Marie-Adolphine

La sœur Marie-Adolphine, née Anna Dierkx (Kaatje), le à Ossendrecht et morte décapitée le , près de Taï-Yuan-Fu (aujourd'hui Taiyuan) dans le Shangsi, est une religieuse catholique des Franciscaines missionnaires de Marie qui fut exécutée en haine de la foi (in odium fidei) durant la révolte des Boxers en Chine.

Béatifiée en 1946, la sœur Marie-Adolphine est canonisée le par Jean-Paul II. Elle fait partie du groupe des cent-vingt martyrs de Chine qui ensemble sont liturgiquement commémorés le 9 juillet.

Biographie

Marie-Adolphine perd sa mère à l'âge de cinq ans. Après l'école, elle travaille à Anvers dans une fabrique de chicorée. Elle fait la connaissance des Franciscaines missionnaires de Marie et y prononce ses vœux et devient professe en 1893. Elle s'occupe au début de la lingerie et elle a une dévotion particulière envers le Saint-Sacrement.

Vue de l'église de la mission de Taï-Yuan-Fou.

Elle s'embarque à l'invitation du vicaire apostolique[1] du Shanxi (transcrit Chang-Si à l'époque) septentrional[2], le , avec la supérieure du groupe, Mère Marie-Hermine de Jésus (1876-1900) et cinq autres compagnes (deux Françaises, deux Italiennes, une Belge) à Marseille pour la Chine à destination de Taï-Yuan-Fou dans ses plateaux au climat rigoureux du nord de la province. C'est à l'époque une ville de trois cent mille habitants. Elles arrivent à destination, le . Elles doivent se rendre à l'orphelinat qui accueille deux cents petites filles abandonnées, afin d'y tenir cette œuvre, fondée par cinq prêtres franciscains, qui attendent ce renfort avec impatience. Elles doivent aussi aider un autre orphelinat voisin tenu par des religieuses chinoises.

Cependant en , la situation devient dangereuse à cause de la révolte des Boxers. L'évêque leur propose de quitter la ville, mais les religieuses refusent d'abandonner les enfants. Après la déclaration de guerre de la Chine de l'impératrice Tseu-Hi (Cixi) contre les puissances étrangères, le gouverneur de la province interdit aux chrétiens de se réunir, le , puis le vice-roi Yu-Hsien interdit la religion chrétienne sous peine de mort, le . Trente trois missionnaires, dont les sœurs, le vicaire apostolique Grassi, et des catholiques chinois, sont arrêtés le .

Comme toutes ses compagnes exécutées, elle chanta le Te Deum avant d'être décapitée, le .

Le procès en béatification des sœurs est ouvert en 1926, par Mgr Lécroart, et elles sont béatifiées vingt ans plus tard par Pie XII. C'est la première martyre de nationalité néerlandaise. Elle est canonisée le par Jean-Paul II.

Notes et références

Situation sur la carte de Chine.
  1. Saint Grégoire Grassi qui trouvera également le martyre
  2. Aujourd'hui archidiocèse de Taiyuan

Voir aussi

Source

  • Portail du catholicisme
  • Portail du monachisme
  • Portail des Pays-Bas
  • Portail de la Chine
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.