Déjà vu (film, 2006)

Déjà vu est un film américano-britannique réalisé par Tony Scott, sorti en 2006.

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Déjà vu
Logo du film
Titre original Déjà Vu
Réalisation Tony Scott
Scénario Bill Marsilii (en)
Terry Rossio
Acteurs principaux
Sociétés de production Touchstone Pictures
Jerry Bruckheimer Films
Scott Free Productions
Pays d’origine États-Unis
Royaume-Uni
Genre Science-fiction
Durée 126 minutes
Sortie 2006


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Résumé

Tournage d'une scène du film.

Le jour de mardi gras à La Nouvelle-Orléans, le ferry Sen. Alvin T. Stumpf, transportant plusieurs centaines de marins de l'US Navy et leurs familles des docks d'Algiers à une fête explose et coule, tuant les 543 personnes à bord. L'agent Doug Carlin (Denzel Washington) de l'ATF est envoyé pour enquêter sur l'explosion.

Carlin découvre des preuves qu'il s'agit d'un attentat terroriste. Il va à la rencontre des officiers de police enquêtant sur l'affaire dont l'agent du FBI Paul Pryzwarra (Val Kilmer) et leur expose ses découvertes. De retour à son bureau, Carlin est informé de la découverte d'un corps calciné dans la rivière. Il s'agit de celui de Claire Kuchever (Paula Patton) et il a été retrouvé, à l'inverse d'autres corps, avant l'explosion. Le shérif chargé de l'affaire pense que quelqu'un voulait faire croire qu'elle faisait partie des victimes de l'explosion mais que le corps est réapparu plus tôt que prévu. Carlin apprend également que son coéquipier, Larry Minuti (Matt Craven), a été vraisemblablement tué lors de l'explosion.

Pryzwarra, impressionné par les talents de détective de Carlin, le convainc de le rejoindre dans une unité gouvernementale nouvellement formée, chargée pour sa première enquête d'élucider les raisons de l'explosion. Avec une équipe emmenée par Jack McCready (Bruce Greenwood) et le docteur Alexander Denny (Adam Goldberg), ils étudient les événements ayant précédé l'explosion en utilisant un nouveau logiciel nommé Snow White (« Blanche-Neige ») qui permet de voir en détail le passé avec 4 jours, 6 heures, 3 minutes et 45 secondes de décalage. L'inconvénient de la machine est qu'elle ne permet de voir les événements qu'une seule fois et en temps réel. Convaincu que Claire est un élément crucial pour l'enquête, Carlin parvient à persuader l'équipe de suivre en particulier ses agissements. Grâce à Snow White, il découvre que le poseur de bombe veut lui acheter sa voiture pour la cacher dans le ferry. Même s'il ne l'achète finalement pas, cela permet à l'équipe de découvrir un endroit où le terroriste sera à une heure précise.

Au cours des recherches, Carlin découvre qu'en réalité, il peut interagir avec Snow White pour envoyer des signaux dans le passé. Il découvre qu'il peut même envoyer des objets. Denny explique à Carlin les dangers qu'il y a à influer sur le passé mais ce dernier y envoie quand même une note sur son propre bureau pour se communiquer à lui-même le moment et le lieu auxquels il pourra stopper le terroriste. C'est toutefois son partenaire, Larry Minuti, qui trouve le message et va à l'endroit du rendez-vous. Il y reçoit une balle de pistolet à travers la portière de la voiture du terroriste. Celui-ci le traîne inconscient dans son véhicule et quitte la zone d'observation. Pour suivre le terroriste, Carlin n'a qu'une solution : utiliser une version mobile de Snow White fixée sur un casque, qu'il emporte dans une voiture de l'armée. Celle-ci donne une vue du passé sur la zone l'entourant et Carlin doit se faufiler dans une circulation du présent relativement dense pour poursuivre le terroriste qui circule lui, dans le passé sur une route dégagée. Après un accrochage, le système est endommagé et l'équipe doit le guider sans que Carlin ait de retour visuel. Carlin parvient à arriver devant les ruines d'un bâtiment embouti par une ambulance. L'équipe y voit le terroriste tuer Minuti. Sur les lieux, Carlin trouve un objet appartenant à Claire. La voiture du terroriste ayant été endommagée par le tir de pistolet de celui-ci, il a donc dû avoir besoin d'un nouveau véhicule. Il a alors volé la voiture de Claire et enlevé la jeune femme.

Grâce à un système de reconnaissance faciale, le poseur de bombe est identifié et est placé en détention. Il s'agit d'un homme désabusé nommé Carroll Oerstadt (James Caviezel) haïssant le gouvernement américain parce qu'on a refusé son admission chez les marines et dans l'armée pour cause d'instabilité psychologique. Le cas étant résolu, le gouvernement décide d'arrêter le projet Snow White.

Carlin passe une dernière fois à l'appartement de Claire et trouve sur son frigo des lettres aimantées formant les mots « U can save her » Tu peux la sauver »). L'agent refuse de classer l'affaire, car pour lui la finalité de Snow White est de permettre, en remontant dans le temps, de sauver les futures victimes de la catastrophe en même temps que Claire. Carlin parvient à convaincre Denny de tenter une dernière expérience non autorisée : le renvoyer dans le passé pour sauver les passagers du ferry. La procédure n'est pas sans risque car aucun test de ce genre n'a jamais été fait et Carlin risque sa vie en tentant l'expérience : son retour dans le passé provoquera de manière certaine un arrêt cardiaque ; si personne ne le ranime, la mort s'ensuivra rapidement. Il se téléporte dans un hôpital, quatre jours dans le passé et, par chance, des médecins le prennent en charge dès son arrivée. Ceux-ci découvrent une inscription sur son torse : Revive me Ranimez-moi »). Remis de son voyage dans le temps, Carlin vole des vêtements et une ambulance pour rejoindre le lieu de la mort de Minuti, où Claire est sur le point d'être exécutée par Oerstadt. Il parvient à la sauver en entrant de force, au volant de l'ambulance, dans le bâtiment où elle est retenue.

Blessé à l'épaule, Carlin va se soigner chez Claire. Après avoir laissé le message sur le frigo de la jeune femme, il se retrouve menacé par celle-ci. Pour la convaincre de sa bonne foi, il lui propose de téléphoner à son collègue, qui confirme son identité sans se douter de ce qui se passe réellement. Après que Claire accepte finalement de l'aider, Carlin s'embarque à bord du ferry et tue Oerstadt avec l'aide de Claire. Mais il n'a pas le temps de désamorcer la bombe; pour sauver les passagers, il précipite dans l'eau la voiture contenant la bombe avant que celle-ci n'explose. Claire s'en tire mais Carlin meurt dans l'explosion sous-marine. Désespérée par la mort de Carlin, elle voit tout à coup le Carlin du présent venir la réconforter. Alors qu'ils s'en vont en voiture, on entend la chanson Don't Worry Baby des Beach Boys à la radio, celle que l'on entendait après l'explosion, au tout début du film.

Fiche technique

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

États-Unis, Canada :
France,  Suisse romande, Belgique :

Distribution

Production

Représentation topologique de l'idée de Brian Greene utilisée dans le film pour expliquer le trou de ver.
« Je veux que les spectateurs quittent les salles en se disant que ce genre de voyage dans le temps est réellement possible. Si la technologie nécessaire n'existe pas encore, les scientifiques le rendront possible demain[3]. »


Genèse et développement

L'idée de faire un thriller autour du voyage dans le temps est développée par les scénaristes Bill Marsilii (en) et Terry Rossio, qui communiquent ensemble par mails[4]. Le projet va cependant mettre du temps à avancer, en raison de projets annexes (Terry Rossio coécrit notamment Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl qui sort en 2003). Ce n'est qu'en 2006 qu'ils parviennent à achever le scénario. Le physicien Brian Greene, spécialiste de la théorie des cordes, est engagé comme consultant scientifique pour peaufiner le script[4]. Ils présentent ensuite leur travail au producteur Jerry Bruckheimer, qui cherchait alors une nouvelle idée pour retravailler avec Tony Scott, après Top Gun, Le Flic de Beverly Hills 2, Jours de tonnerre, USS Alabama et Ennemi d'État[4].

« Le concept était original, le suspense réel, et l'histoire d'amour résolument différente de ce qu'on a déjà pu voir au cinéma. Quarante-huit heures après avoir reçu le scénario, nous l'achetions. (...) Nous sentions l'immense potentiel dramatique que comportait le scénario de Déjà vu avec tout ce qu'il apportait autour de l'histoire d'amour. L'idée de pouvoir ramener à la vie une personne qu'on aime est un magnifique concept. Le scénario est riche en rebondissements, divertissant, et plein de romance. De plus, en amenant Tony Scott sur le projet, nous étions sûr que ce film serait rempli de scènes d'actions exaltantes. (...) Nous avions tous les deux le même objectif pour ce film : vous emmener pendant deux heures pour que vous oubliiez tout et que vous vous perdiez dans la magie du spectacle. Quand les lumières de la salle s'éteignent, vous êtes immergé dans un autre monde, le monde de Déjà vu[3]. »

 Jerry Bruckheimer

Le développement du film a été profondément chamboulé par les ravages de l'ouragan Katrina en 2005 à La Nouvelle-Orléans, où le tournage devait avoir lieu en janvier 2006. Tony Scott quitte alors le projet, ce qui engendre le départ de Denzel Washington. Finalement, le Bureau du film et de la télévision de Louisiane donne aux producteurs l'assurance qu'ils bénéficieront de bonnes conditions de tournage. Une partie de l'équipe du film a par ailleurs été engagée sur place afin de relancer l'économie locale[3]. Le personnage de Carroll Oerstadt, quant à lui, est en partie inspiré par Timothy McVeigh, auteur de l'attentat d'Oklahoma City en 1995[5].

Distribution des rôles

Denzel Washington avait déjà tourné sous la direction de Tony Scott pour USS Alabama (1995) et Man on Fire (2004). Ils se retrouveront pour L'Attaque du métro 123 (2009) et Unstoppable (2010), dernier film du réalisateur décédé en 2012. Val Kilmer et Tony Scott avaient quant à eux collaborés sur Top Gun (1986) et True Romance (1993).

Tournage

Une caméra Genesis.

Le tournage a eu lieu à La Nouvelle-Orléans et à Morgan City en Louisiane, à Los Angeles et Pasadena et aux Universal Studios d'Universal City en Californie[6].

Des caméras numériques haute définition dernier cri ont été utilisées pour le tournage. Ainsi, la caméra Genesis (en) de Panavision a permis de filmer avec des éclairages très faibles sans altérer la qualité de l'image[3]. La Tim Track de Digital Air a servi quant à elle à donner l'impression d'un mouvement figé dans le temps. Une caméra Lidar a permis de scanner les structures, comme l'appartement de Claire. Tony Scott explique :

« Pour moi, ces caméras ont été autant d'outils au service de l'enquête qu'est le film. Tous les styles d'images de Déjà vu s'unissent pour rendre plus convaincant encore le mélange d'histoire d'amour, d'enquête criminelle et de voyage dans le temps[3]. »

Musique

Déjà vu
Original Motion Picture Soundtrack

Bande originale de Harry Gregson-Williams
Sortie
Durée 53:44
Genre musique de film
Format téléchargement
Label Hollywood[7]

Albums de Harry Gregson-Williams

La musique du film est composée par Harry Gregson-Williams, qui signe ici sa 5e collaboration avec Tony Scott. La bande originale de Déjà vu contient beaucoup de musique préexistante. Trois des chansons utilisées dans le film contiennent des éléments de soul et de gospel. La chanson Don't Worry Baby des Beach Boys sert d'aide au téléspectateur pour replacer les événements du film dans le temps en tentant de provoquer chez lui le phénomène de déjà vu servant de toile de fond au film. Le compositeur Harry Gregson-Williams a supervisé la musique du film et des artistes comme Charmaine Neville et Macy Gray ont joué des morceaux spécialement pour celui-ci[8].

Liste des titres
  1. Algiers Ferry (3:05)
  2. The Aftermath (4:29)
  3. Dazzle Me (2:24)
  4. Claire's Apartment (4:11)
  5. Better Have Some KY (5:36)
  6. You Can Save Her (9:02)
  7. Humvee Chase (6:02)
  8. Tell Me the Truth (3:07)
  9. The Hideout (4:20)
  10. Claire's Rescue (4:19)
  11. Coming Back to You, interprété par Macy Gray (3:21)
  12. Humvee Chaserists (The Sonic Terrorists Remix) (3:29)
Autres titres présents dans le film

Accueil

Accueil critique

Déjà vu
Score cumulé
SiteNote
Metacritic59/100[9]
Rotten Tomatoes55 %[10]
Allociné[11]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Lors de l'examen agrégateur Rotten Tomatoes, Déjà Vu a un taux d'approbation de 55 % basé sur 160 commentaires et une note moyenne de 5,9210[10]. Le consensus critique du site se lit comme suit: « Tony Scott tente de combiner l'action, la science-fiction, la romance et les explosions dans un seul film, mais l'idée d'un voyage dans le temps est peut-être trop absurde et l'action s'efface sous le contrôle minutieux ». Sur Metacritic, le film a un score de 59100 basé sur 32 revues, indiquant « critiques mitigées ou moyennes »[9].

En France, le film obtient une note moyenne de 2,85 sur le site Allociné, qui recense 23 titres de presse[11].

Box-office

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
États-Unis
Canada
64 038 616 $[1] [12] 14[12]
France 739 510 entrées[13]

Total mondial 180 557 550 $[1] - -

Distinctions

Source : Internet Movie Database[14]

Récompense

  • Nielsen/EDI Gold Reel Awards 2007 : International Gold Reel Award

Nominations

Notes et références

  1. (en) « Déjà vu », sur Box Office Mojo (consulté le )
  2. (en) Release info sur l’Internet Movie Database
  3. Secrets de tournage - Allociné.fr
  4. (en) « Deja Vu interview », sur Games Radar, (consulté le )
  5. (en) « Jim Caviezel on Deja Vu, Playing a Bad Guy, and Working with Denzel Washington » [archive du ], About.com, The New York Times, (consulté le )
  6. (en) Filming locations sur l’Internet Movie Database
  7. (en) Déjà Vu (Original Soundtrack) - iTunes
  8. (en) « Déjà vu (2006) - Soundtracks », IMDb.
  9. (en) « Déjà vu Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  10. (en) « Déjà vu (2006) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  11. « Déjà vu - critiques presse », sur Allociné (consulté le )
  12. (en) « Déjà vu - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
  13. « Déjà vu », sur JP box-office.com (consulté le )
  14. (en) Awards sur l’Internet Movie Database

Liens externes

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