Michel Roux-Spitz

Michel Roux-Spitz, né le à Lyon et mort le à Dinard, est un architecte français.

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Michel Roux-Spitz

Signature de Michel Roux-Spitz sur l'immeuble du 89, quai d'Orsay à Paris.
Présentation
Naissance
Lyon
Décès (à 69 ans)
Dinard
Nationalité France
Mouvement Architecture moderne
Activités Architecte des bâtiments civils et palais nationaux
Architecte en chef de la reconstruction du canton de Nantes
Formation École des beaux-arts de Lyon, atelier Tony Garnier
École nationale supérieure des beaux-arts, ateliers Redon et Recoura
Œuvre
Distinctions Prix de Rome (1920)

Biographie

Fils de l'architecte lyonnais François Roux-Spitz, Michel Roux-Spitz entre à l’école régionale d’architecture de Lyon et s'inscrit à l'atelier Huguet le [1]. Il passe en 1re classe en . À partir d', il fréquente l'atelier de Gaston Redon et d'Alfred-Henri Recoura à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il est lauréat du prix de Rome en 1920.

Il s'installe à Paris à son retour de Rome en 1924. Influencé par Auguste Perret, il réalise un immeuble caractéristique de son style  avec bow-windows à trois pans sur la façade  au no 14 de la rue Guynemer à Paris. Il répète cette forme dans plusieurs réalisations, comme au quai d'Orsay, connues sous le nom de la « Série blanche ».

Il est nommé rédacteur en chef de la revue L'Architecte entre 1925 et 1932, puis entre au comité de patronage de la revue L’Architecture d'aujourd'hui en 1930[2] et devient à nouveau rédacteur en chef de la revue L'Architecture française entre 1943 et 1950. Il utilise ces différentes tribunes pour défendre la position des architectes modernes mais s'oppose aux principes radicaux de Le Corbusier. Il est par ailleurs professeur de théorie à l'École nationale supérieure des beaux-arts en 1940.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il est chargé de la résorption de l'îlot insalubre no 16 (dans les quartiers Saint-Gervais et Saint-Paul, dans le 4e arrondissement de Paris, Le Marais), avec Albert Laprade et Robert Danis[3].

Entre autres fonctions officielles, comme architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, il devient architecte des Postes mais aussi architecte en chef de la Bibliothèque nationale en 1932 et ce jusqu'en 1953. Il réalise ainsi un réaménagement intérieur de l'actuel site Richelieu et la construction d'une annexe à Versailles. Le , il est nommé architecte en chef de la reconstruction du canton de Nantes. Son plan de reconstruction est définitivement approuvé en 1947[4]. Il mène à bien le chantier de reconstruction de la ville pendant les dix années qui suivent. Son décès en 1957 ralentit un temps les travaux qui prennent fin dans le courant des années 1960 sous la direction de son collaborateur l'architecte et urbaniste nantais Yves Liberge[5], ainsi que de son fils Jean Roux-Spitz.

Il est inhumé au cimetière nouveau de Neuilly-sur-Seine.

Principales réalisations

No 22, rue Cognacq-Jay, Paris (1929).
No 115 avenue Henri-Martin, Paris (1931)[6].

Publications

  • Michel Roux-Spitz, « Contre le nouveau formalisme », L'Architecture d'aujourd'hui, no 3, , p. 61-63 ; réédité sous le titre Contre le nouveau formalisme, suivi de Vers un nouvel ordre…, éd. Altamira, 1994.

Annexes

Bibliographie

  • Michel Raynaud (dir.), Didier Laroque, Sylvie Rémy, Michel Roux-Spitz architecte 1888-1957, Bruxelles : éd. Mardaga, 1984, 216 p. (ISBN 287009194X)
  • Michel Raynaud, « Michel Roux-Spitz et l'architecture des postes », Monuments Historiques', no 184, Paris, 1992.
  • (it) Michel Raynaud, « Il suo Mediterraneo : La villa costruita per sé da Michel Roux-Spitz », Gran BAZAAR, no 8/9, Milan, 1985.
  • Michel Raynaud, « Michel Roux-Spitz : Harmonie classique et morale de l'architecture », A.M.C., no 39, Paris, 1975.
  • Julien Cain, Michel Roux-Spitz : réalisations, 3 Vol., préface de Jean Porcher, éd. Vincent Fréal & Cie, [1933]-1959.
  • Julien Cain, « Michel Roux-Spitz : Architecte en chef de la Bibliothèque nationale », BBF, 1957, no 7-8, p. 569-571 [lire en ligne].
  • Simon Texier, « Michel Roux-Spitz : les paradoxes de la série blanche », in Éric Lapierre (dir.), Identification d’une ville : architectures de Paris, Éd. Picard/Pavillon de l’Arsenal, 2002, p. 126-137.

Liens externes

Notes et références

  1. École régionale d'architecture de Lyon, "Atelier [Eugène Huguet puis] Tony Garnier, Inscription des élèves à l'atelier", répertoire reconstitué et continué vers 1930, manuscrit conservé à la Société académique d'architecture de Lyon.
  2. Gilles Ragot, « Pierre Vago et les débuts de L'Architecture d'aujourd'hui 1930-1940 », Revue de l'Art, no 89, 1990, p. 77-81 ([PDF] [lire en ligne]).
  3. Luc Le Chatelier, « Hygiènisme, antisémitisme, chasse aux pauvres… les tribulations du Marais 1900-1980 », telerama.fr, 15 mai 2016.
  4. Voir le dossier sur la reconstruction de Nantes édité par les archives municipales de Nantes ([PDF] en ligne).
  5. « Biographie de Yves Liberge », sur Who's Who in France (consulté le ).
  6. Protections patrimoniales, 16e arrondissement - Règlement du PLU ; tome 2 ; annexe VI ; pages 340 à 432 - Ville de Paris.
  7. « Immeuble », notice no PA00086622, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  8. Notice no IA35000332, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  9. Annie Barbaccia, « À Dinard, les Roches brunes », Le Figaro, 11 août 2017, p. 12.
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