Michel Louis Joseph Bonté

Michel Louis Joseph Bonté, né le à Coutances (Manche) mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Michel Bonté

Naissance
Coutances (Manche)
Décès  69 ans)
Paris
Origine France
Allégeance  République française
Empire français
 Royaume de France
 Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Lieutenant général honoraire
Années de service 17921826
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Distinctions Baron de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Chevalier de l'Ordre de la Couronne de fer
Chevalier

Biographie

Il est le fils de Pierre Bonté, docteur en médecine, membre correspondant de l'Institut de France qui exerce son art à Coutances pendant plus de 50 ans. Après avoir été élève du collège de Coutances, il se trouve disponible en 1792, lors de l'entrée en guerre de la France.

Incorporé comme adjoint à l'état-major de l'armée des côtes de Cherbourg le avec rang de sous-lieutenant, il devient lieutenant et capitaine les et , il se retrouve élu chef de bataillon dans le 9e bataillon de volontaires de la Manche le 1er brumaire an II lors de la seconde réquisition. Avec son bataillon, il défend Granville assiégé par les Vendéens, participe à leur poursuite et lutte ensuite contre les Chouans de Bretagne jusqu'en 1800.

Passé dans la 12e demi-brigade de première formation en 1794 devenue la 81e demi-brigade de deuxième formation[1], il sert aux armées de l'Ouest et Angleterre de l'an II à l'an VIII, et est nommé chef de brigade le 1er frimaire an V pour sa conduite à l'affaire de Quiberon.

Proche de Hoche qui l'apprécie, il fait la connaissance de sa maîtresse qu'il épouse après la mort du Général. Celle-ci, Louise du Bot du Grégo, est une intrigante qui passera sa vie à essayer (avec succès), de sauver ses biens mis sous séquestre par suite de l'exil de son mari.

Il se distingue au combat de Granchamp le 5 pluviôse an VIII, et reçoit à cette occasion une lettre de félicitation du ministre de la guerre. Il fait les campagnes des ans IX et X au corps d'observation du Midi, et celles de l'an XI à l'an XIV en Italie. Membre et officier de la Légion d'honneur les 19 frimaire et 25 prairial an XII, il fait les guerres d'Italie de 1806 à 1808, et celles de Dalmatie, d'Allemagne et d'Illyrie, en 1809 et 1810.

De retour à l'armée d'Italie, il est promu le général de brigade. Envoyé à l'armée du nord de l'Espagne et au Portugal en 1812 et 1813, il revient en France à la fin de cette dernière année, et commande le , une brigade de garde nationale de la division Pacthod.

Fait prisonnier de guerre le à la bataille de Fère-Champenoise (1814), il rentre des prisons de l'ennemi dans le mois de mai suivant. Le gouvernement lui confie le le commandement du département du Finistère, et le celui de Morlaix. Louis XVIII le décore de la croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le . Il n'est pas employé pendant les Cent-Jours, et le il reprend le commandement du département du Finistère, qu'il conserve jusqu'au suivant, époque à laquelle il est mis en disponibilité.

Attaché à l'inspection des troupes d'infanterie de 1816 à 1818, il est compris en cette qualité dans le cadre de l'état-major général de l'armée le . Commandeur de la Légion d'honneur le , inspecteur-général de gendarmerie le , commandant de la 7e subdivision de la 1re division militaire (Eure-et-Loir) le de la même année, il est admis à la retraite le , et une ordonnance royale du 13 de ce mois lui confère le grade honorifique de lieutenant-général.

Il est mort à Paris le . Il a contracté un deuxième mariage plus paisible que le précédent.

Vie familiale

Unique fils de Pierre Bonté ( - Coutances ✝ - Coutances), docteur en médecine, Médecin à l'hôpital de Coutances, membre correspondant de l'Institut de France (Académie des sciences, ), Michel Bonté épouse le Louise du Bot du Grégo ( - Surzur - château de Trévarez, Saint-Goazec), veuve de Antoine Henri (1759 ✝ 1796), vicomte d'Amphernet de Pontbellanger. Il contracte un deuxième mariage, plus paisible que le précédent, avec Thérèse de Carlotti ou plutôt "Elisabeth, dite Elisa, fille de Joseph de Carlotti et de Marie Claude Nicole du Merle, et sœur d'Emma, femme du général de Peccaduc"?

État de service

  • Sous-lieutenant, adjoint à l'état-major de l'armée des côtes de Cherbourg le  ;
  • Lieutenant le  ;
  • Capitaine le  ;
  • Chef de bataillon dans le 9e de volontaires de la Manche le  ;
  • Chef de brigade le  ;
  • Affecté à l'armée d'Allemagne d' au  ;
  • Général de brigade le  ;
  • Affecté à l'armée du Nord (Espagne) du à  ;
  • Affecté à la 7e division de l'armée du Portugal en  ;
  • Commandant de la 1re brigade de la 1re division de l'armée du Portugal 1812 au  ;
  • Mis en disponibilité du au  ;
  • Commandant d'une brigade de garde nationale de la division Pacthod du au  ;
  • Prisonnier de guerre à la bataille de Fère-Champenoise du à  ;
  • Commandant du département du Finistère du au  ;
  • Commandant de l'arrondissement de Morlaix du au Cent-Jours ;
  • Commandant du département du Finistère du au  ;
  • Mis en disponibilité du au  ;
  • Inspecteur général d'Infanterie dans la 15e division militaire du au  ;
  • Mis en disponibilité du au  ;
  • Inspecteur général d'Infanterie dans les 13e et 14e divisions militaires du au  ;
  • Inspecteur général d'Infanterie du au  ;
  • Inspecteur général de Gendarmerie du au  ;
  • Commandant de la 7e subdivision (Eure-et-Loir) de la 1re division militaire du au  ;
  • Admis en retraite le  ;
  • Lieutenant général honoraire par ordonnance royale du .

Campagnes

Décorations

Dotation

  • Le , donataire d’une rente de 4 000 francs sur Rome.

Titres

  • Baron de l'Empire par décret du , confirmé par lettres royales du .

Hommage, Honneurs, Mentions…

Épitaphe

  • Épitaphe du tombeau de Michel Bonté rédigée par sa deuxième épouse, Thérèse de Carlotti :

« Son bras servit la patrie et soutint le malheur
sa voix enhardit les bataillons et encouragea le talent
sa jeunesse appartint aux braves
son âge mûr au bonheur de tous
le soldat
l'artiste
l'ami
et surtout l'épouse
voudraient tracer ici son éloge
mais quels accents prendrait leur reconnaissance
pour parler aussi haut que ses bienfaits.
 »

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron Bonté et de l'Empire (décret du , confirmé par lettres patentes du (Paris))

Écartelé : le premier d'azur, aux quatre drapeaux d'or croisés en sautoir : le deuxième des barons tirés de l'armée ; le troisième de sable au pélican et sa piété d'argent. Le quatrième d'azur au chevron d'or, accompagné de trois quinte feuilles d'argent.[2],[3],[4]

Livrées : les couleurs de l'écu[4].

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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