Jules Durand

Jules Durand, né le au Havre et mort le à l'asile de Sotteville-lès-Rouen, est un syndicaliste libertaire français victime en 1910 d'une grave erreur judiciaire, parfois appelée l'« affaire Dreyfus du monde ouvrier » ou l'« affaire Dreyfus du pauvre »[1].

Pour les articles homonymes, voir Durand.

Anarchiste et syndicaliste révolutionnaire, secrétaire du syndicat des charbonniers (qui déchargent et mettent en sac le charbon arrivant par bateau), il est en 1910 au port du Havre, l’un des principaux animateurs d’une grève illimitée contre l’extension du machinisme et la vie chère.

Il est également un militant anti-alcool, convaincu qu'il faut prêcher par l'exemple par l'abstinence de toute consommation d'alcool.

À la suite d’une machination, il est accusé d'être le « responsable moral » de l'assassinat d'un chef d'équipe non gréviste, en réalité tué lors d'une rixe entre ivrognes. Il est condamné à mort mais grâce à une importante mobilisation, cette peine est commuée en sept années de réclusion.

Gracié partiellement et libéré en , il est totalement innocenté en 1918. Mais, brisé par cette affaire, il meurt en février 1926 dans un asile psychiatrique.

Son nom est donné à un boulevard du Havre en 1956.

Engagement de Jules Durand

Débuts professionnels et militants

Amené très tôt à travailler, Jules Durand commence sa vie professionnelle comme docker, puis devient, comme son père avant lui, charbonnier-journalier[2].

Il fréquente l’université populaire des Bourses du Travail et s'intéresse rapidement aux idées socialistes et notamment au concept de lutte des classes, grâce à ses lectures de Louise Michel, Proudhon ou Émile Pouget. Il rallie le syndicalisme révolutionnaire, aide à constituer l’union départementale des syndicats et devient secrétaire du syndicat des ouvriers charbonniers du Havre qu'il contribue en grande partie à renforcer. Le syndicat compte ainsi environ quatre cents adhérents en 1910. Il est également membre de la Ligue des droits de l'Homme et militant antialcoolique, ce qui le rend dangereux et suspect aux yeux de son employeur.

Ces camarades le surnommaient le « buveur d'eau ». A la veille de son procès, alors en prison, il écrit dans une lettre adressé à son père :

« J'ai toujours dit aux ouvriers : (...) vous ne serez des bons camarades que lorsque vous ne serez plus plongés dans cet alcool qui, non seulement vous abrutit, malheureux, mais aussi ceux qui vous sont si chers : vos femmes et vos enfants[3] »

Ce dernier avait en effet l'habitude de payer les dockers en jetons qu'ils devaient échanger auprès des tenanciers de cafés qui leur imposaient des consommations pour un minimum de 10 % avant de consentir à verser leur salaire[4],[5].

L'affaire Durand

Le contexte de l'affaire : la grève d'août 1910

Jules Durand sur un drapeau dans une manifestation au Havre.

À la mi-, le syndicat des ouvriers charbonniers du Havre lance une grève illimitée « contre l’extension du machinisme, contre la vie chère, pour une hausse des salaires et le paiement des heures supplémentaires ». Pour combattre ce mouvement de grève, les compagnies portuaires et maritimes havraises décident d'embaucher des hommes qu'elles paient trois fois plus cher, anti-grévistes, surnommés « renards » ou « jaunes »[6] par les ouvriers en grève[2].

La mort de Louis Dongé

Le , une rixe éclate sur le port entre, d'une part, trois ouvriers charbonniers en grève et, d'autre part, Louis Dongé, contremaître non-gréviste qui insulte les grévistes. Au cours de la rixe entre ces personnes alcoolisées, Louis Dongé sort un revolver, les trois autres se précipitent sur lui pour le désarmer et le frappent à coup de pied alors qu'il est à terre. Il meurt le lendemain à l'hôpital, succombant à une fracture à la base du crâne. Les trois charbonniers sont arrêtés et c'est le début de « l'affaire Durand » qui va faire grand bruit au début du XXe siècle lorsque le secrétaire du syndicat, connu pour ses idées anarchistes et antialcooliques, est appréhendé[7].

L'arrestation de Jules Durand

Le , Jules Durand est arrêté à son domicile par les forces de l'ordre, ainsi que les frères Boyer, occupant les fonctions de secrétaire adjoint et de trésorier au sein du syndicat. Ils sont inculpés d'« incitation et complicité de meurtre sur la personne de Louis Dongé » et incarcérés à la maison d'arrêt du Havre. Il est reproché à Jules Durand d'avoir dit lors d'un rassemblement que Louis Dongé, par ailleurs membre du syndicat, serait supprimé.

Procès et condamnations

Le juge d'instruction chargé de l'enquête, Georges Vernys, mène son instruction criminelle à charge[8] en moins de deux mois, Durand étant inculpé pour complicité d’assassinat, guet-apens et crime avec préméditation. Ainsi, le procès s'ouvre dès le à la cour d'assises de Rouen. Jules Durand est défendu par René Coty, jeune avocat inexpérimenté, lui aussi havrais et futur président de la Quatrième République (1954-1959).

Jules Durand est nommément désigné par une dizaine de charbonniers non-grévistes, soudoyés par la Compagnie générale transatlantique[9], comme étant le commanditaire du meurtre. En revanche, le commissaire Albert-Eugène Henry, chef de la Sûreté, rédige un rapport à décharge, persuadé que Jules Durand ne saurait être le responsable de ce meurtre. Il s'appuie sur sa connaissance de Jules Durand comme étant un responsable syndical très raisonnable mais aussi et surtout sur les dires de plusieurs « taupes » présentes lors des rassemblements.

Le 25 novembre, le verdict du jury, « largement recruté dans la riche bourgeoisie »[10], tombe : les frères Boyer sont acquittés, trois des quatre véritables coupables[précision nécessaire] condamnés à des peines de prison. Jules Durand, à la stupéfaction générale, est condamné pour « complicité d'assassinat » sur la personne de Louis Dongé, « en y provoquant par promesses, menaces, abus d'autorité et de pouvoir, machinations et artifices coupables », et ce sans circonstances atténuantes[11]. Il est condamné par le président de la cour d'Assises de Rouen à la peine suprême, la mort. Pris d'une crise de nerfs à la fin du procès, Jules Durand commence à perdre la raison (il ira quarante jours à l'asile). Aussitôt après l'audience, les jurés réunis dans la chambre de leurs délibérations et ayant réalisé que la peine est trop lourde, signent collectivement un recours en grâce en sa faveur[12].

Les suites du procès

Le jour du verdict, à 22 h, l'Union des syndicats reçoit un télégramme annonçant la condamnation à mort de Durand. C'est la révolte et la colère et, trois heures plus tard, il est décidé de mener une « campagne d’agitation et de protestations ». Le , une grève générale de vingt-quatre heures en soutien à Jules Durand commence qui paralyse Le Havre et dont les perturbations dureront finalement au-delà…

La Ligue des droits de l'Homme dont Jules Durand est membre ainsi que le Comité de soutien créé au Havre militent sans relâche pour la révision du procès, en lançant notamment une importante campagne de presse. Jules Durand reçoit de nombreux soutiens dont ceux d'Anatole France et de Jean Jaurès[13]. Par ailleurs, deux cents parlementaires, emmenés par Paul Meunier, signent une pétition en faveur d'une grâce présidentielle[14].

Devant ces réactions et ces mouvements qui gagnent en France, en Grande-Bretagne et aux États-Unis, le président de la République, Armand Fallières, ne peut rester sans réagir. Le , il décide de gracier partiellement Durand et de commuer sa peine de mort en sept ans de réclusion criminelle[15].

Finalement, une nouvelle demande de grâce permet à Jules Durand d'être libéré le [16]. Il est alors triomphalement accueilli au Havre par ses camarades. Cependant, la folie l'a gagné durant son séjour en prison, et il souffre désormais d'un délire de persécution. Le , il est interné à l'asile d'aliéné de Sotteville-lès-Rouen où il meurt le , à l'âge de 45 ans[17].

Malgré tout, la mobilisation ne perd pas de sa force. En effet, la grâce présidentielle, surtout partielle, ne suffit pas aux soutiens de Jules Durand qui souhaitent une révision du procès afin d'obtenir l’acquittement. Un pourvoi en cassation est déposé le . La cour de cassation casse le jugement de la cour d’assises le , renvoyant Jules Durand à un nouveau procès. Ce dernier est rendu impossible en raison de la maladie mentale de l'accusé, constatée par des experts.

Le , les députés votent une loi de circonstance autorisant désormais la cour de cassation à statuer au fond, sans renvoi, en cas de démence de l'accusé. Ce projet de loi est déposé par Jules Siegfried, alors député du Havre. Le , Jules Durand est définitivement reconnu innocent par un arrêt de la cour de cassation. Celle-ci atteste de l'utilisation de faux témoignages mais aucune poursuite n'est engagée contre leurs auteurs.

Manipulation politico-judiciaire ?

Les compagnies maritimes concernées, notamment la Compagnie générale transatlantique (qui deviendra plus tard la Compagnie générale maritime), considérant que la grève n'a que trop duré, ont soudoyé des charbonniers pour qu'ils témoignent contre Jules Durand[9]. Ces derniers affirmaient que c'est le syndicat lui-même qui aurait voté l'assassinat de Louis Dongé, et que l'instigateur de ce vote était Jules Durand, secrétaire du syndicat.

De plus, la presse locale (principalement Le Havre Éclair) s'était également emparée de cette affaire faisant de Durand un responsable, sinon un coupable du meurtre de Dongé. L'affaire changeait de statut : on passait de la simple rixe entre ivrognes à une mort quasi préméditée.

Il est à noter que le dossier judiciaire de Jules Durand a mystérieusement disparu[18]. Il en va de même de son dossier médical.

Écrits

  • J.-P. Castelain, Lettres de prison ( - ), C. Marzelier éd., Paris, L'Harmattan, 20183

Postérité

Boulevard Durand

Armand Salacrou, écrivain havrais, publie en 1960 une pièce de théâtre sur l'affaire, intitulée Boulevard Durand[19].

La pièce est montée en 1963 par la Comédie du Nord, sous la direction d'André Reybaz. Elle est jouée pour la première fois au Havre dans une salle de cinéma puisque le théâtre de la ville a été détruit durant les bombardements de 1944. Sont présents la fille de Jules Durand ainsi que son avocat, René Coty, alors futur président de la République. Les deux premières représentations connaissent un tel succès que quatre autres sont organisées. Le cinéma ne pouvant accueillir la pièce plus longtemps, elle est ensuite jouée dans la salle Franklin, qui n'est autre que la Maison des syndicats du Havre.

La pièce rencontre également un grand succès dans la capitale ; les représentations font salle comble au point que des milliers de personnes ne peuvent y trouver de place. La Comédie du Nord vient jouer la pièce d'Armand Salacrou à Laval, le devant un maigre public. Robert Bourzeix, alors directeur du théâtre (lequel était aussi un cinéma qui projetait cette semaine-là Le Glaive et la Balance d'André Cayatte) avait invité le neveu du président Coty, le docteur Roland Coty, chirurgien à la clinique Saint-François de Laval, mais ce dernier avait décliné l'invitation.

Le , en présence de Christiane Delpech, petite-fille de Jules Durand, en association avec la Ligue des droits de l'Homme, le collectif Jules-Durand et le Théâtre de l’Éphémère, l’intersyndicale havraise CGT-CFDT-FSU-Solidaires, épaulée par le Syndicat de la magistrature et le Syndicat des avocats de France a rendu hommage à Jules Durand « dans le cadre du centenaire du verdict qui avait condamné à mort le syndicaliste révolutionnaire en 1910 »[20]. La pièce est alors jouée une nouvelle fois au Havre.

La pièce inspire un téléfilm du même nom, réalisé par Jean-Paul Carrère. Il est diffusé le sur la deuxième chaîne. Il est à nouveau présenté au public en salles en 2014[21].

Autres œuvres

  • Le dramaturge André Benedetto revient, en 1970, dans sa pièce Emballage, créée au Havre, sur l'affaire Jules Durand[22].
  • Alain Scoff est l'auteur en 1984 d'un ouvrage, Un nommé Durand, sur l'affaire[23].
  • Les Quais de la colère, livre de Philippe Huet retrace l'histoire de Jules Durand et, plus largement, celle des charbonniers.
  • Une brochure est publiée par la CNT-RP en 2010 à l'occasion du centenaire de la machination contre Jules Durand : L'Affaire Durand : 1920-2010, centenaire de la machination contre Jules Durand, anarchiste et syndicaliste du Havre par Patrice Rannou. L'auteur en a fait un livre, L'Affaire Durand, aux éditions Rouge et Noir (2014).
  • La même année paraît L'Affaire Quinot. Un forfait judiciaire, écrit par d'Émile Danoën et édité par la CNT-RP, et qui raconte aussi l'histoire de Jules Durand.
  • Anne Steiner, 1910 : Jules Durand, charbonnier et martyr, Article 11, [24].
  • Marc Hedrich, Henri Leclerc (préface), L’affaire Jules Durand. Quand l’erreur judiciaire devient crime, éditions Michalon, 2020.

Travaux universitaires

Les travaux universitaires sur Jules Durand sont peu nombreux. Des journées d'étude peuvent néanmoins être citées :

  • celle organisée à l'université du Havre par le laboratoire CIRTAI/DEES avec le concours de l'association des Amis de Jules Durand les 13 et . Une conférence débat était organisée le 13 au soir avec le soutien de la Ligue des droits de l'Homme, intitulée « Jules Durand, vers une réhabilitation complète ? ». Le 14 avait lieu la journée d'étude proprement dite, intitulée « Jules Durand : connaissances actuelles, questions nouvelles ». Un livre intitulé Jules Durand. Un crime social et judiciaire (L'Harmattan, 2015), sous la direction de John Barzman et Jean-Pierre Castelain reprend les actes du colloque ;
  • la journée d'étude organisée par des étudiants en droit de l'université du Havre, le , intitulée « L'Affaire Jules Durand et les Droits de l'homme d'hier à aujourd'hui » ;
  • la journée Jules Durand des 25 et ayant pour thème « La situation sociale dans les ports au début du vingtième siècle », journée organisée par Idées Le Havre UMR 6266 CNRS avec la participation de l'Association des amis de Jules Durand et le soutien de la commission Recherche, de l'UFR LSH et du PRSH de l'université du Havre.

Au Havre

  • Le , le Comité des amis de Jules Durand, les syndicats autonomes et les anarcho-syndicalistes du Havre érigent une stèle funéraire à sa mémoire dans le cimetière Sainte-Marie du Havre[17].
  • Le , une célébration du centième anniversaire de sa libération se tient à Rouen devant le palais de justice à l'initiative du Collectif pour la défense des libertés fondamentales[17].
  • Une plaque commémorative est apposée au Havre sur l'immeuble où il a résidé au 51, quai de la Saône, non loin de la Résidence à'docks[25].
  • Le , l'université du Havre inaugure un amphithéâtre au nom de Jules Durand.
  • Le , Sandrine Dunoyer, adjointe au maire du Havre chargée de la culture, et Jean-Pierre Castelain, président de l'association Les Amis de Jules Durand[26], inaugurent l'exposition « Vie et combats de Jules Durand, docker charbonnier 1880-1926 » en présence de Christiane Delpech, petite-fille de Jules Durand[27].
  • Le , un siècle jour pour jour après que Jules Durand a été innocenté par la cour de cassation, le buste réalisé par le sculpteur Hervé Delamare est dévoilé par Jean-Pierre Castelain, accompagné de Johann Fortier et Jérémy Julien (secrétaire et secrétaire adjoint du syndicat des dockers)[28]. Le buste est installé sur l’ancien quai à charbon, aujourd’hui quai Colbert.

À Paris

À Asnières

Notes et références

  1. Eddy Simon, Les Grandes Affaires criminelles de Seine-Maritime, Éditions de Borée, , p. 152.
  2. Alain Rustenholz, Les Grandes Luttes de la France ouvrière, Les Beaux Jours, , p. 134.
  3. « Lettres de Jules Durand », sur Jules Durand (consulté le ).
  4. Didier Nourrisson, Alcoolisme et antialcoolisme en France sous la Troisième République, Documentation française, , p. 381.
  5. Jean-Pierre Castelain, Manières de vivre, manières de boire : alcool et sociabilité sur le port, Imago, , p. 27.
  6. Les syndicats jaunes sont des organisations apparues pour faire obstacle aux syndicats ouvriers et ils furent considérés comme des briseurs de grève. Lors de leur création en 1899, leur emblème était un gland jaune et un genêt. Par extension, un membre d'un syndicat jaune était appelé péjorativement jaune, et ici renard est utilisé comme une métaphore de jaune.
  7. Didier Nourrisson, Alcoolisme et antialcoolisme en France sous la Troisième République, Documentation française, , p. 381.
  8. Stanislas Ducrot qui dirige au Havre la Compagnie générale transatlantique et veut en finir avec la grève, est en relation avec le procureur qui fait pression sur Vernys.
  9. Dominique Widemann, « Film. L’Affaire Jules Durand, un crime judiciaire », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
  10. Madeleine Rebérioux, Parcours engagés dans la France contemporaine, Belin, , p. 2.
  11. Marc Olivier Baruch, Vincent Duclert, Justice, politique et République : de l'affaire Dreyfus à la guerre d'Algérie, Éditions Complexe, , p. 154.
  12. Henri Temerson, Biographies des principales personnalités françaises décédées au cours de l'année, Hachette, , p. 289.
  13. Jean Jaurès, « L’erreur judiciaire », L'Humanité, .
  14. Hédrich Marc, « L’affaire Durand, ou la “nouvelle affaire Dreyfus” (1910-1918). Autopsie de l’erreur judiciaire du siècle », Histoire de la justice, .
  15. Annette Haudiquet, Olivier Le Bihan, Sur les quais : ports, docks et dockers de Boudin à Marquet, Somogy, , p. 51.
  16. Jean Jaurès, « Enfin ! », L'Humanité, .
  17. Natalie Castetz, « La résurrection du “Dreyfus ouvrier” », Libération, .
  18. « Histoire au Havre : rendre justice à Jules Durand »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Paris-Normandie, (consulté le ).
  19. Armand Salacrou, Boulevard Durand (Chronique d'un procès oublié), Paris, Gallimard, 1961, 288 p., rééditions dans la collection « Folio » à partir de 1972.
  20. « Hommage émouvant à Jules Durand »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Normandie-actu', (consulté le ).
  21. « Erreur judiciaire : un téléfilm sur Jules Durand diffusé au Havre »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Normandie-actu', (consulté le ).
  22. La pièce est éditée chez Pierre-Jean Oswald.
  23. Alain Scoff, Un nommé Durand, Paris, Lattès, 1984.
  24. Anne Steiner, « 1910 : Jules Durand, charbonnier et martyr », Article 11, (lire en ligne).
  25. Plaque commémorative Jules Durand.
  26. L'association des Amis de Jules Durand continue aujourd'hui de faire vivre sa mémoire au Havre en organisant des événements.
  27. Exposition présentée du au dans la chapelle du cimetière Sainte-Marie au Havre.
  28. « Au Havre, le buste du docker et syndicaliste Jules Durand vandalisé », Paris-Normandie, .

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Alain Scoff, Un nommé Durand, éditions Jean-Claude Lattès, 1970
  • Collectif (coordonné par John Barzman et Jean-Pierre Castelain), Jules Durand : un crime social et judiciaire, L’Harmattan, 2015
  • Roger Colombier, Jules Durand : une affaire Dreyfus au Havre (1910-1918), Syllepse, 2016
  • Roger Martin, Les Docks assassinés, l'affaire Jules Durand, Éditions de l'Atelier, 2016
  • Patrice Rannou, Dossier Jules Durand : au nom du peuple français, condamné à mort en 1910, réhabilité en 1918, SCUP, 2018
  • Marc Hédrich (préf. Henri Leclerc), L'affaire Jules Durand. Quand l'erreur judiciaire devient crime., Michalon, , 316 p. (ISBN 978-2841869459)

Radio

Cinéma

Liens externes

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