Le Mesnil-Opac
Le Mesnil-Opac est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Moyon-Villages.
Le Mesnil-Opac | |
Le bourg et son église de la Reconstruction. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Statut | commune déléguée |
Maire délégué | Isabelle Fleury 2020-2026 |
Code postal | 50860 |
Code commune | 50316 |
Démographie | |
Gentilé | Opaciens |
Population | 249 hab. (2018) |
Densité | 45 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 00′ 47″ nord, 1° 05′ 52″ ouest |
Altitude | Min. 65 m Max. 161 m |
Superficie | 5,58 km2 |
Élections | |
Départementales | Condé-sur-Vire |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Moyon-Villages |
Localisation | |
Elle est peuplée de 249 habitants[Note 1].
Géographie
La commune est en Pays saint-lois. Son bourg est à 5,5 km au nord-ouest de Tessy-sur-Vire, à 8,5 km au sud-ouest de Condé-sur-Vire et à 12 km au sud de Saint-Lô[1].
Le territoire est traversé du nord au sud par la route départementale no 28 qui passe par le bourg et mène à Tessy-sur-Vire au sud et à Saint-Romphaire et Saint-Lô au nord. La D 77 permet de rejoindre Saint-Samson-de-Bonfossé au nord-ouest et la D 396 Troisgots à l'est. L'accès à l'A84 (sortie 39) est situé à 10 km au sud, par Tessy-sur-Vire.
Le Mesnil-Opac est dans le bassin de la Vire, par ses sous-affluents le ruisseau de Dillon, qui délimite le territoire à l'ouest, et le ruisseau de Bricqueville le limitant à l'est. Ces deux ruisseaux rejoignent le Marqueran sur la commune voisine, Moyon, rivière qui conflue avec la Vire entre Fervaches et Troisgots. Les hauteurs entre les deux vallons, sur lesquelles est situé le bourg, sont parcourues par la route départementale 77.
Le point culminant (161 m) se situe au nord-ouest, près du lieu-dit la Héroudière. Le point le plus bas (65 m) correspond à la sortie du ruisseau du Dillon du territoire, au sud. La commune est bocagère.
Le climat est océanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche est Granville-Pointe du Roc, à 40 km, mais Caen-Carpiquet est à près de 50 km[2]. Le Pays saint-lois s'en différencie toutefois pour la pluviométrie annuelle qui, au Mesnil-Opac, avoisine les 1 000 mm[3].
Les lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire : la Riquerie, la Carbonnerie, les Noës, le Crespin, la Hédouvière, la Fosse Fouquet, les Champins, le Pivelet (au nord), la Tringale, le Petit Bricqueville, la Morandière, la Lande, le Grand Bricqueville, le Bourg (à l'est), la Faverie, Bonne Louise, les Hayes, la Perette, le Brisault, le Champ Hue (au sud), les Vaux, la Tosnardière, le Dillon, le Champ Pommier, le Beaussemay, le Hamel Gosselin (à l'ouest), la Maison Neuve et le Bouessais[4].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Maisnillo Ospac en 1180 - 1189[7] ou Mesnillo Ospac en 1180[8] et Maisnillum Ospac en 1180-1189[9],[7].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Mesnil-, appellatif toponymique caractéristique du nord de la France, dont la forme primitive est Maisnil, d'où les attestations anciennes en Maisnil-. Il est issu ultimement du gallo-roman *MASIONILE, c'est-à-dire bas latin ma(n)sion- « séjour, lieu de séjour, habitation, demeure, auberge » (de manere « rester, demeurer », v. manoir) qui n'existe au sens de « maison » qu'en gallo-roman et dans les parlers septentrionaux (cf. maison) + suffixe -ile[10].
Le second élément -Opac représente l'anthroponyme norrois Ospakr[9],[7] (souvent latinisé en Ospachus[8] dans les textes écrits en latin médiéval). En vieux norrois, ce nom de personne est plus précisément noté Óspakr ou ÓspakR[11]. Il remonte au mot úspakr qui signifie « sauvage, indiscipliné, tête brûlée », composé des éléments U, préfixe négatif correspondant à l'anglais et à l'allemand un-) + SPAK « sensé, sage »[11]. L'anthroponyme Ospac est exceptionnel dans la toponymie normande.
Le gentilé est Opacien.
Microtoponymie
Bricqueville appartient à la série des Bricqueville normands, formation toponymique médiévale commune en Normandie occidentale cf. Bricqueville-la-Blouette, Briccavilla 1080, Briquevilla 1200; Bricqueville-sur-Mer, Briquevilla 1022 - 1026[12], plus rare en Normandie orientale, dont le premier élément est Brique- ou Bricque- et le second élément -ville appellatif toponymique répandu notamment en Normandie où il avait généralement le sens de « domaine rural ». L'élément précédent l'appellatif -ville est généralement un anthroponyme et Il semble que les Bricqueville / Briqueville soient typiquement normands, c'est pourquoi Jean Adigard des Gautries préfère avoir recours au nom de personne anglo-scandinave Briki[12], en réalité *Briki, anthroponyme hypothétique qui serait contenu dans certains toponymes danois[13].
Les hameaux en Y-ère/-erie sont des habitats ultérieurs, résultant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des XIe – XIIIe siècle. Les essarts prennent le nom des propriétaires qui s'installent sur ces terres, suivi du suffixe -erie ou -ière[14]. Les autres hameaux en Hôtel / Le / Maison…Y sont des constructions encore plus tardives, ils désignent la propriété de la famille Y.
Histoire
Sous l'Ancien Régime, la paroisse dépendait de la généralité de Caen, de l'élection de Coutances (en 1612/1636 et 1677) puis de Saint-Lô (en 1713), et de la sergenterie de Moyon.
Le , Le Mesnil-Opac intègre avec Moyon et Chevry la commune de Moyon Villages[15] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Les communes du Mesnil-Opac, Chevry et Moyon deviennent des communes déléguées. Moyon est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Le , le territoire diminue légèrement avec un transfert de territoire vers la commune du Mesnil-Herman par décret du conseil d'État du [16] afin d'obtenir une continuité territoriale entre cette dernière et la commune de Moyon Villages dans le but d'intégrer cette commune nouvelle. La commune du Mesnil-Opac n'est plus alors limitrophe de Saint-Martin-de-Bonfossé.
Politique et administration
Le conseil municipal était composé de huit membres (pour onze sièges) dont le maire et trois adjoints[20]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Moyon-Villages le jusqu'en 2020 et Isabelle Fleury devient maire délégué.
Les élections de 2014 engendre un certain remous au sein de la commune. En effet, à la suite du scrutin national, le maire sortant Michel Desvages est élu conseiller municipal mais battu par Guy Lefranc lors du vote pour le poste de maire. Ce dernier démissionne du poste de maire deux mois plus tard et son adjointe quitte le conseil, ce qui a pour effet de provoquer une nouvelle répartition du nombre de délégués communautaire au sein de Saint-Lô Agglo. Lors des municipales partielles qui se déroulent en octobre, Isabelle Fleury est élue au conseil, avant de remporter, la semaine suivante, l'élection du maire, devant Michel Desvages ; l'ancien maire et deux autres conseillers démissionnent alors du conseil[20].
Démographie
En 2018, la commune comptait 249 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2005, 2010, 2015, etc. pour Le Mesnil-Opac[22]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Le Mesnil-Opac a compté jusqu'à 433 habitants en 1841.
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame (Reconstruction, 1957).
- Ruine de l'ancienne église.
- Bricqueville-la-Heutière (XVIIIe).
- Bricqueville-Mesnil-Céron (XVIIIe).
L’église Notre-Dame. La nef de l’église Notre-Dame. Les vestiges de l'ancienne église.
Personnalités liées à la commune
- René Toustain de Billy (1643-1709), ecclésiastique et historien, curé de la commune.
- Édouard-Léonor Havin (1755 au Mesnil-Opac - 1829), député de la Convention.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2018.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- Distances orthodromiques selon le site Lion 1906
- « Pluviométrie interannuelle. Normale 1970-2000 » (consulté le ) (archive Wikiwix du site www.basse-normandie.ecologie.gouv.fr)
- « Le Mesnil-Opac » sur Géoportail.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 155
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1667
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- Albert Dauzat, Les noms de lieux, origine et évolution, Libraire Delagrave, Paris, 1926, p. 153.
- Site de Nordic Names : nom de personne norrois Óspakr (lire en anglais)
- François de Beaurepaire, op. cit., p. 88 - 89
- Dominique Fournier, « Anthroponymes scandinaves dans les noms de lieux » in Wikimanche (lire en ligne)
- Voir Histoire de la Normandie
- « Recueil des actes administratifs de septembre 2015 - numéro spécial 59 » [PDF], sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
- « Décret n° 2018-823 du 28 septembre 2018 portant modification des limites territoriales de communes et de cantons du département de la Manche », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le )
- « Michel Desvages retrouve son poste de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Guy Lefranc élu devant le maire sortant », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Des maires entre surprise et colère
- « Elections municipales au Mesnil-Opac. Isabelle Fleury élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Trois candidats pour l'élection municipale partielle
- Date du prochain recensement à Le Mesnil-Opac, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
Voir aussi
Liens externes
- Le Mesnil-Opac sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique du Mesnil-Opac sur le site de l'Insee
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