La Zizanie (film)
La Zizanie est un film français réalisé par Claude Zidi, sorti en 1978.
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Réalisation | Claude Zidi |
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Scénario |
Claude Zidi Adapteurs Claude Zidi Pascal Jardin Michel Fabre |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Les Films Christian Fechner Simar Films |
Pays d’origine | France |
Genre | Comédie |
Durée | 97 minutes |
Sortie | 1978 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Guillaume Daubray-Lacaze, maire libéral-conservateur d'une ville de province, est un industriel au bord de la faillite quand son usine, spécialisée dans la lutte anti-pollution, obtient d'un groupe japonais une commande énorme qui peut sauver son entreprise : 3 000 appareils de dépollution de l'air, les CX‑22, à livrer sous 90 jours. Mais il manque d'espace pour produire et stocker ces appareils car l'usine est sous-dimensionnée.
Le préfet refusant l'autorisation d'étendre l'usine sur les terrains voisins, Guillaume décide alors d'installer ses machines successivement :
- dans sa propre maison ;
- puis, une fois la maison saturée, dans le potager de sa femme Bernadette, horticultrice – Guillaume simulant une fuite de pétrole qui détruit les cultures ;
- et enfin dans le jardin d'hiver de sa femme : il congèle la serre tandis que Bernadette y dormait.
Furieuse, Bernadette quitte le domicile conjugal. Guillaume la retrouve à l'hôtel (Hôtel du Lion d'Or) où elle est descendue, et déclenche une rixe dans un bal costumé en découvrant qu'elle danse au bras de son médecin, le docteur Landry.
Guillaume promet à Bernadette de remettre la maison en état sans délai et ramène son épouse à la maison. Le couple s'endort et est réveillé à l'aube par le tintamarre des machines-outils : rien n'avait bougé le soir précédent, les ouvriers avaient seulement recouvert d'un drap lesdites machines.
Bernadette quitte alors à nouveau la maison et se présente comme tête de la liste « Défense de la Nature » contre son propre époux à l'élection municipale, épaulée par le docteur Landry.
Fiche technique
- Réalisation : Claude Zidi
- Scénario, adaptation : Claude Zidi avec la collaboration de Michel Fabre
- Dialogues : Pascal Jardin
- Assistant réalisateur : Jacques Santi
- Musique : Vladimir Cosma
- Images : Claude Renoir
- Chef Éclairagiste : Jacques Touillaud
- Décors : Théo Meurisse
- Montage : Robert et Monique Isnardon
- Son : Bernard Aubouy, assisté de Jean-Louis Ughetto, Jean-Bernard Thomasson
- Stagiaire son : Sophie Chabaut
- Caméra : Patrick Wyers, Jean-Paul Meurisse
- Assistant opérateur : Eduardo Serra
- Régie générale : Patrick Delaneux
- Costumière : Paulette Breil
- Coiffures : Alice Schwartz
- Maquillage : Anatole Paris, Louis Bonnemaison
- Ensemblier : Roger Joint
- Script-girl : Many Barthod
- Casting : Margot Capelier
- Mixeur : Claude Villand
- Effets spéciaux : Christian Bourqui, Henri Assola, Serge Ponvianne, assisté de Jean François Cousson et Patrick Torossian
- Cascades réglées par : Daniel Vérité - Doublure cascades "Louis de Funès" : Georges Fabre
- Accessoiristes : Marcel Laude
- Bruiteur : André Naudin
- Générique : Michel Saignes (Eurocitel) - Trucages : Euro-Titres
- Producteur délégué : Bernard Artigue
- Une production : les Films Christian Fechner
- Budget : 21 millions de francs[1] (soit environ 12 000 000 euros en 2020[2])
- Format : 2.35 : 1, CinemaScope
- Langue : français
- Genre : comédie
- Durée : 97 minutes
- Sortie :
Distribution
- Louis de Funès : Guillaume Daubray-Lacaze
- Annie Girardot : Bernadette Daubray-Lacaze
- Maurice Risch : « l'imbécile »
- Julien Guiomar : le docteur Landry
- Jean-Jacques Moreau : le contremaître et adjoint au maire
- Geneviève Fontanel : madame Berger
- Jacques François : le préfet
- Georges Staquet : le délégué-ouvrier
- Mario David : le camionneur
- Daniel Boulanger : le directeur du Crédit Agricole
- Nicole Chollet : Léontine, la servante des Daubray-Lacaze
- Ham-Chau Luong : Hirchumacho
- Ibrahim Seck : Ibrahim, un ouvrier
- Van Duong : le directeur financier
- Joséphine Fresson : la secrétaire de Guillaume Daubray-Lacaze
- Robert Destain : le directeur de l'hôtel
- Tanya Lopert : une amie de Bernadette
- Jacqueline Jefford : l'autre amie de Bernadette
- Patrice Melennec : un ouvrier
- Gabriel Marfaing : un ouvrier
- Jean Cherlian : un ouvrier
- Vincent Gardair : un ouvrier
- Henri Attal : un ouvrier
- Renaud Barbier : un ouvrier
- Farid Ben Dali : un ouvrier
- André Badin : M. Bernardin, un ouvrier
- Christine Hermann : une ouvrière
- Marcel Azzola : l'accordéoniste
- Philippe Brigaud : le notaire
- Hubert Deschamps : le réceptionniste de l'hôtel
- Pierre-Olivier Scotto : l'imitateur
- Takashi Kawahara : l'interprète de la délégation
- Éric Desmaretz : le nouveau chef du personnel
- Hubert Watrinet : le metteur en scène télé
- Beate Kopp : la femme maquillée avec l'accent anglais ne portant pas de masque à la soirée costumée de l'hôtel
- Éric Vasberg : un homme à la soirée costumée de l'hôtel
- Lionel Vitrant : un homme à la soirée costumée de l'hôtel
- Jacques Pisias : l'homme à la soirée électorale, dans le camp de Bernadette, apportant le téléphone au Dr. Landry et disant 'Les nouvelles sont bonnes'
- Martin Provost
- Antoine Sammartano : le violoniste
- Clémentine Amouroux : la mariée qui dit "oui" à contrecœur
Accueil
Distinction
La Zizanie est sélectionné par deux prix en Allemagne de l'Ouest :
- 1979 : lauréat d'un Écran d'or (Goldene Leinwand), pour son box-office allemand[3].
- 1979 : nomination au Jupiter Award du meilleur acteur pour Louis de Funès[4]
Autour du film
- Le film attire 2 790 000 spectateurs en salles lors de sa sortie.
- Ce film met à l'affiche deux des plus grandes vedettes du cinéma comique français des années 1970 : Annie Girardot et Louis de Funès.
- Avant la sortie du film, Jean-Pierre Mocky attaque la production au tribunal pour plagiat parce qu'il avait auparavant proposé à Louis de Funès un projet baptisé Le Boucan dont le scénario ressemblait à celui de La Zizanie. Jean-Pierre Mocky gagne le procès et est indemnisé à hauteur de 250 000 francs, mais il y perd alors le soutien de la profession, l'industrie du cinéma n'acceptant pas qu'on aille devant les tribunaux[5],[6].
- Dans le film, pour se rendre incognito à une soirée, Guillaume (Louis de Funès) met un masque de… Louis de Funès et assiste alors à un concours d'imitation du maire (lui-même).
- Erreurs dans le film : dans la scène du dîner japonais, Maurice Risch se trouve au bout de la table, lors de la scène suivante, il se trouve derrière Louis de Funès.
- Le film s’ouvre sur la plaque de la société. Cette plaque comporte une faute d'orthographe : « DAUBRAY-LACAZE - MATÉRIELS DÉPOLUANTS ».
- Lors du dépouillement des votes, on peut apercevoir brièvement un portrait du président de la République de l'époque accroché au mur, Valéry Giscard d'Estaing.
- Louis de Funès a l'habitude d'interpréter un patron dans ses films, mais c'est ici la première fois que son personnage fait faillite, ce qui fait écho au début de la crise économique des années 1970, qui mit fin aux Trente glorieuses.
- La campagne municipale décrite dans le film (sorti le , trois jours après le second tour des élections législatives) rappelle le contexte politique de l'époque :
- le thème du plein emploi : le taux de chômage étant passé de 3 % en 1975 à 5 % en 1979 ;
- la place des femmes : Guillaume dit que celles-ci « n'ont rien à dire ». Il y aura 4,3 % de femmes au parlement en 1978 ;
- l'environnement : l'écologie faisait son entrée en politique dans les années 1970. Dans le film, Bernadette présente une liste en faveur de la « protection de la nature » (liste raillée par son époux) et emporte finalement l'élection. L'élection présidentielle de 1974 avait quant à elle vu la première candidature écologiste, incarnée par René Dumont, qui réunit 1,32 % des suffrages, mais aussi la première femme candidate, Arlette Laguiller.
Le débat télévisé entre les deux candidats fait référence à celui de 1974 entre Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand, qui était le premier débat de l'entre-deux tours à l'époque.
Notes et références
- Dicale 2009, p. 470.
- Chiffres de l'inflation en France d'après l'INSEE. Coefficient de transformation de l'euro ou du franc d'une année, en euro ou en franc d'une autre année – Base 1998 et Base 2015. Dernière mise à jour à l'indice de 2020.
- « L'Allemagne décerne un Écran d'Or au Bon Dieu ! », sur www.unifrance.org, Unifrance, .
- « Jupiter Award 1978 » sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- Jean-Pierre Mocky perd le soutien des distributeurs de films en gagnant son procès pour plagiat contre La Zizanie.
- Olivier Rajchman, « La Zizanie : le film de Louis de Funès accusé de plagiat par Jean-Pierre Mocky », Télé Star, (lire en ligne, consulté le ).
Bibliographie
- Bertrand Dicale, Louis de Funès, grimace et gloire, Paris, Grasset, , 528 p. (ISBN 2246636612, présentation en ligne)
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- La Zizanie, sur le site Autour de Louis de Funès
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