Le Pellerin

Le Pellerin est une commune de l'Ouest de la France, dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.

Pour les articles homonymes, voir Pellerin.

Le Pellerin

Le Pellerin vu de la rive opposée de la Loire.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Nantes
Intercommunalité Nantes Métropole
Maire
Mandat
François Brillaud De Laujardière
2020-2026
Code postal 44640
Code commune 44120
Démographie
Gentilé Pellerinais
Population
municipale
5 149 hab. (2018 )
Densité 168 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 12′ 00″ nord, 1° 45′ 18″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 27 m
Superficie 30,65 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Le Pellerin
(ville isolée)
Aire d'attraction Nantes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Brevin-les-Pins
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Le Pellerin
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Le Pellerin
Géolocalisation sur la carte : France
Le Pellerin
Géolocalisation sur la carte : France
Le Pellerin
Liens
Site web www.ville-lepellerin.fr

    Le Pellerin comptait 4 841 habitants au recensement de 2014. Ses habitants s'appellent les Pellerinais.

    Géographie

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes en sont Couëron, Saint-Jean-de-Boiseau, Brains, Cheix-en-Retz, Rouans, Vue, Frossay, Bouée, Cordemais et Saint-Étienne-de-Montluc.

    Communes limitrophes du Pellerin
    Bouée        Cordemais        Saint-Étienne-de-Montluc                Couëron
    Frossay                              
    Vue                              
    Saint-Jean-de-Boiseau
    Rouans Cheix-en-Retz Brains

    Les communes situées au nord du fleuve sont aussi limitrophes. Ce n'est qu'à partir de Paimbœuf que l'estuaire entre dans le domaine public maritime[1].

    Localisation

    Le Pellerin est situé sur la rive sud de la Loire, à environ 20 km du centre de Nantes. Le territoire communal, d'une superficie de 30 km2 (3 000 ha), s'étire le long du fleuve sur une longueur d'une quinzaine de kilomètres.

    Le Pellerin fait historiquement partie du Pays de Retz, du royaume puis du duché de Bretagne.

    Géographie physique

    Le territoire du Pellerin se subdivise nettement en deux zones :

    • La moitié Ouest, plate et peu élevée (entre 1 et 6 mètres au-dessus du niveau de la mer), est constituée de sols alluviaux, résultats de l'accumulation de sédiments déposés par la Loire entre ses îles (île de Bois, île Sardine, île des Masses...). La végétation est composée principalement de joncs, de roseaux, de vastes pâtures, ponctuées par de rares bosquets ou des alignements de peupliers le long des digues. Le réseau d'anciens bras de Loire qui le quadrillent facilite les crues qui peuvent inonder une grande partie des prairies. Les Réserves de Chasse et de Faune Sauvage du Massereau et du Migron sont en partie situées sur la commune du Pellerin. Les limites cadastrales du Pellerin correspondent à l'ancien lit de la Loire, ainsi certains territoires telle la cale du Paradis, pourtant sur la rive Nord, lui appartiennent. La Loire, maintes fois remaniée  c'est-à-dire draguée et enrochée  a adopté un lit mineur différent. L'inondation cyclique des îles tend à se raréfier et s'explique par l'approfondissement du chenal de la Loire.
    • La moitié Est a un sol cristallin, constitué de schistes et de gneiss. Elle correspond à l'extrémité ouest du sillon de Bouguenais et culmine à 25 mètres, vers les hameaux de La Villeneuve et du Margat. Le bourg du Pellerin est sis sur un promontoire borné par deux petites vallées : celle du Surchaud à l'est et celle du Port-Chassé à l'ouest. Plusieurs coteaux de Loire ont été exploités comme carrières de granit, de gneiss (Les Coteaux) et, plus à l'intérieur, de kaolin (La Ville au Vay). La partie supérieure du plateau ligérien (partie sud-est de la commune) présente des terres propices au vignoble, mais celui-ci est resté de piètre qualité. Quelques arpents fournissent un gros-plant honnête.

    Géographie humaine

    La polyculture, comme dans la plupart des communes du Pays de Retz, est longtemps restée le mode agricole dominant. Les cultures de céréales sont associées à l'élevage, en particulier bovin et équin (il subsiste dans le bourg la Canalière des Iles, réputée pour ses chevaux). La production laitière fut importante, ce qu'atteste la présence d'une ancienne laiterie à La Ville-au-Vay. Quelques arpents de vigne dans le Sud-Est contribuent à maintenir une diversité des productions.

    Outre des activités traditionnelles d'agriculture, elle a autrefois développé une petite mais lucrative activité de pêche à la civelle, aujourd'hui strictement règlementée. Celle-ci a connu son apogée au début des années 1980, époque où plus d'une centaine de bateaux  dont certains de la Baie de Quiberon  venaient s'amarrer sur les quais (mois de février et mars) et attiraient des mareyeurs espagnols ou japonais.

    L'activité économique est regroupée d'une part sur les quais de Loire, avec un atelier du port autonome de Nantes-Saint-Nazaire, (dénommé aujourd'hui Grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire), et d'autre part sur la Zone d'Activité de la Brehannerie. Aujourd'hui, la majorité des actifs pellerinais travaille à l'extérieur de la commune, en particulier autour ou dans la ville de Nantes.

    Réseau routier

    L'accès routier est facilité par la jonction avec la route D 723, qui est à 2x2 voies jusqu'au Pellerin.

    Pour les cyclistes, la véloroute La Loire à vélo traverse également la commune.

    Voies ferroviaires

    Aucune voie ferrée ne parcourt la commune.

    Transports en commun

    Le Pellerin, vu de la cabine de pilotage du Bac.

    Le Pellerin est desservie par 2 lignes de bus du réseau TAN en connexion avec le réseau de tramway : la ligne 78 (qui rejoint le terminus Neustrie de la ligne 3) et la ligne E8 (qui relie la commune aux lignes 2 et 3 du tramway ainsi qu'à la ligne 4)[2].

    La commune est également desservie par la ligne 301 du réseau régional Aléop[3].

    Un bac de Loire assure aussi la traversée de la Loire entre Le Pellerin et Couëron, et permet de rejoindre la ligne 71 qui remonte jusqu'à Saint-Herblain et la ligne 1[4].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[7]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

    • Moyenne annuelle de température : 12,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 827 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais, mise en service en 1945[11] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[13], à 12,5 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Pellerin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine du Pellerin, une unité urbaine monocommunale[19] de 5 100 habitants en 2017, constituant une ville isolée[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[22],[23].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57,2 %), eaux continentales[Note 6] (11,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %), zones urbanisées (7,1 %), zones humides intérieures (6,7 %), terres arables (4,8 %), eaux maritimes (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %), forêts (0,1 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancta Maria de Peregrino en 1030, Peregrini, Peregrinum vers 1065, Pontage, Pontello, Pontellum, Pelerino, Pèlerin, Le Pellerin[26],[27]. Le Pellerin avec deux « l » vient d'une erreur orthographique répétée au cours des temps et de ce fait est entrée dans la normalité[28].

    Le nom du Pellerin vient du latin peregrinum au sens de « lieu de passage », sens commun aux langues romanes (peregrin) du fait que le village faisait partie des points de passage traditionnels des pèlerins qui descendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle au Moyen Âge [27],[28] : c'était en effet l'un des points de passage de la Loire.

    Le Pellerin possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Le Pelerein (écriture ELG)[29]. La forme bretonne récente Pentelloù[26] est due à une erreur d'interprétation des formes écrites[réf. nécessaire]. La forme bretonne est Ar Pererin[réf. nécessaire] (pirc'hirin avec métathèse est un forme dialectale du Léon ; le breton pererin est régulièrement issu du latin peregrinu-[réf. nécessaire]).

    Histoire

    Il subsiste aujourd'hui un bac qui assure le transport de véhicules et de passagers vers la commune située de l'autre côté du fleuve : Couëron. Le souvenir de la période où la ville voyait passer des pèlerins est encore visible dans les coquilles qui ornent le blason de la commune, ces coquilles symbolisant les pèlerins de Compostelle.

    • Au Xe siècle, le site  quelques huttes de pêcheurs  aurait été englobé dans l'enclave Viking de Basse-Loire. Au XIe siècle est attestée l'existence d'un prieuré au Pellerin[28]; le site primitif, qui correspondrait à peu près au quai L'Herminier, ne comportait alors que quelques foyers de pêcheurs sédentaires. Au XIe siècle,Quiriac, évêque de Nantes, donne ensuite l'église du Pellerin aux moines de l'Abbaye de Marmoutier située en Touraine; c'est l'époque des défrichements et de la mise en valeur de l'« arrière-pays », les fermes se multiplient. Durant tout le Moyen Âge et l'époque moderne, Le Pellerin est un port de pêche qui développe en parallèle une activité de construction navale. Pendant la période révolutionnaire  où elle s'appelle « Port-Brutus »  la commune est le lieu de violents affrontements entre troupes républicaines et royalistes. L'ancienne église est partiellement détruite lors de ces combats.
    • On compte dans la seconde moitié du XIXe siècle près d'une dizaine de chantiers produisant chalands et gabarres. À la fin du XIXe siècle, la construction du canal de la Martinière entraîne l'afflux de plusieurs centaines d'ouvriers, qui contribuent à modifier la composition sociale du Pellerin. Au début du XXe siècle, le passage du fleuve est assuré par un « ferry-boat » (Le « Saint-Julien »), qui use des chaînes posées en travers du fleuve pour se déplacer. La réparation des bateaux est en plein essor au Pellerin et le nombre d'ouvriers (pour la plupart des Finistériens, des Morbihannais et des Vendéens) augmente fortement. Pendant la Première guerre mondiale, le château est transformé en hôpital militaire.
    • Entre les deux guerres, c'est un lieu de détente prisé des Nantais qui viennent flâner le long des quais et du canal. Des régates sont organisées le week-end, tandis qu'une charrière, combinaison d'une barge tractée et d'un vapeur, assure les allers et retours avec Couëron. Lors de la retraite de l'armée allemande en 1944, les forces d'occupation coulèrent plusieurs navires en travers de la Loire, afin d'obstruer le trafic maritime vers le port de Nantes. Le plus important d'entre eux, l'Antarktis, d'origine norvégienne, n'a pas pu être renfloué et dresse encore ses mâts au-dessus des nouvelles berges du fleuve, sur la commune voisine de Saint-Jean-de-Boiseau. Les travaux, qui durèrent jusqu'en 1951, eurent pour but de sauver les bateaux qui n'avaient pas trop souffert et surtout de modifier le tracé du fleuve, afin de faciliter le trafic entre Nantes et Saint-Nazaire. Le chantier fut surnommé « Bikini », faisant référence à l'atoll du Pacifique qui avait servi de terrain d'expérimentation nucléaire pour les États-Unis. En 1955, Le Pellerin reçoit son premier bac amphidrome, le Saint-Bernard ; il sera suivi du François II (1962), du Saint-Hermeland (1970) et du Lola (2012).
    • De 1976 à 1979, Le Pellerin est le théâtre de nombreuses manifestations, parfois violentes, contre la construction par EDF d'une centrale nucléaire à cheval sur les communes du Pellerin et de Cheix-en-Retz. Le projet sera finalement abandonné en 1983, pour tenter de renaître sur le site du Carnet à Frossay ; là encore, l'implantation n'ira pas à son terme et le projet est officiellement abandonné en 1997.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Le Pellerin appartient à l'arrondissement de Nantes. C'est le chef-lieu d'un canton qui comprend Cheix-en-Retz (1 047 habitants), La Montagne (6 215 habitants), Port-Saint-Père (2 910 habitants), Rouans (2 913 habitants), Saint-Jean-de-Boiseau (5 692 habitants), Sainte-Pazanne (6 659 habitants) et Vue (1 648 habitants), soit plus de 26 000 habitants selon le rencensement de .2016

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790   Joseph Taillard[30]    
    1792   Jean Mainguy[30]    
    1796   Baudouin[30]    
    1803   Jean-Baptiste Mainguy[30]    
      1810 Merlaud de La Clartière[30]    
    1810   Louis Massion[30]    
    1822 1830 François Poisson[30]    
    1830 1840 Jean-Baptiste Joyau[30]    
    1840 1847 François Delétang[30]    
    1847 1870 René de Veillechèze[31]   Médecin[32],[33]
        Lafont Moureau[30]    
        Audicq[30]    
        André Pichery[30]    
    1878 1894[34] Aristide Bertreux[30]    
        François Guérin[30]    
        Bertrand Talma[30]    
        Félix Louvet[30]    
    1930 1941[34] Maurice Bertreux[30]    
        Boucher[30]    
        Pairon[30]    
        Brossaud[30]    
     ? 1974 Pierre Chanson[30]    
    1974 mars 1983 Gaston Villainne[35] DVD Médecin
    mars 1983 mars 1989 Paul Maisonneuve DVD  
    mars 1989 juin 1995 René Guillou PS  
    juin 1995 mars 2008 Daniel Morisson[Note 7] PS Technicien chimiste
    Conseiller général du canton du Pellerin (2001-2015)
    mars 2008 mars 2014 Valérie Demangeau PS  
    mars 2014 juillet 2018[36]
    (démission)
    Benjamin Morival DVD Contrôleur de gestion
    août 2018[37] 4 juillet 2020 Patrick Gavouyère DVD Juriste
    4 juillet 2020 En cours François Brillaud de Laujardière[38] DVC  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Politique de développement durable

    La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2010[39].

    Jumelages

    Démographie

    Selon le classement établi par l'Insee, Le Pellerin est une ville isolée qui fait partie de l'aire urbaine, de la zone d'emploi et du bassin de vie de Nantes[41]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 83 % des habitants résidaient dans des zones « intermédiaires », 16 % dans des zones « peu denses » et 1 % dans des zones « très peu denses »[42].

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[44].

    En 2018, la commune comptait 5 149 habitants[Note 8], en augmentation de 9,11 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +6,31 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 1001 4561 4951 6541 7291 6501 7501 7961 783
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7261 8511 8331 7791 7941 7752 3922 2412 270
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 2832 2642 3132 3112 2412 2522 2562 4722 507
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    2 6672 6852 9023 4783 7123 7774 1094 3824 964
    2018 - - - - - - - -
    5 149--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee à partir de 2006[46].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Les données suivantes concernent l'année 2013. La population de la commune est relativement vieille. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (20,8 %) est en effet inférieur au taux national (22,6 %) et au taux départemental (22,5 %)[47],[48],[49]. À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,6 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %)[47],[48],[49].

    Pyramide des âges au Pellerin en 2013 en pourcentage[47]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ans ou +
    1,6 
    4,5 
    75 à 89 ans
    7,8 
    13,3 
    60 à 74 ans
    13,8 
    19,2 
    45 à 59 ans
    18,5 
    22,6 
    30 à 44 ans
    21,5 
    15,7 
    15 à 29 ans
    15,8 
    24,3 
    0 à 14 ans
    20,9 
    Pyramide des âges de la Loire-Atlantique en 2013 en pourcentage[48]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ans ou +
    1,3 
    5,8 
    75 à 89 ans
    9,1 
    13,5 
    60 à 74 ans
    14,6 
    19,6 
    45 à 59 ans
    19,2 
    20,8 
    30 à 44 ans
    19,6 
    19,4 
    15 à 29 ans
    17,7 
    20,5 
    0 à 14 ans
    18,5 

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le canal de la Martinière ou canal de Basse-Loire : conçu à l'origine pour faciliter le trafic maritime vers Nantes, il n'a fonctionné en réalité qu'une vingtaine d'années, de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle, puis fut transformé en cimetière à bateaux, et enfin en base militaire de l'OTAN. Le petit contingent d'une centaine d'hommes quitte la base de La Martinière en 1966-67, à la suite de la décision du général De Gaulle de retirer la France du commandement intégré de cette organisation militaire. C'est un espace naturel qui s'étend sur près de vingt kilomètres. Il va jusqu'à la commune de Frossay et débouche non loin du port de Paimbœuf. La salle des machines de la Martinière, bien conservée, peut se visiter. À proximité, on peut encore observer deux péniches en béton datant du début du XXe siècle ; elles servaient au transport de matériel ou de liquides.

    Les quais, nommés successivement d'ouest en est « Coteaux », « l'Herminier » et « Provost », étalent leurs maisons sur près d'un kilomètre. Certaines d'entre elles datent du XVIIIe siècle ; quelques villas du XIXe siècle subsistent, telles « Villa Maria » ou « La roche aux follets », conservant parfois un style Art nouveau. À l'est, deux bâtisses abritaient autrefois « l'Encre d'or » et le « Lion d'or », restaurants-brasseries qui accueillaient les Nantais venus se promener le dimanche, activité touristique qui atteint son essor dans les années 1930-1950. Devant, sur la Loire, un môle à double cale en pierre de taille a été construit à la veille de la Première Guerre mondiale. Il a longtemps servi aux bateliers et aux pêcheurs de Loire.

    • Le quai des Coteaux abrite l'activité maritime, avec l'atelier du port autonome de Nantes-Saint-Nazaire. Les premiers ateliers (1883) étaient construits en bois ; leur activité première fut d'abriter le matériel du canal. Ils furent ensuite agrandis et bâtis en brique au début du XXe siècle ; à partir de cette époque, les « Coteaux » sont affectés à la maintenance des navires.
    • Le quai (ou « place ») l'Herminier sert parfois de lieu de marché, de champ de foire ou plus simplement de lieu d'attente pour le bac. Il est surplombé par le château du Pellerin, ouvrage aux soubassements plus anciens que la plupart de ses murs, remaniés plusieurs fois depuis le XVIIIe siècle. La bascule qui y servait à peser les foins de Loire fut transférée dans les années 1950 sur la place du Champ-de-foire.
    • Le quai Provost a perdu une grande partie de sa façade ligérienne, avec la modification du cours de la Loire, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale. Il reste néanmoins le site privilégié des pêcheurs de civelle, qui s'amarrent le long d'un ponton de barges.

    Derrière ces quais, la grand'rue (Rue Aristide Bertreux), la place de la mairie, les rues du Vieux château, des Vieux chantiers, d'Alger et des Dames sont encore majoritairement constituées de maisons typiques des bourgs de pêcheurs du XIXe siècle. Disposées les unes contre les autres, leur façade est austère, ne comportant qu'un nombre réduit d'ouvertures, le bâtiment n'excède pas deux étages, les jardins sont réduits. Les couvertures sont traditionnellement d'ardoise, mais la tuile a tendance à l'emporter depuis les années 1960. Quelques ruelles ou « venelles » étroites et pentues conduisent aux quais. Plus haut, le long de l'ancienne départementale Nantes-Paimbœuf, aujourd'hui nommée rues du Prieuré et du Clos-grillé, se dressent quelques bâtisses des années 1910-1930. Les maisons comportent plusieurs étages et possèdent une façade ornée la plupart du temps de matériaux variés (gneiss, granit, et très souvent parement de brique autour des entrées et fenêtres).

    • L'église Notre-Dame du Pellerin, construite au milieu du XIXe siècle, dans un style néo-gothique. Elle remplace l'ancienne église paroissiale, incendiée en 1793.

    Personnalités liées à la commune

    • Barthélémy Baraille (1882-1970), membre de la bande à Bonnot, y est décédé.
    • Anne Bihan, née au Pellerin, dramaturge, poète et essayiste, auteur du Miroirs d'îles.
    • Joseph Fouché 1759-1820, duc d'Otrante et homme politique. Il est né dans une maison de la rue Aristide Bertreux.
    • Georges Judic (1899-1965), fils de Francis Judic (maire dans les années 1930), ingénieur et entrepreneur (carrières de la Ville-au-Vay et des Coteaux), conseiller général du canton du Pellerin au début des années 1960. Il a laissé son nom à l'ancienne piscine du Quai Provost; l'étang qui occupe la carrière de kaolin est encore surnommé « étang à Judic ».
    • Adine Riom (née Brobant), 1818-1899, femme de Lettres.
    • Le docteur Gaston Villainne, maire du Pellerin à la fin des années 1970, l'un des opposants au projet de centrale nucléaire.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur à la nef équipée et habillée d'or, voguant sur des ondes d'argent mouvant de la pointe, au chef cousu de sinople chargé de trois coquilles aussi d'or, celle du milieu versée.
    Commentaires : Blason conçu par M. Ferrand (délibération municipale du ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Réélu en 2001.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Cf carte IGN Loire-Atlantique. Carte routière et administrative. au 1/140 000e.
    2. « Carte du réseau de transport TAN », sur TAN.
    3. Carte interactive du réseau Aléop
    4. , consulté le 09-11-2015.
    5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    6. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    7. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    8. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    9. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    10. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    11. « Station météofrance Nantes-Bouguenais - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    12. « Orthodromie entre Le Pellerin et Bouguenais », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Nantes-Bouguenais - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Nantes-Bouguenais - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Nantes-Bouguenais - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Unité urbaine 2020 du Le Pellerin », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    20. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    21. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    25. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    26. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
    27. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Le Pellerin ».
    28. Histoire du Pellerin, consulté le .
    29. « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le ).
    30. Roger Frey, « Le Pellerin », sur Infobretagne.com.
    31. Guyot, Almanach impérial pour 1870, Veuve Berger-Levrault et fils, , 1334 p. (lire en ligne), p. 674.
    32. Journal de médecine et de chirurgie pratiques, à l'usage des médecins praticiens, vol. 40, impr. de Charles Lahure, , 576 p. (lire en ligne), p. 44.
    33. Alfred de Veillechèze, Famille René de Veillechèze, documents et actes de l'état civil, impr. Lafolye, (lire en ligne), p. 35.
    34. http://www.ville-lepellerin.fr/IMG/pdf/Inaugo_rue_Bertreux_020606-2.pdf
    35. Pierre-Yves Leroux et Christophe Pigré, Sur les traces de Gaston Villainne : Itinéraire engagé d'un médecin et maire dans le pays de Retz, Coiffard, , 214 p. (ISBN 9-782919-339372), p. 121, 207.
    36. « Le Pellerin. Le maire, Benjamin Morival, officialise sa démission », Ouest-France, (lire en ligne).
    37. « Patrick Gavouyère est le nouveau maire », Ouest-France, (lire en ligne).
    38. « Le Pellerin. Le conseil municipal installé », Presse-Océan, (lire en ligne).
    39. FICHE | Agenda 21 de Territoires - Le Pellerin, consultée le 29 octobre 2017
    40. Site de la commune du Pellerin
    41. « Commune du Pellerin (44120) », Insee (consulté le ).
    42. « La grille communale de densité », Insee (consulté le ), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
    43. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    44. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    45. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    46. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    47. « Chiffres clés Évolution et structure de la population - Le Pellerin - POP T0-T3 - Population par sexe et âge en 2013 », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
    48. « Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
    49. « Résultats du recensement de la population française - POP T0-T3 - Population par grandes tranches d'âges », sur insee.fr, Insee (consulté le ).
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