Joseph Fiacre Olivier de Gérente

Joseph Fiacre Olivier de Gérente ( à Mollans-sur-Ouvèze (Drôme), France - à Avignon) est un homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Pour les articles homonymes, voir Olivier (homonymie).

Joseph Olivier-de-Gérente
Fonctions
Député des Bouches-du-Rhône

(24 jours)
Député du Var

(3 ans, 1 mois et 21 jours)
Député de Vaucluse

(2 mois)
Biographie
Nom de naissance Joseph Fiacre Olivier de Gérente
Date de naissance
Lieu de naissance Mollans (Drôme) Drôme
Date de décès
Lieu de décès Avignon
Nationalité Française
Enfants Hippolyte Louis Joseph Olivier de Gérente

Biographie

Olivier de Gérente exerce au début de la Révolution des fonctions administratives.

Le , il est élu député de la Drôme à l'Assemblée législative (1791-1792), le 3e sur 8, par 423 voix (463 votants). Il se range parmi les modérés de la Convention nationale et, lors du procès de Louis XVI, répond au 3e appel nominal (« Quelle peine sera infligée à Louis ? ») :

« J'ai déjà dit que je ne croyais pouvoir prononcer que comme législateur. Je vote donc pour la détention.[1] »

Ses opinions le rapprochent des Girondins. Il proteste contre leur proscription et compte parmi les adversaires de la journée du 31 mai. Il est du nombre des 73 députés qui signent, le , une protestation contre les événements du 31 mai, et qui, par suite, sont proscrits. Il est lui-même pour ce fait décrété d'arrestation.

Enfermé à la prison des Bénédictins anglais, il écrit de là à Voulland (12 thermidor an II), pour demander la mise en liberté de sa femme, détenue aux Anglaises, rue de Lourcine ; la chute de Robespierre le sauve.

Rappelé, avec ses collègues, dans le sein de la Convention, après Thermidor (le 18 frimaire an III), il s'y montre fougueux et ne manqua aucune occasion de combattre la politique jacobine. Après la création du département du Vaucluse (département) (), il représente ce département à la Convention.

Le 2 pluviôse an III, au moment où l'on célèbre, dans la salle, l'anniversaire du 21 janvier, il demande, pour faire la contrepartie, que les terroristes soient poursuivis à outrance, exterminés partout, et obtient l'institution d'une fête en commémoration du 9 Thermidor.

Tous ses actes, jusqu'à la fin de la session conventionnelle, sont empreints du même esprit. On le voit successivement défendre le royaliste Lacroix, auteur du Spectateur français (9 pluviôse) ; appuyer le rapport du décret rendu contre les insulteurs du représentant à Marseille (13 pluviôse).

Dans la séance du 25 pluviôse (), Olivier de Gérente ayant provoqué une discussion, qui est jugée intempestive et indiscrète sur le traité de paix conclu avec la Toscane, est rappelé à la question et obligé de quitter la tribune.

Lors de la journée du 12 germinal an III (), il réussit à faire décréter le déploiement de la force armée, et la permanence de l'assemblée jusqu'au retour du député Auguis, retenu au corps de garde de la section des Thermes. Envoyé peu de temps après en mission dans le Midi, il visite les départements du Gard et de l'Hérault, et adresse une lettre à l'Assemblée où il la félicite de son attitude et pour son triomphe lors de la nouvelle insurrection des faubourgs lors des journées des 1er, 2 et 3 prairial.

Il pousse tant à la réaction dans les départements du Midi qu'il est rappelé le 20 vendémiaire an IV.

Il est réélu, vers cette dernière époque, au Conseil des Anciens comme député de la Drôme avec 127 voix (173 votants). Il y conserve la même attitude. Il prend la parole et fait des rapports sur divers sujets, dans les séances des 17 pluviôse () en faveur des élections du Lot, 5 germinal, 6 thermidor et 15 fructidor an IV, 21 ventôse et 17 floréal an V.

Nommé secrétaire du conseil le 1er prairial an IV (), il fait approuver une résolution annulant le jugement de condamnation à mort du député Viénot-Vaublanc et donne lecture, le , d'un rapport relatif aux pensions des religieux et religieuses de Belgique. Olivier de Gérente sort du conseil peu après.

Devenu membre du collège électoral de Vaucluse, il reçoit le titre de baron par lettres patentes du . Le , le collège du département de Vaucluse (département) l'envoie siéger (par 55 voix sur 76 votants) à la Chambre des représentants

Olivier de Gerente qui est allé se fixer à Avignon y meurt le .

Vie familiale

Il épouse en 1781 Marie Thérèse Peyre, née en 1761[2]. Ils ont un fils, Hippolyte Louis Joseph Olivier de Gérente ( ✝ ), inspecteur des Eaux et Forêts (1802-1815), administrateur du domaine privé de Louis-Philippe Ier, député du département de Vaucluse (département) (1837-1848).

Fonctions

Titres

Armoiries

« De sable au rocher de trois coupeaux d'argent mouvant de la pointe, sommé d'un olivier au naturel, surmonté d'une étoile d'or, posée au deuxième point du chef ; au canton des barons membres du collège électoral.[3] »

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Aux quatre questions, il répondit : 1° oui, 2° oui, 3° détention pendant la guerre et déportation à la paix, 4° oui.
  2. Celle-ci est arrêtée à la fin de l'année 1791 dans le cadre de l'affaire de Catherine Théot. Michel Eude, « Points de vue sur l’affaire Catherine Théot », Annales historiques de la Révolution française, 198, 1969,  p. 618 note 44. Numérisé sur persée.
  3. Nobiliaire de Provence : Armorial général de la Provence, du Comtat Venaissin, de la Principauté d'Orange..., de René Borricand, Editions Borricand, Aix-en-Provence, 3 vol. : 1974-1976, (ISBN 2853970027) (ISBN 9782853970020) (ISBN 2-85397-002-7) (ASIN B0000E7KFZ).
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