Compagnie Perrache
La Compagnie Perrache est une entreprise lyonnaise des XVIIIe et XIXe siècles, ayant réalisé le quartier de Perrache à Lyon.
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Histoire de l'entreprise
En 1769, Antoine-Michel Perrache présente un plan pour rediriger le confluent du Rhône et de la Saône vers le sud en reprenant un projet de Guillaume-Marie Delorme. Le , Louis XV l'autorise à réaliser le projet à ses frais contre un droit de péage sur le pont d'accès et la propriété des terres. Devant l'opposition du consulat et de l'épiscopat, il finit par créer une société indépendante, la Compagnie des Associés aux travaux du Midi de Lyon aussi appelée Compagnie Perrache, en [1].
- 1779 (10 octobre), décès du fondateur, l'entreprise est dirigée par sa sœur, Marie-Anne qui emprunte de grosses sommes à des banquiers génois pour pérenniser l'entreprise[1].
- 1783, Reprise de l'entreprise par le comte de Laurencin[2].
- 1784, le comte d'Artois, frère du roi, puis le roi lui-même deviennent actionnaires (le traité signé entre eux prévoit l'octroi au gouvernement de la seigneurie directe sur le nouveau quartier en échange de la charge des travaux).
- 1789, nouvel accord favorisant les intérêts royaux devant les retards accumulés sur le projet Presqu'île.
La Compagnie Perrache avait son siège sur l'actuelle Place Gailleton, au numéro 4, ou l'immeuble existe toujours[1].
Réalisations
Presqu'île de Perrache
En 1773, débutent les travaux pour le projet de réaménagement de la presqu'île en reportant plus au sud le confluent du Rhône et de la Saône. En , l'autorisation est donnée pour la démolition des Remparts d'Ainay[3].
Les projets deviennent de plus en plus coûteux et irréalisables. En 1779, au décès d'Antoine-Michel Perrache, les travaux n'ont que peu avancé. Le moulin, construit sur un canal artificiel pour éviter les aléas de la navigation, ne peut fonctionner par manque de courant d'eau. La seule réalisation consiste en une chaussée longeant le Rhône permettant le maintien de celui-ci.
Malgré la reprise de l'entreprise par le Comte de Laurencin, l'affaire n'est pas rentable et ne doit sa survie que grâce à un accord passé avec le roi.
En 1789, le confluent est enfin reculé mais le remblaiement ne sera achevé que cinquante ans plus tard.
Autres ouvrages
Bibliographie et références
Bibliographie
- Maryannick Lavigne-Louis et Dominique Saint-Pierre (dir.), « Perrache, Antoine-Michel », dans Dictionnaire historique des Académiciens de Lyon : 1700-2016, Lyon, éd. ASBLA de Lyon, (ISBN 978-2-9559-4330-4, présentation en ligne), p. 1002-1004.
Références
- Dict. Académiciens de Lyon, p. 1002.
- Dict. Académiciens de Lyon, p. 1003.
- Morel de Voleine, « Petites nouvelles lyonnaises », dans Revue du Lyonnais, Lyon, (lire en ligne), p. 60
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