L'Attaque du métro 123

L'Attaque du métro 123 (ou Pelham 123 - L'ultime station au Québec ; The Taking of Pelham 1 2 3) est un film américano-britannique réalisé par Tony Scott, sorti en 2009.

Cet article concerne le film de Tony Scott. Pour le roman de John Godey, voir Les Pirates du métro (roman). Pour le film de Joseph Sargent, voir Les Pirates du métro.

L’Attaque du métro 123
Titre québécois Pelham 123 - L'ultime station
Titre original The Taking of Pelham 1 2 3
Réalisation Tony Scott
Scénario Brian Helgeland
Acteurs principaux
Sociétés de production Relativity Media
Escape Artists
Scott Free Productions
Pays d’origine États-Unis
Royaume-Uni
Genre Thriller
Durée 105 minutes
Sortie 2009


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Il s'agit d'une adaptation cinématographique du roman Les Pirates du métro de John Godey, publié en 1973. Il avait été adapté une première fois pour le film Les Pirates du métro (The Taking of Pelham One Two Three) réalisé par Joseph Sargent et sorti en 1974. Le film de Tony Scott reprend également des éléments du film de 1974.

Synopsis

Walter Garber est un employé de la Metropolitan Transportation Authority. À la suite d'une enquête, il officie désormais comme aiguilleur du métro de New York. Il doit veiller au bon déroulement du trafic. Alors que sa journée touche à sa fin, la rame Pelham 123 s'immobilise sans explication. C'est le début du cauchemar : Ryder, un criminel aussi intelligent qu'audacieux, a pris en otage la rame et ses passagers. Avec ses trois complices lourdement armés, il menace d'exécuter les voyageurs si une énorme rançon ne lui est pas versée très vite. Entre les deux hommes commence un incroyable bras de fer. Chacun ses atouts, chacun ses secrets, et le face-à-face risque de faire autant de victimes que de dégâts. La course contre la montre est lancée.

Fiche technique

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

Production

Genèse et développement

Les premières ébauches du script consistent principalement à moderniser le roman d'origine avec des éléments contemporains comme la technologie moderne ainsi que le spectre des attentats du 11 septembre 2001 à New York[3]. David Koepp reste cependant fidèle au roman en préservant l'aspect « grand héros contre les vilaines choses[3]. Brian Helgeland s'inspire quant à lui plutôt du film de 1974[4].

Distribution des rôles

Ce film marque la quatrième collaboration entre Denzel Washington et Tony Scott après USS Alabama (1995), Man on Fire (2004) et Déjà vu (2006).

« Le rôle m'a tout de suite attiré parce que ce n'est pas le genre de personnage qu'on a l'habitude de voir dans un thriller d'action. Cet aiguilleur n'est pas un policier, c'est un fonctionnaire, un homme ordinaire, et quand Ryder lui fait part de ses exigences, sa première réaction est de demander l'aide de la police. Il n'a rien d'un super-héros, il est vraiment terrifié par la situation[5]. »

 Denzel Washington

Tournage

Extérieur de Grand Central Station

Le tournage a eu lieu principalement à New York, notamment à Manhattan (Grand Central Station, pont de Manhattan), le Bronx (Jerome Avenue), Brooklyn (Kensington, Dumbo, Jay Street), le Queens (Astoria, Kaufman Astoria Studios). La station Lower Bay du métro de Toronto a par ailleurs été utilisée pour simuler des stations new-yorkaises[6]. Si beaucoup de véritables lieux ferroviaires ont été utilisés, l'équipe n'a pas pu tourner dans le centre de contrôle du métro situé dans un immeuble discret à Manhattan. Le décor a été recréé sur un plateau des Kaufman Astoria Studios[5].

Avant le tournage, la majeure partie de l'équipe a dû s'inscrire à une journée de formation sur la sécurité, comme tous les employés du NYC Transit qui travaillent dans les tunnels. La sécurité était très importante sur le tournage : les employés du NYC Transit sont allés jusqu'à examiner les chaussures de 200 figurants avant qu'une scène d'évacuation des passagers dans le tunnel de Church Avenue soit tournée[5].

Le réalisateur Tony Scott voulait que son film soit le plus réaliste possible, comme l'explique l'un des producteurs, Barry Waldman : « Il voulait entendre les sons et ressentir les secousses des wagons en mouvement. Son idée était de faire du métro le troisième personnage de l'histoire »[5]. Le tournage dans le métro new-yorkais a duré quatre semaines, ce qui est en fait le plus long dans le métro de la ville. L'équipe a pu accéder à certaines zones du réseau où aucun tournage n'avait eu lieu. Ce tournage a par ailleurs été assez difficile, en raison de températures parfois très élevées et des rames de métro qui passaient à seulement quelques centimètres des membres de l'équipe, qui devaient également faire attention au rail d'alimentation et son courant électrique de 600 volts[5].

Musique

The Taking Of Pelham 123
Original Motion Picture Soundtrack

Bande originale de Harry Gregson-Williams
Sortie [7]
Genre musique de film
Format téléchargement
Label Columbia Records

Albums de Harry Gregson-Williams

La musique du film est composée par Harry Gregson-Williams. C'est la sixième fois qu'il travaille avec Tony Scott.

Liste des titres[8]
No Titre Durée
1. Something On The Track 4:36
2. "It's Me, Man!" 4:10
3. Rigged Contracts
4. An Ass Model Named Lavitka 6:26
5. Money Run 1:05
6. Garber Meets Ryder 3:07
7. All Others Pay Cash 5:38
8. The Train Leave The Station 3:52
9. The Lights Are All Green! 5:15
10. Manhattan Bridge 5:07
11. "... You A Yankee's Fan?" 2:00

Accueil

Critiques

Rotten Tomatoes, un agrégateur de critiques, rapporte que 51 % des 226 critiques interrogés ont donné au film une critique mitigé; l'estimation moyenne est 5,410. Le consensus critique du site dit: "Malgré un casting solide, L'Attaque du métro 123 souffre des excès de la direction effrénée de Tony Scott et ne parvient pas à se mesurer à l'original de 1974". Metacritic a donné au film un score de 55100 sur la base de 33 commentaires, ce qui indique "avis mitigés ou moyens".

Les réactions sur ce film ont été mitigées : de nombreux critiques se sont demandé s'il était vraiment utile de refaire Les Pirates du métro. Ainsi, selon The Village Voice, « dans ce film de métro, le film ancien reste le meilleur »[9]. Pour le New York Magazine, « il n'y a pas de quoi descendre en courant dans les escaliers du métro »[10]. De même, selon Philadelphia Weekly, « cette version réchauffée du thriller souterrain des années '70 est une grosse redondance à la Tony Scott »[11]. Enfin, selon le Chicago Sun-Times, le film « n'est pas mauvais, mais pas très bon non plus »[12].

Box-office

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
États-Unis
Canada
65 452 312 $[1] [13] 11[13]
France 809 739 entrées[14]

Total mondial 150 166 126 $[1] - -

Distinctions

Source : Internet Movie Database[15]

Récompense

Nominations

Différences et clins d’œil avec Les Pirates du Métro

Le personnage incarné par Denzel Washington se nomme Walter Garber alors qui s’appelait Zachary Garber dans le film de 1974. Par ailleurs, le personnage campé par John Travolta porte le pseudonyme de Ryder. Dans la version originale, c'était le vrai nom du personnage de Robert Shaw, alias Mr. Blue. Dans le film de Tony Scott, Walter Garber (Denzel Washington) est accusé d'avoir touché des pots-de vin d'un fabricant japonais de trains. Dans la version de 1974, Zachary Garber effectue une visite des installations du PC par un groupe d'industriels japonais[5].

John Turturro incarne Vincent Camonetti, le chef de l'équipe de négociateurs de la police de New York. Ce personnage n'est pas présent dans le film de 1974 car cette fonction n'existait tout simplement pas dans les années 1970[5].

Dans le remake, Denzel Washington porte une chemise jaune clair et une cravate multicolore. C'est exactement l'inverse pour Walter Matthau dans le film de 1974 (chemise multicolore avec une cravate jaune clair)[5].

Notes et références

  1. (en) «  The Taking of Pelham 1 2 3 », sur Box Office Mojo (consulté le )
  2. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
  3. Shawn Adler, « ‘Taking Of Pelham’ Not As Easy As ‘123,’ Says Screenwriter », MTV Movies Blog, MTV, (lire en ligne, consulté le )
  4. Michael Ordoña, « 'Taking of Pelham 123' stars Travolta, Denzel », San Francisco Chronicle, (lire en ligne, consulté le )
  5. Secrets de tournage - Allociné.fr
  6. (en) Filming locations sur l’Internet Movie Database
  7. (en) The Taking of Pelham 123 (Original Motion Picture Soundtrack) - iTunes
  8. (en) The Taking Of Pelham 123 (Original Motion Picture Soundtrack) sur Discogs
  9. Ridley, Jim : « Blood on Tracks in Taking of Pelham 123: In this subway series, the original Pelham wins » dans The Village Voice, le 9 juin 2009
  10. Edelstein, David : « Stalled Trains: The Taking of Pelham 123 is not worth running down a flight of subway-station stairs for. » dans New York Magazine, le 7 juin 2009
  11. Burns, Sean : « The Taking of Pelham 123: This warmed-over version of the 1970s subway-hijack thriller is typical Tony Scott bombast », dans Philadelphia Weekly, le 9 juin 2009
  12. Ebert, Roger : « The Taking of Pelham 123 », sur Chicago Sun-Times, le 10 juin 2009
  13. (en) «  The Taking of Pelham 1 2 3 - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
  14. « L'Attaque du métro 123 », sur JP box-office.com (consulté le )
  15. (en) Awards sur l’Internet Movie Database

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail du cinéma américain
  • Portail du cinéma britannique
  • Portail du chemin de fer
  • Portail de New York
  • Portail des années 2000
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.