Michel Constantin
Michel Constantin, de son vrai nom Constantin Hokhloff, est un acteur français, né le dans le 15e arrondissement de Paris (Seine) et mort le [1] à Draguignan (Var). Il joue souvent les gangsters ou les hommes de main, et il est devenu un second rôle très populaire au cinéma dans les années 1960-1970, également dans des comédies.
Pour les articles homonymes, voir Constantin.
Nom de naissance | Constantin Hokhloff |
---|---|
Naissance |
Paris 15e, Seine |
Nationalité | Française |
Décès |
(à 79 ans) Draguignan, Var |
Profession | Acteur |
Films notables |
Le Trou Le Deuxième Souffle Il était une fois un flic Un homme est mort La Valise |
Séries notables | Paparoff |
Biographie
Jeunesse et métiers
Constantin Hokhloff naît en dans le 15e arrondissement de Paris, de son père, Naoum Khokhlov, officier de l'Armée russe d'origine kalmouke, et de sa mère, d'origine polonaise, née à Varsovie. Au début de l'année 1919, ses parents émigrent en France, comme de nombreux autres Russes blancs[2].
Il est responsable d'activités sportives chez Renault au CO Billancourt jusqu'à la Seconde Guerre mondiale[3].
À partir de 1948, étant très bon en volley, il participe à des matchs internationaux de volley-ball, après cela, a été récompensé de ses exploits en lui donnant le rôle de capitaine de l'équipe de France. Peu après il sera sacré champion de France avec le CO Billancourt[4].
Par la suite, il deviendra journaliste pour le journal L'Équipe[5] jusqu'en 1966 tout en gardant son métier d'acteur en parallèle.
De 1948 à 1955, il participera à des matchs internationaux de volley-ball[6]. Il deviendra capitaine de l'équipe de France, puis par la suite champion de France accompagné du CO Billancourt en 1954, 1955 et 1956.
Dans les années 1970, il est également animateur dans un village de vacances en Italie (à Cecina), puis en Corse dans le village de vacances de la Croix du Sud-Caramontino, dans la baie de Pinarello à Zonza[7].
Carrière
En 1956, Michel Constantin apparaît pour la première fois dans le film En effeuillant la marguerite de Marc Allégret, dans le rôle d'un spectateur du club de strip-tease.
À partir des années 1960, il devient enfin un acteur populaire, et surtout dans les années 1970, partageant même la vedette avec Jean-Paul Belmondo dans le film La Scoumoune en 1972. Pour ce film, Belmondo demandera même que le nom de Michel Constantin soit positionné en haut à côté de son nom dans l'affiche de bande-annonce. Les deux acteurs finiront amis, et Michel Constantin participera de nouveau avec Belmondo dans le film Les Morfalous, en 1984.
En 1984, il anime Anagram, qui est un jeu télévisé diffusé sur TF1, il finira par céder sa place à Daniel Prévost.
En 1991, il apparaît pour la dernière fois dans le film Ville à vendre de Jean-Pierre Mocky.
Mort
Michel Constantin est mort d'un malaise cardiaque dû à la canicule de 2003 et ses cendres ont été dispersées sur la plage de la presqu’île de Giens où il avait rencontré sa femme.
Un de ses amis, l'acteur Charles Bronson, meurt le lendemain, le , après avoir appris la triste nouvelle. Il a accompagné Michel Constantin dans le film La Cité de la violence (1970) et ils y avaient fait un pacte de sang pendant le tournage. Ils ont également joué ensemble dans De la part des copains.
Vie privée
Le , Michel Constantin épouse Maud Serres, une jeune enseignante dont Michel Constantin avait fait la connaissance un an plus tôt. En 1962, le couple a une fille prénommée Sophie (Sophie Hokhloff Onimus Constantin). Maud Serres meurt en 1996.
Il habitait à Sainte-Maxime, dans le Var, où il possédait une villa dans le quartier de Beauvallon.
Filmographie
Longs métrages
- 1956 : En effeuillant la marguerite de Marc Allégret : un spectateur du club de strip-tease
- 1959 : Le Trou de Jacques Becker : Jo
- 1961 : Un nommé La Rocca de Jean Becker : le chef des racketteurs américains
- 1961 : La Loi des hommes de Charles Gérard : un ami de Sophie
- 1963 : Maigret voit rouge de Gilles Grangier : Cicero
- 1964 : Les Gorilles de Jean Girault : Otto
- 1965 : Les Grandes Gueules de Robert Enrico : Skida
- 1966 : Ne nous fâchons pas de Georges Lautner : Jeff
- 1966 : Le Deuxième Souffle de Jean-Pierre Melville : Alban
- 1966 : Jerk à Istanbul de Francis Rigaud : Vincent
- 1967 : Mise à sac de Alain Cavalier : Georges
- 1967 : La Loi du survivant de José Giovanni : Stan
- 1967 : Des Ardennes à l'enfer ou La Gloire des canailles (Dalle Ardenne all'inferno) de Alberto de Martino : le sergent Rudolph Petrovsky
- 1968 : L'Étoile du sud (The Southern Star) de Sidney Hayers : Jose
- 1969 : Les Étrangers de Jean-Pierre Desagnat : Chamoun
- 1969 : La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan : André
- 1969 : La Peau de Torpedo de Jean Delannoy : Coster
- 1969 : Vertige pour un tueur de Jean-Pierre Desagnat : René
- 1969 : Dernier domicile connu de José Giovanni : Greg
- 1970 : L'Ardoise de Claude Bernard-Aubert : Théo Gilani
- 1970 : Laisse aller, c'est une valse de Georges Lautner : Michel
- 1970 : De la part des copains (Cold Sweat) de Terence Young : Whitey
- 1970 : Un condé de Yves Boisset : Viletti
- 1970 : La Cité de la violence (Città violenta) de Sergio Sollima : Killain
- 1971 : La Part des lions de Jean Larriaga : L'inspecteur Michel Grazzi
- 1972 : Il était une fois un flic de Georges Lautner : le commissaire Campana
- 1972 : La Scoumoune de José Giovanni : Xavier Saratov
- 1972 : Un homme est mort de Jacques Deray : Antoine
- 1972 : Les Caïds de Robert Enrico : Weiss
- 1973 : Les Hommes de Daniel Vigne : Marius Fantoni (aka Fanto)
- 1973 : Le Mataf de Serge Leroy : Bernard Solville dit « le Mataf »
- 1973 : La Valise de Georges Lautner : le capitaine Augier
- 1973 : OK patron de Claude Vital : Mario (non crédité)
- 1974 : Meurtres à Rome (La ragazza di via Condotti) de Germain Lorente : l'inspecteur Palma
- 1974 : Un linceul n'a pas de poches de Jean-Pierre Mocky : Culli
- 1974 : Au-delà de la peur de Yannick Andréi : Guilloux
- 1974 : Deux grandes gueules (Il bestione) de Sergio Corbucci : Sandro Colautti
- 1974 : La Traque de Serge Leroy : le capitaine Nimier
- 1977 : Une poignée de salopards (Quel maledetto treno blindato) de Enzo G. Castellari : Veronique
- 1977 : Les Requins du désert (Sahara Cross) de Tonino Valerii : Jose
- 1977 : Ça fait tilt de André Hunebelle : Raymond Legris
- 1978 : Plein les poches pour pas un rond de Daniel Daert : Steff
- 1981 : Signé Furax de Marc Simenon : Gougnache
- 1981 : Il cappotto di legno de Gianni Manera : don Vincenzo Talascio
- 1982 : Tir groupé de Jean-Claude Missiaen : Alexandre Gagnon
- 1982 : Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ de Jean Yanne : Le secutor
- 1984 : Les Morfalous de Henri Verneuil : Edouard Mahuzard
- 1984 : Le téléphone sonne toujours deux fois !! de Jean-Pierre Vergne : le directeur du cinéma
- 1984 : Ronde de nuit de Jean-Claude Missiaen : l'instructeur de stand de tir (voix)
- 1985 : La Baston de Jean-Claude Missiaen : Raoul
- 1986 : La Loi sauvage de Francis Reusser : Victor
- 1991 : Ville à vendre de Jean-Pierre Mocky : docteur Bernier
Court métrage
- 1994 : Paris Melody de Youra Bouditchenko : lui-même
Téléfilms
- 1972 : Avec le cœur de Rémy Grumbach (spectacle musical) : différents personnages
- 1974 : La Vitesse du vent de Patrick Jamain : Le commissaire Melnik
- 1979 : Histoires de voyous : Des immortelles pour Mademoiselle de Paul Siegrist : Michel
- 1982 : Mettez du sel sur la queue de l'oiseau pour l'attraper de Philippe Ducrest : Fédéric Mallaro
- 1983 : On ne le dira pas aux enfants de Philippe Ducrest : Marc Antoine
- 1985 : Le Deuxième Couteau de Josée Dayan : Le commissaire
- 1991 : Femme de voyou de George Britschansky : Louis
- 2001 : La Route des Grandes Gueules de Philippe Crave, Roger Viry-Babel (documentaire) : lui-même
Hommages
- En 2000, le quotidien sportif L'Équipe le consacra parmi les douze joueurs composant « l'équipe de France du siècle »[8].
- « J’apprends avec une profonde tristesse la disparition de Michel Constantin, acteur emblématique d’un cinéma français de divertissement et de qualité. La présence de sa silhouette imposante et les tonalités profondes de sa voix ont imprégné les films de grands réalisateurs français, tels que Jean Becker, Robert Enrico, Jean-Pierre Melville ou Georges Lautner. Ce physique associé à un indéniable talent pour interpréter très souvent des personnages aux comportements marginaux lui ont permis de gagner durablement l’affection du public et de marquer de son empreinte un grand cinéma français de qualité et populaire. A ses proches et à ses amis, je transmets mes plus sincères condoléances. »— Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la Communication, [6].
- Le , dans l'un des cinémas du Carré Léon-Gaumont à Sainte-Maxime a lieu l'inauguration de la salle Michel-Constantin par le maire Vincent Morisse en présence de Sophie Hokhloff, fille de l'artiste, son petit-fils Niels et son gendre Patrick[9].
- Chaque année depuis 2011, le Bridge club de Sainte-Maxime organise le Tournoi Michel Constantin, qui était grand amateur de bridge et fut à partir de 1984 et pendant plus de 15 ans son vice-président[10]. D'après sa fille Sophie, « Papa disait souvent que ce club de bridge était son enfant. Il en était très fier »[11].
Notes et références
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Severine Celestine Eteme, « Michel Constantin : zoom sur le parcours de sa vie jusqu'à la mort du célèbre acteur », sur Amo Mama, (consulté le ).
- cinemovies.fr et le restera jusqu'en 1958.
- Telerama« Michel Constantin, l'affranchi sachant smasher - Cinéma », sur Télérama, (consulté le ).
- Michel Constantin, Faites la connaissance du nouvel entraîneur des selections nationales article sur L'Équipe, 4 mars 1965, un article sur l'entraîneur Nicolae Sotir.
- Hommage de Jean-Jacques Aillagon à Michel Constantin sur le site du ministère de la Culture.
- Télé 7 Jours no 786, semaine du 7 au , page 35, article de Danièle Sommer : « et anime un village de vacances en Corse. Il y restera cet été trois mois et demi ».
- Vivons Ensemble Sainte-Maxime no 13.
- Inauguration de la salle Michel- Constantin au Carré Léon-Gaumont sur micromax.tv
- « 1er tournoi Michel-Constantin » sur azurbridge.com.
- BeBridge, #927, mai/juin 2020, p.60
Annexes
Bibliographie
- Michel Constantin, Ma grande gueule, du volley-ball au cinéma, Solar, 1973
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) Internet Movie Database
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