Les Portes-en-Ré

Les Portes-en-Ré est une commune du sud-ouest de la France, située sur l'île de Ré, dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Portingalais et les Portingalaises[1].

Pour les articles homonymes, voir Portes.

Les Portes-en-Ré
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement La Rochelle
Intercommunalité Communauté de communes de l'île de Ré
Maire
Mandat
Alain Pochon
2020-2026
Code postal 17880
Code commune 17286
Démographie
Gentilé Portingalais
Population
municipale
599 hab. (2018 )
Densité 70 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 15′ 03″ nord, 1° 29′ 50″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 15 m
Superficie 8,51 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de l'Île de Ré
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Les Portes-en-Ré
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Les Portes-en-Ré
Géolocalisation sur la carte : France
Les Portes-en-Ré
Géolocalisation sur la carte : France
Les Portes-en-Ré
Liens
Site web www.lesportesenre.fr

    Géographie

    Situation des Portes sur l'île de Ré.
    • Village sur la côte nord, à l'extrémité ouest de l'île de Ré.
    • Rivages : plages de sable, grandes dunes, rochers.
    • La commune des Portes-en-Ré possède certaines des plus belles plages de l'île. Depuis un certain temps, ce petit paradis a inspiré quelques artistes comme Claude Nougaro et Charles Aznavour (voir Personnalités).

    Après la construction en 1988 du pont qui relie l'île de Ré au continent, les vacanciers sont progressivement devenus plus nombreux. Malgré l'affluence, certains endroits restent sauvages grâce à leur statut de réserve naturelle.

    Entre forêts, plages et marais, ce petit village offre une belle récompense à ceux qui savent l'apprivoiser

    Urbanisme

    Typologie

    Les Portes-en-Ré est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Ars-en-Ré, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[5] et 4 492 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].

    La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des zones humides (38 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (37,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones humides côtières (38 %), zones urbanisées (32 %), forêts (16,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Activité

    • Ferme aquacole
    • Marais salants
    • Tourisme
    • Surf
    • Golf
    • Tennis
    • Équitation

    Histoire

    La chapelle, vestige de la redoute des Portes[14].

    La redoute des Portes[15]

    Conçue sur le même principe que celle du Martray ou celle de Rivedoux, la redoute des Portes, construite en 1673, était un bâtiment carré de 38 m de côté, dont deux tournés vers la mer. Situé sur la côte nord de l’île à l’est du village des Portes, son but était d’interdire tout débarquement sur le banc du Bûcheron et d’accéder au Fier d'Ars. Vauban y apportera quelques modifications en 1681. Les pieds dans l’eau, la mer faisant un travail destructeur, elle sera laissée à l’abandon en 1854. Seul vestige, un magasin à poudre datant de la Révolution qui sera ensuite transformé en chapelle ex-voto par des marins.

    Du nom du bois de Trousse Chemise (légende ?)

    En 1627, Toiras pourchassant les troupes anglaises du duc de Buckingham, celles-ci rembarquent à Loix et sortent du fier d’Ars en passant au large dudit bois. Des Rétais, heureux de ce départ, troussèrent leurs chemises et montrèrent leurs derrières à l’ennemi.

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie des Portes-en-Ré.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1871 1884 Joseph Martin    
    1884 1908 Victor Dron    
    1908 1925 Louis Robert    
    1925 1945 Ferdinand Dron    
    1945 1946 Georges Mellouin    
    1946 1953 Edgard Robert    
    1953 1959 Pierre Dron    
    1959 1968 René Pageaud    
    1968 1971 Delphin Bodard    
    1971 1977 Jean Fruchard    
    1977 1980 Philippe Péan    
    1980 1983 Jean Fruchard    
    1983 1989 Gilbert Michel    
    1989 1995 Christiane Chopy    
    1995 2008 Jacques Labonde    
    2008 2014 Christian Bourgne    
    2014 2020 Michel Auclair   Retraité de l'enseignement
    2020 En cours Alain Pochon    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

    En 2018, la commune comptait 599 habitants[Note 2], en diminution de 1,32 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,13 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8638357999611 1061 0431 0291 0841 203
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0981 0341 011939896853831834800
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    728696663511485460458365381
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    412424478513660661647645643
    2013 2018 - - - - - - -
    607599-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La gare et le double hangar à locomotives, actuelle caserne des pompiers.
    Vue aérienne (depuis Loix) du banc du Bûcheron et de la plage de Trousse Chemise.
    Chapelle Notre-Dame-des-Flux-et-Reflux ou Notre-Dame-des-Marins, ancien magasin à poudre de la redoute.
    • La place de la Liberté. Lieu de rencontre des Portes-en-Ré, elle en est l'un des lieux les plus animés. Plusieurs commerces, cafés et restaurants y sont implantés. Tous les jours, l'été, s'y tient un marché très fréquenté. durant la saison touristique, cette place s'anime grâce aux vacanciers, nombreux à s'y arrêter l'espace d'un instant. La place arborait un arbre de la liberté, dans les années 1990.
    • Les ruelles du centre.
    • L'église Saint-Eutrope, récemment restaurée, elle offre un bel exemple d'architecture rétaise.
    • L'ancienne gare du Petit Train de l'île de Ré (1898).
    • La chapelle de la Redoute.
    • Le vieux port. De là partaient tous les navires assurant la vente du sel de Bordeaux jusque dans les pays nordiques. À côté du hangar à sel de la Maison du Fier.
    • La grande jetée. Maintenant fortement effondrée, elle forme un L à l'intérieur du Fiers d'Ars sur la rive entre La Patache et le golf. Elle est essentiellement constituée des cailloux, en provenance des pays scandinaves, qui formaient le lest de bateaux venant à vide.
    • La base nautique, située à la plage du Gros Jonc.
    • Les écluses à poisson (ou « pêcheries à poisson ») : en 1960, plusieurs dizaines d'écluses bordaient encore le rivage. L'écluse du Grand Marchais est la dernière qui soit encore entretenue et en fonctionnement. Les restes des murs des autres sont encore visibles à marée basse. Il est probable que la disparition de ces murs sous-marins, qui contribuaient à casser la houle et les courants, est à l'origine de la dégradation accélérée du trait de côte. Louis XIV dans son ordonnance maritime avait fait une dérogation particulière à l'île de Ré pour qu'elle conserve ses écluses à poisson, en dépit du risque que cela pouvait présenter pour la navigation.
    • la Réserve Naturelle Nationale de Lilleau des Niges et la Maison du Fier gérées par la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux).
    • La forêt domaniale et le bois de Trousse Chemise.
    • Les plages : du Gros Jonc, du Petit Bec, du Lizay, plage de la Loge, de l'Anse du Fourneau, de la Conche...
    • Le banc du Bûcheron, banc de sable qui découvre à marée basse à l'entrée du Fier d'Ars-en-Ré, accessible en bateau, un endroit idéal pour s'échouer et pique-niquer au milieu de l'eau. Mais il faut faire très attention à ne pas être piégé par la marée montante !
    • La Patache, plage, mouillage ostréicole, incontournable pour les plaisanciers en escale à l'île de Ré.
    • Le golf de Trousse Chemise (neuf trous et practice).
    • Spots de surf : le Lizay, le Petit Bec, Diamond Head.

    Personnalités liées à la commune

    Trousse Chemise.

    Les Portes-en-Ré ont attiré et attirent de nombreuses personnalités :

    • Louis Suire, artiste-peintre charentais, y avait sa résidence-atelier, au lieu-dit La Rivière. Son petit-fils Olivier Suire Verley a pris la suite...
    • Jusqu'à sa mort survenue en 1983, l'artiste de music-hall Suzy Solidor venait régulièrement dans sa propriété de Hurle-Vent achetée en 1939.
    • Claude Nougaro venait régulièrement dans sa maison familiale. Il a composé Île de Ré (en 1975), une chanson qui nous plonge dans les couleurs, les odeurs, la mélancolie de l'île au mois de septembre. Ses parents Pierre, baryton à l'0péra de Paris, comédien, acteur notamment dans Manon des sources et Jean de Florette de Claude Berri et Liette, concertiste, y ont vécu jusqu'à leur disparition.
    • Une chanson de Charles Aznavour pour la musique et de Jacques Mareuil pour les paroles porte le nom du bois situé dans le territoire de la commune dénommé « Trousse Chemise ». Cette chanson (de 1962) évoque les émois amoureux d'un jeune couple dans ce bois. Charles Aznavour en est l'interprète.
    • Jean Monnet, le « Père de l'Europe », y a passé ses vacances d'été dans la plus grande discrétion des années 1950 jusqu'à sa mort.
    • Originaire de La Rochelle, l'acteur-écrivain Bernard Giraudeau y possédait une maison.
    • Les comédiens Fabrice Luchini, Gérard Hernandez, Sandrine Kiberlain, André Dussollier et Patrick Chesnais passent régulièrement leurs vacances aux Portes-en-Ré.
    • L'académicienne et spécialiste de la Russie Hélène Carrère d'Encausse passe aussi des vacances en famille dans ce village de l'île de Ré ; on l'y croise régulièrement avec ses petits-enfants.
    • L'académicien et parolier Jean-Loup Dabadie est inhumé auprès de sa mère dans le cimetière communal. Il y possédait une maison depuis les années 1980 et y venait en vacances depuis son enfance
    • Guy Bedos y a possédé une maison durant quelques années.
    • Pierre Tardy (1908-2007), historien de l'île de Ré, auteur des Cahiers de la Mémoire et peintre, est un enfant du pays.
    • Georges Domette (1916-2006), peintre et sculpteur, y a vécu et y est mort.

    Notes et références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 d'Ars-en-Ré », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    11. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. Notice no IA00043034, base Mérimée, ministère français de la Culture
    15. Les fortifications du littoral - La Charente Maritime - R. Desquesne, R. Faille, N.Faucherre, P. Prost, Éditions patrimoine et médias (ISBN 2-910137-03-1)
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Voir aussi

    Liens externes

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