Mazille

Mazille est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Mazille

Vue du bourg dominé par le prieuré des Moines.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Communauté de communes du Clunisois
Maire
Mandat
Jean Marc Chevalier
2020-2026
Code postal 71250
Code commune 71290
Démographie
Gentilé Mazillons
Population
municipale
380 hab. (2018 )
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 23′ 35″ nord, 4° 36′ 08″ est
Altitude Min. 252 m
Max. 476 m
Superficie 9,48 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mâcon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cluny
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Mazille
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Mazille
Géolocalisation sur la carte : France
Mazille
Géolocalisation sur la carte : France
Mazille

    Géographie

    La commune est située dans le Clunisois, à moins de 10 km à vol d'oiseau au sud-ouest de la ville de Cluny.

    Sur le territoire de la commune est partiellement implantée une forêt domaniale : la forêt des Trois-Monts (contenance totale : 487,65 ha), majoritairement peuplée de feuillus[1].

    Le village occupe le déclin d'un plateau tourné au levant et abrupt du nord au sud. Il a conservé son réseau de rues toutes perpendiculaires à la pente, sauf la grande rue au sud[2].

    Communes limitrophes

    Château Jalogny
    Bergesserin N Sainte-Cécile
    O    Mazille    E
    S
    Clermain

    Urbanisme

    Typologie

    Mazille est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,4 %), forêts (26,9 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %), zones urbanisées (4,1 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Economie

    Le territoire de la commune, de nos jours, est très majoritairement recouvert de prairies destinées à l'élevage des bœufs blancs de la race charolaise[10].

    Histoire

    La première mention de Mazille figure dans un acte de 893.

    Vingt années après la fondation de Cluny, la veuve d’un vicomte de Mâcon fit don aux moines de tous ses acquêts dans le secteur de Mazille.

    Ce domaine s’enrichit, en 962/963, par l’église paroissiale Saint-Julien – rebaptisée Saint-Blaise probablement au XIIe siècle – qui est confiée à Cluny par l’évêque de Mâcon Adon. Mazille apparaît ensuite régulièrement dans des listes, bulles et chartes des Xe, XIe et XIIe siècles : l’endroit semble important, on y passe essentiellement des actes.

    En 1103 s’y tient même un synode, auquel assistent les évêques d’Autun, de Mâcon et de Belley, trois prélats anglais (les évêques de Thetford et de Chester, l’archevêque d’York), ainsi que le légat du pape Pascal II Milon de Préneste ! Un établissement de grande ampleur se dressait selon toute vraisemblance déjà à Mazille.

    Constitué en doyenné clunisien, Mazille est donc un des lieux qui fournit le monastère en subsistances. Bien que les revenus en argent de Mazille restent modestes, les productions de vin et de bois, mais surtout de céréales (avoine, blé, seigle) sont très importantes. À partir du XIIIe siècle, la documentation relative à Mazille disparaît. Grâce à la Chronique militaire de la guerre de Cent Ans, on apprend que Raymond de Cadoëne fortifie le site, mais les Armagnacs s’en emparent en 1430 et s’en servent comme base pour multiplier les incursions dans la région. Un an plus tard, c’est Louis de Chalon, prince d’Orange, qui reprend Mazille, et en 1443, une partie de ses troupes en direction de Marcigny y loge…

    Centre d’exploitation agricole important, lieu de passation d’actes, de tenue de plaids de justice, logis égalant les équipements résidentiels de l’abbaye proche – donc ayant sûrement accueilli de grandes suites -, point militaire stratégique, l’établissement de Mazille représente bien la plurifonctionnalité propre aux doyennés clunisiens de Bourgogne du sud.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1983 mars 2008 Guy Bachelet    
    mars 2008 en cours Jean-Marc Chevalier    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2018, la commune comptait 380 habitants[Note 3], en diminution de 3,06 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    571550603619660618593621609
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    594575571538550523519504464
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    434469430435483431422365329
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    335343359376359376401398388
    2018 - - - - - - - -
    380--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Sur le territoire de la commune sont notamment implantés :

    Église Saint-Blaise.
    • l'église romane Saint-Blaise du XIe siècle, construite en calcaire doré et qui fut le centre de l’habitat du vallon jusqu’au XIIIe siècle (édifice dont l'une des particularités est le clocher, à la silhouette élégante, placé latéralement, reconstruit au XIIe siècle du côté sud de l’édifice)[15] ;
    • un ancien doyenné de l'abbaye de Cluny du XIIIe siècle (chapelle, salle équipée de deux cheminées monumentales, etc.) et la prison des moines noirs (privé)[16] ;
    • le prieuré des Moines ;
    • un menhir (pierre levée) d'origine celte ou franque, d'environ 2 mètres de haut se trouvant sur les hauteurs du village (une croix en fer a été placée à son sommet) ;
    • le Carmel de la Paix, couvent de religieuses appartenant à l'Ordre du Carmel, réalisation (inscrite au titre des Monuments historiques en 2013[17]) de l'architecte catalan Josep Lluís Sert (1968-1972), ancien assistant de Le Corbusier[18].

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Raymond Barault, Matour, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 102 (), pp. 18-22.
    • Le patois matourin : parler d'autrefois (Maison des patrimoines en Bourgogne-du-sud).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Source : « Les forêts domaniales », article rédigé en collaboration avec la direction départementale de l'Office national des forêts et paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 31 (novembre 1976), pp. 7-10.
    2. Michel Bouillot, « Contribution à l'étude des plans des villes clunisiennes », article paru dans Mélanges d'histoire et d'archéologie offerts au professeur Kenneth John Conant par l'association Splendide Bourgogne, Éditions Bourgogne-Rhône-Alpes, Mâcon, 1977, pp 173-204.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. « Le développement de l'élevage dans le Clunysois : l'exemple de Mazille », article de Michel Deroin-Thévenin paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 57 (printemps 1984), pages 19 à 24.
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. Brochure de présentation de l'église Saint-Blaise de Mazille éditée par la pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun (PRTL 71).
    16. « Itinérances autour des doyennés clunisiens et du ban sacré », livret édité par la FAPPAH, juin 2016, introduction de Jean-Denis Salvèque (ISBN 978-2-9556826-0-9).
    17. Source : Sabine Caumont (chargée de la protection) et Michaël Vottero (conservateur des Monuments historiques à la DRAC de Bourgogne-Franche-Comté), Le patrimoine du XXe siècle en Saône-et-Loire, un patrimoine riche et méconnu, revue « Images de Saône-et-Loire », no 204, décembre 2020, pages 2 à 6.
    18. Carmel construit par les religieuses carmélites de Chalon-sur-Saône qui s'y installèrent en 1971, souhaitant quitter leur implantation urbaine pour le site de Chaumont dominant le village de Mazille. Source : Raconter, tome 2 de la collection « Les Essentiels du Pays d’Art et d’Histoire Entre Cluny et Tournus », Pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus », Tournus, 2020, page 71 (ISBN 978-2-9558953-4-4).
    19. Alphonse Paillard sur roglo.eu
    20. Sa tombe, qui dispose d'une stèle gravée d'après un dessin de l'artiste, est visible au cimetière (figure sur cette stèle l'inscription suivante : « La nuit même est lumière à celui qui sait voir. »). Source : « Sur les pas de Michel Bouillot : six circuits à découvrir en Bourgogne-du-Sud », livret édité par la Fédération des associations partenaires du pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus » (FAPPAH), juin 2018 (ISBN 978-2-9556826-1-6).
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