Histoire de l'Azerbaïdjan

L'histoire de l'Azerbaïdjan ne commence au sens strict qu'en 1918, à la création de la République démocratique d'Azerbaïdjan. Elle peut néanmoins s'étendre à celle des territoires qui le constituent.

Préhistoire

Les premières implantations humaines dans la région remontent à l'âge de la pierre, il y a plus de 1,5 million d'années. La plupart des sites préhistoriques sont situés dans les régions du Karabagh (grottes d'Azykh, de Taghlar et de Zar), de Gazakh (grottes de Dashsalahli et de Damdjili, sites préhistoriques de Shishguzey et de Kekilli où ont été découverts des outils de travail et autres), du Nakhitchevan et en région talyshe.

Paléolithique

La grotte d'Azykh sur le territoire du district de Fizuli en République d'Azerbaïdjan est considérée comme le site de l'une des plus anciennes habitations proto-humaines d'Eurasie. Des vestiges de la culture pré-acheuléenne ont été trouvés dans les couches les plus basses de la grotte d'Azykh qui ont au moins 700 000 ans. En 1968, Mammadali Huseynov a découvert une mâchoire partielle d'un humain  datant de 300 000 ans. Il s'agissait du plus ancien reste humain jamais découvert en Union soviétique.

La période paléolithique dans ce qui est aujourd'hui l'Azerbaïdjan est représentée par des découvertes à Aveidag, Taglar, Damjily, Dash Salakhly et d'autres sites. Des dessins gravés gravés sur des roches à Qobustan, au sud de Bakou, illustrent des scènes de chasse, de pêche, de travail et de danse, et datent de la période mésolithique.

Énéolithique

La période énéolithique ou chalcolithique (environ 6e - 4e millénaire avant notre ère) était la période de transition de l'âge de pierre à l'âge du bronze. De nombreux habitats énéolithiques ont été découverts en Azerbaïdjan, et des artefacts datés au carbone montrent que pendant cette période, les gens construisaient des maisons, fabriquaient des outils de cuivre et des pointes de flèches, et connaissaient l'agriculture non irriguée.

L'Albanie caucasienne, les Parthes et la conquête sassanide

Le royaume albanien a fusionné autour d'une identité caucasienne indigène pour forger un état unique dans une région de vastes états d'empire. Cependant, au IIe ou au Ier siècle avant notre ère, les Arméniens restreignirent considérablement les territoires albaniens au sud et conquirent les territoires du Karabakh et de l'Utik, peuplés de diverses tribus albaniennes, telles que les Utians, les Gargaristes et les Caspiens[1][source insuffisante]. Pendant ce temps, la frontière entre l'Albanie et l'Arménie se trouvait le long de la rivière Kur[2],[1].

Comme la région est devenue une arène de guerres quand les Romains et les Parthes ont commencé à étendre leurs domaines, la plupart de l'Albanie est venue, très brièvement, sous la domination des légions romaines sous Pompée et le sud étant contrôlé par les Parthes. Une sculpture rocheuse de ce qui est considéré comme l'inscription romaine la plus orientale survit juste au sud-ouest de Bakou sur le site de Gobustan. Il est inscrit par Legio XII Fulminata à l'époque de l'empereur Domitien. L'Albanie du Caucase est par la suite entièrement tombée sous la domination des Parthes.

Après la division de l'Arménie entre Byzance et la Perse en 387, les rois albaniens reprennent le contrôle des provinces d'Uti et d'Artsakh (au sud du Kur), lorsque les rois sassanides récompensent les souverains arsacides albaniens pour leur redevance à la Perse.

Conquête islamique

Les Arabes musulmans ont vaincu les Sassanides et les Byzantins alors qu'ils marchaient dans la région du Caucase. Les Arabes ont fait de l'Albanie caucasienne un état vassal après la capitulation de la résistance chrétienne dirigée par le prince Javanshir en 667[1][source insuffisante]. Entre le IXe et le Xe siècles, les auteurs arabes ont commencé à désigner la région entre les rivières Kur et Aras comme Arran. Pendant ce temps, des Arabes de Bassora et de Kufa sont venus en Azerbaïdjan et ont saisi des terres abandonnées par les peuples autochtones[1][source insuffisante].

Moyen Âge

Du VIIe au Xe siècle, la région connaît un essor politique sous les Sajides, les Chirvanchahs, les Salarides, les Ravvadides et les Cheddadides.

Au XIIe siècle, après l'effondrement de l'Empire seldjoukide, les Atabegs d'Azerbaïdjan règnent depuis leur capitale de Nakhitchevan, puis d'Ardabil, et enfin de Tabriz, sur l'Azerbaïdjan iranien actuel et sur l'Arran (l'Azerbaïdjan moderne)[3]. Leur territoire est ensuite conquis par le Khwârezm-Shah Jalal ad-Din au XIIIe siècle, dont l'État succombe ensuite aux Mongols. Au XIIIe siècle, l'Empire mongol des Khulaguides est fondé, avec à Tabriz comme capitale.

Époque moderne

Shah Ismail, le fondateur de la dynastie séfévide.

À la fin du XVe et au début du XVIe siècle, Shah Ismail Ier Séfévi s'empare de la Perse et conquiert la Transcaucasie. Allié à l’Angleterre et au Portugal contre les Ottomans, il est néanmoins défait lors de la bataille de Tchaldiran en 1514. À la fin du XVIe siècle, l’Empire séfévide s’affaiblit à la suite des guerres permanentes avec les Ottomans, qui conquièrent le territoire de l’Azerbaïdjan moderne. Leur domination dure vingt ans, jusqu'à ce que l’héritier et petit-fils d'Ismail Ier, Shah Abbas Ier, les rejette : il forme rapidement une armée régulière, vainc les Turcs et restaure presque entièrement au début du XVIIe siècle l'ancien Empire séfévide. Cet État s'iranise cependant, et l'azéri cesse d'être la langue officielle, malgré le fait qu’au palais, de nombreuses positions importantes restent occupées par des Azéris.

Au début du XVIIIe siècle, l’Empire séfévide s’affaiblit de nouveau et est envahi par les Turcs, pendant six ans. Arrivé au pouvoir après la chute de l’État séfévide, Nadir Shah, de la dynastie des Afcharides, expulse les Turcs ottomans. Cependant, après la mort de Nadir Shah, son empire s’effondre.

Sous le règne de Nadir-shah, de nombreuses entités — principalement des khanats (qualifiés d'« Azerbaijani » par Tadeusz Swietochowski (en) et Firouzeh Mostashari[4],[5]), avec à leur tête des dynastes turcs — se forment sur le territoire de l’Azerbaïdjan, de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan iranien modernes, qui aspirent à l’indépendance[6],[7]. Ils le sont vraisemblablement sous la dynastie Zand mais sont repris en main au début du XIXe siècle sous les Kadjars. Les khanats réussissent toutefois à maintenir leur indépendance[réf. nécessaire]. Deux d'entre eux, les khanats de Kouba et du Karabagh, prennent sous leur contrôle la plupart des autres khanats.

Liste des khanats

Époque contemporaine

L'Empire russe

En 1804, l'empereur russe Alexandre Ier conquiert Gandja sur la Perse, qui devient Elizavetpol. Le traité de Golestan, en 1813, donne à l'Empire russe les provinces de Perse situées au nord de l’Araxe. La ville de Bakou est annexée aux termes du traité de Turkmanchai de 1828 et du traité d'Edirne en 1829. L'administration russe organise cette région en gouvernement de Bakou.

Industrie pétrolière en Azerbaïdjan À la fin du XIXe siècle, la Russie découvre ses richesses en or noir et Bakou devient le premier producteur mondial de naphte. Un mouvement azéri relativement structuré émerge au même moment.

L'indépendance

En 1918, l’Azerbaïdjan se proclame république indépendante et forme avec ses pays frontaliers la République démocratique fédérative de Transcaucasie. La République démocratique d'Azerbaïdjan, qui lui succède et existe jusqu'en 1920, étant le premier pays démocratique musulman en Asie, a accordé pour la première fois dans les pays musulmans le droit de vote aux femmes. Le parti Müsavat et la personnalité de Mémméd Émin Résulzadé dominent cette première république.

La domination soviétique

En 1920, le pays est occupé par l'Armée rouge et intégré en 1922 à la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie au sein de l’Union soviétique, et devient en 1936 la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les autorités nazies eurent des projets de redéfinition administrative de la région.

Un État indépendant

Le conflit autour du Haut-Karabagh (région autonome de l'Azerbaïdjan peuplée en majorité d'Arméniens), qui évolue finalement vers la guerre du Haut-Karabagh, occupe dès 1988, avec le vote du parlement de Stepanakert de son rattachement à l'Arménie ()[8], vote suivi par le pogrom de Soumgaït (28-29 février 1988)[8], une place importante dans le processus des indépendances avant l'effondrement total de l'URSS.

  •  : L'Azerbaïdjan proclame son indépendance après l'effondrement de l'Union soviétique et du bloc communiste. Le pays adhère à l'Organisation des Nations unies (ONU) en 1992. Les premières années de l'indépendance se caractérisent par un grand désarroi politique.
  • Juin 1992 : Aboulfaz Eltchibeï, le président du Front populaire d'Azerbaïdjan (Azərbaycan Xalq Cəbhəsi Partiyası), est élu président au suffrage universel avec 55 % des voix.
  • 1993 : La guerre du Haut-Karabagh aboutit à l'occupation par les troupes arméniennes de la partie occidentale de l’Azerbaïdjan séparant l'Arménie du Haut-Karabagh. Cette défaite engendre d'importants problèmes politiques, et finalement, un coup d'État en juin 1993. Aboulfaz Eltchibeï est destitué et remplacé provisoirement par l'ancien dirigeant soviétique Heydar Aliyev. La destitution d'Eltchibeï est « acceptée » par référendum en octobre 1993 et Aliyev est élu président avec 98,8 % des suffrages lors d’un scrutin incontesté. Un régime autoritaire s'instaure, marqué par un culte de la personnalité du président, et par des investissements étrangers qui sont encouragés. Pour sa part, le Conseil de sécurité des Nations unies condamne l'occupation du territoire de la République azerbaïdjanaise dans ses résolutions no 822 (30 avril 1993), 853 (29 juillet 1993) 874 () et 884 (11 novembre 1993). Un cessez-le-feu entre en vigueur au printemps 1994, tandis que le président Aliyev paraît décidé à mener à leur terme les négociations engagées avec le gouvernement arménien.
  •  : La nouvelle Constitution de la République azerbaïdjanaise est adoptée par référendum. Des élections législatives sont organisées. Retour au pouvoir du Parti du nouvel Azerbaïdjan (Yeni Azərbaycan Partiyası, YAP) au détriment des communistes.
  • Novembre 1997 : L'Azerbaïdjan revient sur le marché mondial du pétrole.
  • Septembre 1998 : Le Sommet de la Route de la Soie est tenu pour la première fois à Bakou et réunit plus de 32 pays. En octobre de la même année, Heydar Aliyev est réélu président. L'Azerbaïdjan, la Géorgie, le Kazakhstan, la Turquie, l'Ouzbékistan et les États-Unis signent un projet d'accord intitulé « la Déclaration d'Ankara » portant sur la construction d'un oléoduc qui reliera Bakou à Ceyhan (en Turquie) et qui acheminera le pétrole de la Caspienne vers les pays occidentaux.
  •  : Premières élections municipales.
  •  : Après les élections législatives, l'opposition au président Aliyev dénonce des fraudes massives, confirmées par les observateurs internationaux, et menace de ne pas reconnaître les résultats.
  • Janvier 2001 : L'Azerbaïdjan devient membre du Conseil de l'Europe.
  • Avril 2001 : Sur invitation du secrétaire d'État américain, le président Aliyev participe, en Floride à Key West, aux négociations de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
  • Novembre 2001 : Premier forum mondial à Bakou qui réunit tous les Azerbaïdjanais du monde.
  • Octobre 2003 : Heydar Aliev, toujours candidat à sa propre succession mais dont les problèmes de santé s'aggravent sans cesse, renonce finalement à se représenter et reconnaît son fils comme seul candidat de son parti.
  •  : Ilham Aliyev est élu à l'élection présidentielle avec 76,84 % des voix. Il prend ses fonctions le 31 octobre malgré les plaintes de l'opposition.
  •  : mort d'Heydar Aliyev.
  •  : Les élections législatives confirment la victoire de Parti du Nouvel Azerbaïdjan, qui remporte 48,8 % des suffrages et 61 sièges sur 125 à l'Assemblée nationale.
  •  : Ilham Aliyev est réélu à l'élection présidentielle augmentant son score de 2003 à 88,73 %.
  •  : Les élections législatives confirment la victoire de Parti du Nouvel Azerbaïdjan avec une majorité absolue qui remporte 56,8 % des suffrages et 61 sièges sur 125 à l'Assemblée nationale.

Présidence de Mutalibov (1991-1992)

Alors que pendant la période 1990-1991 l'Azerbaïdjan a sacrifié plus de sacrifices pour l'indépendance de l'URSS que toute autre république soviétique, la déclaration d'indépendance introduite par le président Ayaz Mutalibov le 30 août 1991 a suivi la tentative de coup d'État soviétique de 1991. Mutallibov devient le seul dirigeant soviétique en dehors de Zviad Gamsakhurdia à soutenir la tentative de coup d'état soviétique en publiant une déclaration de Téhéran, tout en dissolvant plus tard le Parti communiste d'Azerbaïdjan et en proposant des changements constitutionnels pour les élections directes du président.

Le 8 septembre 1991, les premières élections présidentielles nationales, au cours desquelles Mutalibov était le seul candidat en lice, se sont tenues en Azerbaïdjan. Alors que les élections n'étaient ni libres ni équitables selon les normes internationales, Mutalibov est officiellement devenu le président élu de l'Azerbaïdjan. L'adoption de la déclaration d'indépendance par le Soviet suprême de la RSS d'Azerbaïdjan le 18 octobre 1991 a été suivie par la dissolution du Parti communiste azerbaïdjanais. Cependant, ses anciens membres, y compris le président Ayaz Mutalibov, ont conservé leurs postes politiques.

En décembre 1991, lors d'un référendum national, les électeurs azerbaïdjanais ont approuvé la Déclaration d'indépendance adoptée par le Conseil suprême; Avec la dissolution de l'Union soviétique, l'Azerbaïdjan est d'abord reconnu comme État indépendant par la Turquie, Israël, la Roumanie et le Pakistan. Les États-Unis ont suivi le 25 décembre.

Pendant ce temps, le conflit sur le Haut-Karabakh s'est poursuivi malgré les efforts pour négocier un règlement. Au début de 1992, la direction arménienne du Karabagh a proclamé une république indépendante. Dans ce qui était maintenant une guerre à grande échelle entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, les Arméniens ont pris le dessus, avec l'aide secrète de l'armée russe. Des atrocités majeures ont été commises par les deux parties, le massacre de civils azéris perpétré à Khodjaly le 25 février 1992 provoquant un tollé social à cause de l'inaction du gouvernement. Mutallibov a été contraint de présenter sa démission à l'Assemblée nationale d'Azerbaïdjan le 6 mars, sous la pression du Front populaire d'Azerbaïdjan.

L'incapacité de Mutalibov à constituer une armée adéquate, dont il craignait qu'elle ne reste pas sous son contrôle, provoqua la chute de son gouvernement. Le 6 mai, la dernière ville peuplée par les Azerbaïdjanais du Haut-Karabakh, Choucha, est sous contrôle arménien. Le 14 mai, le Conseil suprême d'Azerbaïdjan entend l'affaire sur le massacre de Khodjaly, décharge Mutallibov de toute responsabilité, renverse sa démission et le restitue comme président de l'Azerbaïdjan, mais le lendemain, le 15 mai, les forces armées dirigées par l'Azerbaïdjan le Front prend le contrôle des bureaux du Parlement d'Azerbaïdjan et de la Radio et Télévision d'État azerbaïdjanaise, déposant ainsi Mutallibov, qui part pour Moscou; le Conseil suprême d'Azerbaïdjan est dissous en passant les devoirs à l'Assemblée nationale d'Azerbaïdjan formée par une représentation égale du Front populaire d'Azerbaïdjan et des anciens communistes. Deux jours plus tard, alors que les forces arméniennes prennent le contrôle de Latchine, Isa Gambar est élu nouveau président de l'Assemblée nationale d'Azerbaïdjan et assume les fonctions temporaires du président d'Azerbaïdjan jusqu'aux élections nationales du 17 juin 1992.

Présidence d'Eltchibey (1992-1993)

Les anciens communistes n'ont pas réussi à présenter un candidat viable aux élections de 1992 et Abulfaz Elchibey, le leader du Front populaire d'Azerbaïdjan (PFA) et ancien prisonnier politique et dissident, a été élu président avec plus de 60% des voix. Son programme comprenait une opposition à l'adhésion de l'Azerbaïdjan à la Communauté des États indépendants, des relations plus étroites avec la Turquie et un désir de liens prolongés avec les Azerbaïdjanais iraniens.

Présidence de Heydar Aliyev (1993-2003)

3 octobre le pays a organisé des élections présidentielles, remportées par l'ancien Premier secrétaire du Parti communiste de la RSS d'Azerbaïdjan, Heydar Aliyev, qui a recueilli 98,8% des voix[9]. Au moment de son élection, la situation sur le front du Karabakh a continué d'être difficile. Le 23 octobre, l'Azerbaïdjan a perdu Horadiz et le 1er novembre, Zangelan. À la fin de décembre, les troupes azéries ont lancé une offensive sur les cinq directions (Fizouli, Martuni, Aghdam, Mardakert, Kalbadjar) et le 6 janvier 1994 et retourné à Horadiz de la région Fizouli. Au printemps, les troupes arméniennes ont lancé une offensive dans la direction du terrier, en prenant plusieurs colonies au nord d'Agdam et à l'ouest de Terter. Le 6 mai, des représentants de l'Azerbaïdjan, de la RHK et de l'Arménie ont signé à Bichkek, sous la médiation de la Russie, un accord de cessez-le-feu; Le 12 mai, cet accord est entré en vigueur. En conséquence du conflit et des hostilités, l'Azerbaïdjan a perdu le contrôle sur le territoire de l'ancienne enclave du Haut-Karabakh sur le territoire de l'Arménie, une partie de la région kazakhe et sept districts autour du Haut-Karabakh[10][source insuffisante].

La cessation des hostilités a permis au gouvernement de l'Azerbaïdjan le 20 septembre pour conclure un contrat du siècle avec les plus grandes compagnies pétrolières et gazières du monde dans le développement à grande échelle des champs « Azeri-Chirag-Gunachli » dans le secteur azerbaïdjanais de la mer Caspienne[10][source insuffisante].Cet accord a joué un rôle exceptionnel en attirant des investissements et en développant l'industrie du pays. Cependant, quelques jours plus tard, la situation politique intérieure du pays s'est encore dégradée. Vice-président du Parlement Afiyaddin Jalilov et chef de l'administration spéciale auprès du président de Chemsi Rahimov - Dans la nuit du 29 au 30 septembre, deux proches collaborateurs du président ont été tués à Bakou. Soupçonné de meurtre le 2 octobre, plusieurs policiers de l'OPO ont été arrêtés. Le jour même un groupe de OPON[10][source insuffisante] bâtiment du Bureau du Procureur général a été capturé et 40 otages, dont le procureur général Ali Omarov. Plusieurs bâtiments ont été capturés à Ganja. Dans la matinée du lendemain après de longues négociations, les officiers d'OPON ont quitté le bâtiment du bureau du procureur général. Parmi leurs demandes étaient la démission du procureur général, ministre de l'Intérieur et le président du parlement, la libération de leurs employés, ainsi que la convocation d'une session d'urgence du Milli Majlis. Heydar Aliyev a signé un décret sur l'état d'urgence pendant deux mois et le soir le même jour, a prononcé un discours télévisé à la nation, dans laquelle il a appelé les combattants OPON déposé les armes, décrivant leurs actions comme une tentative de coup d'État. Il a également accusé le Premier ministre Suret Huseynov et commandant d’OPON, ministre adjoint de l'Intérieur Rovchan Javadov dans le coup d'État. Dans la nuit du 4 octobre à Bakou, OPON a soutenu le président et n'a pas été dissous. Dans la matinée du 5 octobre, les forces gouvernementales sont arrivées à Ganja sur l'ordre de Rasul Guliyev et «ont rétabli l'ordre». Pour sa part, Huseynov a rejeté les accusations d'organiser des émeutes à Ganja. Cependant, le 7 octobre, le Milli Majlis a accepté sa démission comme Premier ministre et après un moment, Huseynov a quitté le pays après avoir déménagé en Russie.

Le 12 mars 1995, les forces de l'ordre d'Azerbaïdjan ont intercepté des véhicules de 150 tonnes de cuivre transportés avec le soutien d'OPON. Dans la nuit du 13 mars, des affrontements armés ont eu lieu entre l'OPON et les forces de l'ordre locales dans les régions du nord-ouest de l'Azerbaïdjan. Les rebelles capturés dans deux zones frontalières avec les zones de la Géorgie du bâtiment de l'administration et le poste de police. Après un certain temps, les troupes gouvernementales se sont opposées aux insurgés et, reprenant le discours armé, ont repris le contrôle du nord-ouest de l'Azerbaïdjan. Le 15 mars, Heydar Aliyev a limogé le chef de l'OPON, Rovchan Javadov, en tant que vice-ministre de l'Intérieur.  À son tour, Javadov, retranché sur la base de l'OPON dans le village "8e kilomètre" près de Bakou, a appelé à la démission du président, le président du parlement et le ministre de l'Intérieur.  Dans la nuit du 16 mars au 17 mars, des combats ont éclaté entre les soldats OPON et les forces gouvernementales près de la base des soldats OPON, entraînant la mort de Javadov et la répression par les troupes gouvernementales de la mutinerie OPON. OPON en tant que structure de pouvoir dans la structure du ministère de l'Intérieur de l'Azerbaïdjan a été liquidée. Le 12 novembre de la même année, les premières élections législatives et un référendum sur l'adoption de la Constitution du pays ont eu lieu, soutenus par 91,9% des électeurs.

À cause du conflit du Haut-Karabakh, l'Azerbaïdjan était dans une profonde instabilité politique. Mais la situation a radicalement changé après l'élection d'Aliyev à la présidence du pays[11]. La cessation des hostilités a permis Aliyev de se concentrer sur la reconstruction de l'économie du pays, et en particulier sur la réforme agraire. Déjà en décembre 1994 - Mars 1995, une commission spéciale a été créée par le président Aliyev pour créer les principes de la réforme agraire. Ces commissions ont formé trois lois fondamentales sur la réforme agraire et la restructuration des exploitations agricoles en 1995-1996. Les principes généraux du nouveau système économique ont été énoncés dans la constitution du pays, adoptée en novembre 1995. La nouvelle constitution a aboli le monopole d'État de la propriété foncière qui avait prévalu en Azerbaïdjan depuis le début des années 1920 et reconnu le droit emplacement des biens mobiliers et immobiliers (terre) dans la propriété privée. Dans la nouvelle constitution, la transition d'une économie planifiée à une économie de marché a été enregistrée.

Heydar Aliyev a entamé des négociations avec des sociétés occidentales sur le développement des gisements de pétrole en Azerbaïdjan. 20 septembre 1994 le gouvernement de l'Azerbaïdjan a signé un contrat du siècle avec les plus grandes compagnies pétrolières et gazières du monde: BP (Royaume-Uni), Amoco, Unocal, Exxon, McDermott et Pennzoil (USA), "Lukoil" (Russie), de Statoil (Norvège) et l'État Oil Company Azerbaïdjan, TPAO (Turquie), Delta Nimir (Arabie Saoudite) et Ramco (Écosse) sur un développement à grande échelle des champs "Chirag-Azeri-Guneshli" dans le secteur azerbaïdjanais de la mer Caspienne. Cet accord a joué un rôle exceptionnel en attirant des investissements et en développant l'industrie du pays. Professeur à Harvard David King a également noté que Heydar Aliyev a contribué à l'amélioration de l'économie de l'Azerbaïdjan[10][source insuffisante].

Un accord d'exportation de gaz a été signé avec la Turquie en 2003. Les travaux sur l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan et le gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzurum ont commencé en 2003. L'oléoduc a été achevé en 2005 et le gazoduc en 2006. L'Azerbaïdjan est également partie au projet de gazoduc Nabucco.

Heydar Aliyev est tombé malade et, en avril 2003, s'est effondré sur scène et n'a pas pu retourner à la vie publique. À l'été 2003, il a été placé en soins intensifs aux États-Unis, où il a été déclaré mort le 12 décembre 2003.

Présidence d'Ilham Aliyev (2003)

Dans une autre élection controversée, son fils Ilham Aliyev a été élu président la même année. L'élection a été caractérisée par la violence de masse et a été critiquée par des observateurs étrangers. Actuellement, l'opposition politique à l'administration Aliyev reste forte. Beaucoup n'étaient pas satisfaits de cette nouvelle succession dynastique et réclamaient un gouvernement plus démocratique. Ilham Aliyev a été réélu en 2008 avec 87% des suffrages, tandis que les partis d'opposition ont boycotté les élections. Lors d'un référendum constitutionnel en 2009, les mandats de la présidence ont été abolis et la liberté de la presse restreinte.

Les élections parlementaires de 2010 ont abouti à la création d'un Parlement totalement loyal à Aliyev : pour la première fois dans l'histoire de l'Azerbaïdjan, aucun candidat des principaux partis d'opposition du Front populaire d'Azerbaïdjan ou de Musavat n'a été élu. The Economist a classé l'Azerbaïdjan parmi les régimes autoritaires, le plaçant au 135e rang sur 167 pays, dans son Indice de la démocratie 2010.

Des manifestations répétées ont été organisées contre le régime d'Aliyev en 2011, appelant à des réformes démocratiques et à l'éviction du gouvernement. Aliyev a réagi en ordonnant une répression sécuritaire, en utilisant la force pour écraser les tentatives de révolte à Bakou et en refusant de faire des concessions. Plus de 400 Azerbaïdjanais ont été arrêtés depuis le début des manifestations en mars 2011[12]. Les dirigeants de l'opposition, dont Isa Gambar de Musavat, ont promis de continuer à manifester, bien que la police ait eu peu de mal à arrêter les protestations dès le début[13].

Le 24 octobre 2011, l'Azerbaïdjan a été élu membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies[14]. Le mandat a commencé le 1er janvier 2012.

Notes et références

  1. (en) « History of Azerbaijan », Wikipedia, (lire en ligne, consulté le )
  2. « Strabo, Geography, Book 11, chapter 1, section 1 », sur www.perseus.tufts.edu (consulté le )
  3. (en) K. A. Luther, « Atabakan-e Adarbayjan », dans Encyclopædia Iranica (lire en ligne).
  4. Cf. référence suivante, et au contraire d'autres auteurs ; voir par exemple Antoine Constant, L'Azerbaïdjan, Karthala, Paris, 2002 (ISBN 9782845861442) [voir les occurrences du mot « khanats » dans ce livre]
  5. (en) Robert H. Hewsen, Armenia : A historical Atlas, Chicago et Londres, The University of Chicago Press, (ISBN 0-226-33228-4).
  6. (en) Tadeusz Swietochowski, Russian Azerbaijan, 1905—1920 : The Shaping of National Identity in a Muslim Community, Cambridge University Press, , 272 p. (ISBN 0-521-52245-5, lire en ligne), p. 2.
  7. (en) Firouzeh Mostashari, On the religious frontier: Tsarist Russia and Islam in the Caucasus, I. B. Tauris, New York, 2006 (ISBN 1-85043-771-8), p. 13 et 150.
  8. Gaïdz Minassian, Guerre et terrorisme arméniens, PUF, 2002, p. 136
  9. « Алиев Гейдар Алиевич (Алиев Гейдар Алирза-оглу) », Газета "Коммерсантъ", no 227, , p. 10 (lire en ligne, consulté le )
  10. (ru) « История Азербайджана », Википедия, (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Zvi Lerman et David Sedik, Rural Transition in Azerbaijan, Lexington Books, , 187 p. (ISBN 978-0-7391-4318-6, lire en ligne)
  12. (en-GB) Damien McGuinness, « Azerbaijan cracks down hard on protests », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).
  13. (en-US) Michael Schwirtz, « Opposition in Azerbaijan Vows to Step Up Protests », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  14. (en-GB) Reuters Editorial, « Azerbaijan wins U.N. council seat, Slovenia withdraws », U.K., (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Tadeusz Świętochowski et Brian C. Collins, Historical dictionary of Azerbaijan, Lanham Md, Scarecrow Press, , 145 p. (ISBN 978-0-8108-3550-4)

Antiquité

Moyen Âge

Modernité

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