Jean-Marie Eléonore Destabenrath

Jean Marie Eléonore Léopold Destabenrath, né le à Gournay-en-Bray, mort sur sa terre de Bruquedalle le , est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Jean Marie Eléonore Léopold Destabenrath

Naissance
Gournay-en-Bray (Seine-Maritime)
Décès  83 ans)
Gournay-en-Bray (Seine-Maritime)
Origine France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17921832
Distinctions Baron de l’Empire
Commandeur de la Légion d’honneur
Chevalier de Saint-Louis

Biographie

Il entre en service le , comme sous-lieutenant au 70e régiment d’infanterie de ligne, il passe lieutenant le . Au mois de mai suivant, il devient adjoint provisoire à l’état-major de l’armée d’Italie, et adjudant-général chef de bataillon provisoire le .

Le , il est confirmé dans son grade, et le , il est nommé adjudant-général chef de brigade. Il participe aux campagnes de 1792 à 1795 exclusivement à l’armée d’Italie et des Pyrénées-Orientales. À la dissolution de cette dernière, il est affecté à la 8e division militaire, par lettres de service en date du .

Le , il prend provisoirement le commandement de la place de Marseille, puis il est employé dans la 7e division militaire par lettres de service du , et il passe le dans la 6e division militaire. Courant 1799, il est fait chef de l’état-major de la division du général Richepanse, à l’armée d’Italie alors commandée par le général en chef Championnet, et quand cette division exécute sa retraite par la vallée du Tanaro, il contribue par son activité et son zèle au succès de cette périlleuse retraite. Il a déjà pris une part très active aux combats de Borgo San Dalmazzo le , de Robilante le , et de Vernante le .

Par lettres de service du , il est employé à l’état-major de l’armée de réserve d’Italie, il se trouve le à la bataille de Marengo, y combat avec distinction et y mènera la charge de la garde consulaire et tiendra face à plusieurs charges de la cavalerie autrichienne. Il est désigné le , dans l’article 12 de la convention stipulée par les généraux français et autrichiens pour être l’un des commissaires de l’armée française chargés de pourvoir à l’exécution des articles de cette convention. Le , il est employé à l’armée de réserve de Dijon, devenue Armée des Grisons, où il seconde puissamment les opérations menées par le général Macdonald dans le passage du Splügen au mois de . Lors de la suppression de l’armée des Grisons le , il est maintenu en activité auprès du corps de troupes stationné en Helvétie.

Le , il est employé dans la 8e division militaire comme commandant du département du Vaucluse, il passe au camp de Compiègne le , puis à celui de Boulogne, où il a le bras cassé lors d’une reconnaissance en 1804. Le , il est fait chevalier de la Légion d’honneur, et officier de cet ordre le suivant.

En , il est désigné pour servir dans la 3e division du 6e corps de la Grande Armée, et en , il passe chef d’état-major de la 1re division du 4e corps, puis sous-chef de l’état-major général de ce corps d’armée le . Il est promu général de brigade le et le suivant, il prend le commandement d’une brigade du 4e corps d’armée. Il est créé baron de l’Empire le . Le , il passe à l’armée du Rhin (devenue armée d’Allemagne), et il est fait commandeur de la Légion d’honneur le . Il rentre en France comme disponible le .

Pendant les campagnes de 1805 à 1809, il sert avec beaucoup de distinction dans les corps d’armées commandés par les maréchaux Lannes, Masséna et Davout, il participe aux batailles d’Ulm le , d’Iéna le , d’Eylau le , d’Heilsberg le et de Königsberg le . Il est blessé à la bataille d’Heilsberg.

En 1809, pendant la campagne d'Autriche, il mène vaillamment sa brigade composée de trois régiments d’infanterie de ligne, lors des batailles de Thann le et d’Eckmühl le , à la prise de Ratisbonne le et de Vienne le . Il est aussi à la bataille mémorable d’Essling les 21 et , aux combats d’Enzersdorf le , de Wagram le , et de Znaïm les 10 et , où il reçoit cinq coups de sabre, dont un très grave au bras gauche.

Le , il est nommé commandant du département de la Seine-Inférieure, puis il passe à Tours, le au commandement de la 3e brigade de la division Caffarelli et de là au commandement du département de l’Escaut le .

Le , il est employé à la 1re division d’infanterie de réserve de la Grande Armée, et le , il prend le commandement provisoire de la place de Spandau en Prusse. Il est confirmé dans son commandement le et le suivant, il commande la ville de Berlin. Le , il est de retour en France et il est nommé commandant du département de la Frise le . Il est mis en disponibilité le , et le suivant, Napoléon lui confie le commandement du département de la Seine-Inférieure.

En 1814, le roi Louis XVIII, le maintient dans son commandement et le , il le fait chevalier de Saint-Louis. Le , Napoléon le confirme dans sa fonction, et après le retour du roi le , il est de nouveau maintenu à son poste.

Le , il est mis en non activité et le , on lui donne le commandement du département de la Mayenne. Cette même année, il est élu candidat à la chambre des députés par l’arrondissement de Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure). Le , il est admis au traitement d’expectative et il reçoit le , le commandement de la 1re subdivision de la 4e division militaire. Il est compris dans le cadre d’organisation de l’état-major général en 1818.

En 1822, il continue d’être pourvu du commandement de la 1re subdivision de la 4e division militaire à Tours. Il est mis en disponibilité le et admis à la retraite le . Il est admis dans la section de réserve de l’état-major général le .

Il meurt le à Bruquedalle.

Distinctions

Dotation

  • Le , donataire d’une rente de 4 000 francs sur le Trasimène.

Armoiries

Figure Nom du baron et blasonnement

Armes du baron Jean-Marie Eléonore Destabenrath et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , commandeur de la Légion d'honneur

D’azur, au chevron d’or accosté de deux lions contrerampant du même ; au franc canton à sénestre de gueules à l'épée en pal d'argent.

Sources

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