Jean Espérance Blandine de Laurencin

Jean Espérance Blandine de Laurencin est né le , à Chabeuil, Drôme, il est mort le à Lyon[1]. Le comte de Laurencin est un militaire, écrivain et aéronaute français.

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Biographie

Fils de Hugues de Laurencin et de Marie Anne de Patin, son père est brigadier des armées du roi et Jean s’engage dès son jeune âge. Capitaine de cavalerie, il est grièvement blessé à la bataille de Minden le . Il reçoit la croix de chevalier de Saint-Louis.

Le , il épouse Julie d'Assier de Lachassagne[2] (née le à Saint-Hippolyte 68, et décédée le à Lyon). Sa femme est une poétesse qui a publié : Alceste et Méloé, ou Chant de l’Amour maternel, idylle, en et d' Autres poésies très agréables dans l’Almanach des Muses[3]. Le couple a six enfants. Ils habitent au château de Machy, fief de la famille Laurencin[4].

En , il est président du canal de Givors. Le , il devient directeur de la compagnie Perrache, selon le testament de Marie-Anne Perrache. Mais les crues de ruinent son entreprise, il cède au roi Louis XVI les terrains du quartier de Perrache.

Cet érudit est un homme de lettres, il entretient des correspondances avec Voltaire, d'Alembert, et J.J.Rousseau qu'il a l'occasion de rencontrer à Lyon. C'est aussi un mécène, il s’intéresse aux ascensions en ballons. Il finance une partie du projet des frères Montgolfier, qui le font participer au premier vol lyonnais le , à Lyon, aux Brotteaux sur le ballon baptisé Le Flesselles.

A cette occasion, le roi de Suède lui propose de devenir le gouverneur de son fils, mais il refuse. En l’honneur de Gustave III de Suède qu'il invite, Laurencin organise et finance la montgolfière La Gustave qui s'envole le à Lyon.

Son rôle durant le siège de Lyon est controversé. Il quitte la ville sous la Terreur. Il se réfugie dans le château de sa femme à Lachassagne. Il ne revient au premier plan qu'à la faveur du Consulat qui fait de lui un conseiller général.

Il meurt le , chez lui, au n° 69 rue du Peyrat. Il est inhumé au cimetière de Loyasse à Lyon.

Tombe de Jean Espérance Blandine de Laurencin

Publications

  • Lettre au Roi par le Cte de Laurencin, député de MM. les associés aux travaux du midi de Lyon[5].
  • Lettre de M. le Cte de Laurencin à M. Joseph de Montgolfier sur l'expérience aérostatique faite à Lyon le ... [A Lyon, ce .][5].
  • La Mort du Juste[5].
  • Palémon[5].
  • La Vie Champêtre[5].

Sociétés savantes

  • A l'Institut de France Laurencin occupe différentes fonctions : il est membre de l'Institut national en 1796-1812, membre associé non résidant de la classe de littérature et beaux-arts (section de Grammaire), en 1796-1803 ; membre correspondant de la classe d'histoire et de littérature ancienne en 1803-1812, 1796-1812[5].
  • Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, il est associé en , puis membre élu en , puis président en . Il est aussi membre des académies de Villefranche et de Rouen en 1773[6].

Bibliographie

  • Michel Le Guern et Dominique Saint-Pierre (dir.), « Laurencin, Jean Espérance Blandine de », dans Dictionnaire historique des Académiciens de Lyon : 1700-2016, Lyon, éd. ASBLA de Lyon, (ISBN 978-2-9559-4330-4, présentation en ligne), p. 769-771. 

Postérité

La rue Laurencin est située dans le 2e arrondissement de Lyon.

Notes et références

  1. « Archives de Lyon : acte de décès », sur www.archives-lyon.fr (consulté le ).
  2. « Archives du Rhône: acte de mariage », sur archives.rhone.fr (consulté le ).
  3. Biographie universelle 1842, p. 392.
  4. Dict. Académiciens de Lyon, p. 769.
  5. « CTHS : Laurencin », sur cths.fr,
  6. Dict. Académiciens de Lyon, p. 770.
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