Georges Philippot
Georges Philippot est un général de Gendarmerie né le à Saint-Vincent-sur-Oust (Morbihan).
Ancien chef du Service Historique de la Gendarmerie Nationale (SHGN), Georges Philippot est saint-cyrien de la promotion « Centenaire de Camerone » (1962-1964). Il a exercé en gendarmerie toutes les fonctions afférentes à ses divers grades successifs, en unité, en école ou en état-major. Il a notamment commandé la compagnie de gendarmerie départementale de Calvi, le groupement de gendarmerie départementale du Finistère, la 7e légion de gendarmerie mobile et, comme général, la circonscription de gendarmerie du Centre, à Orléans.
Docteur en histoire, il a soutenu sa thèse, « Gendarmerie et identité nationale en Alsace et Lorraine, 1914-1918 » en 2008, à l’université Paul Verlaine, à Metz.
Il est le président fondateur de la Société Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie (SNHPG) et président délégué des Amis de la Gendarmerie pour le comité de la Moselle.
Biographie
Georges, Jean-Pierre, Joseph, Marie Philippot naît dans une famille d’agriculteurs à Saint-Vincent-sur-Oust. Il est l’aîné d’une fratrie de 8 enfants et effectue sa scolarité dans sa ville natale puis au lycée Saint-Sauveur à Redon où il obtient son baccalauréat option philosophie en 1959. Après une année pendant laquelle il enseigne le français dans un collège, il entre à l’École Militaire de Strasbourg (EMS) en classe préparatoire au concours de Saint-Cyr-Coëtquidan, qu’il réussit à l’été 1962.
Il intègre cette École en tant qu’élève-officier en 1962 et en sort en 1964 (promotion « Centenaire de Camerone ») avec le grade de sous-lieutenant. Il effectue une année de spécialisation à l’École d’Application du Train (EAT) à Tours puis est affecté comme lieutenant au 512e groupe de transport de Saint-Lô. Un an plus tard, il réussit le concours d’admission à l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) de Melun, qu’il intègre le . À l’issue, il est affecté à l’escadron de Gendarmerie Mobile (EGM) de Charleville-Mézières en tant que commandant de peloton porté le .
Le , il retourne à l’ESM de Saint-Cyr-Coëtquidan comme officier instructeur. Il assure cette fonction pendant deux années avant de prendre le commandement de la compagnie de gendarmerie départementale de Calvi, en Corse, le . Promu au grade de capitaine le , il obtient son diplôme d’état-major le puis rejoint sa nouvelle affectation comme officier professeur à l’EOGN le de la même année.
Chef d’escadron le , il prend le commandement du groupe d’escadrons de gendarmerie mobile II/2 de Melun le . De 1982 à 1984, il suit les cours du Centre d’Enseignement Militaire Supérieur de la Gendarmerie (CEMSG) à Maisons-Alfort et obtient à l’issue son Brevet d’Études Militaires Supérieures (BEMS). Passé lieutenant-colonel le , il quitte le CEMSG pour rejoindre le cabinet militaire du Premier ministre Jacques Chirac le . Après trois ans dans ce poste, il est promu colonel le et prend le commandement du groupement de gendarmerie départementale du Finistère à Quimper le 1er septembre de la même année. Affecté le à l’état-major de la 6ème région de gendarmerie à Metz, il en assure la transformation en 7ème légion de gendarmerie mobile dont il prend le commandement à sa création le . Il reçoit à cette occasion le drapeau de cette nouvelle unité des mains du président de la République François Mitterrand.
Il entre dans le corps des officiers généraux le , date à laquelle il se voit confier le commandement de la circonscription de gendarmerie du Centre, à Orléans. Le , il quitte le service actif, puis prend, le en tant qu’officier général en deuxième section, la direction du Service Historique de la Gendarmerie Nationale (SHGN) qu’il assure jusqu’au .
Anticipant le regroupement des services historiques propres à chaque armée au sein du Service Historique de la Défense (SHD) et, craignant que cette mutualisation ne nuise à la production historique et ne provoque une dilution du savoir, il fonde en 2004 la Société Nationale d’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie (SNHPG - association loi 1901). Il en devient le président et assure cette fonction avec passion jusqu’à l’assemblée générale du au cours de laquelle il passe le relais à son successeur.
Mariage et descendance
Le il épouse Éliane, Émilie Machu (28/05/1939-) en l’église de Redon (Ille-et-Vilaine). De cette union naissent quatre enfants.
Distinctions
Grades
- Sous-lieutenant : 01/08/1964
- Lieutenant : 01/10/1966
- Capitaine : 01/09/1972
- Chef d’escadron : 01/06/1979
- Lieutenant-colonel : 01/06/1983
- Colonel : 01/08/1987
- Général de brigade : 01/09/1994
Récompense
05/08/1996 : Citation sans croix à l'ordre du Corps d'Armée Gendarmerie avec attribution de la Médaille de la Gendarmerie.
Décorations
- Chevalier de l'ordre national du Mérite 18/06/1981
- Chevalier de la Légion d'honneur 11/11/1988
- Officier de l'ordre national du Mérite 11/11/1992
- Médaille de la Gendarmerie nationale, avec citation 05/08/1996
- Officier de la Légion d'honneur 07/07/1997
- Officier de l'ordre des Arts et des Lettres
Diplômes
- 1959 : Baccalauréat option philosophie
- 1981 : Maîtrise d’études humanitaires
- 1997 : DEA d'Histoire à l’université Paul Verlaine, à Metz.
- 2008 : Doctorat d’histoire à l’université Paul Verlaine, à Metz.
Écrits
Divers
Georges Philippot a été membre de jury des 2 thèses suivantes :
- Les prévôtés, de « la drôle de guerre » à « l'étrange défaite » (1939-1940). Personnels, missions, représentations par Aziz Sait sous la direction de Jean-Noël Luc - Paris 4 Histoire contemporaine Soutenue le 29-06-2012 ;
- « Forcer, au besoin, leur obéissance ? » : la Gendarmerie nationale et la Grande Guerre des Français (1914-1918) par Louis-Napoléon Panel sous la direction de Jean-Noël Luc - Paris 4 Histoire Soutenue le 03-05-2010.
Anecdotes
En effet, en tant qu'encyclopédie, Wikipédia vise à présenter une synthèse des connaissances sur un sujet, et non un empilage d'anecdotes, de citations ou d'informations éparses (juillet 2021).
Fait Divers
Bibliographie
- Réflexions sur la Gendarmerie et la Défense opérationnelle du territoire (DOT) - Revue de la Défense Nationale N° 469 Octobre 1986 - Chroniques - p. 165-170
- Gendarmerie et identité nationale en Alsace et en Lorraine de 1918 à 1926, mémoire de D.E.A., Histoire, Metz, 1997, dact., 235 f° + annexes.
- Gendarmerie et identité nationale en Alsace et Lorraine après 1918, Revue historique des Armées, n° 213, 1998, p. 61-78.
- Témoignage, in Mai-. Réflexions et témoignages, Table ronde du jeudi , Créteil, Archives départementales du Val-de-Marne, 2000, p. 31-35.
- Le colonel Michel et ses gendarmes en Alsace-Lorraine après 1918, Revue de la Gendarmerie nationale, hors série Histoire n° 2, 2000, p. 113-130.
- Du renseignement à la propagande nationale : le chef d'escadron Michel, l'exemple d'un officier de gendarmerie (1914-1925), in Lascours (Sophie de) (dir.). Le chiffre, le renseignement et la guerre, Paris, l'Harmattan, 2001, p. 79-97.
- Histoire et identité de la gendarmerie, Revue de la Gendarmerie nationale, hors série Histoire n° 3, 2002, p. 97-108.
- Comment l'alsace-Lorraine est redevenue Française, Revue des Deux Mondes, Paris, Février 2003, p. 123-133
- Les gendarmes de Monzon, -, Carnet de la Sabretache. Bulletin des collectionneurs de figurines historiques et des amis de l'histoire militaire, , n° 154, p. 156-159.
- Paul Agostini, colonel de gendarmerie, commandeur de la Légion d'honneur, 1ère classe de la Légion étrangère, Carnet de la Sabretache. Bulletin des collectionneurs de figurines historiques et des amis de l'histoire militaire, , n° 158, p. 200-204.
- La militarité de la gendarmerie à l’épreuve d’une guerre annoncée (1933-1936), La gendarmerie, les gendarmes et la guerre. Actes du colloque 2005, Force publique. Revue de la Société Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie, n° 1, février 2006, p. 73-84.
- Réflexions sur la construction de l’identité militaire de la gendarmerie, La gendarmerie, les gendarmes et la guerre. Actes du colloque 2005, Force publique. Revue de la Société Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie, n° 1, , p. 147-153.
- Gendarmerie et identité nationale en Alsace et Lorraine (1914-1939), Thèse de doctorat, Histoire, Metz, 2008, dact., 387 p. + annexes.
- Le retour de la Gendarmerie nationale en Alsace et Lorraine à la fin de la Grande Guerre, in Grandhomme (Jean-Noël) (dir.), Boches ou tricolores. Les Alsaciens-Lorrains dans la Grande Guerre, Strasbourg, La Nuée Bleue, 2008.
- La garde républicaine mobile dans l’Est de la France de 1935 à 1940 : d’une militarité de statut à une militarité d’emploi, in Luc (Jean-Noël) (dir.). Soldats de la loi. La gendarmerie au XXe siècle, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2010, p. 135-148.
- Réformer la force publique aujourd’hui en France, Force publique. Revue de la Société Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie, n°6,
- Avoir été chef du Service historique de la gendarmerie nationale (SHGN) et Délégué au patrimoine. - Entretien avec le général (CR) Georges Philippot, in Lopez (Laurent) (dir.) Être Gendarme hier et aujourd’hui, en France et ailleurs, Paris, Revue historique des armées, n°295, 2019, p. 123 – 127.
Liens externes
- Le modèle de la gendarmerie française « a été exporté à l'étranger par vagues successives » - AEF 12/06/2013
- Melun : rencontrez des gendarmes de 46 pays au musée (6/10/2017) - Le parisien 6/10/2017
- Revue Historique des Armées (2 trimestre 20019 - p 123-127)
Références
- Ordre de la Légion d'honneur Décret du 7 juillet 1997 portant promotion et nomination
- S.N.H.P.G.
- Association des amis de la gendarmerie
- BNF Notice de personne
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