L'Osservatore Romano

L'Osservatore Romano est un quotidien du soir en italien (daté du lendemain de sa publication), publié par le service officiel d'information du Vatican.

L'Osservatore Romano

Pays Vatican
Langue Italien
Périodicité Quotidien
Genre Généraliste
Date de fondation 1861
Ville d’édition Rome

ISSN 0391-688X
Site web www.osservatoreromano.va

Organe officiel du Vatican

Le premier numéro de L'Osservatore Romano est paru le . La création du journal répondait alors à la nécessité de défendre les positions du Saint-Siège au moment où les États pontificaux venaient de perdre l'essentiel de leur pouvoir temporel.

L'Osservatore publie les communiqués officiels et les textes du pape. Le journal fait ainsi office de publication officielle, par exemple, concernant les audiences privées et nominations épiscopales et de curie. De même, Sandro Magister affirme que « sa lecture est indispensable pour comprendre le pontificat de Benoît XVI[1] ». Si L'Osservatore est autonome, dans la pratique, la secrétairerie d'État a son mot à dire sur les sujets sensibles. Il arrive ainsi que des textes soient bloqués ou réécrits.

La devise du journal est : « Unicuique suum » (à chacun le sien) ; « non praevalebunt » ([Les portes de l'enfer] ne prévaudront pas).

Éditions

En dehors de l'édition quotidienne en italien, plusieurs équipes sélectionnent et traduisent les articles et nouvelles de l'édition originale, afin de réaliser des éditions hebdomadaires en différentes langues :

Il existe aussi une édition mensuelle en polonais, depuis 1980.

Relation avec le magistère

Une erreur courante pour les journalistes et les théologiens est d'interpréter les textes de L'Osservatore Romano, comme s'ils étaient de valeur officielle pour le magistère. Ils ne peuvent pas avoir une telle valeur, sauf si un évêque de haut rang est l'auteur d'un texte plus solennel, et non d'une simple opinion théologique. Sinon, L'Osservatore ne possède pas la capacité d'écrire ou d'approuver les encycliques et allocutions papales (en).

Ainsi, un article de 2008 exprimait le souhait que le débat sur la mort cérébrale soit rouvert en raison de nouveaux développements dans le monde médical. Un porte-parole officiel a alors affirmé que l'article présentait simplement une opinion personnelle de l'auteur et « ne reflète pas un changement de position de l'Église catholique[5] ».

Difficultés

Selon le vaticaniste Sandro Magister, L'Osservatore Romano n'est plus que l'ombre de sa gloire passée[6], reflétant en cela les difficultés vécues par le conseil pontifical pour les communications sociales.

En , le journal est doté d'un nouveau directeur, le professeur Giovanni Maria Vian[1]. Celui-ci entame une profonde réforme autant éditoriale que technique, répondant à la demande du secrétaire d'État du Vatican Tarcisio Bertone d'opérer un « tournant net ». La réforme lance notamment un site internet publiant une édition polyglotte en ligne[1]. Il est remercié fin 2018, après avoir modernisé le titre (lancement d'une édition en indien et du mensuel féminin)[7].

Ouverture à l'étranger

Depuis le numéro du 25 juillet 2012, l'édition anglaise de L'Osservatore Romano est également imprimée à Huntington, dans l'État de l'Indiana, et est distribuée par la maison d'édition américaine Our Sunday Visitor (en) dans toute l'Amérique du Nord[8].

Le 17 décembre 2013, le journal se dote d'un nouveau site internet censé permettre une ouverture plus vaste au monde. Le site est créé par le Conseil pontifical pour les communications sociales avec le soutien d'une agence de presse espagnole pour la partie technique. Le site du journal sera entièrement gratuit[9].

Dans le cadre de la restructuration de la communication du Saint-Siège mise en œuvre par le pape François sur proposition du Conseil des cardinaux, l'Osservatore Romano est placé sous la responsabilité du nouveau secrétariat pour la communication[10] le 29 juin 2015.

Supplément féminin

Il existe un supplément mensuel féminin, Femmes, Église, Monde, tiré à 12 000 exemplaires. Sa rédactrice en chef est la journaliste Rita Pinci depuis , à la suite de la démission de l’ensemble du comité de rédaction et de la rédactrice en chef et fondatrice du magazine Lucetta Scaraffia pour protester contre des pressions éditoriales en [11]. Disponible sur Internet[12], il est réduit en espagnol, en anglais et en français. Son prix modeste d'1  a participé à son succès[13].

Notes et références

Notes

  1. Il a débuté en décembre 2016 et a paru une fois par mois en janvier et février, mais une fois par semaine depuis mars 2017[2],[3]

Références

  1. « L'Osservatore Romano » change de directeur. Petit guide de lecture - Sandro Magister, article reprenant l'histoire de L'Osservatore Romano, Chiesa, 29 septembre 2007.
  2. (es) Elisabetta Piqué, « Mañana sale la edición argentina de L'Osservatore Romano, el diario del Papa », La Nacion, (lire en ligne)
  3. (en) Sergio Mora, « L’Osservatore Romano Headed to Pope’s Homeland », Zénit, (lire en ligne)
  4. (en) « L'Osservatore Romano to be published in India », Catholic News Agency, (consulté le ).
  5. (en) Cyndi Wooden, « Vatican newspaper says new questions raised about brain death »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), 3 septembre 2008. Catholic News Service. Consulté le 11 janvier 2010.
  6. Curie romaine : la réforme qui n'a pas lieu - Sandro Magister, Chiesa, 28 juin 2007.
  7. Caroline Pigozzi, « Changement de cap au Vatican ? », Paris Match, semaine du 26 décembre 2018 au 2 janvier 2019, p. 21.
  8. Le journal du Pape à peine sorti de presse et déjà de l'autre côté de l'Atlantique, dans L'Osservatore Romano le 25/07/2012, [lire en ligne]
  9. Nouveau site de L'Osservatore Romano , Osservatore Romano, 17 décembre 2013 (consulté le 21 décembre 2013)
  10. Création par motu proprio du Secrétariat pour la communication, Radio Vatican, 27 juin 2015
  11. « «Donna Chiesa mondo» à nouveau publié – Portail catholique suisse », sur cath.ch, (consulté le ).
  12. (it) « donne chiesa mondo » (consulté le )
  13. Caroline Pigozzi, « L'Osservatore Romano version féminine », Paris Match, semaine du 13 au 20 juillet 2016, p. 23 (lire en ligne).

Lien externe

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