Loze

Loze est une commune française située dans le département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie.

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Loze

L'église.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn-et-Garonne
Arrondissement Montauban
Intercommunalité Communauté de communes du Quercy Rouergue et des gorges de l'Aveyron
Maire
Mandat
Raymond Boulpicante
2020-2026
Code postal 82160
Code commune 82100
Démographie
Population
municipale
138 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 17′ 14″ nord, 1° 47′ 39″ est
Altitude 390 m
Min. 216 m
Max. 383 m
Superficie 11,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Quercy-Rouergue
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Loze
Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
Loze
Géolocalisation sur la carte : France
Loze
Géolocalisation sur la carte : France
Loze

    Ses habitants sont appelés les Loziens.

    Géographie

    Localisation

    La commune est située à la pointe nord-est du département de Tarn-et-Garonne.

    Le village de Loze se situe à 321 mètres d’altitude et jouit d’un climat relativement clément, constitué à la fois de la rudesse du Massif central (froid et humide) et de la douceur de l'Aquitaine (hiver plus tardif et plus doux, ensoleillement prolongé et été chaud).

    Loze se situe à la limite méridionale des causses du Quercy, plus précisément à la limite entre le causse de Limogne et le terrefort, séparés par une profonde vallée creusée par la Bonnette.

    Communes limitrophes

    La commune est limitrophe du département du Lot, sur 200 m.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 12,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 11 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 884 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ginals », sur la commune de Ginals, mise en service en 2000[8]et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 914 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à 46 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[12] à 14 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Loze est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,7 %), zones agricoles hétérogènes (25,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,5 %), prairies (9,2 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    On attribue au nom de Loze plusieurs origines. Il peut être issu de la forme gasconne de l'ancien provençal LAUZA, pierre plate de cinq à six centimètres d’épaisseur qui servait autrefois à couvrir les toits. Mais on lui attribue également une origine occitane provenant du mot lòsa : boue, limon, en référence à la nature du sol et certainement à la vallée de la Bonnette.

    De par sa situation de frontière, Loze possède une diversité de paysages qui contribue à la beauté de cette commune.

    À l'ouest ainsi que sur le plateau du mas de Monille, le Causse, terroir particulier et reconnu, nous présente des paysages faits de pierres, d’herbes sèches et de petits chênes (chêne pubescent). Mais il est moins aride ici qu’à Limogne ou Gramat. Ce plateau calcaire, légèrement ondulé par les dolines (dépressions naturelles) ou « cloups », est plus verdoyant. La végétation, composée de petits chênes, de genévriers, pruneliers… recèle parfois des trésors botaniques. En effet, les landes accueillent au printemps de nombreuses espèces d’orchidées sauvages. Le patrimoine bâti, conséquence de l’épierrement des parcelles, est extrêmement riche avec un réseau de murets de pierres sèches très développé, de nombreuses gariottes ou abris dans les murets, des entrées de champs soigneusement bâties…

    • Vers l’est, le plateau caussenard s’arrête brusquement au surplomb de la vallée, laissant apparaître quelques falaises calcaires au nord de Loze, pour déboucher sur les paysages de la vallée de la Bonnette. Alors qu’en amont se dessine une vallée à l’allure de canyon, on découvre plus bas « la fraîcheur subite d’un long couloir d’eaux vives » (R. Crozier), un paysage verdoyant fait de prairies humides, ponctué par de nombreux moulins (huit en tout sur la portion de la Bonnette traversant la commune) restaurés souvent avec goût.

    À l'est de la vallée de la Bonnette, se dessine un paysage bocager au sol lourd parcouru par de petits ruisseaux affluents de la Bonnette, c’est le terrefort. Paysage verdoyant organisé par un réseau dense de haies arborées, la végétation contraste avec le causse voisin. C’est un terroir aujourd’hui essentiellement consacré à l'élevage.

    Ainsi, Loze peut s’enorgueillir de ses paysages typiques et variés qui contribuent à la qualité de la vie dans cette commune.

    Histoire

    • Le site de Loze fut occupé très tôt dans l’histoire comme en témoignent quelques outils en quartz ou en silex taillés (racloirs, burins, fragments de hache, pointes de flèches…) récoltés sur la commune, qui dateraient du paléolithique supérieur et du néolithique. Ainsi, près de 10 000 ans avant Jésus-Christ, les hommes ont été attirés par ce terroir caussenard.
    • L'occupation du site au cours de la période gallo-romaine est attestée par un site archéologique à Saint-Alby (il se trouve aujourd’hui sur le territoire du camp militaire de Caylus) ainsi qu’une voie romaine (encore représentée de nos jours par une suite de chemins de terre) reliant Toulouse à la voie Cahors/Rodez. D’autre part, même si cela reste à démontrer, certains historiens voient en Saint-Alby les vestiges du célèbre site d’Uxellodunum, que Jules César situait aux limites du pays des Ruthènes et des Cadurques.
    • Au VIIe siècle, saint Didier (appelé communément saint Géry), évêque de Cahors et ami du roi Dagobert et de saint Eloy, fit bâtir un grand nombre d’églises dans le Quercy. Ainsi une chapelle préromane (dont subsistait un pan de mur jusqu’en 1988), située à l’entrée des grottes de Saint-Géry, lui fut dédiée. Quant à l’église de Loze, sa première mention dans un document date de 1112. En 1236, elle fut intégrée à la seigneurie spirituelle de la commanderie des templiers de Lacapelle Livron.
    • Il existait également près du village de Loze un château à La Roque de Loze appartenant aux comtes de Toulouse, puissants féodaux, puis à la famille seigneuriale des De-Jean. L’autorité des rois de France sur cette région étant très faible, ces familles régnèrent sur la région jusqu’au XVe siècle environ. Ensuite, la seigneurie revint au seigneur de Saint-Projet pour plus de deux-cents ans.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2020 Gilles Bonsang   Élu Président de la Communauté de communes en 2020
    2020 En cours Raymond Boulpicante    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

    En 2018, la commune comptait 138 habitants[Note 5], en augmentation de 5,34 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    525667628579568543549575577
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    574573538502479530472413394
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    38133834624723619715614592
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    86858310294118123130139
    2018 - - - - - - - -
    138--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Vie locale

    Associations

    • Comité des fêtes de Loze.
    • ACCA de Loze.
    • Association OASIS.
    • Association des Jeunes de Loze (AJL).
    • Association des amis de Loze.

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Ginals - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Loze et Ginals », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Ginals - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Loze et Montauban », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Montauban - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Montauban - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Église paroissiale Saint-Martin », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
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