau de la mer, soit 30 m au-dessus de la RD 1324, et 50 m au-dessus de la source de l'Aunette à 3,2 km, sur la commune de Rully. Cette butte marque la limite ouest d'une chaîne de collines connue comme la montagne de Rosières, qui dépasse à plusieurs endroits une altitude de 150 m. Du fait de cette situation, l'eau est rare à Montépilloy, et le puits du château atteint une profondeur de 59 m[2]. Aussi, le donjon ruiné du château est-il visible de loin, de la lisière de la forêt d'Halatte ou de la forêt d'Ermenonville.

    Communes limitrophes

    Avec 5,86 km2 de superficie et une circonférence d'environ 13 km, le territoire communal est de petite dimension, mais Montépilloy possède tout de même cinq communes limitrophes (voir le schéma ci-dessous), sans compter Fontaine-Chaalis qui s'approche de 600 m de la limite sud de Montépilloy. Par ailleurs, Borest arrive à 200 m des dernières maisons de Montépilloy : le village n'est pas implanté au centre de son territoire, mais à son extrémité sud-ouest. Si les communes limitrophes comptent toutes moins de mille habitants, elles dépassent nettement Montépilloy, et les villages voisins les plus proches, Barbery et Rully, disposent de commerces de proximité (ce qui est également le cas de Baron).

    Communes limitrophes de Montépilloy
    Barbery Bray
    (commune de Rully)
    Rully
    Fresnoy-le-Luat
    Borest Baron

    Transports et déplacements

    Montépilloy était jadis desservie par la gare de Barbery de la ligne de chemin de fer Chantilly - Crépy-en-Valois, fermée au service voyageurs peu après la Deuxième Guerre mondiale[3], et la desserte par les transports en commun se résume aujourd'hui à des autocars destinés aux élèves scolarisés à Senlis, sans aucun service pendant les vacances scolaires[4].

    Environnement

    Montépilloy fait partie du parc naturel régional Oise-Pays de France pour la totalité de son territoire, et délimite le parc à l'est, tout comme Rully (la commune de Fresnoy-le-Luat n'en fait pas partie, et Baron seulement au sud de la Nonette)[5]. La commune entre également dans le site inscrit de la vallée de la Nonette, créé par arrêté du , et correspondant, à quelques exceptions près, au secteur du parc situé dans le département de l'Oise[6]. La nature est toutefois bien peu présente à l'extérieur du village et de ses abords immédiats, où les surfaces agricoles dédiées à la grande culture dominent, ne laissant pas de place au moindre arbre ou à la moindre haie. Des petits bois privés subsistent notamment à l'ouest et au sud du village, ainsi que du côté de Boasne.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[9]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[7]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 715 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Senlis », sur la commune de Senlis, mise en service en 1959[13] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 724,6 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Le Bourget », sur la commune de Bonneuil-en-France, dans le département du Val-d'Oise, mise en service en 1920 et à 33 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[17] à 11,6 °C pour 1981-2010[18], puis à 12,1 °C pour 1991-2020[19].

    Urbanisme

    Typologie

    Montépilloy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[20],[21],[22].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[23],[24].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,1 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), forêts (7,1 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].

    Toponymie

    Le premier nom connu du lieu, Montem Agibodi, cité en 849[27], ne peut être considéré comme forme antérieure du même nom. En 1075, il a été question d'une forêt d'Espilloir, et en 1076, de Monte Expelierico. Une forme proche du toponyme actuel paraît dès 1148 par rapport au château, qui est désigné comme forteresse de Montespiloir. Le nom ne se confirme pas immédiatement, mais se fixe tout de même au XIIIe siècle.

    Étant donné que les documents de l'époque étaient rédigés en latin, l'on trouve aussi des formes latinisées, comme Monte speculatorio en 1166, Monte Pislerii vers 1200, et Monte Pigoci, en 1281. Quelle que soit la variante, le toponyme est un nom composé de mont, déjà utilisé en ancien français, et le nom picard espillouère (signifiant regard, ouverture dans un mur), dérivé du verbe espiller. Montépilloy se traduit donc par « mont de l'observatoire, de la tour de guet »[28].

    La commune, créée en 1793 lors de la Révolution française, porte le nom de Mont Epilloir puis en mentionnée en 1801 comme Montepilloir. La dénomination actuelle de Montépilloy est plus récente[29].

    Histoire

    En 2016 ont été découvertes sur le territoire communal des sépultures de jeunes Gaulois, âgés de 3 à 6 ans, attestant l'habitation ancienne du lieu[30].

    Le eut lieu la bataille de Montépilloy[31] entre les troupes anglaises de Jean de Lancastre duc de Bedford et les troupes françaises du roi de France, Charles VII commandées par Jeanne d'Arc et son compagnon Étienne de Vignolles, dit la Hire.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Senlis du département du Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de l'Oise.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Senlis[29]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle est désormais intégrée au canton de Pont-Sainte-Maxence.

    Intercommunalité

    Jusqu'au début de l'année 2009, la commune appartenait à la communauté de communes du Pays de Senlis qui regroupait 19 collectivités.

    À la suite de désaccords profonds entre élus des communes membres[32], le préfet a décidé de dissoudre l'intercommunalité le [33].

    Il autorise la création :
    - de la communauté de communes des Trois Forêts (CC3F) avec les 5 communes de Senlis, Aumont-en-Halatte, Courteuil, Chamant et Fleurines.
    - de la communauté de communes Cœur Sud Oise (CCCSO), regroupant treize communes, dont la commune était devenue membre[34].

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[35],[36], le schéma départemental de coopération intercommunale approuvé par le préfet de l'Oise le prévoit notamment la fusion de la communauté de communes des Trois Forêts et de la communauté de communes Cœur Sud Oise[37].

    Après consultation des conseils municipaux et communautaires concernés[38], la nouvelle intercommunalité, recréant de fait l'ancienne communauté de communes du Pays de Senlis (sans Orry-la-Ville)[39], dont la scission en 2010 avait créée ces deux intercommunalités, est constituée au par un arrêté préfectoral du sous le nom de communauté de communes Senlis Sud Oise, dont la commune est désormais membre.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Éric Bouly de Lesdain    
    mars 2008 2008 Patrice Cornu   Réélu pour le mandat 2014-2020[40]

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[42].

    En 2018, la commune comptait 140 habitants[Note 7], en diminution de 13,58 % par rapport à 2013 (Oise : +1,44 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    175172163165166170163162171
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    156146145157188177180207231
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    201194170185179226195154185
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    170174160149157159159159162
    2017 2018 - - - - - - -
    138140-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[43].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Pyramide des âges en 2007

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (15,7 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (54,7 % contre 48,4 % au niveau national et 49,3 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 54,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 24,1 %, 15 à 29 ans = 10,3 %, 30 à 44 ans = 23 %, 45 à 59 ans = 27,6 %, plus de 60 ans = 14,9 %) ;
    • 45,3 % de femmes (0 à 14 ans = 22,2 %, 15 à 29 ans = 9,7 %, 30 à 44 ans = 27,8 %, 45 à 59 ans = 23,6 %, plus de 60 ans = 16,7 %).
    Pyramide des âges à Montépilloy en 2007 en pourcentage[44]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    0,0 
    5,7 
    75 à 89 ans
    4,2 
    9,2 
    60 à 74 ans
    12,5 
    27,6 
    45 à 59 ans
    23,6 
    23,0 
    30 à 44 ans
    27,8 
    10,3 
    15 à 29 ans
    9,7 
    24,1 
    0 à 14 ans
    22,2 
    Pyramide des âges du département de l'Oise en 2007 en pourcentage[45]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,1 
    11,0 
    60 à 74 ans
    11,5 
    21,1 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,0 
    30 à 44 ans
    21,6 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    19,9 

    Manifestations culturelles et festivités

    Le ont lieu les premières Fêtes médiévales de Montépilloy, à l'initiative de l’association Armorial, dont les bénéfices, servent à cofinancer la troisième campagne de fouilles archéologiques bénévoles dans l’enceinte du château de Montépilloy[46].

    Culture locale et patrimoine

    Monuments historiques

    Coupe longitudinale du donjon du château de Montépilloy.

    Montépilloy compte deux monuments historiques sur son territoire.

    • Ruines du château, place du Château (classées monument historique par arrêté du [47]) : ruiné depuis le milieu du XVe siècle environ, ce château remonte au XIIe siècle et a été rebâtie en partie sous Robert de Lorris, seigneur d'Ermenonville, après 1353, et Olivier V de Clisson, après 1389. Situé sur l'ancien tracé de la route de Senlis à Crépy-en-Valois, il servit de point de guet et de défense, notamment pendant les guerres des XIVe et XVe siècles. Son vestige le plus emblématique, car visible de loin grâce à l'implantation du village sur une colline, est la haute épine subsistant du donjon, mesurant 35 m de haut. Se réduisant aujourd'hui à son flanc nord-est, le donjon avait une épaisseur de dix-huit mètres au sol et comportait cinq niveaux et une cave. L'accès se faisait par une passerelle amovible au niveau du premier étage. Les étages, sauf le deuxième, étaient voûtés d'ogives, et deux étages étaient dotés d'une cheminée. Le quatrième étage, rehaussé vers 1409 / 1411, était destiné à l'approvisionnement de projectiles et à la défense, donnant accès à des hourds et au toit, avec mur crénelé et mâchicoulis. Outre le donjon, les ruines du château comprennent le portail dans un châtelet avec deux tours hémi-cylindriques d'une hauteur de 13,6 m, une courtine et des restes de la structure ayant supporté le pont-levis ; une deuxième tour crénelée avec les vestiges du logis du début du XVe siècle ; et une partie de la muraille d'enceinte, au nord. L'ensemble est intégré dans une ancienne ferme qui occupe la totalité du site du château, d'un diamètre de 85 m environ. Les fossés sont en partie comblés. De 1496 à la Révolution française, les ruines et la ferme ont appartenu à la maison de Montmorency[48],[49]. En 2012, des visites ont pour la première fois été proposées, tous les jours du au , moyennant un droit d'entrée[50]. Sinon, les chemins et sentiers entourant l'ancien château permettent des vues intéressantes sur les différents vestiges.
    • Église Saint-Jean-Baptiste, rue de l'Église (inscrite monument historique par arrêté du [51]) : De plan rectangulaire, l'église est à nef unique et se compose de quatre travées d'environ six mètres sur six, voûtées d'ogives quadripartites sur plan carré. Le chœur, représenté par la quatrième travée, est à chevet plat. L'église est dépourvue de clocher. Fondée par Gui III le Bouteiller vers 1190 en tant que prieuré-cure, son gros œuvre est vraisemblablement terminé avant la fin du XIIIe siècle, mais elle est remaniée à deux reprises. Pendant la période de 1320 à 1340, le portail et les bases des colonnes de la nef sont refaites. L'on ignore si les voûtes ont déjà été refaites une première fois à cette époque, mais les chapiteaux de la fin du XIIe siècle déposés au bas de la nef prouvent qu'elle était bien voûtée d'ogives dès l'origine. Suite aux dégâts infligés par la guerre de Cent Ans, les voûtes doivent être reconstruites au XVIe siècle. Elles s'appuient sur les faisceaux de colonnes et colonnettes anciennes, mais comme le veut le style flamboyant, les chapiteaux sont supprimés et les nervures sont pénétrantes. De fines frises de feuillages ornent toutefois les supports, et les nouvelles voûtes sont particulièrement élégantes. Les trois fenêtres de la dernière travée sont également flamboyantes, alors que les autres restent des lancettes simples. Quant à l'extérieur, marqué par de massifs contreforts à ressauts, il conserve sa physionomie d'origine, et les façades sont sobres avec une corniche en dents de scie comme seule décoration[52],[53]. Exceptée la façade ouest et la première travée côté nord, l'église est totalement enclavée dans des propriétés privées.

    Autres éléments du patrimoine

    • L'abreuvoir, place du château : selon la plaque posée à son angle sud-est, cette mare pavée est aujourd'hui un biotope hébergeant des amphibiens. En dehors des cours d'eau, les abreuvoirs au centre des villages sont devenus très rares aujourd'hui.
    • La borne dîmière de 1543, rue du Four, près du carrefour avec la rue des Bordes : sa fonction était de délimiter le territoire du prélèvement de la dîme par le seigneur dont elle porte les armes. En l'occurrence, ce fut le duc Anne de Montmorency (1492-1567), qui fut aussi le premier seigneur à marquer ses possessions par des bornes armoriées, entre 1537 et 1546[54].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Gustave Macon, « Les fiefs de Montépilloy », Comité archéologique de Senlis, Comptes rendus et mémoires, année 1911, Senlis, Imprimerie E. Vignon fils, 5e série, vol. III, , p. 140-195 (ISSN 1162-8820, lire en ligne)
    • Jean Mesqui, « Notes à propos du donjon de Montépilloy », Bulletin monumental, Paris, Société française d'archéologie, vol. 137, no IV, , p. 371-376 (lire en ligne [PDF])
    • Jean Mesqui, Île-de-France Gothique 2 : Les demeures seigneuriales, Paris, Picard, , 404 p. (ISBN 2-7084-0374-5), p. 234-247
    • Jean-Pierre Trombetta, « L'architecture religieuse dans l'ancien Diocèse de Senlis (1260-1400) », Société d'histoire et d'archéologie de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, Senlis, Imprimeries Réunies, 1971-72, p. 35-73 (ISSN 1162-8820)

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[10].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Distances mesurées avec l'outil proposé sur le site « Géoportail », sur ign.com (consulté le ) ; à partir de la carte topographique 1 : 25 000e affichée en 3D.
    2. Cf. Mireille Falque, Nathalie Hébert et Maé Vandais, Étude urbaine de Montépilloy, phases 1 et 2, PNR Oise-Pays de France, 2006, 124 p. ; p. 7-10 Lire en ligne sur le site du PNR Oise-Pays de France.
    3. Cf. Pierre-Henri Emangard et al., Des omnibus aux TER (1949-2002), La Vie du Rail, Paris 2002, 466 pages, (ISBN 2-902 808-83-6), p. 19-21.
    4. La desserte de Montépilloy est assurée en période scolaire par la ligne 20 du réseau départemental Sud-Oise ; les horaires sont consultables sur le site « Horaires », sur Oise-Mobilité (consulté le ).
    5. Cf. le plan interactif du parc : « Carte interactive », sur PNR Oise-Pays de France (consulté le ).
    6. [PDF] « Vallée de la Nonette », sur DREAL Picardie - Recherche par commune des zonages du patrimoine naturel et paysager de Picardie (consulté le ).
    7. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    8. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    9. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    10. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    11. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    12. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    13. « Station Météo-France Senlis - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    14. « Orthodromie entre Montépilloy et Senlis », sur fr.distance.to (consulté le ).
    15. « Station Météo-France Senlis - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    16. « Orthodromie entre Montépilloy et Bonneuil-en-France », sur fr.distance.to (consulté le ).
    17. « Station météorologique de Le Bourget - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    18. « Station météorologique de Le Bourget - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    19. « Station météorologique de Le Bourget - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    20. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    22. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    24. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    25. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    26. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    27. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 194), , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne). ; p. 987, n° 17782 ; lire en ligne.
    28. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne). ; p. 1471, n° 26737 lire en ligne.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. « Un ancien cimetière gaulois au château de Montépilloy », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
    31. Cf. Georges Minois, Charles VII, éd. Perrin[réf. incomplète].
    32. « Les maires rebelles montent au créneau », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
    33. « Le préfet dissout la communauté de communes », Le Parisien, (lire en ligne).
    34. « La nouvelle donne de l'intercommunalité », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne) « Sur les cendres encore fumantes de la communauté de communes du Pays de Senlis (CCPS), de nouvelles entités sont en train de naître, reflétant l'éclatement d'un Pays de Senlis désormais bien morcelé. Sur les dix-neuf communes qui composaient la CCPS, ce sont les treize villages rebelles ayant souhaité et obtenu la dissolution qui ont le plus avancé sur leur nouvelle organisation. (...) Ce nouveau regroupement intercommunal est désormais entré dans une phase plus concrète puisque le préfet de l'Oise vient d'en valider le périmètre et les statuts. Avec un peu moins de cinq mille habitants, les treize membres de Cœur Sud Oise ont désormais leur avenir intercommunal en main pour mettre sur pied la communauté de communes à échelle humaine dont ils rêvaient ».
    35. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
    36. « Cœur Sud Oise fait de la résistance sur la coopération intercommunale », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
    37. « Nouveau Schéma départemental de Coopération Intercommunale » [PDF], Signature de l'arrêté approuvant le nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, Préfecture de l'Oise, (consulté le ), p. 24-25.
    38. « Oise : voici le nouveau schéma départemental finalisé », L'Observateur de Beauvais, (lire en ligne).
    39. « Des vœux en guise d’adieux pour Cœur Sud Oise », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne) « Senlis Sud Oise marquera la renaissance du Pays de Senlis — sans compter toutefois Orry-la-Ville qui a rejoint l’Aire cantilienne — mais dans un climat plus apaisé que celui qui avait conduit à la dissolution de ce dernier en 2009. De graves désaccords entre Senlis et les treize communes parties fonder Cœur Sud Oise avaient provoqué la séparation. « C’est surtout notre bilan humain qu’il faut mettre en avant, conclut Alain Battaglia. Cœur Sud Oise nous a permis de nouer des contacts très forts entre nous et, cet acquis-là, on ne nous l’enlèvera jamais ».
    40. « MONTEPILLOY », Union des Maires de l'Oise (consulté le ).
    41. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    42. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    43. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    44. « Évolution et structure de la population à Montépilloy en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    45. « Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    46. Hervé Sénamaud, « La fête médiévale redonne vie au château de Montépilloy », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne).
    47. « Ruines du château », notice no PA00114753, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    48. André Châtelain, Châteaux forts et féodalité en Île de France, du XIe au XIIIe siècle, Nonette (63), Éditions Créer, , 504 p. (ISBN 2-902894-16-3, lire en ligne), p. 395-396.
    49. Jean Mesqui, Île-de-France Gothique 2 : Les demeures seigneuriales, Paris, Picard, , 404 p. (ISBN 2-7084-0374-5), p. 234-247.
    50. « Visites », sur Château de Montépilloy (consulté le ).
    51. « Église Saint-Jean-Baptiste », notice no PA00114754, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    52. Jean-Pierre Trombetta, « L'architecture religieuse dans l'ancien Diocèse de Senlis (1260-1400) », Société d'Histoire et d'Archéologie de Senlis, Comptes-rendus et mémoires, Senlis, Imprimeries Réunies, 1971-72, p. 44-46.
    53. Dominique Vermand, Églises de l'Oise : Cantons de Chantilly et Senlis, Beauvais, Conseil général de l'Oise, avec le concours des communes des cantons de Chantilly et Senlis, , 54 p., p. 22.
    54. [PDF] « Aumont-en-Halatte - sur le Mont Alta », sur PNR Oise-Pays de France (consulté le ).
    • Portail de l’Oise
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.