Manciet

Manciet (Mansiet en occitan gascon) est une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie.

Manciet

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Condom
Intercommunalité Communauté de communes du Bas-Armagnac
Maire
Mandat
Pierre Capdepont
2020-2026
Code postal 32370
Code commune 32227
Démographie
Gentilé Mancietois
Population
municipale
807 hab. (2018 )
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 48′ 02″ nord, 0° 02′ 30″ est
Altitude Min. 105 m
Max. 212 m
Superficie 42,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Eauze
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Grand-Bas-Armagnac
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Manciet
Géolocalisation sur la carte : Gers
Manciet
Géolocalisation sur la carte : France
Manciet
Géolocalisation sur la carte : France
Manciet

    Géographie

    Localisation

    Manciet est une commune de Gascogne située au sud-ouest d'Eauze et au nord-est de Nogaro, dans la partie occidentale du Gers[1].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Manciet se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].

    Hydrographie

    La Douze constitue sa frontière occidentale, le Tuzon sa frontière orientale[1].

    Le Bergon, affluent droit de la Douze, prend sa source sur la commune.

    Voies de communication et transports

    Manciet est traversée par la D 931 et se situe approximativement à 1 h 45 du périphérique toulousain en voiture.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 913 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Eauze », sur la commune d'Eauze, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 745,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, dans le département des Landes, mise en service en 1945 et à 45 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,5 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Manciet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Eauze, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (40,1 %), terres arables (26,7 %), cultures permanentes (14,8 %), forêts (10,2 %), prairies (6,3 %), zones urbanisées (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Du roman mansio "demeure" avec diminutif -et.

    Le pèlerinage de Compostelle

    Sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. On vient d'Eauze, la prochaine commune est Nogaro.

    À Manciet, une autre route rejoignait la via Podiensis : celle qui venait de la via Tolosana depuis Auch par Vic-Fezensac.

    L'hôpital Saint-Jacques se trouvait à l'emplacement actuel de la « Bonne Auberge », avant la Douze, dont le franchissement par les pèlerins était exempt de péage.

    Histoire

    • En 1235, l'ordre gascon de Saint-Jacques, de la Foi et de la Paix (en) commença à restaurer le fortin primitif, d'où une querelle d'une dizaine d'années avec les deux ordres rivaux avant que le pape Innocent IV ne donne solennellement raison aux Templiers et aux Hospitaliers[21].

    Les Templiers et les Hospitaliers

    En 1223, le vicomte de Béarn Guilhem de Moncade, donna aux Templiers de Bordères et aux Hospitaliers de Sainte-Christie ce lieu « où il y avait autrefois un beau château » et ils y bâtirent leur hospice[22]. Manciet figure ensuite parmi les membres et annexes de la commanderie hospitalière de La Cavalerie en Armagnac au sein du grand prieuré de Toulouse.

    Héraldique

    Blasonnement :
    Parti, au premier d'or à deux vaches de gueules onglées, colletées et clarinées d'azur, au second d'argent à un lion de gueules.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Pierre Capdepont[23] DVG Professeur des écoles
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

    En 2018, la commune comptait 807 habitants[Note 5], en diminution de 0,37 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    1 5741 7311 5321 6781 7421 7581 7401 7031 924
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    2 0041 9161 8311 7091 7111 6511 7001 6701 503
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 4801 4041 2491 2731 2471 1611 1761 0531 069
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    1 066955857784764788819804807
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Traces de l'ancienne commanderie : plus au nord, à Malauret, près du moulin de Ricaut et de l'ancien hippodrome.
    • Église Notre-Dame-de-Pitié de Manciet.
    • Église Saint-Roch de Sauboires.
    • Les arènes : elles sont typiques de la région de l'Armagnac et des Landes et sont dédiées à la pratique de la course landaise.

    Reconstruites après un incendie en 1919, elles sont tristement célèbres pour la mort, en 1923, d'un écarteur très connu : Giovanni.

    • Le lavoir : de forme oblongue, il a été construit en 1844 sur l'emplacement d'un ancien lavoir. Il a été couvert en 1896. Il est alimenté par une source qui jaillissait à travers une jolie fontaine détruite lors des travaux d'adduction d'eau.
    • Château de Blancastel, édifié à la fin du XVe siècle, il appartient alors à la puissante maison de Lavardac seigneur d'un considérable fief situé non loin, à Ayzieu. Par le jeu d'alliances, vers la fin du XVIe siècle, il entre dans le patrimoine des Pardaillan plusieurs fois alliés aux Lavardac. Au début du XVIIIe siècle, la famille de Mibielle, originaire de Montréal-du-Gers, en fait l'acquisition et réalise d'importants travaux pour transformer la vieille maison forte en demeure plus confortable selon les critères de l'époque. Après la Révolution, la vieille bâtisse passe de main en main. Peu à peu l'histoire semble lui échapper et l'âme de ceux qui l'ont habitée, sur la pointe des pieds s'éloigne dans un silence séculaire. Devenue fantôme d’elle-même, elle est bientôt abandonnée à l'horizon de l’oubli. Il arrive cependant qu’au hasard d’une rencontre, un destin perdu retrouve la route d’une belle histoire, et ce fil d'Ariane que l'on croyait cassé, plus solide encore nous guide sur le chantier de sa lanterne ranimée. Ainsi depuis 1978 nous tentons de redonner les couleurs d'origine à ce patrimoine dont nous sommes dépositaires.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. II : Arrondissement de Condom, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 469 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF39919209)
    • Laure Morandi célèbre enseignante en étude des vins ; ce personnage lutte contre le port du masque et va jusqu'à enlever son masque pour pouvoir tousser plus librement sur tous ses élèves

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Plan séisme
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Eauze - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Manciet et Eauze », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Eauze - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Manciet et Mont-de-Marsan », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. Bourg 1883, p. 355-356, lire en ligne sur Gallica
      L'ordre de la Foi et de la Paix apparaît pour la première fois en 1231 dans une lettre du pape Grégoire IX : « magistro militiae ordinis sancti Jacobi ejusque fratribus tam presentibus quam futuris ad defensionem fidei et pacis in Guasconia constitutis ».
      .
    22. Antoine du Bourg, Ordre de Malte : Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France..., Toulouse, L. Sistac et J. Boubée, (présentation en ligne), p. 353-355, lire en ligne sur Gallica.
    23. Site de la préfecture - Fiche de Manciet
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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