M'Sila
M'Sila, (en arabe : المسيلة ; également écrit M'sila ou Msila ou Masila, du berbère Tamsilt) est une commune algérienne de la wilaya de M'Sila, dont elle est le chef-lieu.
M'Sila | |
Noms | |
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Nom arabe | المسيلة |
Nom berbère | Tamsilt |
Administration | |
Pays | Algérie |
Wilaya | M'Sila |
Daïra | M'Sila |
Code ONS | 2801 |
Démographie | |
Population | 156 647 hab. (2008[1]) |
Densité | 672 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 35° 42′ 07″ nord, 4° 32′ 48″ est |
Superficie | 233,2 km2 [2] |
Localisation | |
Localisation de la commune dans la wilaya de M'Sila. | |
Géographie
Situation
Histoire
L’occupation humaine dans cette région remonte à plusieurs millénaires, des traces de cette occupation subsistent jusqu’à aujourd’hui, matérialisées par des gisements épipaléolithiques, et des gravures rupestres notamment dans la région de Bou Saâda.
Cinq siècles de présence romaine ont laissé les traces d’une civilisation dont les vestiges sont toujours visibles[3]. Une mosaïque datant du IIIe siècle a été découverte lors de travaux de construction dans la mechta de Ouled Sidi Yahia, commune de Dehahna. De 6,18 mètres de long et 4,4 mètres de large, la mosaïque, œuvre d’artistes de l’Empire romain, représente une scène de chasse de sangliers. Elle est entourée de deux cadres ornementaux : le premier en forme de cercles entrecoupés et le second composé de motifs végétaux. La scène de chasse occupe, à elle seule, un rectangle de 2,4 m de long et de 92 cm de large. Une partie de la mosaïque est complètement détruite. Cette découverte historique a été faite lors des travaux de réalisation des fondations d’une salle de soins par la ville de Dehahna[4]. Cette civilisation ne résistera pas, cependant, à l’invasion des Vandales au VIe siècle.
Dans la description des Oasis des Zibans, Évariste Lévi-Provençal nous parle de la fondation de M'Sila, qui remonte à l'hégire 313 () : l'un des savants, poète renommé parmi les meilleurs de son époque (sans doute aussi le fondateur) fut connu sous le nom de Ibn el-Andalusi : « El Mesila a dans ses environs quantité d'eau et de palmiers ainsi que des vergers qu'arrosent les ruisseaux d'eau douce. C'est une grande ville chef-lieu d'un canton étendu et dont les environs sont occupés par plusieurs tribus berbères : Adjissa, Hawwara et Banou Berzal[5] »
En 1007, Hammad Ibn Bologhine, adjoint des Zirides pour le Maghreb central, qui fut gouverneur de M'Sila, obtint de ceux-ci, la faveur de construire une capitale, la Kalâa. Il peuple celle-ci en procédant au transfert des habitants de M'Sila et Hamza après avoir détruit ces deux cités[6].
Toponymie
Les Sanhadja auraient donné le nom berbère Tamsilt (racine [SL]) en référence à la topographie de la région. Tout comme les Touaregs pour le Tassili. Étymologiquement, tassili signifie « plante, faces inférieures du pied » provient de la racine [SL]. Là, la nature topographique de « tassili du Hoggar / tassili n'Ajjer » ayant la forme d’une plante de pied, est bien expliquée par le sens que renferme le mot tassili.
Par ailleurs, ce mot a pris des sens d’extension comme : « fer à cheval, corps de la charrue (set et mancheron), sandales…» Sur ce mot, on rencontre en tamaziɣt le verbe essel « attacher les chaussures ou mettre des jambières » et le dérivé assal (plur. issalen) « lanière pour attacher les sandales » ainsi que tamsilt (plur timsilin) « semelle, semelle tannée ». D'où M'Sila viendrait du berbère Tamsilt.
Connue au Moyen Âge à l'époque Fatimide sous le nom de Muhamadiyya.[réf. nécessaire]
Personnalités liées à la commune
- Mohamed Boudiaf, homme d'État, 1er président du Haut Comité d'État, y né le , assassiné le à Annaba.
- Ahmed Toumi, combattant durant la Guerre d'Algérie né à Ouled Addi Guebala (M'sila) en 1928
- Mohammed Lakhdar-Hamina, acteur, réalisateur et scénariste, lauréat de la Palme d'or à Cannes en 1975 pour son film Chronique des années de braise, y est né le .
- Benkobbi Boukhalfa, ingénieur agronome en 1948, premier maire de M'sila après l'Indépendance, président de la première association hippique du Hodna (M'sila).
- Ibn Rachik al-Azdi al-Masili, écrivain et poète sous le règne des Zirides.
- Ibn Hani al-Azdi al-Andalusi, poète à la cour des Banu Hamdun al-Judhami de Msila-Muhammadiyya
- Abu-Al-Hasan Al-Masili, originaire de M’sila, connu sous le nom d’Abu Hamid al-Saghir, s’adonnant à la science et aux bonnes œuvres
- Alí ibn Hamdun al-Judhami al-Andalussí, émir de Msila 927-945
- Jàfar ibn Alí ibn Hamdun al-Judhami al-Andalussí, émir de Msila 945-979
- Abderrachid Tebbi, homme politique né à M'Sila en 1960, et qui est, depuis , le ministre de la Justice et Garde des Sceaux algérien[7]
Sport
La ville compte un club de football, le WR M'Sila créé en 1937 sous le nom "Olympique de M'Sila" et "la JSM'sila" au lendemain de l'indépendance. Actuellement, l'équipe évolue à la 3e division nationale (DNA).
Université
L'université de M'Sila - Mohamed Boudiaf est une université publique algérienne située à M'Sila en Algérie.
L'université de M'Sila est composée de sept facultés et de deux instituts[réf. souhaitée] :
- Faculté des sciences.
- Faculté des mathématiques et d’informatique.
- Faculté de technologie.
- Faculté des sciences économiques et de gestion.
- Faculté des lettres et des langues.
- Faculté de droit et des sciences politiques.
- Faculté des sciences humaines et sociales.
- Institut de G.T.U.
- Institut des STAPS.
Cuisine
Les plats traditionnels de M'Sila sont le jokh, la bekbouka, la chakhchoukha, la Slata Mahress (sviti ou zviti) et La Hesswa. Voir Cuisine berbère, Cuisine algérienne.
Références
- « Wilaya de M'Sila : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
- « 英会話スクールに通う前にやっておきたいこと », sur msila-dz.org (consulté le )
- « 英会話スクールに通う前にやっておきたいこと », sur msila-dz.org (consulté le )
- « M'Sila - Le site de Djamila », sur users.antrasite.be (consulté le )
- Les déportés maghrébins en Nouvelle-Calédonie et la culture du palmier dattier, Mélica Ouennoughi, l'Harmattan, p. 50.
- Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères.
- « Justice : Le nouveau ministre présente sa feuille de route | El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le )