Lubomyr Husar

Lubomyr Husar M.S.U., (en ukrainien : Любомир Гузар (Lioubomyr Houzar)), né à Lwów, alors en Pologne, le et mort à Kniazhychi (en) dans l'oblast de Kiev en Ukraine le [1], est un moine studite, archevêque majeur de Kiev, primat de l'Église grecque-catholique ukrainienne de 2001 à 2011 et cardinal de l'Église catholique à partir de 2001.

Lubomyr Husar

Lubomyr Husar en 2011.
Biographie
Naissance
à Lwów (Pologne)
Ordre religieux Moines Studites Ukrainiens
Ordination sacerdotale
Décès
à Kniazhychi (Ukraine)
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Jean-Paul II
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de S. Sofia a via Boccea
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par le
card. Josyf Slipyj
Dernier titre ou fonction Archevêque majeur émérite de Kiev
Archevêque majeur de Kiev (Ukraine)
Archevêque majeur de Lviv (Ukraine)
Évêque titulaire de Nisa in Lycia
Évêque auxiliaire de Lviv (Ukraine)

« НАША НАДІЯ B ГОСПОДІ »
(it) Notice sur www.vatican.va
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Jeunesse et formation

Né en 1933 en Pologne à Lwów (aujourd'hui Lviv, en Ukraine), Husar et sa famille fuient les persécutions nazie et communiste et émigrent vers l'Autriche en 1944 avant de rejoindre les États-Unis en 1949[1]. Il étudie à l'Université catholique d'Amérique et à l'Université de Fordham aux États-Unis et est ordonné prêtre le pour l'éparchie de Stamford des Ukrainiens.

Prêtre

De 1958 à 1969, il enseigne au séminaire du Collège de Saint Basile et exerce son activité pastorale auprès de la diaspora ukrainienne à Ellenville et à Kerhonkson dans l'état de New York. En 1969, Husar part pour Rome où il reprend des études qui lui permettent d'obtenir en 1972 un doctorat en théologie. Après l'obtention de celui-ci, il entre au Monastère des Studites, le Studion à Grottaferrata en Italie où il prononce ses vœux le , avant d'en être nommé Supérieur en .

Évêque

Il est consacré évêque le de manière clandestine et sans l'accord formel de Rome, par le cardinal Josyf Slipyj, alors primat de l’Église grecque-catholique ukrainienne[2]. Le cardinal Slipyj le nomme par la suite archimandrite des moines studites hors d'Ukraine[1]. En 1985, après la mort du cardinal, il est nommé protosyncelle (c'est-à-dire vicaire général) du nouveau primat Mgr Myroslav Ivan Lubachivsky[1].

En 1993, avec toute la communauté monastique du Studion, il retourne en Ukraine à Zymna Voda dans l'éparchie de Lviv, puis en 1995 à Kolodiyivka dans l'éparchie de Ternopil–Zboriv (en).

Le le Saint-Siège le reconnait effectivement comme évêque et lui attribue le siège titulaire de Nisa di Licia. Le suivant, il est nommé à la tête du nouvel exarchat archiépiscopal de Kiev-Vishorod. Il y reste peu de temps puisque dès le de la même année, le Synode des évêques de l’Église grecque-catholique ukrainienne le désigne comme auxiliaire de l'archevêque majeur, avec facultés particulières pour assister le cardinal Lubachivsky affaibli par l'âge et la maladie[1].

Celui-ci meurt en décembre 2000. Le pape Jean-Paul II nomme alors Husar administrateur apostolique de l'archevêché majeur des Ukrainiens. Le synode de l’Église l'élit archevêque majeur le , l'élection étant confirmée par le pape dès le lendemain[1].

En , le siège du primat de l'Église grecque-catholique ukrainienne est transféré à Kiev. Le cardinal Husar devient alors le premier archevêque majeur de Kiev et de toute la Galicie.

Il se retire le .

Cardinal

Lors du consistoire du , le pape Jean-Paul II l'a créé cardinal avec le titre de cardinal-prêtre de Santa Sofia a via Boccea[1].

En , il intègre la « mafia de Saint-Gall »[3].

Il participe au conclave de 2005 qui voit l'élection de Benoît XVI. Il atteint la limite d'âge le jour de ses 80 ans, le , deux jours avant la vacance du siège apostolique consécutive à la renonciation de Benoît XVI ce qui l'empêche de participer aux votes du conclave de 2013 (élection de François).

Il meurt le à Kniazhychi dans l'oblast de Kiev en Ukraine.

Notes et références

  1. (it) « E' deceduto il Cardinale Lubomyr Husar, Arcivescovo Maggiore emerito della Chiesa greco-cattolica ucraina », sur ilsismografo.blogspot.fr, (consulté le )
  2. (en) Inés San Martín, « Church that suffered under Soviets and rebounded loses its ‘sage’ », sur cruxnow.com, (consulté le )
  3. Jürgen Mettepenningen et Karim Schelkens, Godfried Danneels : Biographie, Anvers, Uitgeverij Polis, 2015 (ISBN 9789463100618), p. 462

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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