Guénange

Guénange [prononcé Genéngen ou Ginnéngen en Platt (francique lorrain)] est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Guénangeois.

Guénange

Hôtel de ville de Guénange.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Thionville
Intercommunalité Communauté de communes de l'Arc mosellan
Maire
Mandat
Pierre Tacconi
2020-2026
Code postal 57310
Code commune 57269
Démographie
Gentilé Guénangeois
Population
municipale
7 341 hab. (2018 )
Densité 879 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ nord, 6° 11′ est
Altitude Min. 153 m
Max. 233 m
Superficie 8,35 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Guénange
(ville-centre)
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Metzervisse
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Guénange
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Guénange
Géolocalisation sur la carte : France
Guénange
Géolocalisation sur la carte : France
Guénange
Liens
Site web guenange.fr

    La commune a été classée une fleur au concours des villes et villages fleuris.

    Présentation succincte

    Petit village lorrain jusqu’au début des années 1950, Guénange est par la suite devenue une cité dortoir de la sidérurgie lorraine afin de loger les ouvriers de cette activité florissante. La cité prendra le nom de Guénange-Grande. D’autres cités semblables furent construites comme à Saint-Nicolas-en-Forêt. Aujourd’hui, 30 ans après la crise sidérurgique des années 1970, Guénange a perdu de sa population et est désormais une petite ville d’environ 7 500 habitants.

    Géographie

    Guénange est située sur la rive droite de la Moselle entre Metz et Thionville, à 8 kilomètres de cette dernière. Elle a pour annexe Guélange et comme quartiers : Mont Cassin, Saint-Benoît, Bois carré, Haselbuch, Vignes de Saint-Antoine, SAMEC, Sous les vignes, Deux flacons, Tournaille et Boucle.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Guénange est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guénange, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 9 901 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (52,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,4 %), zones urbanisées (25,5 %), forêts (23,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), eaux continentales[Note 3] (2,4 %), prairies (0,5 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    • D'un nom de personne germanique Genno ou Ginno suivi du suffixe -ing francisé en -ange.
    • Gueininga (1157), Geminges (1157), Genninges (1241), Guinnanges (1262), Guenanges (1353), Guiningen (1401), Guenenge (1430), Gynnyngen (1481), Ober et Nieder Geycingen (1514), Gentigen (liste des paroisses du décanat de Romba ou Redingen), Geyninga/Guemniga/Guerninga/Gerningen/Gueminge (1544), Guinningen (1572), Guenange haute et basse (1793), Niederginingen (1871-1918), Niederganingen (1940-1944).
    • En allemand : Ober et Nieder Giningen[11]. En francique lorrain : Ginnéngen[12] et Genéngen.

    Historique

    Préhistoire

    À l’époque préhistorique, la plus grande partie de la commune était sous les flots de la Moselle, gonflée par les eaux glaciaires, qui atteignait une largeur de 10 km.

    Époque romaine

    Vers 900 av. J.-C., les Celtes occupent la vallée de la Moselle mais il faut attendre l’époque gallo-romaine, avant le Ve siècle, pour confirmer l’édification de villas prouvées par certaines trouvailles archéologiques et des tumulus dans les bois et les hauteurs de Guelange.

    Moyen Âge

    Après la mort de Clovis, Guénange apparaît sous le nom de Ganigas sur un cartulaire de l’abbaye de Gorze. Avec le démantèlement de l’empire de Charlemagne, la région passe sous la domination des seigneurs du Luxembourg en 953 jusqu’en 1443.

    Ses appellations seront : Gueminges (1157), Gananges (1269), Guinanges (de 1280 à 1391).

    Guénange passe sous l’autorité de la Bourgogne sous Philippe le Bon en 1443, puis en 1477 sous la domination autrichienne.

    Au Moyen Âge, Guénange était sous la domination des trois seigneurs, celui de Richemont qui avait des droits sur une partie de Guénange-Basse tandis que celui de Bertrange avait la haute, moyenne et basse justice sur presque tout le territoire. Le seigneur de Luttange faisait valoir ses droits sur une petite portion de terre.

    Époque moderne

    Aux XVIe siècle et XVIIe siècle, la commune prend les noms suivants : Aber et Nieder Gegeingen en 1514, Geyninga, Guerningan, Gueninge, Guermingen, et Guénange.

    En 1519, Guénange devient espagnole en dépendant de l'ancien duché de Luxembourg. Elle le restera jusqu’en 1643. En effet, après le siège et la prise de Thionville par les armées françaises du duc de Condé, Guénange entre pour la première fois dans le giron français. Le traité des Pyrénées confirmera officiellement cette prise de possession en 1659.

    Commune indépendante jusqu’en 1810, Guélange est aujourd’hui rattachée à la commune de Guénange. En 1817, Guénange (haute et basse), village sur la droite de la Moselle avait pour annexe le village de Guélange. À cette époque il y avait 480 habitants répartis dans 94 maisons. À Guélange, il y avait 149 habitants répartis dans 33 maisons.

    Époque contemporaine

    1870 : la guerre franco-prussienne éclate. Après la déroute de Sedan, le traité de Francfort, du 10 mai 1871 enlève Guénange à la France.

    Beaucoup d’habitants quittèrent le « Reichsland Elsass-Lothringen » pour rejoindre leur patrie d’origine. En 1918, Guénange redeviendra française, en 1940 elle reviendra à l’Allemagne et sera définitivement rattachée à la France en 1945.

    La conduite héroïque des Guénangeois pendant cette dernière guerre valut à la ville d’être citée avec l’attribution de la croix de Guerre avec étoile de bronze, le 10 octobre 1948.

    Vient l’expansion de la ville avec la construction de la cité. Les usines sidérurgiques des vallées de la Fensch et de l’Orne attirent les ouvriers de tous les coins de France et de l’étranger.

    • En 1952, Guénange compte 580 habitants.
    • En 1954 : 3 826 habitants
    • En 1960 : 10 062 habitants
    • En 1990 : 6 794 habitants

    Au dernier recensement, Guénange compte 7124 habitants. Cette petite évolution vers la hausse est due aux nouvelles constructions, après la chute inévitable entre 1960 et 1990 due à la récession dans la sidérurgie, ainsi qu’à la démolition de 400 logements collectifs.

    La situation de Guénange, à proximité des zones industrielles d’Ennery et de Basse-Ham laisse espérer son extension par la création de nouveaux quartiers. Des efforts d’urbanisation et le désenclavement de Guénange par la possibilité d’accès à l’autoroute A31, devraient favoriser son expansion industrielle et démographique.

    Situation linguistique

    En 1887, la commune est située sur la frontière linguistique, du côté germanophone[13].

    En 1925, seuls les habitants de plus de 60 ans parlent encore couramment le dialecte francique de Guénange et en 1983 quelques personnes âgées en possèdent encore des rudiments[14].

    Héraldique

    Blason
    Mi-parti d'or à la croix de gueules, cantonnée de vingt billettes du même ; et fascé d'or et d'azur de six pièces[15].
    Détails

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

    En 2018, la commune comptait 7 341 habitants[Note 4], en augmentation de 5,22 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    418427465661686681582569529
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    503479429419542547653753680
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    7697977845443 8268 3609 8629 3978 327
    1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018 - -
    6 7947 1246 9666 9387 0577 2107 341--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1965 mars 1977 André Maljean   Instituteur
    mars 1977 décembre 1997 Jean-Marie Aubron PS Ancien métallurgiste
    Député de la 8e circonscription de la Moselle (1997 → 2007)
    Conseiller général du canton de Metzervisse (1976 → 1982 puis 1988 → 2008)
    décembre 1997 Mai 2020 Jean-Pierre La Vaullée PS Retraité sidérurgiste
    Conseiller général du canton de Metzervisse (2008 → 2015)
    mai 2020 En Cours Pierre Tacconi DVC-MR Ingénieur commercial
    Conseiller départemental remplaçant du canton de Metzervisse (2015 → 2021)
    Conseiller départemental depuis 2021
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

     Laer (Allemagne), voir Laer (de) Site Internet

    Vie associative

    Associations sportives

    Guénange permet également à sa population d’accéder à de nombreuses activités sportives et culturelles, notamment :

    • un club de football
    • un club de danse http://acadanse-guenange.fr
    • un club de handball
    • un club d’athlétisme
    • un club de judo
    • un club de tennis
    • un club de pétanque
    • Un centre équestre
    • Un club de badminton - Site officiel ;
    • Un club de cyclotourisme ;
    • Un club de voile http://snbm.fr/

    Lieux et monuments

    Château Sainte-Marie.

    Établissements scolaires

    Guénange permet à sa jeunesse de suivre une scolarité allant de la maternelle au secondaire :

    • Quatre écoles maternelles : les Capucines, Clair-Matin, Saint-Mathieu, (Les Primevères ont fermé)
    • Trois écoles primaires : l’école du Bois(fermé) , Saint-Mathieu et Sainte-Scholastique ;
    • Un collège René-Cassin
    • Actuellement fermé, il y avait par le passé un lycée professionnel nommé Joseph-Cressot

    Édifices religieux

    • Église néo-gothique Saint-Mathieu. L’église primitive existait en 1157. D’importants travaux furent effectués en 1607. La sacristie est construite en 1744. Le clocher est reconstruit en façade en 1803. La nef est démolie et reconstruite à l’initiative du curé Hilt par l’architecte Laydecker de Metz (Moselle) en 1861. Les voûtes de la nef sont reconstruites en 1876. Le chœur est transformé en 1878. Le clocher endommagé par les bombardements de novembre 1944 est rebâti en 1947.
    • Presbytère à Haute Guénange, construit au XVIIIe siècle ; la partie exploitation a été remaniée au XIXe siècle lorsque le nouveau presbytère a été construit et celui-ci transformé en ferme
    • Presbytère à Haute Guénange, construit en 1853 en remplacement de l'ancien presbytère, actuellement ferme.
    • Chapelle Saint-Benoit moderne du XXe siècle.
    • Chapelle de cimetière.

    Personnalités liées à la ville

    • Philippe Mathelin, général né en 1831 à Guénange.
    • Vincent Laurini, footballeur professionnel en Italie, né en 1989.

    jumelage

    Laer (Allemagne) en 2003

    Bibliographie

    • Pierre de la Madie, Histoire de Guénange, conservée aux archives municipales ; / Ville de Guénange, Thionville, 2007.
    • André Maljean, Guénange, Les grandes heures du siècle : du village à la cité et à la ville d’aujourd’hui, Serge Domini Éditeur / Ville de Guénange, Thionville, 2002.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Guénange », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
    12. Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN 0762-7440).
    13. (de) Constant This, Die deutsch-französische Sprachgrenze in Lothringen, Straßburg, 1887.
    14. Hemechtsland a Sprooch, no 1, 1983, p. 14.
    15. http://www.genealogie-lorraine.fr/blasons/index.php?dept=57&blason=GUENANGE
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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