Heinz-Wilhelm Eck

Né le 27 mars 1916 à Hambourg, Heinz-Wilhelm Eck entre dans la Kriegsmarine en 1934. De septembre 1939 à février 1941, il est commandant de la 6^e Flottille de dragueurs de mines[1] et le 1^er décembre 1941, il est promu Kapitänleutnant.

Eck commande la 8^e Flottille de dragueurs de mines de mars 1941 à juin 1942, avant de rejoindre l'Unterseeboot Lehr division (Division d'instruction sous-marine) à Pillau de juin 1942 à octobre 1942[1], au cours de laquelle il suit une formation sur l'U-124[2].

Il fréquente ensuite la Kommandantenschule, la 2. Unterseebootsflottille, la 2.UAA (U-Fahrausbildungslehrgang), la Kommandaten-Schiesslehrgang et la 24. Unterseebootsflottille entre novembre 1942 et février 1943[1].

Après avoir été détaché à la 6. KLA Kriegsschiffbaulehrabteilung de mai 1943 à juin 1943[1], il prend le commandement de l'U-852 du 15 juin 1943 au 3 mai 1944. Il coula deux navires marchands pour un total de 9 972 tonneaux au cours de l'unique patrouille qu'il effectua.

Le 2 mai, son U-boot est attaqué dans la mer d'Arabie, à l'est des côtes de la Somalie, par un bombardier britannique Vickers Wellington de l'escadrille Sqdn 8 qui lui lance des charges de profondeur, finissant par l'endommager. Se sachant perdu, Heinz-Wilhelm Eck se dirige vers les côtes somaliennes quand il s'échoue sur un récif de corail pendant une seconde attaque de six bombardiers Vickers Wellington de l'escadrille Sqdn 621. L'U-852 est ensuite sabordé puis dynamité. L'attaque coûte la vie à 7 membres d'équipage et 59 autres, dont Heinz-Wilhelm Eck, sont faits prisonniers de guerre par les britanniques le lendemain.

Après la guerre, il fut jugé par un tribunal militaire britannique avec ses officiers pour crime de guerre alors qu'il était commandant du sous-marin. En effet, le 13 mars 1944, il torpille et coule le cargo grec SS Peleus dans l'Atlantique Sud et ordonne de tirer sur les survivants dans l'eau ou sur des radeaux pour tenter d'effacer toutes traces de leur attaque. Lorsque l'U-boot quitte la zone, seuls quatre des 39 hommes d'équipage sont encore en vie[2]. Trois seront secourus le 20 avril par le marchand de vapeur portugais Alexandre Silva.
Lors du procès, Heinz-Wilhelm Eck et deux de ses officiers, August Hoffmann et Walter Weispfennig, furent condamnés à mort par armes à feu et deux autres furent acquittés[2]. La sentence fut exécutée le 30 novembre 1945. Il fut le seul commandant de sous-marin à être jugé pour crimes de guerre[Note 1].

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Heinz-Wilhelm Eck » (voir la liste des auteurs).

Notes

Références