Manufacture de Vincennes

La Manufacture de Vincennes était une manufacture de porcelaine tendre créée en 1740 dans l'enceinte du château de Vincennes, qui fut transférée en 1756 à Sèvres pour constituer la Manufacture de Sèvres.

Soupière en porcelaine tendre de Vincennes (1749-1750), Paris, musée des arts décoratifs.

Historique

Le contexte

En 1709, Johann Friedrich Böttger trouve la formule de la porcelaine dure en découvrant par hasard un gisement de kaolin en Saxe. Il sera le premier à fonder une manufacture de porcelaine dure hors de Chine. Sa grande découverte fut la cuisson des couleurs au « petit feu », et la mise au point en 1720 d'un mordant universel que l'on mélange à la couleur pour qu'elle se fonde sur l'émail[1]. Il en découla une nouvelle gamme de coloris utilisables sur les fonds qui amplifia la notoriété des porcelaines de Saxe. Pressés par cette concurrence, les manufactures françaises redoubleront d'efforts pour produire, en porcelaine tendre, des pièces aussi riches que les nouvelles porcelaines dures.

Les origines

Jean-Louis Henri Orry de Fulvy (1703-1751), d'une famille originaire de Rouen[2], achète, en 1738, les secrets de fabrication des frères Robert et Gilles Dubois, transfuges de la manufacture de Porcelaine de Chantilly, avec l'ambition de concurrencer les productions de Meissen.

Il installe la manufacture en 1738 dans les anciennes cuisines du pavillon de la Reine à Vincennes, côté cour de la surintendance. Les réparations et l'entretien des bâtiments incombent aux locataires, selon les termes de l'arrêt du Conseil d'État instituant la manufacture des frères Adam. Les premiers dirigeants sont les frères Gilles et Robert Dubois, anciens élèves de la faïencerie de Saint-Cloud, ouvriers à Valenciennes et Saint-Amand chez Pierre Barthélémy Dorez, beau-frère de François Joseph Carpentier, prédécesseur de François Joseph Peterinck. Ils sont rejoints par Adrien Pierre Mignon, riche marchand de bois qui apporte 3 000 livres, et Edmé Serrurier, ainsi que Claude Humbert Gérin qui mit au point la pâte tendre de Vincennes par apport d'alun dans la pâte (terre blanche façon d'Angleterre) sans toutefois en retirer un bénéfice. Louis François Gravant lui vola son secret et se fit largement payer pour fournir la pâte à la manufacture. Payé par la manufacture jusqu'en , Gérin propose à Edmé Serrurier d'héberger dans ses ateliers la fabrication de sa terre blanche. L'association se fait en avec privilège de dix ans sur dix lieues autour de Paris et la permission de vendre dans tout le royaume ; ce sera la création de la Manufacture de Pont-aux-Choux. Les frères Dubois travaillent dès 1742 rue de la Roquette à Paris. En 1746, Serrurier et Mignon restent seuls à la tête de l'entreprise. En 1745, il y a deux cent cinquante ouvriers supervisés par Gérin pendant un peu plus de deux ans. Il réintègre Vincennes en 1746, car sans lui la pâte était grise, il fit des interventions sur le four et améliora les cuissons. La manufacture a le monopole de la décoration à l'or depuis 1745, sa maîtrise de ce métal sur la porcelaine ne sera jamais égalée et contribuera à sa gloire.

Broc, dit broc Roussel, et son bassin en porcelaine tendre de Vincennes (1753), Paris, musée des arts décoratifs.
Claude ou Charles-Louis Suzanne, La Mangeuse de bouillie (1755), biscuit en porcelaine tendre de Vincennes , Paris, musée des arts décoratifs.

Cette pâte à porcelaine tendre est obtenue par l'adjonction d'une « fritte », mélange de sable siliceux ou de feldspathique et de soude permettant la vitrification de la pâte après cuisson, cette composition de marne calcaire et de silice de potasse[pas clair]. La porcelaine tendre est obtenue par moulage, la cuisson en est difficile, le retrait étant important. Le décor est posé après la cuisson du vernis plombifère de la même façon que pour une faïence fine.

En cinq ans, les frères Dubois avaient perdu 60 000 livres et la production n'était pas rentable. Parent, un ouvrier de la manufacture qui avait réalisé quelques expériences, présenta à Orry des échantillons d'une porcelaine tendre de belle qualité et lui proposa de lui vendre le secret de fabrication. Orry accepta l'offre et congédia les frères Dubois, qui partirent pour la Manufacture de Valenciennes. Avec huit commanditaires, il créa une compagnie, garantie par privilège royal délivré à Charles Adam, pour exploiter le procédé de Parent pendant une durée de vingt ans. Orry obtint en le privilège royal exclusif de faire « ne porcelaine façon de Saxe, peinte et dorée à figures humaines »[réf. nécessaire].

Parmi les actionnaires de la première heure, on peut mentionner Philibert de Parseval, propriétaire de deux actions, qui donnera avant tous les autres actionnaires son nom à une forme en 1748. De sa création en 1748 à 1756, cent vingt cinq vases Parseval seront vendus en trois grandeurs, la première en lapis paysages[Quoi ?] dès , la deuxième, à décor de fleurs, vers , la troisième à partir de 1754. On peut également citer un autre fermier général, Jacques-Jérémie Roussel de la Celle, qui donnera lui aussi son nom à une forme : le broc Roussel, aiguière pour la toilette généralement accompagnée d'une cuvette assortie[3].

Si Charles Adam n'avait pas des qualités d'administrateur, il était débordant d'activité et d'initiative. Les porcelaines produites en Angleterre étant plus belles que celles de Saxe, il s'ensuivit que des sommes considérables quittaient le pays, pour l'acquisition de cette production. Pour faire face à cette fuite de capitaux, Adam demanda et obtint l'extension de la manufacture. On lui octroya le manège couvert de la grande cour et les bâtiments de l'ancienne ménagerie de Bel-Air restés inoccupés après le départ de celle-ci pour le jardin des Plantes[4].

Afin de prévenir toutes fuites des procédés de fabrication auxquels les ouvriers étaient initiés, le parlement, dans un arrêt du et du , édicta des peines sévères pour ceux qui quitteraient la manufacture. L'ensemble du personnel fut alors soumis à une surveillance incessante. Il fut impossible de prendre un jour de congé, sans permission, sous peine d'amende ou de prison. Pour la violation du secret, l'amende pouvait atteindre 1 000 livres et, en cas de non payement, une peine de trois ans de prison venait frapper le fautif, peine afflictive en cas de récidive[5]. En 1752, deux transfuges passèrent à Sceaux, ils furent repris, emprisonnés, puis réintégrés à Vincennes.

Le , un arrêt du parlement vient confirmer le privilège d'Adam, qui rivalisa alors avec les autres porcelaines de Saxe et d'Angleterre. Ce succès n'apporte pourtant pas la réussite financière escomptée.

La Fleurisserie

Fleurs en porcelaine de Vincennes (XVIIIe siècle), Paris, musée des arts décoratifs.

En 1748 est créée une « fleurisserie » composée d'une vingtaine de jeunes filles, sous l'autorité de Madame Gravant. Cette activité prendra fin en 1753, date à laquelle l'enceinte de la manufacture est interdite aux femmes. La production sera de plus de mille pièces dans le deuxième semestre de 1748. Elles continueront à travailler pour la manufacture, mais à domicile, apportant et reprenant l'ouvrage tous les jours. Les marchands merciers montent ces fleurs sur des tiges de métal, pourvues de feuilles, en font des bouquets ou les incorporent dans des objets décoratifs. Cette spécialité aurait coûté à Louis XV un montant de 800 000 livres de fleurs offertes à Madame de Pompadour.

Madame de Pompadour fut aussi une des premières à s'intéresser à la fabrique. En 1748, Gérin crée le premier « four tunnel » qui consiste à faire avancer dans un tunnel la céramique qui chauffe donc petit à petit et rencontre au centre une zone plus chaude, puis de la même façon refroidit progressivement en avançant à l'autre extrémité[6].

La manufacture perfectionne son travail de l'or en concluant un contrat avec le moine Hippolyte le Faure, lui donnant le secret de la préparation d'un mordant, des secrets d'application et de la manière de le brunir.

La technique du biscuit fut attribuée au peintre Jean-Jacques Bachelier dès 1749, consistant à faire une seule cuisson, sans glaçure ni émail. Ce qui permit la réalisation de copies de statues. Le jaune est la première couleur à servir de fond dès 1749. Cette couleur est boudée par la clientèle de l'époque et il ne sera réalisé dans cette teinte que vingt neuf pièces sur les six mille cinq cents de la production de 1754.

L'arrivée en 1748 de l'orfèvre Jean-Claude Duplessis introduit de nouvelles formes, ainsi que des personnages inspirés de l'œuvre de François Boucher. Philippe Xhrouet intègre la manufacture en 1750, il est spécialisé en bordures et dans la peinture des fleurs. Le chef d'atelier des couleurs est alors Hendrick van Hulst, actif de 1750 à 1753[7], son successeur sera Jean-Baptiste-Étienne Genest de 1752 à 1789, spécialiste des fleurs et des figures. Cette année-là, un des actionnaires, Philibert de Parseval, vend ses deux actions à Didier de Saint-Martin. André Vincent Vieillard est responsable de l'application des putti et des motifs d'oiseaux. L'essentiel des ventes provient de la production de petites statues émaillées et des fleurs. C'est vraisemblablement entre 1749 et 1751 qu'est mis au point un mordant pour les fonds. Le responsable des couleurs, Jean-Mathias Caillat, part vendre les secrets de fabrication à Tournai, puis un peu plus tard à la manufacture de Chantilly, ce qui lui vaudra d'être emprisonné.

La Manufacture royale

Orry de Fulvy meurt le et, en 1752, le privilège de Charles Adam est transféré au fermier général Eloy Brichard qui obtient de nouvelles garanties et participe aux bénéfices pour un tiers. Philibert de Parseval redevient actionnaire. Parmi les actionnaires se trouve aussi Pierre Calabre, conseiller et écuyer du roi.

Le roi prend une participation pour un quart du capital et la fabrique devient Manufacture royale, les produits étant dénommés « Porcelaines de France ».

En 1752, Jean Hellot est nommé commissaire du roi à la manufacture par le roi et, en sa qualité de directeur de l'Académie des sciences, est chargé d'améliorer les procédés et les techniques de fabrication. Il met au point le procédé de pose des fonds colorés et enrichit la palette : il obtient le « bleu de roi » (1751) (bleu foncé) et le « bleu lapis » (1752) à partir d'une fritte à base de cobalt appliqué directement sur le biscuit, revêtu après cuisson d'une couverture plombifère ; le « bleu céleste » (bleu turquoise) tirés du cobalt, sans craquelure et le violet (1753) ainsi que le vert (1756) mais qui existait déjà dès 1747 pour les fonds.

Jean-Jacques Bachelier est nommé directeur artistique en 1751. Il apporte également des modifications à la décoration des pièces. Robert Millot est le chef des fours.

Boileau, responsable de la comptabilité depuis 1750, négocie en 1753 avec Paul Antoine Hannong pour obtenir le secret de fabrication des pièces à la manière de Strasbourg. Ce dernier ayant demandé 100 000 livres au comptant et une rente viagère de 12 000 livres, ses prétentions exorbitantes mirent fin aux négociations. Hannong passa la frontière et s'établit à Frankenthal, sous la protection de l'électeur palatin.

Cette époque est également marquée par le retour de Gilles Dubois avec Henri Florentin Chanou I, qui arrivent de la Manufacture de Porcelaine de Tournai, avec le secret de la porcelaine dure. Ils sont en fait les espions de François Joseph Peterinck (1709-1799), et viennent également pour débaucher les ouvriers hautement qualifiés. Deux sculpteurs partiront : Jean-Pierre Varion, qui sera arrêté, et Jean Chaponnet, qui parviendra à Tournai en 1753. Dans ces années là, la plupart des pièces pour le Turc sont vendues au marchand mercier Aulagnier. À partir de 1753, le point est remplacé par la lettre « A » pour 1753, « B » pour 1754, « AA » pour 1778, « BB » pour 1779, etc.

Succès et départ pour Sèvres

Louis XV reçoit le la première livraison de son service à fleurs bleu céleste, qu'il avait commandé en 1751 pour Versailles. Il le fait exposer chez son le marchand mercier, bijoutier ordinaire du roi, Lazare Duvaux, rue Saint-Honoré à Paris. Le reste de la livraison va s'échelonner jusqu'en 1755. Louis XV vendra 140 pièces de ce service en 1757 à Étienne François de Choiseul, comte de Stainville-Beaupré, par l'intermédiaire de Duvaux.

En 1754, l'impératrice de Russie commande un service de table orné d'imitations de camés antiques, qui coûta 360 000 livres. Louis XV commande un service pour Fontainebleau, le Camaïeu carmin, qui lui est livré en 1756.

De cette façon et en payant à prix d'or les techniciens et artistes, la manufacture devint rapidement la première de France et d'Europe. L'atelier des couleurs, pour la peinture sur porcelaine, occupe près de cinquante artistes en 1756.

Devant le succès de l'entreprise, les locaux s'avèrent rapidement exigus, incommodes et dispersés, et il n'est pas envisageable de les agrandir. La décision est prise de les transférer sur le site de Sèvres.

Au mois d', deux cents ouvriers quittent Vincennes avec leur famille à bord de 186 voitures, transportant leurs effets et ustensiles à Sèvres. Le souverain offre cette année-là un service à fond vert et décors floraux au roi du Danemark.

Après le transfert de la Manufacture royale à Sévres, le château de Vincennes connaîtra une seconde fabrique de céramique après l'échec de la fabrique d'armes. Le , les locaux sont loués à Maurice des Aubiez, et la nouvelle manufacture est dirigée par Pierre Antoine Hannong (fils) avec privilège de vingt ans pour la fabrication de faïence et porcelaine à la façon de Strasbourg. Sa durée de vie sera très courte et sa production insignifiante.

Artistes collaborateurs : peintres, sculpteurs et doreurs

  • Jean-Claude Duplessis père, orfèvre et bronzier, dessinateur de vases et de montures, actif de 1740 à 1756. Créateur de formes nouvelles du service bleu céleste.
  • Louis Jean Thévenet, actif de 1741 à 1756, puis à Sèvres.
  • Charles-François Becquet, actif de 1748 à 1756, puis à Sèvres.
  • Jean Adam Mathieu, émailleur du roi, responsable des formes et essais de 1741 à 1746.
  • Claude Humbert Gérin, chef d'atelier des anseurs becteurs de 1741 à 1750 et inventeur du four à avancement de peinture en 1748.
  • Louis François Gravant, préparateur des pâtes de 1741 à 1756 puis à Sèvres de 1756 à 1765.
  • Henriette Gravant, née Mille, épouse de Louis François, dirige la fabrique de fleurs de 1745 à 1755.
  • Jacques Chapelle, modeleur en porcelaine, sculpteur actif en 1745.
  • Jean Adam Mathieu, émailleur du roi, chargé des formes et essais 1745-1746.
  • Antoine Capelle, peintre chargé du four de peinture, actif de 1745 à 1756, puis à Sèvres jusqu'en 1800.
  • Jean-Mathias Caillat, peintre en préparation de couleurs actif de 1745 à 1750, puis transfuge à Tournai, retour de 1751 à 1752.
  • Henri Florentin Chanou I cadet, sculpteur actif de 1746 à 1756 puis à Sèvres jusqu'en 1760.
  • Jean Bonnaventure Chanou jeune, sculpteur actif de 1746 à 1754.
  • Louis Gravant, neveu de Louis François, tourneur de 1746 à 1755-1756 et 1756 à 1760 à Sèvres.
  • Jean Hellot, directeur de l'Académie des sciences, créateur de la couleur bleu céleste.
  • Liot, chef d'atelier de peinture en 1747-1748.
  • Louis François Gravant (fils), apprenti tourneur en 1749, préparateur des pâtes de 1764 à 1775 à Sèvres.
  • Jean-Pierre Varion, sculpteur, transfuge à Tournai en 1752.
  • Jean Chaponnet, sculpteur, transfuge à Tournai en 1753.
  • Madame Caillat, préposée aux couleurs et à l'or en 1750.
  • Louis Denis Armand l'Aîné, actif de 1748 à 1756 puis à Sèvres Peintre de figures, paysages, animaux et des oiseaux à partir de 1758.
  • Jean Chabry père, sculpteur actif de 1749 à 1756, puis à Sèvres jusqu'en 1776.
  • Marie Louise Capelle, née Sorin, active de 1749 à 1756 et à Sèvres jusqu'en 1763.
  • Claude Joseph Cardin, peintre actif de 1750 à 1756, puis à Sèvres jusqu'en 1787.
  • Philippe Xhrouet, peintre actif de 1750 à 1756 puis à Sèvres jusqu'en 1775.
  • Hendrick van Hulst, chef d'atelier des couleurs, actif de 1750 à 1753, mort en 1754.
  • Jean-Jacques Bachelier (1724-1806), actif en qualité de peintre et directeur artistique de 1751 à 1756 puis à Sèvres.
  • Jean-Baptiste-Étienne Genest, actif de 1752 à 1756, puis à Sèvres jusqu'à sa mort en 1789.
  • Camus, actif en 1752 et 1753.
  • Antoine Raymond Commarieux, dit Raymond, peintre aux fonds de couleurs, actif de 1752 à 1756, puis à Sèvres de 1756 à 1757.
  • Jean-Jacques Antheaume, peintre actif en 1752 et de 1754 à 1756 à Vincennes et à Sèvres de 1756 à 1758.
  • Charles-Nicolas Dodin, (1734-1803), actif de 1754 à 1756, puis à Sèvres.
  • Charles Antoine Cuvillier, peintre aux couleurs actif de 1754 à 1756 puis à Sèvres jusqu'en à 1769.
  • Nicolas Gauron, modeleur actif en 1754, part à Tournai.
  • Vincent Taillandier (1736-1790), actif de 1755 à 1756 puis à Sèvres.
  • François Levavasseur, actif de 1753 à 1756 puis à Sèvres.
  • André Vincent Vieillard, père (1717-1790).
  • Morin.
  • Pierre-Henri Taunay.

Œuvres dans les collections publiques

Assiette en porcelaine tendre, décor orientalisant (1749-1753), Paris, musée des arts décoratifs.
Cache-pot en porcelaine Vincennes (vers 1753), Paris, musée des arts décoratifs.
Aux États-Unis
  • Baltimore, Walters Art Museum :
    • Petit vase, 1745, porcelaine tendre, hauteur : 15,8 cm, décor polychrome de fleurs en reliefs, n° inv : 48670 ;
    • Tasse et soucoupe à chocolat, 1753, porcelaine tendre décor jaune scènes de putti et de trophées d'après des dessins de François Boucher, 12,5 × 18,5 cm, n°inv : 48.2272 ;
    • Tasse et soucoupe, 1754, porcelaine tendre, décor putti peint en rouge grisaille avec bleu céleste, 8,2 × 15,1 cm, n°inv : 48.658 ;
    • Vase en forme de cloche, 1755, porcelaine tendre, décor polychrome avec putti dans un cartel, dominante vert et or, pied en coquille, n°inv : 48.656.
  • Boston, musée des beaux-arts de Boston : Tasse et soucoupe, 1754, porcelaine tendre polychrome, décor floral au centre, bleu et or, 7 × 9 × 6,2 cm, n°inv : 34.1345.a et b.
  • Cleveland, Cleveland Museum of Art :
    • Bol avec couvercle, 1745, porcelaine tendre, 8,1 × 16,2 cm, décor polychrome, n°inv : 1944.225 a et b ;
    • Soupière et son couvercle, 1752, porcelaine tendre, décor polychrome d'oiseaux et de fleurs, pièces en reliefs sur le couvercle, 25,75 × 38,5 cm, n°inv : 1952.3 a et b.
  • Dallas, Dallas Museum of Art : Saladier, 1752, porcelaine tendre émail et dorure, 10,64 × 28,57 cm, n°inv : 1991.39.FA.
  • Los Angeles, Los Angeles County Museum of Art : Vase jardinière, 1754, porcelaine tendre, 12,6 × 28,8 × 14,29 cm, décor polychrome de fleurs avec fond bleu, n°inv : AC1992.49.1.
  • New York, Metropolitan Museum of Art : Seau à bouteilles, 1753, porcelaine tendre, 19,7 × 26 × 20,5 cm, fond bleu céleste, service de table commandé par Louis XV, n°inv : 1970.230.4.
  • San Francisco, musée des beaux-arts : Vase avec bouquet de fleurs en porcelaine, 1745, une paire avec chiens assis à la base, porcelaine tendre et dure, 21,6 cm, n°inv : 1945.573.3 et 573.2.
En France
  • Fontainebleau, château de Fontainebleau : Service camaïeu carmin, commandé par Louis XV en 1756.
  • Paris :
    • musée des arts décoratifs :
      • Assiette à six angles, 1752, porcelaine tendre décor sur couverte en camaïeu pourpre et dorure, 24,5 × 3,6 cm, n°inv : 8833 ;
      • Écuelle à vigne et plateau à ornements, 1752, porcelaine tendre, décor en émail sur couverte et dorure, n°inv : 995.18.1.1.3
      • Moutardier "ordinaire" et plateau, 1753-54, porcelaine tendre, dorure, n°inv : 11332
      • Assiette gaufrée, 1756, porcelaine tendre, décor sur couverte, dorure, 2,8 × 25,2 cm, n°inv : 4786.
    • musée du Louvre :
      • Pots pourris à dauphins, 1755, porcelaine tendre, une paire, n°inv : OA11300 et OA11301 ;
      • Vase à dauphins, 1755, porcelaine tendre, anses en bronze doré, par Charles-Nicolas Dodin, n° inv : OA 11299 ;
      • Compotier du service Bleu céleste, porcelaine tendre[8],[9].
  • Sèvres, musée national de Céramique :
    • Neptune et Amphitrite, 1748, groupe en porcelaine tendre et dure, biscuit, bronze, 28 × 31 cm, n°inv : MNC 28503 ;
    • Vase Parseval, 1752, porcelaine tendre à décor polychrome de branches fleuries à contours soulignés, marque peinte « LL » avec un point central, 8,8 cm, n°inv : MNC23068.1 ;
    • Vase Hollandais, dit jardinière à plantes dent de loup, 1754, porcelaine tendre peinture d'après Boucher par André Vincent Vieillard père, camaïeu bleu doré à l'or, n°inv : MNC 231180-2 ;
    • Plat du service de table Bleu céleste de Louis XV[10].
  • Versailles, château de Versailles :
    • Moutardier couvert et son plateau, 1753, porcelaine tendre, décor de fleurs polychromes et d'oiseaux. Plateau : 16,9 × 14 × 3,9 cm, pot : 6,5 × 9,1 cm avec anse, n°inv : V 6058 .1 et 2.
    • Assiette du service Bleu céleste[11],[12]. Il faisait partie d'une série de six livrée pour Louis XV à Versailles le et appartenant au célèbre service Bleu céleste à fleurs commandé en 1751. Louis XV voulut que ce service fût exposé chez Lazare Duvaux marchand bijoutier ordinaire du roi à Paris,
    • Plateau corbeille Bleu céleste[13],[14].
    • Terrine Bleu céleste[15],[16] ;
    • Plat d'entremets du service Bleu céleste, plat rond, polylobé, 31,5 cm, marly bleu céleste avec trois cartouches à fond blanc garni chacun d'une guirlande de fleurs et de groseilles en relief[17] ;
    • Assiette du service Bleu céleste[18],[19] ;
    • Plat d'entremets du service Bleu céleste, plat rond, polylobé, 32,2 cm, marly bleu céleste avec quatre cartouches à fond blanc garni chacun d'une guirlande de fleurs. Le centre du plat est décoré d'un bouquet de fleurs et de fruits, ainsi que d'un oiseau en vol. Il faisait partie de la livraison de 1754[20] ;
    • Jatte à punch bleu céleste[21],[22] ;
    • Compotier Bleu céleste, numéro d'inventaire : 2014-14[23],[24] ;
    • Corbeille ronde Bleu céleste une paire et une corbeille ovale[25],[26].
  • Vincennes, hôtel de ville : service à thé et assiettes' en porcelaine tendre, objets classés par arrêté du .
En Italie
  • Florence, palais Pitti, musée de l'Argenterie : Vase Parseval, 1745, porcelaine tendre, 6,2 cm, marque peinte « LL » entrelacés avec un point au-dessus et un point en dessous. Ce vase sans ressaut faisait partie d'une série de six pièces.
Au Royaume-Uni
  • Londres, British Museum : Vase Parseval, 1748, porcelaine tendre à décor polychrome floral avec filets d'or, 11,75 cm, marque « LL » entrelacés avec un point.

Notes et références

  1. Ces découvertes, adaptées à la porcelaine dure sont peu efficace sur la porcelaine tendre qui se recouvre de taches noirâtres à la cuisson.
  2. Intendant des finances et conseiller d'État, il est le fils de Jean Orry et le frère du ministre Philibert Orry.
  3. lire en ligne la généalogie
  4. Arrêt du Conseil d'État du 24 juillet 1745, Archives nationales de France : O.2059.
  5. , Archives nationales de France : O. 2. 509.
  6. ce procédé va perdurer à Sèvres jusqu'en (1804)
  7. Il meurt en 1754.
  8. Didier Rykner pour Le service Bleu céleste de Louis XV.
  9. « Compotier du service Bleu céleste », notice sur cartelfr.louvre.fr.
  10. photo.rmn.fr.
  11. amisdeversailles.com.
  12. Offert par les Amis de Versailles en 2006
  13. amisdeversailles.com
  14. Offert par la Société des amis de Versailles en 2004, moutardier couvert, plateau, une assiette et un plateau corbeille.
  15. photo.rmn.fr.
  16. Acquise par le château de Versailles en 2004.
  17. Offert par la Société des amis de Versailles et un legs de Simone Baraille en 2018.
  18. amisdeversailles.com.
  19. Offerte par la Société des amis du Louvre en 2002.
  20. Préempté par le château de Versailles à la vente Pescheteau-Badin du 19 octobre 2018 à l'hôtel Drouot pour 119 700 euros[réf. nécessaire].
  21. art.rmngp.fr.
  22. Achetée à Londres chez Adrian Sassoon en 2011 grâce au mécénat de KPMG SA[réf. nécessaire].
  23. collections.chateauversailles.fr.
  24. Achat chez Christie's à New York le [réf. nécessaire].
  25. amisdeversailles.com.
  26. Offert par Société des amis du Louvre en 1995.

Annexes

Bibliographie

  • Inventaires de fabrication de la manufacture royale de porcelaine dressés par Boileau, Marmet, Verdun et Blanchard (Mss de la Bibliothèque de l'Institut de France, Ms 5673-5676 ; voir notamment Ms 5673 Défournement de biscuit commencé le 1er oct 1752 et défournements successifs jusqu'au puis du jusqu'au à Sèvres, 135 pages)
  • Compiled and updated by Tamara Préaud, Archivist, Manufacture…[réf. incomplète]
  • Jacques Raymond de Fossa, Le château historique de Vincennes à travers les âges, Paris, Éd. H. Dragon, 1908.
  • [Granger 1913] Albert Granger, « La porcelaine tendre ou à fritte ou pocelaine française », Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, vol. 120, août-septembre-octobre 1913, p. 195-247 (lire en ligne)
  • Abbé de Laval, Esquisse historique.
  • A. Jacquemart, Histoire de la céramique.
  • A. Jacquemart et E. Le Blant, Histoire artistique, industrielle et commerciale de la porcelaine, Paris, in-4°, 1861-1862.
  • A. Jacquemart, Les merveilles de la céramique, Bibliobazaar, 2008, 388 p.
  • M. de Varaville, Histoire du château de Vincennes.
  • M le Marquis d'Argenson, Mémoires, t.VII, p.122.
  • Éd. Garnier, Dictionnaire de la céramique.
  • Jean-Paul Desprat, Bleu de Sèvres, Paris, Éd. du Seuil, 2006.
  • Adrian Sassoon, Catalogue de Vincennes et de porcelaines de Sèvres dans le Musée Jean-Paul Getty (Malibu), Éd. Getty publications, 1992, 220 p. (ISBN 0-89236-173-5)
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