L'Homme qu'on aimait trop
L'Homme qu'on aimait trop est un film dramatique français réalisé par André Téchiné, sorti en 2014. Il s'agit d'une adaptation de l'affaire Le Roux et du livre Une femme face à la mafia de Renée Le Roux et Jean-Charles Le Roux. Le film fut projeté en hors-compétition au festival de Cannes 2014.
Réalisation | André Téchiné |
---|---|
Scénario |
André Téchiné Cédric Anger Jean-Charles Le Roux |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Fidélité Productions Mars Films Caneo Films VIP Cinéma 1 |
Pays d’origine | France |
Genre | Drame |
Durée | 116 minutes |
Sortie | 2014 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
En 1976, Agnès Le Roux rentre de vacances et se remet d'une séparation. Pendant ce temps, sa mère, Renée le Roux, gère le Palais de la Méditerranée, un casino en difficultés économiques. Le casino perd 5 millions de francs en une seule soirée. Renée le Roux soupçonne la mafia et Fratoni, son adversaire. Elle et son avocat Maurice Agnelet accusent Guérin, le président du casino, le sommant de démissionner.
Un nouveau président doit alors être élu. Le vote du conseil d’administration donne 4 voix pour et 4 voix contre Le Roux, mais Agnelet fait remarquer dans les clauses qu'étant propriétaire majoritaire du casino, Renée le Roux dispose d’une voix double si le président est absent, ce qui est le cas du fait de sa démission. Renée le Roux est donc élue. Elle ne cède pas malgré les menaces (elle est assommée et on lui dépose une balle de gros calibre sur son bureau. ). Malgré ses intentions, la gestion du casino ne porte pas ses fruits. Elle nomme un ancien fonctionnaire du ministère de l'intérieur comme directeur des jeux. Agnelet se sent trahi, ayant réclamé depuis longtemps ce poste, et quitte sa charge d'avocat de Le Roux, sa plus grosse cliente, son cabinet d'avocat n'étant pas vraiment florissant.
Agnès Le Roux a une relation passionnée avec Agnelet, déjà marié, les deux ont en commun un problème avec Renée Le Roux. Agnès Le Roux reproche à sa mère de ne pas lui avoir donné sa part d'héritage, au prétexte qu'il faudrait investir pour la survie du casino.
Le couple conçoit une stratégie pour l'argent de l'héritage, Fratoni paiera si le casino lui appartient. Il doit profiter de la réunion annuelle des propriétaires. Lors du vote au conseil d’administration, Agnès Le Roux vote contre le renouvellement du mandat de sa mère qui se retrouve donc destituée. Agnelet lui demande de ne pas afficher de remords, elle aurait perdu quand même si le compte avait été fait à partir des parts d’actionnariats. Fratoni devient propriétaire mais voit les mauvais comptes du casino, qu'il ferme pour sa transformation en complexe hôtelier luxueux.
Après une tentative de suicide d'Agnès Le Roux, Agnelet étant infidèle, elle revient vivre avec lui. Puis elle disparaît subitement. L'appartement est retrouvé vide, avec des lettres dont celle qui indique qu'elle se sent bien, qu'elle part et que l'argent est confié à Agnelet. Ce dernier a transféré l'argent sur son compte.
Des années plus tard, Renée Le Roux a vieilli. Elle est ruinée par les démarches judiciaires, mais obtient un procès contre Agnelet. Elle l'accuse d'avoir tué Agnès Le Roux en Italie, pour profiter de son argent, ce qui avait abouti à l'époque sur un non-lieu. En 2006, il est jugé après des années d'errances au Panama. Mais ayant un alibi et signalant que le mobile ne constitue pas une preuve, il est acquitté.
La séquence finale montre Agnès Le Roux enfant, dérangée par sa mère qui lui demande de danser devant des invités. Plus tôt dans le film, elle avoue cette détestation de la danse.
Le carton final indique qu’après ces événements, Agnelet est condamné à 20 ans de réclusion criminelle après jugement de la cour d’appel. Un nouveau procès se tient en 2014, qui confirme le verdict, et dont l’accusation vient du fils d’Agnelet, Guillaume.
Fiche technique
- Titre : L'Homme qu'on aimait trop
- Ancien titre : L'Homme que l'on aimait trop
- Titre anglais : In the name of my daughter
- Titre australien : French Riviera
- Réalisation : André Téchiné
- Scénario et dialogues : André Téchiné, Cédric Anger et Jean-Charles Le Roux, d'après le livre Une femme face à la mafia (éditions Albin Michel) de Renée Le Roux et Jean-Charles Le Roux (frère d'Agnès Le Roux)
- Photographie : Julien Hirsch
- Montage : Hervé de Luze
- Musique : Benjamin Biolay
- Supervision musicale : Varda Kakon
- Casting : Sarah Teper
- Chef décorateur : Olivier Radot
- Décors : Nathalie Roubaud
- Costumes : Pascaline Chavanne
- Matériel de prises de vues : Groupe TSF - Arri Alexa
- Producteurs : Olivier Delbosc et Marc Missonnier
- Coproducteur : Serge Hayat
- Producteur exécutif : Christine de Jeckel
- Production : Fidélité Productions, Mars Films, Caneo Films et VIP Cinéma 1
- Participation à la production : OCS, La Banque Postale Image 7, les SOFICAs Manon 4, Cinémage 8 et SOFITVciné, le CNC, la ville de Nice, le programme MEDIA de l'Union Européenne et les régions PACA et Île-de-France
- Banque : Neuflize OBC
- Ventes internationales : Elle Driver
- Distribution : Mars Distribution (France), Baltijas Pērle (lv)( Lituanie), Madman Entertainment ( Australie) et Cohen Film Collection (en)( États-Unis)
- Pays d'origine : France
- Postproduction : Technicolor
- Son : Dolby Digital (Dolby 5.1)
- Format : 2.35 : 1 - Digital Cinema Package - Couleur
- Genre : drame
- Langue : français
- Budget : 7.99M€[1]
- Durée : 116 minutes
- Dates de sortie :
- - Le film fut projeté au Festival de Cannes le (hors compétition)
- DVD :
- Blu-ray :
- VOD :
- Visa d'exploitation no 136 552
- Box-office France : 300 373 entrées[2]
Distribution
- Guillaume Canet : Maurice Agnelet
- Catherine Deneuve : Renée Le Roux
- Adèle Haenel : Agnès Le Roux
- Mauro Conte : Mario, le chauffeur
- Jean Corso : Jean-Dominique Fratoni
- Judith Chemla : Françoise
- Hugo Sablic : Guillaume Agnelet
- Pierre Michiels : le domestique de Mme Le Roux
- Noël Simsolo : L'avocat d'Agnelet
- Jean-Pierre Getti : Président du tribunal
- Pascal Mercier : Guérin
- Tamara De Leener : Madeleine
- Jean-Marie Tiercelin : Briault
- Peter Bonke : Directeur de banque
- Laetitia Rosier : Annie
- Yani Redjala : Avocat Renée
- Christian Bianchi : Journaliste
- Jean-Claude Bernard : Journaliste
- Ali Af Shari : Reynier
- Hubert Rollet : Palmero
- Simon Derycke : Fils Guérin
- Jean-Baptiste Derycke : Fils Guérin
- Jean Vincentelli : Prudhomme
- Jean-Paul Sourty : Moreau
- André Corbi : Employé
- Brigitte Le Barz : Avocate
- Grégoire Taulère : Médecin
- Ludovic Redhon : Serveur
- Didier Landucci : Procureur
- Even Zakine : Fils Agnelet enfant
- Chloé Benzimra : Agnès 12 ans
- Benoît Sarocchi : Chanteur corse
- Claude Ettori : Chanteuse corse
- Sylvie Batty : Cliente librairie
- Lola Colombier : Petite fille librairie
- Christophe Glachant : Croupier
- Pierre Bérillon : Jeune homme café
- Tanya Lopert : Lydie
- Paul Mercier : Maurice Guérin
- Eric Moreau : Un homme au tribunal (non crédité)
Production
Le film est une commande des producteurs du cinéaste. C'est également ces derniers qui recommandèrent le rôle de Deneuve à Téchiné, marquant ainsi leur septième collaboration.
Contrairement à ses films précédents, Téchiné n'a pas bénéficié de l'avance sur recettes et du soutien de chaînes télévisés en clair (seul OCS soutient le long métrage). Le film tenta de récolter de l'argent sur le site de financement participatif Ulule, mais le projet fut annulé[3].
Réception
Le film est accueilli positivement lors de sa projection, surtout pour la direction d'acteur. Mais il ne soulève pas un enthousiasme important, contrairement aux précédentes réalisations du cinéaste, la reconstitution du procès est souvent reprochée.
Nominations
Autour du film
- Musiques additionnelles (liste non exhaustive) :
- Preghero d'Adriano Celentano, reprise de Stand By Me - Ben E. King
- Concerto alla rustica (en)en sol majeur "Alla Rustica" RV 151 d'Antonio Vivaldi
- Sonate pour piano D.346 de Franz Schubert
Lieux de tournage
- France
- Côte d'Azur[4] :
- Nice : Vieux Nice, Promenade des Anglais, Quai Rauba-Capeù, centre-ville, place du Palais de Justice, rue Costes et Bellontes (Aéroport International de Nice-Côte d'Azur), colline de Pessicart
- Grasse, Menton, Cannes, Cagnes-sur-Mer, Antibes, Gourdon, Gréolières, Coursegoules et Vence
- Savoie : Barrage de Roselend
- Bretagne : Palais du Parlement de Bretagne[5]
- Paris : Palais de Justice (1er arrondissement - boulevard du Palais)
- Seine-Maritime : Casino de Forges-les-Eaux
- Côte d'Azur[4] :
- Suisse : Genève et Lac Léman
Notes et références
- JP, « L\'Homme qu\'on aimait trop (In the Name of my Daughter) (2014)- JPBox-Office », sur www.jpbox-office.com (consulté le )
- « LUMIERE : Film: L'homme qu'on aimait trop », sur lumiere.obs.coe.int (consulté le )
- « André Téchiné contraint au crowdfunding », sur Le Figaro,
- Fabrice Levasseur, « L2TC.com - Lieux de Tournage Cinématographique », sur www.l2tc.com (consulté le )
- Stéphane Durand-Souffland, « La justice sur un plateau pour le cinéma », Le Figaro, vendredi 8 mai 2015, page 7.
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Portail du cinéma français
- Portail des années 2010
- Portail de Provence-Alpes-Côte d’Azur
- Portail de Nice