Lochwiller

Lochwiller (en allemand Lochweiler) est une commune française, située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Lochwiller

Lochweiler


La mairie et la salle des fêtes

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Saverne
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Saverne
Maire
Mandat
Christophe Kalck
2020-2026
Code postal 67440
Code commune 67272
Démographie
Gentilé Lochwillerois, Lochwilleroises [1]
Population
municipale
406 hab. (2018 )
Densité 88 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 41′ 50″ nord, 7° 24′ 56″ est
Altitude Min. 200 m
Max. 271 m
Superficie 4,63 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saverne
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Lochwiller Lochweiler
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Lochwiller Lochweiler
Géolocalisation sur la carte : France
Lochwiller Lochweiler
Géolocalisation sur la carte : France
Lochwiller Lochweiler

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    Commune du Bas-Rhin (dépt 67), située à 10 km de Saverne et 35 km de Strasbourg.

    Urbanisme

    Typologie

    Lochwiller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,2 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), zones urbanisées (9 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Lochviller (1793), Lochwiler (1801)[9].

    Histoire

    Soulèvement du village

    En 2008, le lotissement Weingarten est aménagé sur la colline, emplacement d'un ancien verger, entre les cotes 216 et 240, les rues du Sonderberg et du Koelberg[10]. Un des ménages décide de faire réaliser un forage à 140 mètres de profondeur pour l'installation d'une pompe à chaleur[11]. Ce forage est réalisé par une entreprise allemande. Lors du percement, une nappe est percée à 64 mètres de profondeur, et l'eau remonte et inonde les environs. Les dégâts hydrauliques sont pris en charge par les assurances et un bouchon est posé par l'entreprise suisse Sika entre 9 et 14 mètres de profondeur[12].

    L'eau ne trouvant alors plus d'exutoire aérien pénètre dans une couche d'anhydrite et une réaction chimique se produit, transformant ce dernier en gypse, beaucoup plus volumineux. Le volume de la couche, située à une dizaine de mètres de profondeur, augmente donc de manière importante, ce qui produit un gonflement de la colline, pouvant aller jusqu'à cinquante centimètres en 2014. Des fissurations commencent à se produire à l'automne 2011 dans les maisons, puis des dégâts apparaissent sur les canalisations, les regards[12]. Le , le préfet du Bas-Rhin Stéphane Bouillon déclare que les habitants de la commune, placée en état de catastrophe minière, seront indemnisés par le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages[13].

    En , le tribunal de grande instance de Saverne rejette la responsabilité du BRGM, mis en cause pour avoir préconisé le rebouchage du puits. Dans la foulée, un arrêté est pris par Stéphane Bouillon, préfet de la région Alsace et du Bas-Rhin, pour mettre en demeure les entreprises de colmater correctement le puits, faute de quoi l'État se substituerait à elles (situation effective depuis ). Des carottages devant permettre d'en savoir plus sur la nature exacte du sous-sol de la zone impactée ont été effectuées pendant les mois de juillet- et doivent être analysés par Géoderis ; le démarrage des travaux de colmatage est prévu pour le mois d'[14].

    Héraldique

    Les armes de Lochwiller se blasonnent ainsi :
    « D'or à l'aigle bicéphale de sable. »[15].

    Politique et administration

    Lochwiller fait partie de la communauté de communes du Pays de Marmoutier.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2014 Jean-Marie Storck sans étiquette  
    mars 2014 mars 2020 Danièle Ebersohl sans étiquette  
    mars 2020 En cours Christophe Kalck [16] sans étiquette  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

    En 2018, la commune comptait 406 habitants[Note 3], en diminution de 7,94 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    460500474548641688574585613
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    504553497458456445434406421
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    405383394375368365343321292
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    276268281322341345353421439
    2018 - - - - - - - -
    406--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Église Saint-Jacques-le-Majeur.

    Lieux et monuments

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    10. Louis, Hadadou, Franck & Kimmel 2014, 2. Contexte — 2.2. Altimétrie, p. 8.
    11. « Un village menacé d'effondrement en raison d'un forage géothermique », Le Monde, (ISSN 1950-6244, lire en ligne).
    12. Noémie Rousseau, « À Lochwiller, la colline « gonfle comme un kouglof » », Libération, (lire en ligne).
    13. AFP, « Les habitants de Lochwiller seront indemnisés », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne).
    14. « Maisons fissurées de Lochwiller : les travaux vont démarrer en juin prochain », Les Dernières nouvelles d'Alsace, (lire en ligne).
    15. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

    Bibliographie

    • [Louis, Hadadou, Franck & Kimmel 2014] Aurélien Louis, Rafik Hadadou, Christian Franck et Marion Kimmel, Avis sur l’origine des désordres survenus sur la commune de Lochwiller (67) : RAPPORT E2014/003DE 14ALS3301, Metz, Bureau de recherches géologiques et minières, , 53 p.
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