Guillaume François d'Aigremont

Guillaume François d'Aigremont ou encore Daigremont, né le à Paris, mort dans la même ville le , était un général de cavalerie de la Révolution française et du Premier Empire.

Guillaume François d'Aigremont
ou Daigremont
Naissance
Paris
Décès  56 ans)
Paris
Origine France
Arme Cavalerie
Grade Général de brigade
Années de service 17881826
Distinctions Baron de l'Empire
Officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis

Biographie

Il sert en qualité de soldat avant la révolution française dans le régiment de La Rochefoucauld-Dragons (11e de ligne), du jusqu'au . De retour à Paris au moment de l'organisation des volontaires nationaux, il est nommé sous-lieutenant dans le 2e bataillon de volontaires de Paris le , lieutenant le , et donne sa démission pour entrer, en qualité de sous-lieutenant dans le 20e régiment de cavalerie (ci-devant Royal-Champagne-Cavalerie) le 23 du même mois.

Envoyé alors à l'armée du Centre, et l'année suivante à celle du Nord, il y obtient le grade de lieutenant le . Peu après, il entreprend deux actions d'une audace peu commune qui font présager pour leur auteur un glorieux avenir. Tout d'abord le , il pénètre seul dans le village de Roncq, entre Lille et Menin, gardé par 600 hussards, et tua leur colonel d'un coup de pistolet, au moment où celui-ci donne l'ordre de monter à cheval. Puis le suivant, après un combat opiniâtre, il a été assez heureux pour arracher un prisonnier français des mains des Autrichiens, lorsque, saisi lui-même par 15 hussards du régiment de Barkow, il parvient à leur échapper après une lutte terrible et à sauver son camarade. Le général en chef Dampierre, témoin de cet acte de courage, le met à l'ordre du jour de l'armée, et en rend compte à la Convention qui nomme Daigremont capitaine le . Il sert ensuite aux armées des Ardennes et de Sambre-et-Meuse en 1796 et 1797.

En l'an IV, sur le Hunsrück, il s'empare d'une pièce d'artillerie française enlevée dans l'action par des hussards de Kaisers et dégage une compagnie d'artillerie légère coupée de sa division. Aux environs de Guimmenden, il combat seul contre 30 cavaliers ennemis. Il cesse d'être employé du au . Lorsque la guerre éclate de nouveau avec l'Autriche, il est nommé le 1er nivôse an VIII aide de camp du général de division Gobert, qu'il suit à l'armée de réserve. À la bataille de Marengo, il arrête presque seul, et pendant quelques minutes, une colonne de 1 300 cavaliers, reçoit plusieurs coups de sabre sur la tête et est fait prisonnier sur la fin de la journée ; mais sa captivité ne dure que deux heures. Le 19 vendémiaire an X, il rentre au 20e régiment de cavalerie comme chef d'escadron et est incorporé avec son régiment le 18 germinal an XI dans le 14e de cavalerie (28e de dragons) ; mis à la suite, il devient titulaire par son passage au 8e de cuirassiers le et est fait membre de la Légion d'honneur le suivant. Il participe aux campagnes d'Autriche, de Prusse et de Pologne en 1805 et 1806.

Major au 1er régiment de cuirassiers le , il est nommé colonel du 13e de l'arme le . Il rejoint immédiatement les escadrons de guerre en Espagne et se trouve le à la Bataille de Maria-Belchite, où il fournit plusieurs charges victorieuses contre les Espagnols. Officier de la Légion d'honneur le à la suite de cette affaire, il prend part le à l'expédition du mont Tremendad et reçoit au retour les félicitations du général Suchet.

L'année suivante, au siège et à la prise de Lérida le , sa conduite à la tête du 13e de cuirassiers lui vaut de nouveaux éloges et bientôt après le titre de baron. Général de brigade le , il contribue le suivant, par une marche forcée de quinze lieues faite le même jour, à faire échouer les projets des Anglais sur Valence. Contraint de rentrer en France le par le mauvais état de sa santé, il est nommé le commandant du département de la Somme. La Restauration, qui le maintient dans ce poste, le fait chevalier de Saint-Louis le .

Mis en disponibilité le et employé à l'inspection de la cavalerie le , il est choisi par Louis XVIII pour commander le département de l'Allier le 1er septembre suivant. Passé dans la 21e division militaire le , il y obtient le commandement de la 2e subdivision le , passe à celui de la 1re subdivision le et est admis à la retraite le .

Le général d'Aigremont meurt à Paris le et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (53e division)[1].

Distinctions

Titres

Armoiries

Figure Blasonnement

Armes du chevalier d'Aigremont (alias Daigremont) et de l'Empire (lettres patentes du )

D'or au pal de gueules, chargé du signe des membres légionnaires, accosté à dextre d'un rocher de six coupeaux de sable, surmonté d'une étoile d'azur, et à senestre d'une cuirasse d'azur, traversée en pal par un sabre de gueules.[2]

Armes du baron d'Aigremont et de l'Empire

D'or, au pal de gueules, adextré d'un rocher de six coupeaux de sable, mouv. de la pointe, surmonté d'une étoile d'azur, et senestrés d'un plastron (cuirasse) d'azur doublé de sable, enfilé d'un sabre de gueules, en pal, la pointe en haut ; au canton des Barons militaires de l'Empire brochant.[2],[3],[4]


Armes de baron héréditaire sous la Restauration

D'or, au pal de gueules, accosté à dextre d'un rocher de six coupeaux, 1, 2, 3, de sable, surmonté d'une étoile d'azur, et à sénestre d'une cuirasse d'azur, traversée en pal d'un sabre de gueules.[2],[5]

Notes et références

  1. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 45
  2. Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries sur toutsurlheraldique.blogspot.com
  3. Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy
  4. La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
  5. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com

Source

« Guillaume François d'Aigremont », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]

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