Guilligomarc'h
Guilligomarc'h ([giligomaʁ]) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Guilligomarc'h | |
![]() Chapelle Saint-Éloi. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Quimper |
Intercommunalité | Quimperlé Communauté |
Maire Mandat |
Alain Follic 2020-2026 |
Code postal | 29300 |
Code commune | 29071 |
Démographie | |
Gentilé | Guilligomarchois |
Population municipale |
779 hab. (2018 ![]() |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 56′ 13″ nord, 3° 24′ 52″ ouest |
Altitude | Min. 22 m Max. 148 m |
Superficie | 22,75 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Quimperlé |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la commune |
Toponymie
Guele Coumarho au XIVe puis Guelegomarch au XVIe siècle.
Le nom de la commune est d'origine bretonne. Son nom, en breton, est Gwelegouarc'h, prononcé ɟeleˈgwaχ. Il associe les termes gwele (clan) et Comarc'h. Comarc'h est une évolution du prénom Conmarc'h ou Cynfarch en gallois et signifie « le guerrier à cheval ».
Géographie
Guilligomarc'h est une petite commune rurale située entre Ellé (à l'ouest) et Scorff (à l'est). La commune est très vallonnée. La butte du Torrod, à l'est, constitue un des principaux reliefs. La commune s'étage entre 22 m (fond de la vallée de l'Ellé à son point le plus bas) et 148 m (village de Bontul), et comporte de nombreux secteurs boisés. L'Ellé et le Scorff s'y écoulent dans des vallées boisées et très encaissées. Le site des Roches du Diable, situé à la frontière des communes de Locunolé et de Guilligomarc'h, est particulièrement spectaculaire. La rivière Ellé s'y faufile au milieu d'énormes rochers de granite, formant des éboulis, qui ont été polis par l'érosion. Le sous-sol de la commune est de constitution granitique. L'abondance de cette roche dans le sous-sol explique pourquoi un grand nombre d'édifices de la commune sont construits avec ce matériau. L'habitat est très dispersé puisque, outre le bourg, on compte 73 villages ou écarts. Le village de Saint-Éloi est, après le bourg, l'agglomération la plus importante.
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Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanvenegen », sur la commune de Lanvénégen, mise en service en 1994[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 189,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, dans le département du Morbihan, mise en service en 1952 et à 16 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[11], à 12 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Guilligomarc'h est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 1,1 % | 25 |
Extraction de matériaux | 2,3 % | 52 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 23,0 % | 527 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 4,4 % | 101 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 26,9 % | 616 |
Forêts de feuillus | 10,4 % | 239 |
Forêts de conifères | 8,7 % | 200 |
Forêts mélangées | 23,2 % | 532 |
Source : Corine Land Cover[19] |
Histoire
Moyen Âge
Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Guilligomarc'h relevait de la seigneurie de la Roche-Moisan, de la sénéchaussée d'Hennebont, du doyenné de Kemenet-Héboé, et du diocèse de Vannes.
Révolution française
En 1790, la paroisse est érigée en commune dépendant du canton d'Arzano, du district de Quimperlé et du département du Finistère. Bien qu'appartenant historiquement au Broërec, la commune fut rattachée canoniquement au diocèse de Quimper en 1801 au moment du concordat. Arzano, Guilligomarc'h et Rédené sont les trois paroisses du diocèse de Vannes, donc parlant le vannetais, rattachées au département du Finistère.
Le XIXe siècle
L'occupation des sols était la suivante en 1848 : 2 275 hectares de terres enregistrées au cadastre dont 1 115 de landes et de friches, 805 de terres labourables, 127 de prairies, 102 de bois et 35 de vergers.
La culture des pommiers à cidre
Le journal L'Ouest-Éclair écrit en 1936 :
« Dans la région quimperloise comprise entre Guilligomarc'h et Mellac de l'est à l'ouest, Nizon et Clohars-Carnoët du nord au sud, la culture du pommier est poussée très activement. Les crus de Clohars et de Riec surtout sont reconnus unanimement pour être les meilleurs, avec ceux du secteur voisin de Fouesnant. Cette année, contrairement à 1935, la récolte s'annonce magnifique. (...) Une délégation s'est rendue à Paris dans le but de faire revaloriser la pomme à cidre et pour obtenir du gouvernement que les mêmes ressources soient prises dans les années d'abondance comme pour le vin[20]. »
Politique et administration


Démographie
Évolution démographique
En 2010, Guilligomarc'h comptait 710 habitants (soit une augmentation de 24 % par rapport à 1999). La commune occupait le 13 059e rang au niveau national, alors qu'elle était au 13 788e en 1999, et le 235e au niveau départemental sur 283 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Guilligomarc'h depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du , dite loi de démocratie de proximité[22], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans[23]. Pour Guilligomarc'h, le premier recensement a été fait en 2006[24], les suivants étant en 2011, 2016, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour Guilligomarc'h, est un recensement exhaustif[25].
Le maximum de la population a été atteint en 1921 avec 1 284 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,6 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (24,5 %).
À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,1 %, 15 à 29 ans = 15,5 %, 30 à 44 ans = 27,2 %, 45 à 59 ans = 19,1 %, plus de 60 ans = 19 %) ;
- 52,5 % de femmes (0 à 14 ans = 20,8 %, 15 à 29 ans = 15,8 %, 30 à 44 ans = 21,1 %, 45 à 59 ans = 16,4 %, plus de 60 ans = 25,8 %).
Personnalités liées à la commune
- Mathurin Le Hors (1886-1952), né à Guilligomarc'h, botaniste spécialisé dans la flore de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Langue bretonne
Le Conseil municipal de Guilligomarc'h a voté la charte Ya d'ar brezhoneg le .
Lieux et monuments


Sites naturels
- Le site des Roches du Diable.
Châteaux et manoirs
- L'ancien manoir de Traoulé, XVIe siècle.
- Le château de Sac'h, XXe siècle.
Église et chapelles
- Église Saint-Méven ou Saint-Méen, dédiée à saint Méen, date de la fin du XVIIIe siècle, à l'exception de la sacristie, qui date du XVIIe siècle.
- Chapelle Saint-Éloi, premier quart du XVIe siècle à l'exception du clocher plus récent, édifice de style gothique flamboyant en forme de croix latine. Les baies se caractérisent par la présence de remplages en forme de fleur de lys.
- Chapelle Saint-Julien, XVIe siècle.
- La fontaine Saint-Meven.
- La fontaine Saint-Julien.
- Autrefois une chapelle existait aussi dans le village de Saint-Coal.
Maisons et autres établissements
- Les moulins de Kerloas, de Stanc et de Kerlégan.
- La maison de Poulhet, XVIe siècle.
- La ferme de Saint-Coal, XVIIe siècle.
- L'ancien presbytère, XVIe siècle.
Liste des lieux-dits
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Photos
- Photo de la fontaine de Saint-Julien.
- Fontaine de Saint Méen, dans le bourg.
- Vu du clocher de l'église.
Légende
- Les Roches du diable : Saint Guénolé serait arrivé dans ce pays où Satan régnait en maître. Il fonda la paroisse qui porte son nom (Locunolé) et chaque jour les conversions devinrent plus nombreuses. Un jour que Guénolé se promenait au bord de l'Ellé, le diable lui lança à la tête d'énormes blocs de rochers. D'un large signe de croix Guénolé détourna le danger et, depuis, les rochers sont là, sur la rive. Un rocher porterait les traces des griffes du diable et un trou dangereux dans le lit de l'Ellé est dénommé "trou du diable".
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lanvenegen - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Guilligomarc'h et Lanvénégen », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lanvenegen - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Guilligomarc'h et Quéven », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
- Journal L'Ouest-Éclair n° 14558 du 15 septembre 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k631542w/f12.image.r=Clohars%20Fouesnant.langFR
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V des opérations de recensement.
- INSEE : Les grandes étapes : 2002 – 2009
- « Calendrier des recensements des communes du département du Finistère », sur www.insee.fr, Insee (consulté le ).
- Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 d’afficher dans le tableau des recensements : la population 2006, première population légale connue post-1999, les populations légales suivantes correspondant aux années réelles de recensement et enfin la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales connues
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Guilligomarc'h en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Finistère en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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