Jérôme Savonarole

Jérôme Savonarole, en italien Girolamo Savonarola, né à Ferrare, le ou le [1], mort pendu et brûlé à Florence le , est un frère dominicain, prédicateur et réformateur italien, qui institua et dirigea la dictature théocratique de Florence de 1494 à 1498.

Également appelé Hieronymus Savonarola ou encore Girolamo Savonarole, il est connu pour ses réformes religieuses, ses prêches anti-humanistes, son bûcher des vanités où disparurent de nombreux livres et de nombreuses œuvres d’art. Il prêcha de façon véhémente contre la corruption morale du clergé catholique, sans toutefois remettre en cause le dogme.

Biographie

Jeunesse (1452-1482)

Troisième fils du marchand Niccolò di Michele dalla Savonarola et d'Elena Bonacolsi (ou Bonacossi), descendante de la noble famille Bonacolsi à Ferrare, en Italie du Nord, Girolamo Francesco Maria Matteo Savonarola est élevé par son grand-père paternel, Michele, professeur et médecin renommé. Il se destine comme lui à la médecine et commence des études à l’université de Ferrare, où il obtient un diplôme en arts. Dès sa jeunesse, il s'intéresse aux Saintes Écritures et il se plonge dans la lecture des œuvres d’Aristote, de Platon et de Thomas d'Aquin notamment[2]. Savonarole a deux frères aînés, Ognibene et Bartolomeo puis deux autres frères le suivent, Maurelio et Alberto. Enfin, deux sœurs, Beatrice et Chiara, closent la fratrie. On sait seulement qu'Alberto fut médecin et que Maurelio devint un frère dominicain, comme Girolamo.

Son penchant moraliste et les traits d'un réformateur apparaissent déjà dans ses premiers écrits. Ainsi, De Ruina Mundi, un poème qu'il écrit à 20 ans, dénonce l'avilissement de la société et l'ascendant de la luxure et de l’impiété. C’est aussi à cette époque qu’il choisit sa voie spirituelle et son poème allégorique, De Ruina Ecclesiæ (1475), montre son mépris de la Curie romaine, qu’il décrit comme une « putain fière et menteuse ».

En 1475, il s’enfuit de Ferrare et entre au couvent dominicain (un des ordres mendiants) Saint-Dominique de Bologne où il occupe les fonctions de tailleur et de jardinier, avant de prendre l’habit de moine en 1476. Il vit alors dans un strict ascétisme[3].

Il se plonge dans les études théologiques (l’université de Bologne est l’une des plus importantes de l’époque), puis repart à Ferrare pour enseigner au couvent Sainte-Marie-des-Anges, avant que l’ordre ne l’envoie, en 1482, au couvent San Marco de Florence.

Carrière à Florence (1482-1494)

Statue de Savonarole à Ferrare sa ville natale.

Il consacre ses premières années à Florence à l'étude, l'ascèse et la prédication. À cette époque, il semble plus reconnu pour les deux premières que pour la dernière[4]. Après un intermède d'une année (1487), pendant laquelle il est maître d'études à Bologne, il est envoyé pour prêcher dans différentes cités de la région. Commence alors sa véritable carrière de prédicateur intransigeant, exhortant les masses populaires à revenir aux préceptes de l'Évangile et n’hésitant pas à s’attaquer à la toute-puissance des Médicis. Peu convaincant au départ, son ascendant sur les foules du peuple grandit et trouve un écho auprès de certains intellectuels de l’époque, notamment le comte Pic de la Mirandole[5], dont il devient le confesseur. En 1490, Laurent de Médicis use de son influence pour le faire revenir à Florence dans l'espoir de contrôler la dangereuse éloquence de son ennemi[6].

À cette époque, les moines, dans de nombreuses régions, se font marchands d’indulgences. En opposition à ces péchés, Savonarole s’éloigne du monde, et se replie de plus en plus sur l’étude de la Bible et des Pères de l’Église. À Florence, le couvent San Marco est sévère (comme le montrent ses vêtements et ses cilices). Un an après son arrivée à Florence (1491), Savonarole est élu prieur du couvent[7]. Ses sermons enflammés vont conduire à une très grande réforme sociale. Savonarole n’est pas un théologien ; il ne met pas en place une doctrine, comme Luther ou Calvin. Il prêche simplement que la vie des chrétiens doit comporter plus de bonté, plutôt que d’étaler une splendeur excessive. Il ne cherche pas à affronter directement l’Église de Rome, mais à en corriger les excès. Savonarole prêche contre le luxe, la recherche du profit, la dépravation des puissants et de l'Église, la recherche de la gloire. Bien vite, il dénonce le pape Alexandre VI et Rome comme les incarnations de l'Antéchrist.

Laurent de Médicis, dit Laurent le Magnifique, maître de Florence et mécène de nombreux artistes de la Renaissance, est aussi l’ancien protecteur de Savonarole.

Selon la légende, sur son lit de mort, en 1492, réfléchissant sur ce qu'il avait fait, Laurent ne demanda pas ses prêtres attitrés pour se confesser, mais réclama Savonarole. Comme celui-ci hésitait à venir, Laurent renvoya un messager avec la promesse que, s'il venait, il ferait tout ce qu'il demanderait, voulant juste soulager sa conscience avec une confession. C’est ainsi qu’il déclara regretter les mauvais traitements envers Savonarole, et trois crimes qu’il n’avait jamais oubliés : le sac de Volterra, le pillage du Monte della Fanciulle, et le massacre des Pazzi. Savonarole répondit que trois choses devaient être faites :

  • avoir la foi dans le pardon de Dieu ;
  • restituer ce qu’il avait volé dans la mesure du possible ;
  • laisser aux Florentins la possibilité de constituer un gouvernement démocratique.

À cette dernière demande, Laurent aurait tourné le dos à Savonarole, qui lui aurait refusé l’absolution.

Cependant, Laurent puis son fils et successeur Pierre II de Médicis sont la cible des prêches de Savonarole. Laurent engage alors Fra Mariano, prédicateur populaire, pour prêcher contre Savonarole. Mais, malgré son éloquence, l'impression faite sur les Florentins est telle qu'il démissionne après son premier sermon.

Savonarole avait prédit qu'un nouveau Cyrus traverserait l’Italie pour y remettre de l'ordre ; l'entrée fracassante de l'armée française de Charles VIII en Toscane en 1494 semble confirmer sa prophétie.

Gouvernement théocratique (1494-1498)

Les Médicis sont renversés par la conquête française en 1494. Savonarole rencontre le roi de France Charles VIII, négocie les conditions de la paix et évite le sac de la ville. Les Florentins sont autorisés par le roi de France à choisir leur propre mode de gouvernement. Savonarole devient alors dirigeant de la cité. Il institue un régime qu'il décrit comme une « République chrétienne et religieuse » ; il modifie le système d’imposition, abolit la torture, renforce les lois contre l'usure, établit une cour d’appel et un système de secours aux pauvres. Il rend également la sodomie, auparavant punie d’amende, passible de la peine de mort. Les principaux ennemis de Savonarole sont alors le duc de Milan Ludovico Sforza, ennemi du roi de France, et le pape Alexandre VI.

Les pamphlets violents contre les Médicis, auxquels il reproche d'être corrompus, contribuent à l’expulsion de Pierre de Médicis par les Florentins en 1494. Savonarole s'impose comme le chef politique de la cité, où il exerce une dictature théocratique proclamant Jésus-Christ « roi du peuple florentin ». Savonarole prend en main la jeunesse : les jeunes adolescents, revêtus de robes blanches, parcourent les rues pour inciter les Florentins à l’aumône et à la charité.

En 1497, Savonarole et ses disciples élèvent le bûcher des Vanités. Des jeunes garçons sont envoyés de porte en porte pour collecter tous les objets liés à la corruption spirituelle : les miroirs et cosmétiques, les images licencieuses, les livres non religieux, les jeux, les robes les plus splendides, les nus peints sur les couvercles des cassoni, les livres de poètes jugés immoraux, comme Boccace et Pétrarque. Ces objets sont brûlés sur un vaste bûcher de la piazza della Signoria. Des chefs-d’œuvre exceptionnels de l’art florentin de la Renaissance ont ainsi disparu dans le bûcher, y compris des peintures de Sandro Botticelli, que l’artiste a lui-même apportées[8].

Cependant, Florence se lasse des excès de Savonarole. Lors du sermon de l’Ascension du , des bandes de jeunes déclenchent une émeute, qui devient une révolte : les tavernes rouvrent, les jeux reprennent publiquement.

La prison et la mort (1498)

Le , Savonarole est excommunié par Alexandre VI, et, en 1498, le pape l’accuse d’hérésie, de prophétisme, de sédition et d’erreur religieuse. Le procès de l'Inquisition est mené par les dominicains, comme le veut la tradition — c'est aussi l'ordre auquel appartient Savonarole. Aucune preuve d'hérésie n'est apportée, en dehors du fait qu'il affirme être un prophète parlant sous l'inspiration divine. Deux moines sont condamnés avec lui pour l'avoir confirmé en public[9]. Savonarole a perdu néanmoins toute crédibilité depuis qu'il a refusé de se soumettre à une disputatio que réclamaient ses partisans pour lui permettre de prouver sa bonne foi.

Il passe cinquante jours en prison et y subit deux séances de tortures, administrées l'une par la ville de Florence, l'autre par un émissaire spécial du pape. Son corps blessé et ses bras brisés, il dicte en prison deux interprétations des Psaumes : Infelix ego et Tristitia obsedit me.

Le jour de sa mort, il parle de sa misère abyssale d'avoir déclaré sous la torture qu'il n'était pas inspiré : « Je me rétracte. J'ai menti de peur de la torture et je veux que cela soit su publiquement. Que les abysses de mes péchés se dissolvent dans les abysses de votre merci. »[réf. nécessaire]

Il parle ensuite à ses deux frères, Domenico, qui s'est défié de lui, et Silvestro qui a peur de mourir. À Domenico :

« Durant la nuit, il m'a été révélé qu'au moment de mourir tu devrais dire : ne me pendez pas, brûlez-moi vivant. Nous ne sommes pas les maîtres de nos propres morts. Nous devons être heureux de mourir comme Dieu l'a décidé pour nous. »

À Silvestro :

« Il m'a été révélé que tu voulais déclarer notre innocence. Jésus ne l'a pas fait sur la croix. Et nous ne le ferons pas[10]. »

Sur la place de la Seigneurie, des dominicains viennent leur demander de rendre leur habit afin de ne pas déshonorer l'ordre. Savonarole répond : « Je ne vous le donnerai pas, mais vous pouvez le prendre. »[réf. nécessaire]

Le légat du pape vient ensuite voir Savonarole et ses deux compagnons, pour leur déclarer qu'ils sont condamnés comme hérétiques et schismatiques, et donc exclus de l'Église militante et l'Église triomphante, l'Église sur terre et l'Église des cieux. Les trois religieux sont alors remis au bras séculier.

Ils sont pendus puis brûlés sur la piazza della Signoria où a été élevé le bûcher des Vanités. Leurs cendres sont jetées dans l'Arno[11].

Même après sa mort, Savonarole continue d’exercer une influence sur ceux qui l’ont connu : ainsi, Botticelli ne peindra plus de nu après l’épisode du bûcher des Vanités.[réf. nécessaire] Une plaque commémorative indique toujours l'emplacement du bûcher sur la piazza della Signoria.

Plaque commémorant le lieu de l'exécution de Savonarole sur la piazza della Signoria, à Florence[12].
Peinture anonyme représentant le bûcher de Savonarole en 1498.

Controverses

Aspect politique

Révolutionnaire, Savonarole a été considéré comme coupable de haute trahison envers la ville de Florence[réf. nécessaire]. Voyant dans l’invasion de Charles VIII la volonté de Dieu pour châtier l’Italie coupable, il lui a remis les clefs de la ville, profitant de cette invasion pour renverser Pierre de Médicis. De son côté Charles VIII a laissé Savonarole maître de Florence en échange de son soutien, qui devait faciliter au roi de France la conquête de toute la péninsule italienne. Ces éléments contribuent à nuancer la portée de la prophétie de Savonarole sur l’épée de Cyrus, dans la mesure où il a lui-même directement contribué à sa réalisation.

La théocratie instituée par Savonarole constitua une sorte d'« État policier ». Savonarole avait patronné des milices pour vérifier que les citoyens étaient de bons chrétiens dans leur vie privée : cette nouvelle police avait mandat de pénétrer à l’improviste chez les particuliers pour s’assurer de la correction de leur comportement.

Points de vue protestants

Au sens propre Savonarole « protestait », publiquement et fortement, contre les désordres de la papauté et du haut clergé : « Les papes et les prélats dénoncent la vanité et l'ambition dans lesquelles ils sont enfoncés jusqu'au cou. Ils prêchent la chasteté mais ils ont des maîtresses ! Ils pensent uniquement aux biens terrestres et n'ont rien à faire du spirituel. »[13]

La statue de Savonarole se dresse aujourd'hui à Worms, ville importante dans l'histoire du protestantisme, au pied du monument de Luther, avec cette inscription : « À Savonarole, précurseur de la Réforme[14] ». Savonarole est une figure majeure dans plusieurs traditions protestantes.[réf. nécessaire]

Le pasteur baptiste Charles Spurgeon, dans son ouvrage de 1869 [réf. nécessaire], affirme qu'il était un prophète :

  • sa prophétie sur l’épée de Cyrus n’a été comprise par personne lorsqu’il la prononça. La ville était en paix et les Florentins unis. Mais lorsque le roi de France vint avec son armée de 60 000 hommes, entra dans Florence et prit Naples, les gens comprirent le message du moine. Les Médicis furent alors expulsés ;
  • Savonarole a prédit que le pape, le roi de Naples et Laurent de Médicis mourraient tous dans l’année par la volonté divine et à cause de la corruption de l'Italie. De fait, Laurent mourut en 1492, Alexandre VI en 1503 (comme le fils de Laurent, Pierre II de Médicis), le roi de Naples en 1504 ;
  • environ dix-huit mois après la mort de Laurent et son refus de donner la liberté à Florence, Charles VIII envahit l’Italie et met à sac Naples, comme Savonarole l’avait prédit ;
  • Savonarole, au début de son gouvernement (1494), prédit qu’il gouvernerait encore huit ans, et qu’il mourrait martyrisé. Il n'a gouverné en fait que quatre ans, mais meurt effectivement, supplicié sur la Piazza della Signoria.

Points de vue catholiques

Savonarole est considéré comme coupable d’appel au schisme. Le régime théocratique mis en place à Florence par Savonarole est en contradiction avec la distinction formelle que la religion catholique établit entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel, telle que définie par Thomas d’Aquin (Commentaire des Sentences, II, 44, 2).

Toutefois, le père Henri-Dominique Lacordaire le tenait pour un excellent dominicain dont « la vertu et la gloire s'élevèrent plus haut que les flammes du bûcher » et citait volontiers le pape Paul III qui « regardait comme suspect d'hérésie quiconque osait accuser Savonarole »[15] ou Philippe Néri qui en conservait un portrait dans sa chambre. De même en 1906, dom Henri Leclercq, moine bénédictin de Saint-Michel de Farnborough, écrit : « De nos jours, les fêtes du centenaire de Savonarole réunissaient au nombre de ses admirateurs — de ses dévots peut-être — les cardinaux Parocchi, Celesia, Svampa, Bausa, Galeati, Agliardi, Capecelatro, et les archevêques de Colossi, de Tarente, les évêques de Montepulciano, de San Miniato, de Narni, de Bagnorea, de Chiusi, de Rieti, de Colle, de Sansevero, de Telere Cerreto, de Sovano, de Massa et de Teodoriopolis. »[16]

« Pie VI refusa constamment de laisser déclarer hérétiques les ouvrages de Fra Girolamo. Enfin Benoît XIV vantait la pureté de ses mœurs, l'éclat de ses vertus, le zèle qui le dévorait pour la maison de Dieu ; il ne craignait pas de dire que la mort de ce grand homme prouvait sa mission, et qu'il avait scellé de son sang la vérité de ses prophéties. Il alla plus loin et fit inscrire le nom de Savonarole dans le catalogue des saints, des bienheureux et des vénérables serviteurs de Dieu, illustres par leur sainteté. » (Prosper Lambertini[17])

Apparitions dans d'autres médias

Films et séries

Girolamo Savonarole est présent dans la saison 3 de la série Les Médicis : Maîtres de Florence interprété par Francesco Montanari. Il apparaît également dans les saisons 1 et 2 de la série The Borgias interprété par Steven Berkoff.

Jeux vidéo

Savoranole apparaît dans Assassin's Creed II, où son influence sur les foules s'explique par l'utilisation d’une pomme d'eden. Ses souffrances furent abrégées par Ezio Auditore da Firenze, lors de sa fin sur le « bûcher des vanités ».

Œuvres

Composées tant en latin qu'en italien, elles sont variées :

  • des poèmes ;
  • un traité de poétique[18] ;
  • un traité de politique : Trattato circa il reggimento e governo della città di Firenze (1498) ;
  • des textes appelant une réforme religieuse comme : Compendio delle rivelazioni (1495) et Dialogo della verità profetica (1497) ;
  • des prêches comme : Prediche italiane ai Fiorentini (1495) ;
  • Sermones Quadragesimales super Archam Noe. Venise, Pietro de' Nicolini da Sabio per Francesco e Michele Tramezzino, 1536. Ces sermons avaient été soigneusement notés par ses auditeurs et seront publiés par les frères Tramezines à Venise dont c'est une des premières entreprises éditoriales.
  • Infelix ego et Tristitia obsedit me (inachevé), ses derniers écrits en prison avant son exécution, commentaire des psaumes

Notes et références

Références

  1. À quelques rares exceptions près (dont fait partie le Dictionnaire encyclopédique Mourre), le , jour de la Saint-Mathieu, est la date de naissance la plus souvent citée dans les sources.
  2. Voir p. 68-71 de Théodore Paul, Jérôme Savonarole précurseur de la Réforme : introduction à une histoire de sa vie, Grassart, 1857.
  3. Voir l'article « Savonarole et le radicalisme mystique » dans la Revue des Deux Mondes, 1854.
  4. Voir colonne 1, p. 484, volume 10, The New Encyclopaedia Britannica, 2005.
  5. Dictionnaire encyclopédique Mourre, Bordas, 1996, p. 5012.
  6. Voir colonne 2, page 484, volume 10 The New Encyclopaedia Britannica, 2005.
  7. Marcel Brion, Savonarole, le héraut de Dieu, La Colombe, , p. 81.
  8. Jan Peter, Savonarole, le prophète maudit (ZdF, 2006, 52 min, Arte, .
  9. Ce sont fra Domenico Buonvincini et Silvestro, Jérôme Savonarole d'après les documents originaux, F. T. Perrens, Paris, 1859 (3e édition) [lire en ligne].
  10. Voir pages 309-310 de F. T. Perrens, Jérôme Savonarole d'après les documents originaux, Paris, 1859 (3e édition).
  11. Max Gallo, Machiavel et Savonarole. La glace et le feu, XO Éditions, , p. 145.
  12. Il est écrit en italien : « En cet endroit où, avec ses frères en religion Fra Domenico Buonvicini et Fra Silvestro Maruffi, le 23 mai 1498 à la suite d'une condamnation inique, fut pendu et brûlé Fra Girolamo Savonarola, cette plaque à sa mémoire a été posée après quatre siècles. »
  13. Barbara W. Tuchman, « The march of folly », chapitre traitant l'aspect temporel (et politique) des papes de la Renaissance, de 1470 à 1530.
  14. Les protestants désireux de se donner une généalogie l'ont revendiqué bruyamment et ont réservé une place dans le monument de Luther, à Worms, au moine florentin. Burckhardt l'a dénigré, saint Philippe Néri l'a loué et le pape Benoît XIV ne l'a pas jugé indigne des honneurs de la canonisation» R.P. Dom H. Leclercq.
  15. Henri-Dominique Lacordaire, Mémoire pour le rétablissement en France de l'Ordre des Prêcheurs., (lire en ligne), page 100.
  16. Les Martyrs, tome VI Jeanne d'Arc, Savonarole, recueil de pièces authentiques sur les martyrs depuis les origines du christianisme, traduites et publiées par le R. P. dom H. Leclercq, moine bénédictin de Saint-Michel de Farnborough.
  17. , Opera, in-4°, Prelto, 1841, t. V, p. 326 ; — t. VIII, p. 360. cité dans Les Martyrs tome VI du R. P. dom H. Leclercq, moine bénédictin de Saint-Michel de Farnborough. Paris 1906.
  18. Savonarole Jérôme (1491) traduit et annoté par Bruno Pinchard, la fonction de la poésie, collection contemplation, l’âge d’homme,

Voir aussi

Historiens et romanciers

  • (en) Pasquale Villari, Life and Times of Girolamo Savonarola, 1888 (réédité en 1972).
  • Louis Pastor, Contribution à l'histoire de Savonarole, Lethielleux libraire-éditeur, 1898.
  • Hjalmar Bergman (1883-1931), Savonarole, 1909.
  • Verano Magni, Savonarole ou l'agonie de Florence, Denoël, 1941.
  • Charles Journet (1891-1975), Savonarole : Dernière méditation, Librairie de l'Université, 1943. Rééd., Desclée, 1961, 1968, 1994, 1995.
  • André Chastel, Robert Klein, Augustin Renaudet, Le Procès de Savonarole, Club du meilleur livre, 1957.
  • Roberto Ridolfi, Savonarole, Fayard, 1957.
  • Serge Bramly, La Danse du loup, Belfond, 1982.
  • Enrico Gualazzi, Savonarole, Payot, 1985.
  • Tito Sante Centi, Frère Jérôme Savonarole, Introduction de Guy Bedouelle, Chambray, C.D.L., 1986.
  • Pierre Antonetti, Savonarole : le prophète désarmé, Perrin, 1991 (ISBN 2-262-00855-8).
  • Marina Marietti, Savonarole, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1998.
  • Marie Viallon, Savonarole. Glaive de Dieu, Ellipses, 2008.
  • Gérard Delteil, La Conjuration florentine (Il faut tuer Savonarole), coll. « Points », Le Seuil, 2015.
  • Max Gallo, Machiavel et Savonarole : la glace et le feu, XO, 2015.

Ouvrages généraux

  • Denis Crouzet, Pierre Chaunu et Denis Richet, Les Guerriers de Dieu : la violence au temps des troubles de religion (vers 1525-vers 1610), Champ Vallon, 1990.
  • (en) John C. Olin, The Catholic Reformation: Savonarola to St. Ignatius Loyola, Fordham University Press, 1993.

Revues et extraits

  • Ivan Illich, « Savoir mourir : les derniers jours de Savonarola », texte rapporté par David Cayley dans Entretiens avec Ivan Illich, Bellarmin, Saint-Laurent, Québec, 1996.
  • Philippe-Joseph Salazar, « Savonarola : une dictature de la voix », dans Cahiers internationaux de sociologie, no 64, 1978, p. 5-34.
  • « La voix de Savonarole », Cahiers du Sud numéro spécial no 338, 1956.

Liens externes


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