Jean-David Ciot

Jean-David Ciot, né le à Rosendaël (Nord), est un homme politique français. Premier secrétaire de la Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône depuis 2011, il est élu député de la quatorzième circonscription des Bouches-du-Rhône lors des élections législatives de 2012.

Jean-David Ciot
Fonctions
Maire du Puy-Sainte-Réparade
En fonction depuis le
(13 ans, 5 mois et 18 jours)
Élection 16 mars 2008
Réélection 23 mars 2014
15 mars 2020
Prédécesseur Jean-Pierre Bertrand
Député de la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône

(5 ans)
Élection 17 juin 2012
Législature XIVe
Groupe politique SRC (2012-2016)
SER (2016-2017)
Prédécesseur Maryse Joissains-Masini
Successeur Anne-Laurence Petel
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Rosendaël (Nord)
Nationalité Française
Parti politique Parti socialiste
Diplômé de Université Aix-Marseille III
Profession Avocat

Biographie

Jean-David Ciot, né en 1967[1]. Il commence sa carrière professionnelle à Paris au sein d’un cabinet international d'expertise comptable et d'audit financier[1].

En 2017, Jean-David Ciot fait défection au Parti socialiste pour l'élection présidentielle[2] et porte son soutien vers Emmanuel Macron[3]. Il n'obtient cependant pas l'investiture du parti La République en marche ! aux élections législatives de 2017[4]. Il terminera 5e à ces élections avec un score de 8,68%, pour laisser place à la candidate de LREM, Anne-Laurence Petel[5].

Mandats

Il est élu maire de sa commune, Le Puy-Sainte-Réparade[1] en , et devient vice-président de la Communauté du Pays d'Aix délégué au tourisme. Le , il est élu député de la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône, avec sa suppléante, Noëlle Ciccolini-Jouffret, face à la députée sortante et maire d'Aix, Maryse Joissains-Masini, en obtenant 53,55 % des suffrages exprimés, sur un territoire ayant pourtant très majoritairement voté pour Nicolas Sarkozy (57 % en 2007, 53 % en 2012)[6]. Il en devient le premier député de gauche depuis le redécoupage électoral de 1986 et la fin du mandat de Louis Philibert.

Le , opposé aux listes UMP de Serge Roatta et Divers Droite de l'ancien maire Jean-Pierre Bertrand, il est réélu maire du Puy-Sainte-Réparade dès le premier tour, obtenant près de 53 % des suffrages. Au sein de la Communauté du Pays d'Aix, il décide de ne pas briguer de vice-présidence, pour ne pas cumuler les mandats, mais prend la délégation à l'enseignement supérieur, la recherche, l'innovation et la santé.

À l'Assemblée, il est membre de la Commission de la Défense et des Forces armées. Il a été, dans ce cadre, nommé au sein du Groupe de coopération franco-britannique, et désigné membre de la Mission parlementaire sur le Mali. Il est également chargé de suivre l'exécution du traité de Lancaster House, signé en 2010 entre les deux pays.

Il a engagé une démarche législative sur la question des antennes-relais de téléphonie mobile, déposant une proposition de loi sur ce sujet[7]. Il est actuellement[Quand ?] engagé sur la question de la métropole Aix Marseille Provence. Il défend, sur ce dossier, un renforcement des coopérations métropolitaines pour répondre aux enjeux d'avenir qu'il identifie pour les Bouches-du-Rhône. Il s'oppose à la création d'une métropole centralisée et intégrée et plaide pour un Établissement public opérationnel de coopération, aux côtés de l'Union des maires des Bouches-du-Rhône[8].

Affaires judiciaires

Fin , une information judiciaire contre X pour détournement de fonds publics est ouverte à Marseille concernant les 20 000 euros d'indemnités perçus par M. Ciot lors de son licenciement après neuf années passées au cabinet du président du Conseil général, Jean-Noël Guérini[9]. Le , il est mis en examen pour recel de détournement de fonds publics[10]. La justice soupçonne une démission arrangée, destinée notamment à permettre à M. Ciot de se présenter aux législatives en 2012[11]. L'intéressé conteste ces charges, argumentant d'une part sur le caractère administratif, et non pénal, du litige, et, d'autre part, sur la similitude de cette procédure conventionnelle de licenciement avec les procédures existantes dans les organisations privées[12].

Le , il est renvoyé en correctionnelle, sur ce même dossier, par le juge Duchaine, pour détournement et recel de fonds publics. La procédure cible le versement de 65 529 euros d'indemnités injustifiées versées par le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, de mai à [13]. Le , il est relaxé dans cette affaire par le Tribunal Correctionnel de Marseille qui juge que les délits ne sont pas « caractérisés »[14]. Cette décision est confirmée en appel le [15].

Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône

Le , Jean-David Ciot, présenté comme soutenu par Jean-Noël Guérini[16], est élu au poste de premier secrétaire départemental du Parti socialiste[17]. Le , il est réélu par une large majorité de militants (72 %)[18] dans un contexte qui le voit opposé à Nathalie Pigamo[19],[20]. La fédération socialiste des Bouches-du-Rhône est mise sous tutelle peu de temps après.

En , à la suite de la lourde défaite des socialistes marseillais, la tutelle de la Fédération socialiste est levée et Jean-David Ciot retrouve l'ensemble de ses prérogatives[21]. Son programme de rénovation, qui s'appuie sur la mise en place d'un laboratoire des idées et de 20 secrétariats fédéraux thématiques, obtient l'unanimité du Conseil Fédéral[22].

En 2018, Jean-David Ciot est vu près de la mairie de Vitrolles avec Sylvie Andrieux, ancienne députée et conseillère régionale lourdement condamnée en cassation en 2016 pour détournement de fonds publics dans le bureau du maire de Vitrolles, Loic Gachon[23].

Notes et références

  1. « Les 577 députés de la nouvelle Assemblée nationale », sur lemonde.fr, (consulté le )
  2. Fanette Hourt, « Présidentielle : le premier secrétaire du PS dans les Bouches-du-Rhône penche pour Emmanuel Macron », francebleu.fr, (lire en ligne, consulté le )
  3. « Ciot, Lambert et les réformistes du PS appellent à soutenir Macron », laprovence.com, 9 mars 2017.
  4. « Législatives : 428 candidats investis par "La République en marche" », LaProvence.com, (lire en ligne, consulté le )
  5. Thibault Maisonneuve, « Législatives - Le député sortant Jean-David Ciot termine 5e à Aix-en-Provence », francebleu.fr, (lire en ligne, consulté le )
  6. Législatives: à Aix, Ciot détrône Joissains, La Provence, lundi 18 juin 2012
  7. « Le député du pays d'Aix, Jean-David Ciot, dépose une proposition de loi sur les antennes relais », France 3, 22 octobre 2012
  8. "Jean-David Ciot, tête de pont des anti-Métropole", Marsactu, 15 février 2013
  9. « Information judiciaire contre le patron de la fédération PS des Bouches-du-Rhône », sur lemonde.fr,
  10. AFP, « Le député PS Ciot aussi mis en examen », sur lefigaro.fr,
  11. Le Parisien, http://www.leparisien.fr/marseille-13000/le-depute-ps-ciot-mis-en-examen-avec-guerini-dans-une-affaire-de-licenciement-abusif-05-03-2013-2618811.php
  12. Aliette de Broqua, Bouches-du-Rhône : nouvelles mises en examen d'élus PS, lefigaro.fr, 5 mars 2013
  13. LaProvence, « Guérini et Ciot renvoyés en correctionnelle »
  14. « Détournement de fonds publics : Jean-Noël Guérini et Jean-David Ciot relaxés »
  15. « Relaxe confirmée en appel pour Guérini et Ciot », sur Marsactu (consulté le ).
  16. Bouches-du-Rhône: Guérini accusé de verrouiller la fédération PS, lexpress.fr, 27 septembre 2012
  17. Bouches-du-Rhône: Jean-David Ciot élu, Le Figaro, 21 juillet 2011
  18. "Le député Jean-David Ciot réélu à la tête de la Fédération PS des Bouches-du-Rhône", Le Monde, 16 novembre 2012
  19. Marseille : bras de fer entre guérinistes et rénovateurs, Le Figaro, 15 novembre 2012.
  20. Bouches-du-Rhône : Ciot à la tête du PS, Le Figaro, 16 novembre 2012
  21. http://www.marsactu.fr/politique/tutelle-levee-pour-le-ps-13-les-sections-daix-et-de-marseille-dissoutes-34369.html
  22. http://www.ps13.fr/229-newsletters.html
  23. « PS : Jean-David Ciot et Sylvie Andrieux ont vu le maire de Vitrolles ce matin », sur La Provence, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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