Jacqueline Mesmaeker

Jacqueline Mesmaeker (née en 1929 à Uccle) est une artiste plasticienne belge. Elle vit et travaille à Bruxelles.

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Elle est d'abord étudiante à l'Académie des beaux-arts de Bruxelles (1950-53, 1966-1967), où elle fréquente l'atelier de Géo De Vlamynck, puis à La Cambre (1974-1978, 1980-1981), où elle étudie auprès de Jean Glibert. Styliste de 1962 à 1973, notamment à l'Innovation, elle se consacre ensuite à l'étude des problèmes visuels.

« Mon intérêt pour des créations sans utilité immédiate est toujours allé croissant, mais je n’ai jamais voulu en mettre plein la vue. Beaucoup d’artistes veulent laisser leur empreinte sur le monde, planter un drapeau, délimiter un territoire. Je ne poursuis aucune forme d’immortalité dans mon travail. »

Jacqueline Mesmaeker réalise aussi des installations filmiques dès les années 70, avant l’avènement de la vidéo.

Professeure à l'École des beaux-arts de Wavre (1973-1994), à La Cambre (1979-1984) et à l'ERG à Bruxelles (1982-1994). Elle est conférencière à l'Académie royale des beaux-arts de Mons (1981-1986).

Elle remporte l'East Award de Norwich en 1996.

On compare souvent Jacqueline Mesmaeker à l’artiste Louise Bourgeois. Les deux femmes se sont régulièrement opposées aux goûts artistiques de leur époque et ont puisé dans leurs enfances, pour créer.

Dans Papier Peint (1974), Jacqueline Mesmaeker photographie la reconstitution grandeur nature du lent "détapissage" de l'un des murs de sa chambre de son appartement bruxellois pour dévoiler les fragments du papier-peint d'origine, représentant des animaux et des jouets. Par cette oeuvre, Jacqueline Mesmaeker partage avec son public ce qu'elle a vu.

Dans la lignée de Marcel Broodthaers, Jacqueline Mesmaeker réalise des cascades de mots. Elle imprime des colonnes de mots sur de grandes pages. Les mots sont tirés du lexique d’un auteur (par exemple, Lewis Carroll, qu'elle adore) et ont tous une lettre en commun qui leur donne dans leur empilement une colonne vertébrale.