Lugrin

Lugrin est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Le village se trouve à km à l'est d'Évian-les-Bains et se situe sur les bords du lac Léman, dans le Chablais savoyard, à quelques kilomètres de Saint-Gingolph et de la frontière suisse.

Lugrin

La maison forte de Chatillon, dite Château-Gaillet.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Thonon-les-Bains
Intercommunalité Communauté de communes Pays d'Évian Vallée d'Abondance
Maire
Mandat
Jacques Burnet
2020-2026
Code postal 74500
Code commune 74154
Démographie
Gentilé Lugrinois et Lugrinoises
Population
municipale
2 470 hab. (2018 )
Densité 187 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 24′ 04″ nord, 6° 39′ 53″ est
Altitude Min. 373 m
Max. 1 248 m
Superficie 13,22 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Thonon-les-Bains
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Évian-les-Bains
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Lugrin
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Lugrin
Géolocalisation sur la carte : France
Lugrin
Géolocalisation sur la carte : France
Lugrin
Liens
Site web www.mairie-lugrin.fr

    Géographie

    Localisation

    Lugrin a pour communes limitrophes Maxilly-sur-Léman, Saint-Paul-en-Chablais, Bernex, Thollon-les-Mémises et Meillerie.

    La commune est composée de plusieurs villages et hameaux que sont Chez Busset ; Troubois ; Roseires ; Véron ; Tourronde ; Chez Cachat ; Crétal ; les Combes ; Vieille Église ; Rys ; Chef-Lieu ; Laprau ; les Bossons ; Chez les Nives ; Chez les Servoz ; Leucel ; les Grabilles ; Pont Rouge ; les Prés Parraux et Allaman.

    Voies de communication et transports

    Urbanisme

    Typologie

    Lugrin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Thonon-les-Bains, une agglomération intra-départementale regroupant 13 communes[4] et 76 895 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le Léman, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,9 %), zones agricoles hétérogènes (15 %), zones urbanisées (14,2 %), prairies (13,1 %), eaux continentales[Note 2] (1,4 %), zones humides intérieures (0,4 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    La première mention du village se trouve dans une charte de donation du IXe siècle sous la forme ad Logrino capella (892)[13],[14]. Plus tard, on trouve la forme Lugrino au XIIIe siècle[13].

    Le toponyme provient d'un nom romain Lugrianum, qui dérive du patronyme Lugrius avec le suffixe -anum[13].

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Lgrin, selon la graphie de Conflans[15].

    Histoire

    Héraldique

    Les armes de Lugrin se blasonnent ainsi :

    Coupé : au premier d'argent à un cerisier fruité au naturel mouvant de la partition ; au deuxième de gueules à une barque du Léman à deux voiles latines d’argent posée de front.

    On sait très peu de chose sur ce blason

    Faits historiques

    La commune de Lugrin est remarquable à plusieurs titres :

    • elle abrite le château de Blonay, où a vécu pendant de nombreuses années la duchesse de Vendôme, sœur du roi Albert Ier, roi des Belges ; le rôle historique de ce château au cours du XXe siècle a été rappelé dans l'ouvrage de Dominique Paoli consacré à la duchesse de Vendôme ;
    • le château d'Allaman a été le lieu où ont été négociés, pour une grande part, les accords d'Évian qui ont mis fin à la guerre d'Algérie ;
    • durant les années 1950 et le début des années 1960, l'école primaire municipale de Lugrin a été dirigée et animée par le couple Berthier, pionniers de la méthode Freinet pour l'enseignement primaire.

    Politique et administration

    Situation administrative

    La commune de Lugrin appartient au canton d'Évian-les-Bains, qui compte selon le redécoupage cantonal de 2014 33 communes[16].

    La commune est membre de la communauté de communes Pays d'Évian Vallée d'Abondance.

    Lugrin relève de l'arrondissement de Thonon-les-Bains et de la cinquième circonscription de la Haute-Savoie, dont le député est Marc Francina (UMP) depuis les élections de 2012[17].

    Administration municipale

    Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du conseil municipal de Lugrin :

    GroupePrésidentEffectifStatut
    ...Jacques Burnet19majorité
    ......0opposition

    Liste des maires

    Liste de l'ensemble des maires qui se sont succédé à la mairie de Lugrin :

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1946 Georges Braconnay    
    1946 octobre 1947 Célestin Julliard    
    octobre 1947 1966 Jean-Philippe Lugrin ...  
    1966 mars 1977 Auguste Burnet    
    mars 1977 juin 1995 Robert Julliard    
    juin 1995 mars 2008 Edmond Pertuiset    
    mars 2008 En cours Jacques Burnet LR[18]  

    Jumelages

    L'Harmonie municipale est jumelée avec le Turnerbund de Dilsberg (Bade-Wurtemberg - Allemagne), de 1976 à 2019[réf. nécessaire].

    Population et société

    Démographie

    Ses habitants sont les Lugrinois. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

    En 2018, la commune comptait 2 470 habitants[Note 3], en augmentation de 4,4 % par rapport à 2013 (Haute-Savoie : +6,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    1 0609861 0031 1901 2741 4131 3311 4771 450
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    1 4001 5711 6101 7881 6661 6961 7331 5691 637
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    1 4541 4521 3991 4181 2831 2891 2781 3441 334
    1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018 - -
    1 4172 0251 9972 1322 2602 3952 470--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Établissements éducatifs

    Lugrin relève de l'académie de Grenoble. Celle-ci évolue sous la supervision de l'inspection départementale de l'Éducation nationale.

    Voici ci-dessous la liste exhaustive des principaux établissements scolaires de la commune :

    Santé

    • 1 cabinet médical (3 docteurs) ;
    • 1 cabinet d'infirmières ;
    • 1 cabinet de kinésithérapie ;
    • 1 dentiste
    • 1 pharmacie.

    Sports et loisirs

    On trouve sur la commune une vingtaine de sociétés et associations : musique (Harmonie municipale et Musique Jeanne d'Arc), foot, sauvetage, Tennis, donneurs de sang, parents d'élèves, syndicat d'initiative, MJC, bibliothèque, Club des aînés, ADMR, Chasse, Vétérans du Foot, Comité paroissial, Club échanges & savoir, Anciens d'AFN, Voile, Association pour la restauration de la vieille église…

    Lugrin dispose d'un stade de football.

    Médias

    Personnalités liées à la commune

    Économie

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Période médiévale

    Monuments religieux

    Espaces verts

    • Zone forestière intermédiaire, pente 20 à 40 % : hêtres et sapins.
    • Zone du plateau de Laprau (900 m d'altitude) : prairie.
    • Zone du Mont Benand (1 248 m d'altitude) : forêt.

    Dans le hameau de Troubois, se trouve l'un des plus gros châtaigniers de la région[24]. Il a perdu une de ses deux branches principales durant la tempête de 1999.

    Patrimoine culturel

    La vie culturelle locale bénéficie de plusieurs infrastructures dont une salle polyvalente.

    Littérature

    Lugrin sert de cadre à deux romans historiques: Le Prieur de Meillerie de Sidonie Bochaton (éditions Cabédita, roman historique, 2016) et Le lépreux de Lugrin de Sidonie Bochaton (2019).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henri Baud et Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 351-355, « Le Canton d'Évian-les-Bains », 380-382, « Lugrin ».

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Thonon-les-Bains », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    10. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Henry Suter, « Massongex », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
    14. Pierre Duparc, Le comté de Genève, IXe – XVe siècle, t. XXXIX, Genève, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, coll. « Mémoires et Documents », , 128 p. (lire en ligne).
    15. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    16. « Décret no 2014-185 du 18 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Haute-Savoie », Légifrance, (consulté en ).
    17. « Résultats des élections législatives de 2012 : Haute-Savoie (74) - Cinquième circonscription (résultats officiels) », sur le site du ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    18. http://www.herve-mariton.fr/elus-signataires/
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 80-84.
    24. « Le châtaignier n'a plus de secret pour les petits Lugrinois », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne).
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