Le Bouclier arverne

Le Bouclier arverne est le onzième album de la série de bande dessinée Astérix de René Goscinny (scénario) et Albert Uderzo (dessin), prépublié dans Pilote du no 399 () au no 421 () et publié en album en 1968[1]. Cet album s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires[1].

Le Bouclier arverne
11e album de la série Astérix
Scénario René Goscinny
Dessin Albert Uderzo

Personnages principaux Astérix, Obélix, Alambix, Abraracourcix
Lieu de l’action Gaule

Éditeur Dargaud
Première publication en album : 1968
ISBN 2012101437

Prépublication 15 juin 1967
Albums de la série

Synopsis

Lors de la reddition de Vercingétorix après Alésia, son bouclier a été dérobé par un soldat romain. Quelques années plus tard, Jules César veut le retrouver afin de manifester une fois de plus sa victoire sur la Gaule.

Le chef Abraracourcix est malade, victime d'une « crise de foie », et doit aller suivre une cure thermale à Aquae Calidae (Vichy), du côté de Gergovie, accompagné d'Astérix et Obélix. Pendant que son chef fait sa cure, Astérix apprend que César recherche le bouclier de Vercingétorix. Pour montrer à César que la Gaule n'est pas complètement vaincue, Astérix décide de retrouver le bouclier du chef arverne… qui se trouve être en possession du Chef Abraracourcix.

Villes et lieux traversés

Citations latines

  • Ab imo pectore : Du fond du cœur
  • Audaces fortuna juvat ! : La fortune sourit aux audacieux !
  • Bis repetita (non semper) placent !  : Les choses répétées (ne) plaisent (pas toujours) !
  • Diem perdidi !  : J'ai perdu ma journée !
  • O tempora ! O mores !  : Ô temps ! Ô mœurs !
  • Quo vadis ?  : Où allez-vous ?
  • Sol lucet omnibus : Le soleil luit pour tout le monde (transformé en Chol luchet omnibuche par l'accent arverne utilisé par Caius Joligibus en mission d'espionnage)
  • Vade retro ! : Retire-toi !
  • veni vidi vici - dans le cas présent veni vidi et j'ai compris

Personnages

  • Astérix et Obélix, héros de l'histoire ;
  • Alambix, Arverne de Gergovie commerçant en vins et charbons, au verbe chuintant ;
  • Abraracourcix, chef du village d'Astérix, prétendument au régime ;
  • Jules César, tout puissant chef romain désireux de retrouver le bouclier de Vercingétorix pour se faire porter en triomphe ;
  • Tullius Fanfrelus, préfet romain chargé par César de lui retrouver le bouclier :
  • Caius Joligibus, légionnaire tire-au-flanc porté sur la boisson, chargé par son supérieur Fanfrelus d'espionner les Arvernes ;
  • Coquelus, ancien légionnaire ayant fait fortune dans la fabrique de roues ;
  • Pronostix et Diagnostix, druides gaulois responsables d'établissements thermaux.
  • Marcus Perrus, ancien légionnaire qui a gagné le bouclier face à Coquelus, et qui gère une auberge.
  • Ballondebaudrus, centurion ivre qui a confisqué le bouclier à Perrus

Fautes d'orthographe

  • Planche 4A Panoramix dit : « Le druide Diagnostix qui dirije » (faute corrigée dans les éditions ultérieures).
  • Planche 21A, Joligibus dit : « Et bien alors... Avé ! » au lieu de « Eh bien alors... Avé ! »
  • Planche 23B, Astérix affirme : « C'est nous qui trouverons le bouclier ! C'est nous qui feront le triomphe, par Toutatis ! »
  • Planche 25B, après avoir déclaré « Tu crois que je devrais avoir un bureau pour vendre mes menhirs ? », Obélix imagine : « Comme ça, je vendrai peut-être des menhirs dans le monde entier... » C'est du conditionnel, il aurait fallu écrire « je vendrais ».
  • Planche 32B, Obélix dit : « Perrus ! Après les amuses gueules, tu pourras servir les sangliers ! » Amuse-gueule est un mot composé invariable (le Larousse accepte « amuse-gueules »)...
  • Planche 40A, Astérix demande : « Et bien explique-toi Alambix. »
  • Planche 41A, encore un conditionnel passé au futur : « On m'a dit que je vous trouverai ici. »

Références

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Vue de la source Eugénie et de l'établissement thermal de Royat.

Lorsque César demande à Fanfrelus de lui apporter ses trophées pris à Vercingétorix, celui-ci lui rapporte qu’il n’a pas de souvenir de la guerre des Gaules. César ajoute : « Sans commentaire » ; clin d’œil aux Commentaires sur la Guerre des Gaules qu’il a écrits.

La feuille d’arbre qui tombe sur le ventre d’Abraracourcix, lors de son somme, a la forme d’une feuille d'hépatique, plante dont le nom provient d’un mot grec signifiant foie, organe dont souffre le chef.

Lorsque Astérix va voir Coquelus, directeur d’une fabrique de roues à Nemessos (Clermont-Ferrand), les auteurs font référence aux usines Michelin qui fabriquent des pneus dans cette ville depuis les débuts de l’automobile. Obélix y imagine comment l’industrialisation du menhir pourrait le rendre riche. (Ce qui se réalisera dans l'album Obélix et Compagnie).

À Nemessos, la statue de César installée devant la fabrique de roues est une référence à la statue de Vercingétorix ornant la place de Jaude à Clermont-Ferrand.

Les marchands auvergnats du village d’Alambix possèdent tous un étal de « vins et charbons » référence à la vague d’immigration auvergnate dans Paris au XIXe siècle, ces « bougnats » qui vendaient du vin et du charbon. Ceux-ci parlent d’ailleurs du « bon temps où nous étions à Lutèce (Paris) ».

Abraracourcix et Alambix déclarent qu’ils ne savent pas où se trouve Alésia, et que personne ne le sait, d’ailleurs. C’est une allusion au débat sur la localisation d’Alésia. Les auteurs l’expliquent par le « chauvinisme gaulois », cette bataille ayant été perdue par ces derniers.

Lors du voyage vers Aquæ Calidæ (Vichy), Abraracourcix dit pendant l’un des repas dans l’une des auberges sur leur chemin « quand l’appétit va, tout va ! », citation réutilisée dans le dessin animé Astérix et Cléopâtre, sorti peu après l’album.

Bien que la cure d'Abraracourcix soit à Aquæ Calidæ, la première image de la page 10 est une référence à la source Eugénie et l’établissement thermal de Royat.

Quand Abraracourcix est encore accompagné d'Astérix et Obélix, au début de sa cure, Obélix a la mauvaise idée de plonger brusquement dans un bassin où barbotent déjà son chef et d'autres curistes ; du fait de sa corpulence, ceci a l'effet de le vider d'un coup, envoyant l'eau dans un bassin voisin, jusqu'alors vide. Tandis qu'Obélix et Astérix vont ensuite se baigner dans la piscine devenue pleine, Abraracourcix reste, seul, dans la piscine vide. Arrive le directeur de l'établissement, inquiet des pertubations causées par l'escorte du chef gaulois, il demande à celui-ci : « Abraracourcix, où sont tes Gaulois ? ». « Mes Gaulois sont dans la pleine » répond le chef, ce qui est une allusion aux paroles parodiques « Les Gaulois sont dans la plaine » que la tradition populaire substitue très souvent aux paroles originales (« Fiers enfants de la Lorraine »), d'une des pièces les plus connues du répertoire militaire français, la Marche lorraine.

Le personnage du légionnaire Caius Joligibus a exactement le même physique et la même attitude que Gaston Lagaffe. Lorsqu’il se déguise en civil, il porte notamment le pull vert et les espadrilles de Gaston.

En , un parallèle avait été fait entre ce onzième album et la onzième finale à jouer de l’ASM Clermont Auvergne en championnat de France de rugby. Comme pour conjurer le sort des joueurs auvergnats jusque-là toujours battus en finale, et en rapport avec le titre rappelant le bouclier de Brennus, le trophée décerné à l’équipe championne, il était ainsi « écrit » que le Bouclier arriverait en Auvergne pour la première fois lors de cette onzième tentative.

Notes et références

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